PETER PAN COMPLEX
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(daemon&shae-ruth) ∞ things change, my dear.

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Shae-Ruth T. Oswald

« Shae-Ruth T. Oswald »
Admin ∞ crochet est pourri.

๑ Tes messages : 284

๑ Ses amours : mariée, malheureusement.

๑ Son emploi : secrétaire médicale.

๑ Disponibilité pour rp : on verra.


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MessageSujet: (daemon&shae-ruth) ∞ things change, my dear. (daemon&shae-ruth) ∞ things change, my dear. EmptyDim 10 Fév - 9:35


“ things change, my dear ”
i see you making changes but i don't know why you think your heart needs fixing or the reasons you would try to fight against the grace that was never meant to bend
Daemon and Shae-Ruth
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Las Vegas. Quelle idée à la con. Elle avait été stupide de suivre ses amis jusque là-bas. Elle aurait du laisser tomber ce projet à la minute même où elle avait appris que Daemon serait du voyage. Par principe. Elle ne le portait que très peu, ainsi elle aurait du savoir que sa présence allait rendre la voyage bien moins agréable. Mais forcément, elle ne voulait pas louper une chance d’aller à Las Vegas tout ça à cause de ce type. Il ne méritait pas qu’elle fasse un tel sacrifice. Elle ne savait même pas pourquoi elle l’aimait si peu, sans doute qu’elle était simplement jalouse de lui et de succès, le genre de succès qu’elle ne connaitrait sans doute jamais. Elle était vouée à échouer chaque étape de sa vie les unes après les autres. Lui, il avait réussi à publier un bouquin qui avait du succès et il n’en était pas peu fier, bien au contraire. Il ne faisait preuve que de très peu de modestie et rien que pour ça, il méritait qu’elle le déteste. Peut-être pas, mais à ses yeux c’était évident. En plus il avait cette façon lourde et agaçante de draguer, elle le savait pour y avoir déjà eu le droit quand ils s’étaient rencontré. Bref, ce mec était lourd, prétentieux et antipathique à ses yeux. Forcément, parmi les hommes présent lors de ce voyage il fallait que ce soit avec lui qu’elle se retrouve mariée. Formidable. Elle avait retrouvé les photos de ce mariage bidon dans un coin de sa valise. Elle s’en serait bien passé. Génial quoi de se retrouver marié avec un type comme lui, dans une jupe courte qui n’était même pas blanche, avec au moins dix grammes d’alcool par litre de sang - et encore, elle était gentille. Mariée par un bouffon déguisé en Elvis Presley. Maintenant elle portait une bague en toc autour du doigt. Avachie sur le canapé, elle la retira de son doigt, laissant découvrir une large marque bleuté sur sa peau, signe incontestable de la basse qualité de l’objet. Elle ne savait même pas pourquoi elle l’avait gardé si longtemps. Sans doute juste pour tester le niveau de rouille après deux semaines. Bha conclusion, c’était bien rouillé. Elle balança la bague sur la table basse dans un soupire. Monsieur je vends plein de livre et jme fais plein de thunes aurait au moins pu avoir la décence de lui offrir une bague de qualité. Peut-être pas de l’or ou de l’argent, mais au moins du plaqué, un truc qui ne rouille pas quoi. Quel mariage sérieusement. Elle ne voyait même pas comment ce genre de mariage pouvait avoir une quelconque valeur devant la loi tellement c’était bidon. Mais c’était les Etats-Unis ! Le pays ou se marier au volant de sa voiture de la même façon qu’on commanderait un sandwich dans un fast food est parfaitement possible. Elle n’avait jamais rêvé d’un grand mariage d’une histoire de princesse. En réalité, se marier n’avait jamais vraiment fait parti de ses plans. Mais si on lui avait demandé ce qu’elle voulait pour son mariage, elle aurait quand même demandé mieux que ça. Malgré ce que bien des gens pensaient d’elle, elle restait féminine, elle trouvait les robes de mariées particulièrement jolies, alors elle aurait aimée en porter une et puis faire ça autrement que dans une chapelle toute colorée toute moche en compagnie d’un mec déguisé en Elvis quoi. Et si possible avec un mec dont elle aurait été amoureuse plutôt qu’avec l’autre abrutit de Daemon. Elle se leva violemment de son canapé. Pour couronné le tout, le mariage avait été consommé. Forcément. Elle ne prendrait jamais assez de bains ou de douches pour se sentir vraiment lavée de cette souillure. Coucher avec ce type, c’était le pompon. Quoi qu’il y avait encore mieux dans l’histoire. C’était cette maudite plaquette de pilules qu’elle avait oublié chez elle lorsqu’elle était partie à Las Vegas et de toute évidence, ils avaient été trop bourrés pour penser à se protéger, le contraire aurait été trop beau. Elle détestait vraiment ce type. Les jours passaient et elle n’avait toujours aucune nouvelle de dame nature. Elle qu’elle détestait tant d’habitude et qui venait inlassablement mois après mois lui rappeler qu’elle était une femme. Elle haïssait cette période du mois et pourtant, en cet instant précis elle l’attendait avec impatience. Si cette maudite période n’arrivait pas, ça voudrait qu’elle était enceinte. Mariée avec Daemon et enceinte de lui, elle ne pouvait rêver mieux. Ses maudits spermatozoïdes, il aurait pu se les garder, elle n’en avait guère besoin. De plus, elle plaignait d’avance ce pauvre enfant avec un père comme Daemon, v’là l’enfer. Après avoir fait plusieurs fois les cent pas dans son appartement elle attrapa ses clefs et quitta la pièce. Se torturer l’esprit ne l’aidait pas. Elle devait se bouger pour avoir des réponses à ses questions.

