◮ Quel était votre rêve le plus fou lorsque vous étiez enfant?
la gymnastique c'était tout pour moi. Devenir championne nationale ou même championne du monde ! Depuis toute petite je ne pensais qu'à ça, je ne faisais que ça. 5 heures d'entraînement par semaine à 6 ans ça fait déjà beaucoup. Mais je n'ai jamais rechinié à la tâche, j'adorais ça. Je me sentais forte, élégante et capable de tout dans mon justaucorps, c'était magique.

◮ Quel est LE truc que vous faisiez enfant et que vous ne pouvez plus faire maintenant?
Idem, mes poignées m'ont lâchés à l'arrivé au championnat et je n'ai jamais plus repris l'entraînement. Une page de tournée, une énorme déception mais depuis je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer et de pleurer sur mon sort. Mon élasticité m'a lâché malheureusement, quelques restes au niveau des jambes que j'ai réussi à garder mais difficile.

◮ Ça veut dire quoi être adulte exactement pour vous?
J'ai l'impression d'avoir grandit trop vite, j'suis sûre qu'on devient adulte souvent par erreur ou du moins quand on s'y attends le moins. Un évènement, une rencontre quelque chose qui nous fait devenir grand, être obligé de réagir comme un adulte, ne plus être naïf comme un enfant. Prendre ses responsabilités et savoir être seule.

◮ Une petite anecdote, peut-être? & une phrase fétiche?
J'suis divorcée, tu veux un meilleur ragot que ça à raconter ?

PSEUDO: undead AGE: dix-neuf COMMENT AS TU CONNU LE FORUM : bazzart. QU'EN PENSES-TU ?: awesome ! DEDICACES: j'voudrais remercier mes parents tout d'abord et mon frère bien sûr, j'suis toute émue, excusez-moi -out-

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Mon plus grand rêve étant petite: devenir célèbre.
Aujourd'hui, la roue a tourné et j'ai très vite déchanté. La période de mon enfance n'est pas des plus originale, mes parents sont de riches héritiers d'empire de la maroquinerie de luxe. Certes, ma vie a été facile les quinze premières années. Je me fichais de tout, j'ai vécu tout ça de manière très simple et avec beaucoup de moments de bonheur. Mes parents m'ont appris l'humilité, le travail pour mériter ce qu'on a, j'étais gâtée, mais ils m'ont enseigné la reconnaissance et la raison.

J'étais une petite fille toute mignonne, celle qu'on a envie de croquer, les toutes timides cachées sous les jupes de leur mère. Il m'était souvent impossible de dire bonjour de manière articulée, j'avais six ans et toutes mes dents. J'admirais la manière dont ma mère s'habillait, son dressing était immense et je devais m'y cacher plusieurs fois dans la journée à la hantise de la propriétaire. A mes 3 ans, mes parents m'inscrivirent à un club de gymnastique, l'un des meilleurs de la ville, c'était plutôt simple la vie dans San Fransisco, tout était a porté de main. Bref, ma carrière avait commencé, j'ai commencé à me prendre de passion pour ce sport vers mes sept ans, la c'est devenu toute ma vie. J'ai toujours été mince, limite maigre, malgré que je ne connaissais pas mon futur métier, j'étais faite pour la gym en concours, je commençais à idolâtrer toutes les jeunes gymnastes décorées de trophées et de médailles, mon but ultime était devenu: les jeux Olympiques. J'étais jeune et toute la vie devant moi, j'étais belle et je possédais tout pour réussir.
L'éducation nationale nous a fait des collèges de grande envergure et pourtant il s'en passe des choses, surtout avec des jeunes de cet âge la. Je traînais avec les autres adolescents les plus friqués, on appelle ça aujourd'hui la jeunesse dorée. Au début, c'était des soirées sympas entre amis, coca-cola, bonbons et musique de "ouf", mais bien trop vite, un cercle d'amis plus large, et pas avec les personnes les plus sages. Je me suis laissée porter par le vent et je ne peux pas dire que je n'en ai pas profité de tout ces avantages, malgré moi. Avec l'entrée au lycée, c'est devenu de pire en pire. Les études ne m'intéressaient pas plus que ça, je voulais juste savoir avec qui machine était sortie en dernier, est-ce que machin était encore puceau ou bien où se passerai la prochaine fête et comment celle-ci pourra être encore plus folle. Je délaissais mon sport, pourtant j'étais au plus haut, les championnat nationales. Ceux-ci m'ont passé sous le nez, j'avais arrêté les entraînements et un de mes poignets n'a pas survécu à toute cette tension. J'étais obligée d'abandonner, non sans hâte.

