◮ Quel était votre rêve le plus fou lorsque vous étiez enfant?
Elle rêvait de faire le tour du monde, et de visiter chaque pays au moins une fois. Elle voulait voir une aurore boréale, nager avec des dauphins, grimper les marches d'un temple maya, faire une randonnée au Pérou, faire une retraite spirituelle au Népal, marcher le long de la grande muraille de Chine, apprendre le surf en Australie... Elle avait acheté un globe terrestre et calculer les distances et le temps qu'il lui faudrait, sauf qu'elle a commencé a travailler et elle n'avait plus le temps pour ça et a oublié son rêve de voyage.

◮ Quel est LE truc que vous faisiez enfant et que vous ne pouvez plus faire maintenant?
Il y avait cette cabane dans les arbres, que leur père leur avait construit et dans laquelle Cloé adorait aller jouer. En fait, c'était même mieux qu'une cabane. C'était une vraie installation pour aventurier en herbe. Elle y passait des heures avec ses frères et soeurs à courir, sauter et se balancer. Elle en est revenue avec plus d'un bleu et même avec un bras cassé quand son frère l'a poussé alors qu'elle grimpait à un arbre. Elle a bien essayé une fois d'y retourner par nostalgie, mais elle a bien trop grandi pour y rentrer et cela n'est pas pareil qu'autrefois.

◮ Ça veut dire quoi être adulte exactement pour vous?
Responsabilité, perte des illusions, compromis. Elle n'a jamais été impatiente de grandir, elle a toujours été réaliste sur le fait qu'être adulte cela n'avait définitivement rien de drôle et que même ça craignait. Elle voyait ses parents enliser dans le rythme du boulot, métro, dodo, ne prenant que de très rares vacances, carrément inexistantes les dernières années. Elle les voyait bien s'arracher les cheveux à concilier leur travail et les différents rendez-vous qu'ils devaient prendre pour chacun de leurs enfants. Pour elle, être adulte est une obligation qu'elle se doit d'assumer, il faut faire avec peu importe ce dont on a envie, sauf que dorénavant elle a décidé de lâcher du leste et de tout faire pour que ce ne soit plus un fardeau.

◮ Une petite anecdote, peut-être? & une phrase fétiche?
"Fuck ?!", voilà certainement son mot fétiche. Dès qu'elle est un peu sur les nerfs elle ne peut pas s'empêcher de sortir ce mot. Elle se fait klaxonner parce qu'elle ne roule pas assez vite, elle s'est brûlée en sortant un plat du four, elle ne retrouve pas ses clefs dans son sac, elle se rend compte qu'elle a oublié d'acheter du nutella, elle a le syndrome de la page blanche, elle se réveille avec une gueule de bois phénoménale ; voilà autant de rester pour elle de dire Fuck.

PSEUDO: morigane. AGE: 24 ans. COMMENT AS TU CONNU LE FORUM : bazzart. QU'EN PENSES-TU ?: l'amour, le vrai ,au premier regard . DEDICACES: .

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<taken>ginnifer goodwin</taken>[color=black] ∞[/color] cléo-livy calloway

« Tu ne devrais pas le fréquenter, c'est mauvais pour ta réputation. » Cléo leva le nez de son livre, haussant un sourcil perplexe face à cette déclaration, tout en se demandant de quoi ce crétin notoire pouvait bien être en train de lui parler. Ou plutôt espérant ne pas avoir compris le sujet de cette discussion. « Pardon ?! » Son interlocuteur dirigea un regard moqueur et lourd de sens vers Daemon, ce qui laissa Cléo pantoise face à tant de stupidité. Elle ferma sèchement son livre, fixant avec fureur le gringalet qui lui parlait, près à lui sauter à la gorge. Bon sang, mais de quoi se mêlait-il ? Elle jeta un coup d'oeil autour d'eux et ne put que constater que tout le monde semblait s'être donné le mot pour jouer à soit, celui qui ignorerait le mieux Daemon, soit celui qui ferait tout pour le provoquer. Elle n'arrivait pas à croire que tous ces gens se permettent de juger ainsi. Franchement, est-ce qu'ils se croyaient à ce point irréprochable qu'ils puissent se permettre un tel comportement ? Cléo avait beau ne plus vivre dans cette petite ville à l'esprit étriquée, elle n'en connaissait pas moins les vilains petits secrets de chacun. Entre les adultères des uns, les mélanges d'alcool et d'antidépresseur des autres, les enfants illégitimes, les querelles familiales, elle en savait assez pour savoir qu'ils feraient mieux de s'occuper de leurs propres cadavres avant de s'intéresser à son cousin. De toute manière, elle ne comprenait pas pourquoi ce que son père avait supposément fait devait ainsi rejaillir sur lui. Prenaient-ils à ce point au pied de la lettre l'expression 'tel père, tel fils' ? Voilà une raison de plus de détester cette ville, qu'elle avait quitté avait une joie à peine dissimulé dès qu'elle avait eu suffisamment d'argent pour se payer un appartement.