Rapidement, elle se rendit à la pharmacie la plus loin de son lieu d’habitation, limite, elle aurait bien voulu aller dans la ville voisine, mais elle avait quand même légèrement la flemme. Elle acheta un test de grossesse en ignorant les sourires de la pharmacienne qui voyait sans doute cette histoire comme un bel, évènement, si seulement elle avait les détails, elle ne lui aurait pas adresser un sourire niais comme celui-ci. Son test acheté, elle rentra chez elle - chez sa cousine à l’origine, bien qu’elles habitent ensemble depuis un moment déjà - et posa l’objet encore emballé, sur la table basse, non loin de sa maudite pseudo alliance. Elle fixa la boite sur la table un long moment, comme si ça allait lui apporter une quelconque réponse simplement en regardant le carton d’emballage. Elle n’avait peut-être pas envie d’avoir une réponse finalement. Il le fallait pourtant. Mais aux dernières nouvelles, elle n’était pas la seule concernée et s’il fallait qu’elle soit enceinte, elle n’avait pas à affronter la situation toute seule. L’autre gros nase avait plutôt intérêt à assumer les conséquences de ses actes et si tel n’était pas le cas, elle le frapperait jusqu’à ce qu’il finisse par les assumer. De toute évidence, elle ne l’avait pas violer ce soir là. Si elle devait violer un homme, ce ne serait certainement pas Daemon Fairchild. Rien que de repenser à ce qu’ils avaient pu faire, elle avait envie de vomir. Elle attrapa rapidement son téléphone pour envoyer un sms au concerné, après un échange de textos quelque peu stupides, elle balança son téléphone plus loin sur le canapé. Elle soupira, une tenue d’infirmière coquine rien que pour lui. Comme s’il méritait ça. Elle regarda rapidement comment elle était habillée. Un vieux jean qui semblait dater du siècle dernier et une veste de jogging. Définitivement pas l’infirmière sexy. Elle se leva du canapé, même si c’était Daemon, elle n’avait pas l’habitude de voir du monde fringuée comme la clodo du coin. Ainsi elle se dirigea d’un pas lent vers sa chambre où elle retira rapidement ce qu’elle avait sur le dos, enfilant à la place une paire de collants et la première robe lui tombant sous la main. Elle ne portait quasiment que des robes en temps normaux et pas question de montrer son côté de femme négligée à Daemon. Logiquement, il n’avait aucune raison de rentrer dans sa chambre, donc pas la peine de ranger. Elle passa un coup de de brosse dans ses cheveux, se maquilla rapidement, pas la peine non plus de sortir le grand jeu pour Daemon, il ne le méritait pas, mais elle ne voulait pas non plus ressembler à un zombie où à la fille qui ne dors presque plus depuis quelques nuits parce qu’elle à peur d’être en cloque. Devenue à peu près présentable elle se laissa à nouveau tomber sur le canapé, fixant à nouveau cette fichue boite jusqu’à ce qu’elle entende enfin frapper à la porte. Elle se leva d’un bond et se mis inspira profondément avant de se diriger d’un pas lent vers la porte d’entrée. La main sur la poignet elle hésita un court instant. Peut-être qu’elle aurait du faire le test avant qu’il n’il n’arrive, elle n’avait pas forcément envie de lui dire ‘hey, attend cinq minutes, jvais pisser sur une languette, je reviens !’. Elle retira rapidement sa main de la poignet, ne sachant subitement plus quoi faire. Elle fit quelques pas en arrière, elle ne pouvait pas non plus le laisser attendre quinze ans devant la porte. En même temps, c’était Daemon, elle se fichait bien de le faire attendre. Finalement elle reparti rapidement vers le salon attrapa son carton et fila aux toilettes pendant quelques minutes, le temps de réaliser le test. Elle laissa le test en plan dans la salle de bain et après s’être lavée les mains elle ouvrit enfin la porte au jeune homme qui avait entre temps tapé plusieurs fois à la porte. « Désolée, j’ai tellement l’habitude de t’ignorer qu’il m’a fallu un certain temps avant de réaliser que tu avais frappé. » Elle lui adressa un léger sourire avant de s’écarter de la porte pour le laisser entrer. « Merci d’être venu aussi vite. Tu veux quelque chose ? Du thé ? Du coca ? N’importe quoi qui ne soit pas composé d’alcool ? » L’alcool ne les réussissait absolument pas. Finalement, elle lui désigna le canapé d’un geste de main. « Adovan. » Elle ferma les paupières un cours instant avant de secouer légèrement la tête de droite à gauche réalisant sa propre bêtise. « Je voulais dire, assied-toi. Ça m’arrive des fois, je parle elfique sans raison. La fatigue sûrement. » Elle avait était prise d’insomnie ses derniers temps et cette nuit, elle avait comblé le manque de sommeil en se refaisant la trilogie du seigneur des anneaux, alors forcément, elle en gardait quelques séquelles que le stress n’était pas, bien au contraire. Elle adressa un sourire gêné au jeune homme. « Alors, quoi de neuf de ton côté ? » Elle ne se souvenait pas s’être une seule fois intéressée à la vie de Daemon et a vrai dire, aujourd’hui elle s’en fichait autant que d’habitude, elle trouvait juste que c’était mieux comme entre entré en matière que ‘va donc voir dans ma salle de bain si mon test de grossesse est positif ou négatif’ et puis, si ce qu’il avait a raconté l’ennuyait trop, elle trouverai sans aucun doute un moyen, dissimulé ou non, de lui faire comprendre qu’elle n’en avait rien à faire. Ceci dit pour une fois, elle préférait presque l’écouter se vanter plutôt que d’aborder le sujet qu’elle devait aborder avec lui.
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Daemon Fairchild

« Daemon Fairchild »
membre Ҩ finding neverland

๑ Tes messages : 297

๑ Ses amours : techniquement parlant, il est marié - à la plus rayonnante des demoiselles, si vous voulez son avis - mais dans la pratique, c'est moins compliqué.

๑ Son emploi : fut un temps, on lui voyait aucun avenir, aujourd'hui il est l'écrivain célèbre d'un roman à succès, qui sera suivi par d'autres encore.

๑ Disponibilité pour rp : dispo, on va dire 2/2 tente ta chance (a).


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MessageSujet: Re: (daemon&shae-ruth) ∞ things change, my dear. (daemon&shae-ruth) ∞ things change, my dear. EmptyLun 11 Fév - 11:54


i was born to be your dead sea
shae-ruth t. oswald & daemon fairchild
« and i'm glad, cause you with cats, that's just not right. »

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Un soupir. Un geste las, enfonçant une de ses mains dans la poche de sa veste, Daemon décida de chasser cette désagréable pensée de son esprit. Comme si c’était si facile – mais il s’acharnait encore à se croire maître de ses propres songes. Voilà plusieurs minutes déjà, qu’il pianotait sur son téléphone avec nervosité, lâchant quelques ricanements parfois, sans pour autant lâcher cette occupation typiquement primaire, au grand dam de l’éditrice qui lui faisait face. Voilà plusieurs dizaines de minutes (presque une heure, sans doute) que celle-ci et ses assistants tentaient tant bien que mal de présenter des calculs, statistiques et autres promesses commerciales au cerveau du jeune écrivain : il avait d’autres choses en tête – dont la fatigue d’une longue nuit presque sans sommeil – et les déclarations de celle-ci avaient eu, jusque-là, pour seul effet d’entrer par une oreille et ressortir par l’autre. Lui faire perdre son temps, en somme : assez pour qu’il n’ait aucun remord à s’afficher comme un élève réfractaire à tout apprentissage laborieux, préférant à la destinée de son livre, l’échange frivole et stupide de quelques messages. Messages qui avaient finalement, pour effet de le laisser de relative mauvaise humeur, ou soucieux ; comme le démontrait silencieusement la barre qui venait d’apparaître en un pli au milieu de son front : c’était le signe typique d’un remoud violent de pensées en tout genre. Quand il écrivait, il prenait souvent la position et la tronche du penseur de Rodin, et là, avachi sur cette chaise de bureau - qu’il avait fait basculer d’un pied à l’autre pendant toute une bonne partie de la réunion, il avait à nouveau cette allure bien désolante. Qu’il ne réservait pour les occasions que particulières, bien entendu : elle parlait en tout cas, bien assez pour lui, et l’éditrice n’eut pas besoin de plus d’indication que le regard vague de Daemon, le tapotement nerveux de son pied contre le sol pour savoir qu’il ne l’écoutait vraiment plus. Décidément, celui-là. Elle était de toute manière persuadée que pour avoir son attention, il fallait avoir soit une jupe fendue (comme cette catin de stagiaire, là, sur laquelle Daemon n’avait jamais manqué de lorgner), ou un décolleté plongeant (chose qu’elle avait arrêté de porter lors de ses rendez-vous avec Fairchild, dans le vague espoir qu’il remarque qu’elle avait aussi des yeux – très jolis, d’ailleurs). Qu’est-ce qu’elle lui voulait, sérieux ?! Un sifflement glissa entre les lèvres du jeune homme lorsque ce questionnement lascif se concrétisa plus encore à ses pensées : il aurait presque pu se poser la question à haute voix, si ça n’avait pas été le pompon de l’impolitesse (comme s’il n’avait pas déjà dépassé les bornes). Ce n’était de toute manière pas parce qu’ils étaient mariés – au regard de quelle loi, d’ailleurs bordel ?! – qu’elle devait le harceler de sms agressifs dès qu’elle en avait l’occasion : enfin, acariâtre et aigrie comme il l’imaginait (déjà, la pauvre enfant), elle n’avait sans doute rien de mieux à faire. Peut-être qu’elle venait de se faire envoyer jeter par un type, ou qu’elle venait de se cogner l’orteil dans un putain de meuble, et que donc, histoire de ne pas fondre en larmes, elle trouvait un bouc-émissaire digne de ce nom pour se défouler. Pfff, elle n’avait pas besoin d’en dire plus ou d’en faire plus pour qu’il ne regrette déjà ses vœux de mariage, bien qu’il ne s’en souvienne, à vrai dire, que très vaguement.