L'attention parentale avait échappé à mes parents, j'étais adorable devant eux, et ils ne se souciaient plus de mes absences de tous les week-end, du moment que je rentrais en vie. J'étais populaire et détestée, comme toutes mes amies, j'entretenais des relations bien trop ambiguës avec les hommes pour mon âge, j'avais grandi bien trop vite. J'ai la chance d'avoir pleinement profité de tout ça. J'avais d'autres préoccupations que les autres élèves, après plusieurs avertissements de mon lycée, il m'a fallu finalement mettre les bouchées doubles pour avoir mon année, que j'ai réussi avec beaucoup de mal et de cours particuliers. Je n'ai pas eu mon A-level, et le regrette presque aujourd'hui, mais ma vie devait être rythmée autrement, un chasseur de tête m'a repéré à la sortie de mon école et ma vie a basculé. Au début, je croyais qu'il me mentait, que c'était juste une manière d'aborder les jeunes filles prudes, c'était peut-être un gros pervers. Mais il m'a convaincu et avec l'accord, non sans mal, de mes parents, ils m'accompagnèrent à un rendez-vous dans un des plus célèbres agence de mannequinat, et ma carrière commença. C'était au début seulement des photoshooting, puis des défilés, j'ai rencontré certains grands noms de la mode d'aujourd'hui, alors que je n'avais que dix-sept ans.
Je ne suis pas superficielle, ni égoïste, au contraire je suis la personne qui s'est fait le plus arnaqué dans cette vie et pourtant aujourd'hui, je n'ai que 21 ans. Mais je n'ai pas le droit de me plaindre, ma vie d'artiste et de célébrité venait tout juste de décoller. Il a fallu que je parte aux quatre coins du globe, pour des raisons professionnelles, et mes parents étaient d'accord, même étant mineure, ils auraient peut-être du se méfier. Je n'ai pas attendu leur approbation pour utiliser mon argent, ni eut besoin de leurs sanctions, pour faire des bêtises et encore moins de leurs serments, pour m'engager dans les plus grandes galères. J'étais seule face au monde et les gens autour de moi changeaient, se renouvelaient, j'étais accompagné de nouvelles attachés de presse, de nouveaux agendas sur pattes et de frais gardiens. Sans vrais repères, je passais mon temps à ne pas penser, errer selon les grès de mes supérieurs, j'ai fait ma vie à fond, j'ai profité de cette carrière pour voyager et jamais je ne pourrais le regretter. Ma majorité arrivait bien vite et je me sentais pousser des ailes, j'étais autonome, pas assez connu encore pour avoir des appartements dans toutes les grandes villes du monde non, aucune personne de ce monde ne connait mon nom, ni ne me reconnaîtrait, je ne suis qu'un porte-manteau dans ces défilés, mais ce n'étais pas plus mal, avec le recule je ne souhaite pas être connue et je n'en ai pas la possibilité.