« Veux-tu m'épouser ? » Elle fixa son petit-ami avec un mélange d'incrédulité et d'horreur. Elle resta figée, tentant de comprendre comment ils en étaient arrivés là -lui un genoux à terre et elle au bord de la nausée- alors que quelques secondes auparavant ils parlaient de son récent licenciement et de ses doutes quand au chemin qu'elle devait suivre dorénavant. Elle sentait tous les regards braquaient sur elle, avides de l'entendre prononcer le oui évident, et le pire étant le regard plein d'attente de son petit-ami. Cela aurait dû la remplir de joie. Après cinq ans passés ensemble, après avoir emménagé ensemble, le mariage était logiquement l'étape suivante. Sauf que leur relation était depuis bien longtemps devenu une colocation ennuyeuse, un partenariat financier. Comment pouvait-elle dans ses conditions envisager de l'épouser ? A sa grande surprise, un poids s'ôta de ses épaules alors qu'elle réfléchissait à cette question. Elle porta une main tremblante à sa bouche pour étouffer une exclamation de surprise. Elle réalisa qu'elle ne lui devait rien, qu'elle n'avait pas à être sa bouée de sauvetage, elle méritait mieux que ça. Elle n'avait pas à l'épouser. Elle avait trop longtemps façonner sa vie selon son ambitions et ses caprices.
Dorénavant, elle allait vivre pour elle-même, et pour cela, elle allait commencer par le quitter avant de faire l'erreur de se marier avec lui par dépit. Elle valait mieux que ça, et maintenant qu'elle l'avait réalisé elle allait reprendre sa vie en main. Elle avait ainsi quitté son petit-ami après une dispute mémorable, où il lui avait clairement fait comprendre que sa demande était une 'faveur' qu'il lui faisait et qu'il lui souhaitait bon courage avec le célibat, ce à quoi elle avait rétorqué, qu'il valait de toute façon 'mieux être seule, que mal accompagnée' et qu'elle avait enfin ouvert les yeux sur la perte de temps que cette relation avait été. Elle avait débarrassé ses affaires de chez elle, jeté tout ce dont il ne voulait plus et s'était programmé une séance de shopping et de soins en tout genres avant de passer une annonce pour trouver une colocataire.

« Oh mon dieu, Cléo ! Tes cheveux ! » Elle passa une main distraite sur ses cheveux avant de réaliser ce qui avait à ce point surpris son père. « Quel est le problème avec mes cheveux ? Oh, tu as remarqué ma nouvelle coupe ! » Elle était ravie de voir que tous ceux qu'elle avait croisé aujourd'hui n'avait pas pu rester indifférent à son changement de coupe. Elle avait besoin de changement, de bousculer ses habitudes et celles de ses proches. Si elle continuait à faire du surplace, elle allait devenir folle. « Remarqué ?! Il faudrait que je sois aveugle pour ne pas l'avoir vu. On ne peut pas dire que ça passe inaperçu ! » Elle hocha la tête, satisfaite de voir que son but était atteint. Dorénavant, elle était une nouvelle femme. Elle allait vivre comme si chaque jour était le dernier, et au diable ceux qui désapprouveraient. « C'est parfait alors. J'avais envie de quelque chose de complètement différent. Quelque chose d'inattendu ! » « Ça pour être inattendu, ça l'est. Ta mère va en faire une crise cardiaque en te voyant. » Cléo eut en sourire en avisant l'expression choquée de son père. Et malgré sa réaction et la réaction qu'aurait sa mère, elle ne regrettait absolument pas. Elle avait certes agis sur un coup de tête, mais elle assumait ce que sa mère allait voir comme un massacre. De son point de vue, elle ne s'en était pas trop mal sorti. Après tout, elle n'avait rien d'une coiffeuse et avait fait cela en deux minutes. Cela aurait pu être bien pire !
Elle tourna à nouveau son regard vers son père et ils partirent dans un fou rire, alors que celui-ci s'approchait et passait sa main dans ses cheveux désormais très courts. Elle arborait en effet une coupe garçonne qui changeait totalement de son ancienne coupe. Fini l'impression de se sentir transparente et de se fondre dans le paysage, elle allait faire entendre sa voix et faire en sorte qu'on se souvienne d'elle. Sa crise de la trentaine commençait dès maintenant, elle allait faire un détour par l'adolescence qu'elle avait gâchée. Un nouveau look, un nouveau travail et de nouvelles expériences voilà ce qui meublait dorénavant son quotidien.

« J'apprécierais de récupérer MON courrier. » Son voisin l'avait regardé avec un air exaspéré, ne semblant pas le moins du monde amusé par la mauvaise habitude que Cléo avait pris. Elle prit un air faussement penaud, alors qu'en fait elle se moquait royalement des remontrances qu'il s’apprêtait à lui faire. Ce n'était que du courrier après tout, il n'y avait pas mort d'homme ; elle comptait de toute façon le lui rendre. Elle n'y pouvait rien si elle avait cette irrépressible envie de voler et lire le courrier des personnes l'entourant. Au départ cela avait commencé de façon plus ou moins innocente avec le courrier de Daemon. Inquiète pour lui, elle avait commencé à lire son courrier et a lui donner des conseils qu'il n'avait bien entendu pas demandé. Elle faisait ça pour son bien se disait-elle, voulant le pousser à s'ouvrir et voulant être sûre qu'il soit heureux. C'était plus fort qu'elle, Daemon avait le don de réveiller son instinct maternel et quand elle commençait elle ne pouvait plus s'arrêter.
Sauf que cette manie de voler le courrier s'était étendue et depuis elle se faisait gronder comme une enfant. D'autant plus qu'elle était devenue de plus en plus intenable au fil du temps, semblant penser que tout était un jeu et que vu le sérieux qu'elle avait toujours montré elle pouvait bien se permettre d'enfin agir de façon insouciante et égoïste.