Las Vegas, c’était Las Vegas, avec son atmosphère débauchée et toute la complexité qui en ressortait, pour sûr : mais il aurait au moins espéré que le dicton ‘ce qui se dit à Vegas, reste à Vegas’ s’applique aussi pour des vœux de mariage, les contrats de mariage et les alliances en toc. Surtout avec des personnes comme Shae : dommage qu’il n’ait que de très rares souvenirs de cette nuit-là, ça devait être quelque chose de voir l’emmerdeuse Shae se lâcher un peu. Pourquoi elle d’ailleurs ?! Ce n’était pas comme s’ils avaient été entourés de bien meilleure compagnie (même une des putes d’un casino aurait fait meilleure affaire que ça – une compagnie bien plus joyeuse en tout cas), alors finalement, sans doute qu’il avait surtout joué de malchance sur cette histoire-là. Qu’elle attende, ça lui ferait les pieds, et peut-être bien qu’elle finirait par lui envoyer un message assassin en lui faisant comprendre qu’il craignait de ne pas être venu plus tôt et que, finalement, elle ne voulait plus le voir : l’espoir faisait vivre, et Daemon avait toujours beaucoup parié sur celui-ci pour se sortir de bien des situations. Mentalement cependant, il faisait déjà le tri dans chacune des raisons qui auraient pu amener Shae à prendre son téléphone et s’esquinter les doigts rien qu’à l’idée de lui écrire un message, un SOS en somme, puisque derrière ses sarcasmes, ça avait une allure de bouteille lancée à la mer à qui voudrait bien la saisir. Certes, la mémorable (ou presque) nuit de leur mariage avait été pleine de faux pas, de quoi alimenter leur haine réciproque pour un certain temps sans doute (le reste de leur vie, peut-être bien : si elle l’invitait un jour à son vrai mariage, il ne manquerait pas de rappeler à toute l’assemblée, qu’il était le premier monsieur Shae-Ruth Oswald, histoire de lui rabattre le caquet à cette pimbêche), mais depuis, le temps était passé, l’eau avait coulé sous les ponts et Fairchild avait espéré que leurs tête à tête se limiteraient à des rendez-vous inutiles et sans intérêt chez l’avocat. Avocat qu’il payait une blinde, soit dit en passant, puisque, comme l’avait souligné l’éditrice très intelligente et machiavélique de Daemon, Shae avait alors tous les prétextes pour s’emparer de la moitié de son butin naissant suite à son succès littéraire. Il ne manquait plus que ça ; et c’était bien pour ça que Daemon se plaisait parfaitement bien à limiter le plus possible, toute discussion trop longue, trop constructive ou trop digne d’intérêt avec sa chère femme. Ce mariage n’avait existé que pour une nuit (plaisante, à ses souvenirs, mais il ne l’avait pas encore dit à Shae, histoire de ne pas froisser son petit ego de mademoiselle), et preuve en était, Daemon ne jugeait guère utile de porter la babiole à trois dollars qu’ils avaient dû trouver dans un magasin aux alentours de la chapelle où ils avaient célébré leur amour. Au milieu des inlassables calculs qui germaient dans le cerveau de Daemon, un soupir las finit par le sortir de son mutisme prolongé ; comme réveillé, il se leva, prétextant quelques trucs importants à faire – sans se donner la peine d’argumenter sur la fin prématurée qu’il amenait à cette réunion pourtant si soigneusement préparée – attrapant sa veste pour retrouver l’atmosphère hivernale du Cap Cod. Bien entendu que non, il n’accourait pas au secours de la pauvre petite Shae en détresse ; il avait juste envie de chasser ces parasites de son esprit, et la jeune femme (et les reproches qu’elle amenait à chacune de ses phrases) avec : autant pallier au plus chiant en premier, et entre une réunion sur ses bouquins et un tête-à-tête avec Shae, le plus chiant était évident. Paradoxal, pour un type comme Daemon, mais évident, malgré tout.

Mains dans les poches, il n’eut aucun mal à trouver un taxi, le hélant d’un geste de la main avant de glisser l’adresse de mademoiselle Oswald (certainement pas Fairchild) au conducteur, afin qu’il se grouille un peu, et que toute cette histoire soit définitivement derrière lui. En parlant de derrière lui, Daemon allait devoir redonner un coup de fouet au dossier de son divorce, que son avocat semblait faire tarder plus qu’autre chose : ce con était payé sur la durée, alors c’était on ne peut plus logique qu’il s’arrange pour amasser le plus d’argent possible. Tant pis, au pire il pouvait toujours pousser le vice à le payer double pour qu’il travaille encore plus vite : ces voyages entre son ‘travail’ (aussi peu constructif certains pouvaient-ils l’estimer) et les exigences de Shae allaient bien vite le lasser, et le choix était encore une fois, vite fait. Le trajet lui parut malgré tout interminable, et Daemon dut se faire bataille pour ne pas reprendre son téléphone et parcourir à nouveau les messages envoyés par la jeune femme : au cas où, par magie depuis la première fois qu’il les avait lus, un message secret et subliminal décrivant les intentions de la jeune femme ne soit apparu. S’il avait eu le loisir de connaître Jane avait Shae, il doutait cependant que les deux soient de la même famille : elles étaient bien trop différentes, Shae était bien trop… chiante, impatiente, exécrable, vieille fille pour avoir quoique ce soit en commun avec Jane. Et pourtant, c’était bien dans la direction de l’appartement de Jane (cet endroit qui était associé à des rencontres amusantes, sympathiques, sans complexité), qu’il se dirigeait. A peine arrivé, il bondit hors du taxi, fourrant une poignée de billets à l’attention du chauffeur : il n’était pas allé trop vite (histoire de ne pas précipiter des retrouvailles non désirées), mais pas trop lentement non plus (pas assez pour que Daemon ne se torture l’esprit en boucle, quoi) : un chauffeur idéal en somme, pour de pareilles conditions. Bref, arrivé devant la porte de l’appartement visé, l’écrivain laissa un long soupir s’extirper d’entre ses lèvres : l’idée même de retrouver ce rayon de soleil qu’était la jeune Oswald ne l’enjouait en rien : sur le perron de la porte, à tenter de chasser une certaine rancune, amertume à l’idée d’avoir à même mener une conversation, il y resta de longues secondes, avant de se décider à toquer. Pour attendre. Se retrouver à attendre devant le perron : non pas dix secondes, ni même trente, ni même une minute. Juste… une attente interminable. Qui fit siffler un juron entre les lèvres de Daemon, une insulte plus à l’égard de la jeune femme qui lui avait visiblement foutu un lapin, plutôt qu’à l’égard de qui que ce soit d’autre (non, il était conscient que cette pauvre fille s’acharnait à lui pourrir la vie, et que non, Dieu n’avait pas besoin d’exister pour qu’elle soit chiante à souhait). Sa patience arrivée à ses limites – assez peu extensibles – Daemon crispa nerveusement la mâchoire, tirant avec rage son téléphone de sa poche : si elle l’avait fait se déplacer pour qu’il se retrouve devant une porte d’appartement qui ne s’ouvrirait jamais, elle allait certainement en entendre parler. Mais heureusement – pour elle surtout – à peine eut-il laissé cette idée naître à son esprit, qu’elle ouvrit la porte. Si une certaine bonne volonté s’était dégagée des quelques messages qu’il avait eu la sympathie d’échanger avec Shae, il n’en était plus rien à présent, alors qu’il répondait vaguement au sourire faux qu’elle lui envoyait en guise de lancement des hostilités. « Je suppose que je dois juste ignorer le manque cruel d’originalité dans ta réplique, alors. » Oui, oui, il pouvait être sympathique, parfois sarcastique à l’excès, le genre du bambou qui plie mais ne craque jamais, mais il fallait avouer que cette fille en particulier, avait le don de débusquer des retranchements nerveux relativement inédits chez Daemon. Il franchit l’entrée de l’appartement d’un pas quelque peu traînant et nonchalant, n’accordant qu’un vague regard à son interlocutrice.