Les mauvaises rencontres nous infligent de mauvaises choses et quand on est livré à soi-même, le sois n'a plus d'importance quand on croit rencontrer la bonne personne. Aucune âme de ce monde ne m'a violenté mais on pas sévèrement remis à terre et même plus bas. J'étais seule et isolée de tout, malgré les gens qui m'entouraient, je cherchais quelqu'un pour me ramener à la réalité, n'importe qui et c'était un tel désespoir que j'aurai pu prendre la première personne venu. Deux ans avaient passé après le début de mes voyages, je revenais chez moi une fois à noël, mon anniversaire et deux semaines pendant les vacances d'été. J'ai toujours aimé revenir à San Fransisco, j'aime cette ville et plus personne ne m'empêcherait d'y retourner lorsque je le souhaite. A ce moment, un inconnu est entré dans ma vie, il habitait Chicago, parlait la même langue que moi et se pris d'amitié pour moi lors d'un de mes retours. Je passais mes journées avec lui, je me plaignais, me confessais, il a écouté jusqu'au dernier mot, le regard attendrit. Il était sage et plus âgé mais ce n'était pas l'important, il est devenu l'encrage de ma vie, la personne que je voulais voir tous les jours, la seule personne qui pouvait m'écouter et essayer au plus de me comprendre. Mais il a fallu que je reparte en Europe, il m'était impossible de le quitter.

Mon agence menaçait de se séparer de moi, j'ai prolongé mes vacances d'un mois, mais ma carrière était comptée et c'est là qu'il me proposa de m'accompagner dans mes voyages. Il était sincère et droit, et je n'avais pas la force d'être réticente. J'avais 19 ans et mon pseudo conte de fée venait de commencer. Nous avions attérie à Los Angeles, la ville de tous les pêchés et la une autre facette de mon tendre amant se prononça : Tu m'as initié à la drogue, rien de bien dure, suffisamment pour passer de bons moments. Pendant ces six mois que nous avons passés ensemble, rien ne nous séparait et je sombrais dans toutes les dépendances, toi et le reste. Je voyageais, tu me suivais parfois ou bien, on se retrouvait dans une ville ou une autre, j'étais saltimbanque et toi profiteur de l'instant, je subvenais a mes besoins, parfois aux tiens, mais tu ne m'as jamais arnaqué je dois le reconnaître tu n'étais pas là pour ça. De retour à L.A, j'avais l'impression que rien ne pouvais m'arrêter, j'étais maîtresse de ma vie entière et je jouissais de tous les avantages, j'ai vécu pour vivre et survivre. Mais les jours suivants ont été des plus éprouvants, il est venu me chercher à l'aéroport, une boite à la main, il voulait que je devienne sa femme. Il m'a sorti tout le reste du baratin sur le chemin de notre hôtel et je me suis prise à le croire, le soir c'était chose faite.

Puis tout est devenu flou, comme pour oublier cette période, j'ai rapidement fait la deuil de ma simplicité. Je vais me faire à mon nouveau registre de "divorcée", à 21 ans, c'est chose fait. En effet, je n'ai pas pu supporter cette emprisonnement de l'amour, je n'étais même pas sûre de l'être mais j'étais tellement porté par le vent de la folie du rêve américain, et encore je ne suis pas sûre qu'il y ai un rapport, que l'adrénaline m'a touché en plein coeur. J'ai fait tout pour que les démarches se fassent rapidement, j'ai gagné de l'argent mais ce n'était pas mon but premier, je voulais juste m'en délivrer. Je voudrais mettre tout cela derrière moi et le cacher. Je n'ai plus que les contacts de mon agence, plus de vrais amis, il me faut tout recommencer, dans une nouvelle ville, une nouvelle vie.

Je veux me paumer dans un désert, me cacher sous un couette et ne plus en sortir. Mais où aller ? Une petite idée, proche de Truro, une amie d'enfance a qui je parle certains soirs. Une petite ville sympathique à ce qu'il paraît, peu d'habitant, tout ce qu'il me faut en ce moment. La colocation c'est pas pour moi, autant louer un petit appartement juste à côté, Provincetown. Je ne connais pas la Nouvelle-Angleterre, c'est l'occasion et l'endroit parfait pour tout recommencer. Le hasard ? Certainement.