◮ Quel était votre rêve le plus fou lorsque vous étiez enfant?
Voler comme un oiseau ! Oui c'est peut-être du cliché, mais je prenais cela très à coeur, j'avais même découpé des ailes dans du carton, je les avais décoré, je les avais mise et j'avais voulu sauter du toit, heureusement que ma mère était là et faisait du jardinage, sinon j'aurais sauté... et je ne préfère même pas imaginer la suite de l'histoire.

◮ Quel est LE truc que vous faisiez enfant et que vous ne pouvez plus faire maintenant?
Jouer avec des petites voitures, bien que de nombreuses filles choisissaient la belle blonde, que l'on nomme Barbie, moi je préférais les petites voitures, les envoyer droit dans le mur, les lancer dans les escaliers. Alors maintenant, je ne me vois pas jouer encore aux petites voitures, je pense que les gens me regarderaient bizarrement. Mais dès que je vois un petit garçon avec des petites voitures, je plonge vers lui pour m'amuser avec.

◮ Ça veut dire quoi être adulte exactement pour vous?
Avoir plusieurs responsabilités, garder la tête haute dans les moments compliqués, faire la part des choses quand il le faut, ne pas avancer la tête baisser sans penser aux futures conséquences. Gérer plusieurs choses en même temps, ne pas oublier le plus important, veiller sur sa famille, travailler sans cesse au travail, faire attention de ne pas faire une erreur et ne pas être viré. Mais parfois être adulte c'est aussi avoir une vie monotone.

◮ Une petite anecdote, peut-être? & une phrase fétiche?
réponse. ( développez un minimum)

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« Tu n'es toujours pas prête ? On part dans une heure à l'enterrement ! » Son père se tenait devant elle, il avait toujours ce regard froid, Penny pleurait, à vrai dire depuis la mort de Maxendre son petit-ami, elle n'arrivait plus à vivre correctement, elle revoit sans cesse l'image où elle le découvre sans vie. « Si je me prépare et que je me rends à cet enterrement, cela voudra dire que je lui dirai adieu pour toujours, que je devrai passer à autre chose ! » Elle avait déjà perdu sa mère et à l'enterrement de sa mère quand le cercueil avait été mis en terre, elle avait compris que plus jamais elle reverrait le doux visage de celle-ci, que plus rien ne serait comme avant et maintenant qu'elle avait grandi elle comprenait que se serait pareil pour Maxendre... « Avec le temps ça ira mieux, ne discute pas, dans trente minutes nous partons ! » Son père partit de la chambre, elle s'installa un temps sur son lit, regardant une photo d'elle et de Maxendre, les larmes continuaient de tomber le long de ses joues puis elle enfila sa robe noire, elle s'attacha les cheveux, elle ne cessait pas de pleurer, elle n'y arrivait pas. Trente minutes plus tard elle se retrouvait dans la voiture. « J'ai cru que tu n'arriverais jamais. » Son père étant toujours loin d'être un homme bien, il ne tentait pas de rassurer sa fille, il ne pensait qu'à lui comme toujours. Ils arrivèrent au cimetière, il y avait déjà des tonnes de gens, tous présent, Penny s'avança vers la mère de Maxendre où elle s'effondra en larmes une fois de plus dans ses bras. « Madame Thompson, je l'aimais tellement ! » Il était l'homme de sa vie, elle l'avait toujours compris dès le premier regard. « Je sais, je sais Penny ! D'ailleurs... tu comptais tellement pour lui, il faudrait que tu fasses un discours, tu es d'accord ? » Un simple hochement de tête pour lui dire oui, un discours, il allait durer quelques minutes, mais si elle devait en faire un complet, cela prendrait des heures et des heures... Le père de Penny se tenait au fond de la foule, alors que sa fille se tenait devant, elle prenait donc la parole : « Je tiens à dire tout d'abord que s'il fallait parler de lui, il faudrait des heures entières, alors... je vais tenter de faire court ! Il était un homme bien, généreux avec tout le monde, même prêt à aider ses ennemis... A mes yeux il était l'homme idéal, un simple sourire venant de lui, permettait de me rassurer dans les pires situations... Alors depuis sa mort, je m'imagine son sourire, mais ça ne me rassure pas, je sais qu'il ne reviendra plus... Beaucoup de gens m'ont dit : Tournes la page, tu es jeune, profites de la vie ! Que veut dire profiter de la vie quand l'une des personnes qui comptait le plus à vos yeux est morte... J'aimerai Maxendre toute ma vie, jamais je ne l'oublierai ! » Elle posa sa main sur le cercueil, fermant les yeux un instant avant de retourner à sa place.
Les jours défilaient, heureusement qu'elle n'avait plus de cours, que c'était les vacances, elle n'aurait pas supporter de se rendre à ses cours sans lui à ses côtés, deux fois par semaine, elle se rendait chez les parents de Maxendre, afin de passer du temps avec eux, ils étaient en quelque sorte, les seuls qui comprenaient sa souffrance. Un après-midi Madame Thompson décida de ranger les affaires de Maxendre dans des cartons, elle savait qu'elle n'arriverait jamais à le faire sans quelqu'un à ses côtés, elle demanda donc de l'aide à Penny, qui accepta. Penny n'était pas rentrée dans la chambre de Maxendre depuis longtemps, un mois pour être précis. Alors que la mère de Maxendre triait les vêtements, Penny triait les affaires sur le bureau. « Tu veux peut-être garder quelques affaires ? » Elle se retourna en direction de Madame Thompson avec un petit sourire afin de lui dire oui. « J'aimerai prendre sa chemise qu'il adorait si c'est possible et quelques photos ! » Madame Thompson déposa la chemise sur le lit en guise d'un oui à Penny. Elles reprirent le tri, Penny prenait quelques photos. « Je n'aimerai jamais un autre homme comme j'ai aimé votre fils ! » Madame Thompson s'avança la prenant dans ses bras. « J'espère que tu te trompes, tu dois être heureuse, Maxendre l'aurait voulu et ça tu le sais ! Tu veux bien que je te raconte une histoire devant une tasse de thé ? » Elle accepta, elles se retrouvèrent dans le salon devant une tasse de thé. « Un soir Maxendre était rentré furieux, vous vous étiez disputé, il est venu me trouver dans mon bureau et il a crié : Je vais perdre Penny, aide moi maman ! Il m'a expliqué que vous vous étiez disputé car une femme l'avait ouvertement dragué devant toi et que tu l'avais très mal pris, je lui ai dis : Si Penny t'aime vraiment, tu ne la perdras pas ! Il continuait à paniquer, on a passé la nuit à parler de toi, je n'avais jamais vu mon fils aussi amoureux, toutes ses histoires avant étaient sans importance, mais avec toi tout était différent. Il voulait ton bonheur, que tu sois heureuse quoi qu'il arrive, alors n'ai pas peur de rencontrer une autre personne qui t'aimera vraiment, car Maxendre le voudrait, j'en suis certaine... »