Pour sûr il était venu vite, trop vite visiblement ; mais c’était déjà bien qu’elle semble s’en rendre compte – et qu’elle sache que le reste du monde avait d’autres choses à glander qu’emmerder l’existence de chacun. « J’ai pas soif, merci. Ça me dérangerait que tu te déplaces à travers la pièce pour rien. » Guère besoin de souligner l’ironie plus avant, elle se sentait dans le ton qu’il employait, c’était une vieille habitude, tout autant que le vague sourire qu’il eut, à l’adresse de la jeune femme. Elle était habituée à ça et lui, il était habitué à toute sa mauvaise humeur générale qui en arrivait même à le foutre lui-même en l’air, c’est dire. Au fond, il ne s’étonnait pas d’avoir fini bourré ce soir à Las Vegas : s’il avait pour seule compagnie celle de Shae, c’est sûr qu’il avait eu besoin de picoler pour faire passer l’amertume de l’instant. Alors qu’il croyait avoir été habitué à toutes les bizarreries des Oswald et surtout, persuadé d’avoir vu le peu de fantaisie dont était capable Shae, il se retrouva pris de court, coupé au beau milieu de son mouvement pour enlever sa veste : elle avait visiblement tellement l’habitude de se terrer dans cet appartement qu’elle ne se rendait pas compte qu’il y faisait atrocement chaud. Et qu’elle ne parlait aucun langage humain, non plus. « Eh bah, je ne parle pas elfique. Encore un point que nous n’avons pas en commun. » Il haussa les épaules, s’abandonnant à un soupir tout en se laissant tomber sur le canapé qu’elle lui avait désigné : voilà qu’il se rendait compte qu’il était bien crevé ; parce que si elle semblait stagner à leur mésaventure de Las Vegas, la vie avait bien repris son cours dans le quotidien de Fairchild. Passant vaguement une main sur son visage – puis dans ses cheveux – il ne manqua pas de marquer son scepticisme face à la question qu’elle vint alors lui poser. Il la toisa de loin, haussant un sourcil. « Rien de neuf. Rien qui t’intéresse, en tout cas. » C’est vrai, il avait pour habitude de raconter à qui voulait bien l’entendre chaque détail complexe de la publication d’un livre, du suivi de celui-ci, ainsi que tout ce qui avait fait son succès : mais avec Shae, c’était… différent, et de toute manière, ce n’était qu’une piètre tentative vaguement polie pour engager la conversation. Qu’elle ne se donne pas cette peine, il n’avait pas la tête à ça. Il le lui fit comprendre en se relevant, faisant quelques pas vers elle pour arriver à sa hauteur, et l’inspecter comme si la raison de son SOS se retrouvait écrit sur son front. « Mais ça n’empêche pas que je sois très occupé. Alors, si on pouvait… tu sais, passer à ce qui est important au point que tu commettes l’énorme sacrifice de convier ton cher mari par ici. Apparemment, ce n’est vraiment pas pour une tenue d’infirmière sexy que je suis venu – pourquoi donc est-ce que tu portes cette bague ? » Eh oui, il y avait de quoi croire que c’était un art chez lui de passer du coq à l’âne en une seule phrase. Mais c’était difficile de ne pas remarquer l’empreinte bleue sur son doigt, ainsi que l’anneau qui avait été posée juste sous son nez sur la table basse : ehm, peut-être bien qu’elle l’avait fait exprès. Il n’avait rien à se reprocher, sans doute qu’il n’y avait pas eu de grande bijouterie ouverte à Las Vegas au beau milieu de la nuit, et il n’avait jamais caché que tout ça n’était que du toc, comme tout ce qui les englobait : ce mariage et même leur divorce ne serait que du toc, parce qu’il en était ainsi, et que c’était déjà bien trop comme ça.


Dernière édition par Daemon Fairchild le Mer 13 Fév - 11:11, édité 1 fois
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Shae-Ruth T. Oswald

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MessageSujet: Re: (daemon&shae-ruth) ∞ things change, my dear. (daemon&shae-ruth) ∞ things change, my dear. EmptyMar 12 Fév - 7:42


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Daemon and Shae-Ruth
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Daemon était réellement insupportable aux yeux de Shae-Ruth. Tout en lui agaçait la jeune femme au plus haut point et c'était réciproque, elle le savait, il ne pouvait pas la voir non plus. Pourtant, pour une raison qu'elle ignorait, ce soir là, à Las Vegas, c'était bien ensemble qu'ils avaient passé la soirée, alors même qu'ils semblaient se détester en tout point. Elle se demandait pourquoi le reste de leur groupe les avait laissé rester ensemble. Qu'est-ce qui leur était passé par la tête ? Normalement, ils auraient du les encadrer, avoir peur qu'ils finissent par s’entre-tuer, mais non, ils avaient subitement disparus dans la nature en les laissant seuls. Elle aurait préféré qu'ils s'entre-tue pour le coup. Mais non évidemment, il avait fallu qu'ils abusent de l'alcool et qu'ils se retrouvent mariés. La bonne blague. Mariée avec lui. Cette idée était dérangeante, mais bien moins que celle qu'elle puisse en plus être enceinte de lui. Elle ne voulait pas se retrouver avec un bébé sur les bras, sans doute que lui non plus il n'en avait pas la moindre envie. Une fois cette histoire terminée, elle irait s'enfermer dans un couvant, là elle aurait bien moins d'ennuis. Ceci dit, elle n'était absolument pas croyante et en plus, si elle faisait ça, elle avait peur de mourir d'ennui après même pas vingt-quatre heures. En gros, elle ne finirait jamais dans un couvant, même si ça pourrait probablement l'empêcher de se retrouver dans des merdes pareilles. Merdes qu'il fallait qu'elle partage avec Daemon Fairchild. À chaque fois qu'elle pensait à ça, elle avait envie de pleurer, bien que cet abrutit ne méritait certainement pas qu'elle se mette à chialer. Il ne méritait absolument rien venant d'elle. Pourtant c'était bien vers lui qu'elle s'était tournée alors qu'elle sentait que les problèmes continuaient à s'accumuler. Elle aurait pu en parler à n'importe qui d'autre même si Daemon était le premier concerné. Elle n'avait pas de compte à lui rendre, elle aurait pu prendre les décisions concernant ce potentiel bébé toute seule. Pourtant, il était la première personne qu'elle avait choisi de consulter alors que ses doutes se faisaient de plus en plus forts. Au moins, jamais il ne pourrait lui reprocher de lui avoir cacher quelque chose, de plus elle ne voulait pas lui épargner cette épreuve. Il était autant responsable qu'elle bien que si elle était véritablement enceinte, elle en paierait d'avantage les conséquences que lui, ça lui donnerait une bonne raison de lui en vouloir encore plus. Ceci dit, elle préférait largement que le test soit négatif et ainsi ne pas avoir de raison supplémentaire pour lui en vouloir, de toute façon, elle pourrait toujours en trouver une autre, ce n'était pas ça qui manquait. Il était venu rapidement après qu'elle le lui ait demandé, ça pouvait presque le faire remonter d'un demi millimètre dans son estime, c'était trop peu pour qu'il remonte dans le positif ceci dit. Elle l’avait fait attendre à la porte un court instant d’après elle, trop long selon lui. Finalement, elle avait ouvert, balançant une remarque à la va vite sur laquelle il rebondit bien vite. Elle leva les yeux au ciel mais ne répondit rien. Sans doute qu’en temps normaux elle n’aurait pu rester sur une telle réplique, mais aujourd’hui c’était différent, elle n’avait pas envie de se perdre en enfantillage. Cette réaction était si peu représentatif de sa personnalité qu’elle en fut la première surprise. Cependant, elle n’y prêta guère plus attention avant d’inviter le jeune homme à rentrer. Par politesse, elle lui proposa quelque chose à boire, mais il déclina l’offre, voulant appariement économiser ses forces. « Quel mari exemplaire, voilà que tu t’inquiètes pour mon bien-être. J’ai trop de chance. » Il avait tiré la carte de l’ironie et elle l’avait suivie. Elle ne pouvait pas s’écraser deux fois de suite, il y avait des limites à son élan soudain de maturité. Il avait vite été écrasé par son stresse et sa fatigue, c’était un fait que personne ne pouvait nier, surtout pas maintenant qu’elle se mettait à parler elfique. Elle allait définitivement passer pour une grosse tarée. Ceci dit, si elle était du genre à se moquer éperdument du jugement des autres, elle se fichait encore plus du jugement de Daemon. Il pouvait bien penser ce qu’il voulait d’elle, ça lui était complètement égal. « S’il fallait compter les points que nous avons pas en commun, on y passerait des heures tant la liste est longue. » Ce n’était peut-être pas si vrai que ça, mais c’était sans doute comme ça que tout deux voyaient les choses, incapables de se trouver un point commun, quelque chose pouvant les rapprocher. C’était formidable, la nature semblait l’avoir fait pour eux. Il se laissa tomber sur le canapé avant de souligner qu’il n’y avait rien de neuf dans sa vie, ou du moins, rien qui ne l’intéressait. Ce n’était pas faux. Elle s’en fichait bien de ce qu’il pouvait avoir à raconter et éviter des récit sur sa merveilleuse existence l’arrangeait bien.

Il se leva finalement du canapé pour s’approcher d’elle, la sonder pour savoir pourquoi elle l’avait fait venir jusqu’ici. C’était légitime. Ce qu’il ne savait pas c’est que le sujet était particulièrement difficile à aborder. Elle recula finalement d’un pas avant de croiser les bras sur sa poitrine. « J’ai voulu tester sa résistance à la rouille. » Elle haussa légèrement les épaules. Il n’y avait sans doute pas d’autre explication à la raison pour laquelle elle avait gardé sa pseudo alliance si longtemps. Elle aurait du éviter vu l’état actuel de son doigt. « Je n’ai pas l’intention de te prendre beaucoup de ton temps Daemon. Je n’oserais pas me dresser entre toi et ton succès alors crois moi, si j’aurais pu faire appel à n’importe qui d’autre en cet instant, je l’aurais fait. » Bien sûr qu’elle l’aurait fait. Elle aurait tellement aimé pouvoir le faire. Tellement voulu que le principal concerné soit quelqu’un d’autre que Daemon mais non, c’était bel et puis lui. C’était ironique, le seul à pouvoir l’aider un tant soit peu avec ses problèmes actuels était celui qui la détestait la plus au monde. « J’enchaine les conneries, encore et encore et même quand j’essaie de bien faire je finis par me planter. Mais j’assume. Je sais que j’assure pas et je n’ai pas assuré à Las Vegas. » Elle pinça légèrement les lèvres avant de baisser les yeux au sol. « Et je suis désolée, je ne me souviens de rien mais peut-être que c’est de ma faute ce qui est arrivé. Mais même complètement bourrée, je ne t’ai pas violé, ça j’en suis sûre, je suis pas désespérée à ce point. » Elle releva la tête vers lui en évitant soigneusement son regard comme si elle était particulièrement attirée par le mur derrière lui, celui-là même qu’elle connaissait très bien puisqu’elle vivait ici depuis un moment déjà. « Malgré l’alcool qui a considérablement brouillé notre jugement, on était deux adultes parfaitement consentants et maintenant, on doit en assumer les conséquences ensemble. » Elle se décida enfin à croiser le regard du jeune, comme si elle attendait une confirmation de sa part. c’était parfaitement ça, attendre qu’il confirme pour laisser encore un peu de temps s’écouler avant qu’elle soit obligée d’en venir au fait, à la raison pour laquelle elle l’avait fait venir jusqu’ici et à ce fichu test de grossesse qui devait finalement avoir rendu son verdict maintenant.
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Daemon Fairchild

« Daemon Fairchild »
membre Ҩ finding neverland

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๑ Ses amours : techniquement parlant, il est marié - à la plus rayonnante des demoiselles, si vous voulez son avis - mais dans la pratique, c'est moins compliqué.

๑ Son emploi : fut un temps, on lui voyait aucun avenir, aujourd'hui il est l'écrivain célèbre d'un roman à succès, qui sera suivi par d'autres encore.

๑ Disponibilité pour rp : dispo, on va dire 2/2 tente ta chance (a).


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MessageSujet: Re: (daemon&shae-ruth) ∞ things change, my dear. (daemon&shae-ruth) ∞ things change, my dear. EmptyJeu 14 Fév - 12:28


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shae-ruth t. oswald & daemon fairchild
« and i'm glad, cause you with cats, that's just not right. »

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S’entendre avec Shae n’était, aux yeux de Daemon, tout sauf une tâche facile : il se demandait même si elle avait un tant soit peu d’amis, de vrais amis capables de la supporter plus de trente secondes sans se lasser de ses paroles ou de son humeur taciturne à même de déprimer un type sous antidépresseurs (un paradoxe à elle-même, cette femme). Certes, certes, il y avait Jane dans la vie de Shae, mais Daemon aimait encore à croire que celle-ci restait en contact avec la brune parce qu’elles étaient cousines et donc invisiblement liées par un contrat invisible à travers le sang, ou un truc du genre. Ils avaient beau être mariés, moins il passait de temps en sa compagnie, mieux il se portait et ça, c’était un fait indéniable et toutes les preuves du monde avaient été amassées dans ce sens-là : quand ils ne se prenaient pas la tête, ils picolaient jusqu’à atteindre le paroxysme de la folie et se retrouvés mariés l’un à l’autre sans même s’en être rendus compte ; parce que l’alcool, c’était mauvais pour la sainteté d’esprit. Pourtant, il en avait fait des trucs fous quand il avait bu, que ce soit mettre le feu à une poubelle ou faire du deux cent sur une autoroute, il avait même fini plus d’une fois au poste de police, pour des faits divers et variés qu’il ne préférait pas évoquer, mais il était surtout bon pour l’hôpital psychiatrique ces derniers temps : il avait quand même dû être sacrément bourré (et désespéré) pour finir par passer la bague au doigt d’une femme comme Shae. Si seulement il avait – une fois dans sa vie – remis en cause son statut d’homme célibataire, sans attache autre que celle d’une nuit sans lendemain : mais noooon. Ça devait être elle, la pauvre fille désespérée – persuadée de finir vieille fille avec cinquante chats – qui avait eu cette idée de mariage, impossible que ce soit lui, même sain d’esprit (surtout sain d’esprit, sobre et tout ce qui allait avec) il ne passerait jamais la bague au doigt de Shae. Ou même de n’importe quelle autre femme sur cette planète, bordel de merde ! Le mariage, de toute manière, ne rimait à rien, à l’humble avis de Fairchild, il n’en avait eu que des preuves trop fréquentes lorsqu’il s’était tapé des nanas désespérées par leur mariage qui ne trouvaient rien de mieux à faire que draguer de l’inconnu au milieu d’un bar : ça voulait tout dire, et de toute manière ce n’était rien d’autre qu’un vieux bout de papier plus encombrant qu’autre chose. Ce contrat de merde, en effet, avait pour sale conséquence de lui pourrir la vie plus qu’autre chose et ça, il l’avait compris dès qu’il avait vu la tronche de l’avocat à qui il avait présenté le cas de son divorce prématuré avec madame Oswald-Fairchild. Pour sûr, il avait été attentif à tout ce que ce crétin lui avait balancé alors – y compris les lourds sous-entendus incluant le fait qu’il fallait vraiment être stupide et cliché pour se marier à Las Vegas – sur des lois totalement barbantes et emmerdantes (c’est sûr que pour ça, cette chère Shae ne s’était pas donné la peine de quitter sa petite tour dorée) qui composaient le code civil américain. Un amas de conneries à son humble avis, qui mériterait d’être réécrit entièrement, tout en supprimant les articles au combien débiles au sujet du mariage devant Dieu, devant la communauté et tout ce qui allait avec : il n’était même pas croyant, alors à quoi bon ?! Sa famille ne lui avait jamais transmis de dévotion religieuse quelle qu’elle soit, et plus encore maintenant qu’il s’était marié dans les plus piètres conditions, il espérait bien n’avoir de compte à rendre à personne sur comment il avait décidé – ou presque toujours décidé – de mener sa vie. Que le bon Dieu punisse d’abord tous les crétins qui avaient pourri sa famille ainsi que toute son enfance passée à l’autre bout du Massachusetts, à partir de là, peut-être bien qu’il serait exempt à parler de ses propres péchés : après tout, un gamin élevé dans un bled où tout le monde susurrait aux quatre coins des rues que son père avait tué sa mère, n’était pas forcément le plus stable et fiable des mecs, une fois devenu adulte. Il avait toutes les excuses du monde, alors.