Penny était dans sa chambre, classant les photos qu'elle avait récupéré chez les Thompson, puis son père entra dans sa chambre, il en avait assez de voir sa fille dans cet état, il voulait qu'elle s'en remette au plus vite. « Penny, bouges toi un peu ! Oublies le ce n'était qu'un gamin et toi tu n'es qu'une gamine, tu as dix-neuf ans ! » Ces mots firent souffrir un instant de plus Penny, elle se leva de la chaise où elle était assise puis elle s'approcha de son père et elle lui dit « Tu ne sais pas ce que le mot souffrir veut dire, tu n'aimais pas maman, tu l'as tué, tu devrais être en train de moisir en prison en ce moment, sauf que grâce à moi tu n'y es pas, tu devrais m'en remercier, mais tu fais tout le contraire ! » Son père ne perdit pas un instant et il la gifla violemment. « Si tu reparles de ça une fois de plus, je te promets que ça va mal se passer pour toi. » Son père partit en claquant la porte. Elle détestait son père, longtemps elle s'était dit qu'elle devait aller voir la police, mais elle se disait qu'il était trop tard maintenant.

Un soir son père arriva avec un homme ayant une vingtaine d'année, il appela Penny qui descendit automatiquement de sa chambre. « Quoi encore ? » Son père émit un petit rire, elle n'avait pas du tout envie de rire, elle regarda l'homme qui la dévisageait. « Je te présente Nathan, il est nouveau à la société ! » Elle descendit un peu plus les escaliers. « Et alors ? A chaque petit nouveau tu comptes les emmener à la maison ? » Elle restait froide, prête à remonter dans sa chambre il lui dit « Tu veux bien que je te parle un instant en privé ? » Elle n'avait pas le choix que de dire oui, ils allèrent dans la cuisine laissant Nathan un instant dans le salon. « Il est prêt à se marier avec toi ! » Se marier ? Oui, se marier, Penny n'en revenait pas, son père essayait de la caser. « Je ne le connais pas, je ne veux pas me marier avec lui, tu es dingue ! » Son père émit un autre rire et il lui dit « Tu n'as pas le choix ! Tu sais le pouvoir que j'ai avec les gens, la richesse aide toujours et si tu n'acceptes pas ce mariage, je te ferai interner dans un hôpital psychiatrique ! Et j'en ai les moyens, vu comment tu te comportes ces derniers temps. » Elle n'avait donc pas le choix, épouser un homme qu'elle ne connaissait pas et qu'elle n'aimait pas, son père prenait une bouteille de champagne et retourna au salon avec Pnny. « Fêtons votre futur mariage ! » Penny en était malade, ce soir-là elle décida d'inviter Nathan dans sa chambre afin de parler. « Il te paye pour faire ça ? » Comment mon père avait pu acheter ce pauvre gars, tellement jeune, donc tellement naïf. « Tu es magnifique et je le suis aussi, si on est ensemble on va être plus fort pour gérer l'entreprise de ton père, il m'a offert l'entreprise si j'acceptais de me marier avec toi ! Il désire monter une autre société et pour éviter quelques ennuis, il fallait qu'il me donne son entreprise actuel. » Son père était le pire des idiots c'était certain à présent, il pensait qu'il était au XIX ème siècle pour faire ça ? Elle resta silencieuse avant de répondre. « Un arrangement... Mais je me fiche de l'entreprise de mon père ! » Penny ne se voyait pas du tout tenir une entreprise, ce n'était pas son avenir. « Il va ouvrir une autre entreprise qui a du potentiel, il me fait confiance, il m'a raconté ton passé. » Si Madame Thompson aurait encore été à San Diego, elle aurait pu avoir son avis, son aide mais celle-ci avait déménagé afin de prendre un nouveau départ. Lors de la cérémonie dans sa longue robe blanche, le visage triste, lorsque le prête lui demanda si elle acceptait, elle resta silencieuse et elle termina par un : Non ! Elle finit par s'enfuir, elle savait que si son père la revoyait, il allait lui faire regretter, elle s'est rapidement changée, puis elle est partit sans savoir où aller réellement. Depuis elle vit librement, sans penser au lendemain.