Au fond, il en avait bien rien à faire de l’opinion que Shae avait pu se faire de lui (ou même l’opinion de n’importe qui, il faisait après tout partie des gagnants de ce monde, de ceux qui parvenaient à faire fortune en un claquement de doigts et non pas grâce à un ticket de loto gagnant, mais grâce à un éclair de génie qui lui avait suffi à percer dans l’épais voile du monde actuel), aussi, ne tenait-il que très peu compte de l’ironie palpable dans la voix de la jeune femme : il aimait à croire qu’il l’avait quelque peu initiée au mouvement, alors que bien souvent, il ne l’avait pas vraiment découverte capable d’avoir des répliques cinglantes sur lesquelles il serait incapable de rebondir. Car oui, c’était presque ça, leur jeu perpétuel, celui d’un chat et une souris cherchant obligatoirement – non pas à bouffer l’autre – mais à avoir le dernier mot sur l’opinion de l’autre. Le problème étant qu’ils avaient tellement des idées opposées, différentes et antithétiques, qu’ils n’étaient définitivement – biologiquement, même – pas faits pour s’entendre. Quoique, la biologie avait, quelques nuits plus tôt, prouvé ses miracles et ses côtés bien plaisants : s’il avait voulu la faire taire, il aurait sans doute pu souligner depuis belle lurette déjà qu’il se souvenait très bien des précis et soigneux cours d’anatomie qu’ils avaient pris ensemble (ce qui était un semi-mensonge, il avait une mémoire plutôt sélective, mais ce genre de moments ne s’oubliait décemment pas). Comme d’habitude – et malgré ce qu’elle pouvait croire – il laissa couler la réplique de la brune dans un vague sourire ironique, alors que son regard cherchait d’autres occupations et d’autres points d’accroche que l’admiration du sourire inexistant (encore une fois) sur les lèvres de sa vis-à-vis. Difficile de faire plus antipathique que ça, c’était vraiment un manque flagrant d’efforts, tandis que lui, il s’acharnait à porter le sourire le plus amical (et faux) qui soit histoire d’apaiser quelque tension que ce soit : celle qui avait été au moins palpable dans les messages qu’elle lui avait envoyés. Les sujets sérieux, ce n’était définitivement pas son fort, et déjà trop de théories avaient percé dans l’esprit de Daemon – il était écrivain après tout, et c’était impossible pour le commun des mortels d’imaginer l’étendue de son imagination quand il s’agissait de trucs fous et imprévus. Il en était même arrivé à se demander si elle n’allait pas lui annoncer son amour soudain pour lui, l’influence d’un Cupidon invisible (ou leur nuit torride, qui sait – les femmes et la libido, hein) sur son petit cœur de jeune femme en manque, romantique et nostalgique – voire idéaliste, tant idéaliste qu’elle en devenait déjà aigrie. Erk, berk, passer sa vie avec elle ?! Nan, nan, nan. « Ahn nan, et dire que j’ai même pas des heures devant moi pour profiter de ton indéniable savoir sur les gens qui t’entourent. » Elle le connaissait à peine – malgré ce qu’elle pouvait croire, tout autant qu’il la connaissait à peine et qu’il ne ressentait pas la moindre envie d’aller plus avant (il avait découvert le principal, à savoir les rares charmes qu’elle avait et ils n’étaient certainement pas à l’intérieur : avec elle, le physique comptait bel et bien plus que l’âme ou quelque autre connerie qui soit). Son ton las, son allure nonchalante ne furent que plus appuyés par son vautrage en beauté dans le canapé de la jeune femme : elle lui avait dit de s’asseoir, ça au moins, il allait l’accepter venant d’elle ; il venait quand même de traverser une bonne partie de la ville rien que pour ses beaux yeux – ou plutôt ses mystérieuses et soudaines exigences. Quel homme. Restait qu’il n’avait pas envie de s’étendre dans des conversations qui les révulseraient tous les deux, des paroles qui ne feraient qu’alimenter les feux incompréhensibles de leur haine venue de nulle part – sans doute viscérale, c’était du moins ce que Daemon avait fini par croire ; autant passer aux points directs et importants de leurs retrouvailles en ce jour si particulier et, dans sa façon presque charmante d’être direct, franc et droit au but, Fairchild ne manqua pas de rappeler à la brune ce qui l’amenait ici. Et le fait indéniable que rien ne lui échappait.

Il la vit croiser les bras, comme si répondre à cette question était le pire sacrifice sur cette planète ; oui, oui, il était malheureusement très observateur, et elle l’avait un peu cherché, par ces gestes subliminaux, cette marque bleue autour du doigt significative qu’elle n’avait pas enlevé la bague il y a belle lurette, mais sans doute moins d’une heure – d’autant plus que celle-ci trônait encore au milieu du salon, juste sous le nez de la potentielle personne venant s’asseoir dans ce canapé précisément. Ce qu’il venait de faire : enfantin en somme, mais elle semblait malgré tout surprise qu’il ait le toupet de revenir sur la babiole à dix dollars qu’il lui avait payée. Il n’en avait pas honte, il avait de toute manière le profond sentiment qu’elle ne méritait pas grand-chose de mieux venant de lui. Au sous-entendu qu’elle laissa planer dans ses paroles, Daemon lâcha un rire ironique, avant de légèrement pincer les lèvres, visiblement inspiré par ses chaussures. « Désolé, j’ai dû improviser ; l’alliance familiale symbole de l’amour des Fairchild depuis des générations et des générations (ce genre de clichés) est encore enterré avec ma mère. Ca faisait trop de démarches, et pas assez de temps. Content que tu l’aies malgré tout apprécié au point de la porter si longtemps. » Peut-être bien que c’était plutôt bas comme attaque ; que chaque membre de sa famille étoufferait une exclamation scandalisée s’ils l’avaient entendu prononcer ces paroles, mais qu’importe, Shae avait le don remarquable de réveiller le pire en lui. Il ne cherchait pas sa compassion, ni même une quelconque compréhension venant d’elle – elle pourrait limite croire qu’il mentait pour se faire mousser, ça ne le surprendrait même pas – il soulignait juste que pour un pseudo-mariage entre deux poivrots à quelques verres du coma éthylique, il n’avait sans doute pas à se justifier sur l’état misérable de leurs alliances respectives : il n’en avait pas reçu une de meilleure qualité, il avait juste eu l’intelligence – et le respect nécessaire envers Shae – pour s’en défaire à la première occasion. Etait-ce vraiment une volonté de respecter la jeune femme plutôt que son infini désir d’être inatteignable, indomptable et trop indépendant pour ces conneries ? Hm, il ne savait pas très bien, elle avait sans doute déjà son idée sur la question. Il reprit bien vite contenance, un vague sourire aux lèvres en entendant les palpables sarcasmes jaloux venant de la jeune femme : lui et son succès ; oh il avait bien compris qu’elle le détestait pour ça, ou du moins, que ce subit renom de Daemon lui déplaisait à outrance, pour il ne savait quelle raison. Après tout, elle ne s’était peut-être jamais vraiment intéressé aux heures de boulot qu’il avait passé là-dessus : il ne se vantait que des choses faciles, éludant consciemment de parler des nuits blanches, des trop longues soirées picoles ou même de ces longs instants dans sa jeunesse où personne n’avait cru qu’il en était capable. Sa réussite, au moins, il ne la devait qu’à lui ; de quoi avoir gagné un peu d’orgueil. « Bizarre. Je suis sûr que tu aurais pu trouver quelqu’un d’autre sur les sept milliards de personnes qui vivent sur cette planète, tu devrais essayer plus intensément la prochaine fois. » D’autant plus que si c’était pour attendre si longtemps devant une porte close, il y avait peu de chance qu’il daigne se bouger avant plusieurs heures. Voire plusieurs jours, tout dépendait de son humeur (qui était plus souvent exécrable aussitôt que Shae faisait un pas parasitaire dans sa vie). Mais la conversation semblait prendre un ton plus sérieux – voire grave, comme si elle allait lui annoncer qu’elle était morte en fait et qu’elle était un fantôme ; ou qu’elle était un extraterrestre qui allait devoir repartir sur sa planète tue-la-joie land, ou un truc dans ce genre-là. Mais non, non, ce n’était qu’un charabia auquel il tenta – vraiment très fort hein – de s’accrocher (avec toute la bonne volonté du monde) pour écouter tout son laïus et tenter d’y trouver encore une fois un message caché – mais rien. Rien.

Les dernières phrases (ou la plupart des phrases en fait) de Shae s’envolèrent entre sa patience et la lassitude qu’il ressentait, d’autant plus qu’elle donnait surtout le sentiment de parler au mur, plutôt qu’à lui. « Pardon, tu faisais une déclaration d’amour au mur ou… ? » Tenta-t-il vaguement, dans une moue circonspecte alors qu’elle laissait ses paroles en suspens : au final, tout son blabla n’avait visiblement mené nulle part. Mais Daemon tenta malgré tout de faire un léger point, dans une vague grimace de concentration : sourcils arqués, regard plissé sondant son interlocutrice qui avait définitivement parlé un autre langage. Peut-être bien qu’elle était un extraterrestre après tout. Malgré tout, il croisa les bras, dans un vague rire à nouveau : c’est marrant comme ses paroles semblaient en totale contradiction, malgré tout, avec l’attitude qu’elle avait pu avoir ces derniers temps. Après tout, à ses souvenirs, c’était sur lui qu’était retombée une bonne partie des blâmes dès le lendemain, lui qui avait dû contacter un avocat illico presto dans l’espoir de ne pas se faire castrer par une folle, lui qui devait visiblement commencer à envisager la possibilité de devoir protéger ses propres biens contre une fille qui n’était même pas sa femme – à part sur un bout de papier où il était à peine évident de distinguer sa signature, puisqu’elle n’y ressemblait que très vaguement. C’était carrément l’hôpital qui se foutait de la charité et ça, au moins, il avait eu le temps – et le réflexe – de s’en rendre compte. « Tu sais quoi, Oswald ? Je crois que c’est plutôt devant un miroir que tu devrais parler : mais puisque visiblement tu sembles avoir compris que t’étais consentante – quoique bourrée, mais il faut savoir saisir la différence entre les deux –t’es toute autant à blâmer que moi, que ce soit pour ce foutu mariage, cette foutue gueule de bois, cette foutue nuit ou même ces alliances à la con ! » Oui, oui, difficile de le voir s’énerver sur des détails de l’existence – mais encore une fois, Shae tirait toujours le pire de lui, alors voilà, il avait peut-être tendance à s’énerver. Facile à comprendre quand on savait combien d’heures par jour on lui rappelait qu’il avait fait une indéniable connerie, qu’il devait se comporter autrement que comme un ado, qu’il avait une carrière et qu’il ne pouvait décemment pas se permettre d’aligner les frasques à Los Angeles. Comme s’il était le seul à s’être marié ce soir-là, avec une poupée en plastique ou une Shae dans les vapes – ah pourtant, le fric, elle le réclamait, hein ! Ou si elle ne l’avait pas encore fait, ça ne le surprendrait vraiment pas qu’elle en vienne à le faire à un moment ou un autre. Il finit par soupirer, passant une main dans ses cheveux comme pour vaguement se calmer, avant de prendre à nouveau la parole. « Alors vas-y donc c’est quoi les conséquences qu’on doit assumer, me dis pas que t’as la syphilis, ça vient certainement pas de moi. » Yep, c’était possible, ça existait un type de vingt-huit ans qui posait sa petite graine sans protection et qui n’envisageait pas encore le fait que ça ait pu germer – après tout, elle prenait la pilule (quoique, elle était trop occupée à lui gueuler dessus dès le lendemain matin), et puis ils avaient été bourrés (complètement bourré) alors c’était vraiment impossible que ça ait donné quoique ce soit qu’un trou noir vertigineux qu’ils ne chercheraient jamais à rendre net comme le plus précis des souvenirs de leur existence.
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Shae-Ruth T. Oswald

« Shae-Ruth T. Oswald »
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๑ Ses amours : mariée, malheureusement.

๑ Son emploi : secrétaire médicale.

๑ Disponibilité pour rp : on verra.


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MessageSujet: Re: (daemon&shae-ruth) ∞ things change, my dear. (daemon&shae-ruth) ∞ things change, my dear. EmptyJeu 14 Fév - 22:27


“ things change, my dear ”
i see you making changes but i don't know why you think your heart needs fixing or the reasons you would try to fight against the grace that was never meant to bend
Daemon and Shae-Ruth
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Shae-Ruth avant bien l'impression entre elle et Daemon, le courant ne passerait jamais. Elle ne savait pas vraiment pas pourquoi. Depuis le premier jour, ils étaient incapable de s'entendre, elle pouvait bien dresser une liste des choses l'agaçant chez lui, mais sans doute que cette liste serait injustifiée, basée uniquement sur des préjugés. Elle ne le connaissait pas et l'ironie qui teintait la voix du jeune homme appuyait se fait. Mais c'était l'hôpital qui se fichait de la charité. Il ne la connaissait guère plus et pourtant, il passé également son temps à la juger, à se baser sur de mauvais a priori, elle savait qu'elle n'était pas parfaite. Elle avait des tonnes de défauts, elle était nulle sur bien des points, mais elle ne pouvait pas être aussi pathétique que ce que Daemon semblait le penser et sans doute que c'était réciproque. Au fond peut-être qu'elle avait juste besoin de quelqu'un à détester pour éviter de se détester elle même et c'était tomber sur Daemon, lui qui n'avait aucun soucis à vanter son récent succès. Sans doute qu'elle le ferait aussi si elle réussissait quelque chose dans sa vie, mais ce n'était pas le cas et bien évidemment ça ne faisait qu'augmenter sa frustration et sa pseudo haine vis-à-vis de Daemon. Peut-être que si tout deux apprenaient à se connaître, ils seraient capable de s’apprécier, mais ils étaient trop cramponnés sur leurs positions pour ne faire ne serait-ce qu'un semblant d'efforts. Elle le détestait, il la détestait et ça semblait leur convenir à la perfection. Aucun d'eux n'avait l'intention de faire d'efforts pour améliorer les choses, c'était un fait indéniable et forcément ça n'arrangeait en rien le stresse qu'elle ressentait en cet instant précis. Elle n'avait pas envie qu'il la laisse tomber, qu'il la laisse se débrouiller avec cette histoire de potentiel bébé. Elle ne savait pas ce qu'elle allait devoir faire si elle était enceinte, c'était une chose à laquelle elle n'avait jamais pris le temps de penser. Ce n'était pas dans ses priorités et pourtant, le possibilité qu'elle puisse attendre un bébé avait réveiller en elle une tonne de doute qu'elle n'aurait pas du avoir. Le fait été qu'elle n'était pas prête à avoir un enfant, que la solution à son problème aurait du être évidente, simplement avorter et reprendre sa vie comme si de rien n'était. Pourtant, elle n'arrivait pas à simplement se dire ça, c'était sans doute l'une des nombreuses raisons pour laquelle elle avait fait venir Daemon, qu'il l'aide à prendre une décision, même si bizarrement, elle avait peu d'être incapable de respecter les souhait du jeune homme, question de principe déjà, et surtout, question de trop nombreux doutes qu'elle avait. Finalement la présence de Daemon ne l'aidait pas des masses, au contraire. Ça l'agaçait. Il était insupportable, et ne cessait de lui arracher des soupires las. Pourquoi fallait elle qu'elle soit tombée sur lui ? Il y avait tant d'hommes à Las vegas, mais non, c'était lui qu'elle avait épousé et probablement lui qui l'avait mise enceinte. Quelle joie.

Cette histoire de bague était également agaçante. Elle s'en fichait de cette pseudo alliance, elle ne l'avait pas portée parce qu'elle était ravie de ce mariage, elle ne savait pas vraiment pourquoi elle ne l'avait pas ôtée à la minute même où elle l'avait remarquée, sans doute simplement parce qu'elle était idiote au possible, ce dont Daemon ne doutait certainement pas. Il ignorait qu'à une époque, elle avait été une très bonne élève, qui avait même commencé des études en physique, qu'elle avait assez bien réussies le peu de temps qu'elle était restée à l'université, elle aurait pu aller loin. Elle n'était pas complètement stupide, même si bien souvent, elle avait des comportements pouvant prouver le contraire. Comme celui qu'elle avait eu en portant une bague n'ayant pourtant aucune signification à ses yeux. « J'en ai rien à faire de cette bague. Laissons tomber cette histoire, ça vaudra mieux. » Encore une fois, elle laissa échapper un soupire, ne cachant pas son agacement en cet instant. Elle n'avait pas envie de se prendre la tête, pas maintenant, mais face à Daemon, elle était incapable de garder son calme. Chaque fois qu'il ouvrait la bouche, elle avait l'impression que c'était dans le but de l'agacer un peu. Elle avait l'impression qu'il le faisait exprès. Sans doute que c'était le cas, à croire que la poussée à bout faisait parti de ses passe temps favoris. Elle l'avait fait venir jusqu'ici dans le but de communiquer avec lui de façon sérieuse et un tant soit peu posée, mais ça semblait être parfaitement impossible. « Aucune des sept milliards d'autres personnes n'est plus concernée que toi par la raison qui m'a poussée à te faire venir ici. » C'était un fait, c'était bel et bien avec lui qu'elle avait fait ce qui semblait être la pire erreur de toute sa vie. Elle était sûre qu'il allait lui remettre la faute sur le dos parce qu'elle n'avait pas pris la pilule ce jour là et que c'était l'argument de bien des hommes ça et vu l'opinion qu'elle avait dur Daemon, forcément qu'elle le voyait d'avance réagir de la sorte. Cependant, elle espérait qu'elle se trompe. Elle se perdit dans des paroles sans doute inutiles mais visant à introduire la situation, noyer le poisson avant d'en venir au faits. Elle faisait souvent ça dans les situation stressantes et là, il fallait bien l'avouer, c'était stressant. Évidement, Daemon semblait ne l'écouter que d'une oreille et encore. « évidemment, je t'ai fait venir pour que tu sois témoin de ma déclaration d'amour pour le mur ! Tu le fais exprès ou tu es juste complètement con ? » Elle sentait qu'elle était vraiment en train de s’énerver. Sans doute que si elle était vraiment enceinte, elle pourrait mettre ça sur le dos des hormones qui s'affolaient en elle, bien que finalement, Daemon serait le seul coupable. Lui et ses sarcasme incessant, lui et son comportement de gamin, à croire qu'il était incapable de montrer un tant soit peu de maturité. Et voilà qu'il s’énervait à son tour, à croire qu'il n'avait pas écouté un mot de ce qu'elle avait dit. Il n'avait pas écouté un mot de ce qu'elle venait de dire, sa réplique précédente en était le preuve. « Si tu avais écouté un traître mot de ce que je viens de dire, tu aurais compris que je ne cherchais pas à t'accuser personnellement ! On est tous les deux responsables, pas toi plus que moi, alors ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dis ! » Elle avait haussé le ton à son tour, elle était définitivement énervée, elle avait quand même parlé en 'on' du genre 'on est responsables' ou encore 'on doit assumer les conséquences' elle n'avais pas dis 'tu' mais sans doute qu'il avait tellement l'impression que le monde ne tournait qu'autour de sa petite personne qu'il avait interprétait ça de la mauvaise façon. Ça ne devrait même pas l'étonner. Une nouvelle réplique vint piquer ses nerfs à vifs. Elle même, elle ne vit pas le geste arriver, il relevait presque plus du réflexe que d'autre chose. La colère s'exprima d'elle même alors que sa main vint claquer avec force contre la joue du jeune homme. Elle n'ajouta rien, se contentant de partir vers la salle de bain pour aller regarder le fameux test qu'elle avait laissé à l'abandon dans la pièce. Elle resta un moment bloquée devant alors qu'il affichait une réponse positive. Forcément, il fallait que ce soit positif, la vie n'avait pas envie d'être clémente avec elle, ni aujourd'hui, ni jamais d'ailleurs. Elle laissa échapper un long soupire avant d'essuyer la larme incontrôlée qui avait roulé sur sa joue. Elle revint finalement vers le jeune homme lui balançant le dit test dessus. « J'aurais préféré avoir la syphilis, au moins elle, on a pas à la gérer pendant minimum vingt-et-un ans ! » Forcément, qu'elle aurait préféré chopper cette maladie merdique, se faire soigner rapidement et passer à autre chose, mais non, c'était plus compliqué que ça et aborder le sujet avec Daemon ne rendait pas la chose plus facile, bien au contraire.
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Daemon Fairchild

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๑ Ses amours : techniquement parlant, il est marié - à la plus rayonnante des demoiselles, si vous voulez son avis - mais dans la pratique, c'est moins compliqué.

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MessageSujet: Re: (daemon&shae-ruth) ∞ things change, my dear. (daemon&shae-ruth) ∞ things change, my dear. EmptySam 16 Fév - 4:22


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« and i'm glad, cause you with cats, that's just not right. »

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La famille et Daemon, ça n’avait jamais été une histoire très fascinante. Ni très construite, à vrai dire. De sa mère, il ne gardait que de très rares souvenirs, empoisonnés par tous les chuchotements, tous les « on dit » qui l’avaient poursuivi pendant toute son enfance – à un moment, même, il en était arrivé à détester cette figure maternelle tout autant qu’il avait pu détester son père et au final, le seul havre de paix que l’enfant qu’il était avait pu connaître, avait été au côté de son frère. Son frère qui avait eu ses idées bien tranchées, tandis que Fairchild, lui, avait été incapable d’avoir foi en sa famille envers et contre tout. En définitive, la famille que Daemon avait pu avoir, il l’avait laissée derrière lui sans regarder en arrière, l’enterrant dans les tréfonds de sa mémoire comme le pire vice de son existence (et quand on le connaissait à peu près, ce n’était pas peu dire ; il n’était pas le plus saint des hommes). Son succès récent faisait de lui le sujet de bien des curiosités et des questionnements, et beaucoup de critiques littéraires et journalistes en tout genre avaient déjà maintes fois essayé de lui tirer les vers du nez quant à son enfance, son histoire et les différentes inspirations qu’il pouvait puiser dans son passé pour écrire ses bouquins : les faits étaient là, il était tellement en déni par rapport à sa famille qu’il n’en avait puisé aucune information, que ce soit des rapports qu’il n’entretenait plus avec les siens, ou à sa vision torturée et complexe de toute notion de foyer, d’engagement ou d’avenir. Alors le mariage, c’était bien la dernière chose à laquelle il avait pensé pour sa vie ou du moins, c’était ce qu’il avait toujours cru avec acharnement : derrière tout ça, il restait cependant une chose qu’il ne souhaiterait encore moins que se marier ; à savoir, construire une famille. Il était parmi ceux qui étaient bien placés pour savoir que ce n’était que du vent, des promesses sans sincérité et plus d’emmerdes qu’autre chose : non, quand on lui demandait comment il se voyait dans dix ans, il ne répondait pas en bon père de famille avec trois mioches parfaitement éduqués ; il avait appris à jouir d’une certaine liberté, d’un grain de folie dans son existence et tout ça, il n’était certainement pas prêt à le laisser tomber juste pour l’illusion d’avoir construit quelque chose. Le père Fairchild avait déjà poursuivi cet objectif-là, cette chimère qui l’avait mené aux tréfonds du désespoir, qui l’avait rendu presque fou, alcoolique alors que tout le monde le voyait comme un meurtrier, simplement parce que sa femme était tombée dans les escaliers – comme un bête accident qui arrive une fois tous les mille ans. Ce chemin-ci, ce n’était certainement pas celui que Daemon voulait prendre, au combien, enfant, il avait idéalisé la vie des adultes ; la réalité l’avait très vite rattrapé, et depuis c’était comme s’il s’acharnait à prendre tous les détours possibles avant d’atteindre l’âge de la maturité – après tout, ça pouvait encore s’excuser, il n’avait pas trente ans encore et, contrairement à beaucoup de gens dans son bled natal, il n’avait pas rencontré la femme de sa vie (notion complètement abstraite et stupide, à son humble avis), dans la cour du lycée, les yeux brillants et les promesses de mariage au bord des lèvres. Loin de se blâmer pour son rythme de vie et sa vision des choses, Daemon se plaisait à se voir plus mature et plus réaliste que d’autres : tous ces types déjà mariés après le lycée, qui, dix ans plus tard en se découvrant avec une femme et quatre gosses sur le dos, ne trouvaient rien de mieux à faire que d’assassiner toute leur famille, ou tromper leur chère et tendre avec une nana de vingt ans de moins. Pitié, c’était forcément comme ça que la vie fonctionnait – forcément comme ça que l’homme fonctionnait et ça, il était bien placé pour le savoir. Peut-être bien que c’était une vision un peu cynique et triste de la chose – bien qu’il s’en cachait parfaitement bien – mais encore aujourd’hui, personne ni même aucune femme, ni même aucun psy ne l’avait fait changer d’avis sur la réalité de la société actuelle : et le simple fait que son bouquin criant de vérité soit un succès littéraire ne faisait que – selon lui – lui donner raison.

Alors peut-être qu’au final, se marier à Las Vegas avec Shae parce qu’il avait été bourré et un peu trop euphorique, n’avait pas été la pire erreur de sa vie. Se marier par amour pour Shae aurait été la pire chose qu’il aurait pu faire – d’autant qu’il était malgré tout convaincu qu’il en faudrait, du boulot, avant qu’il ne puisse tomber amoureux d’une fille (surtout d’une fille aussi opposée à lui que Shae). Si certains croyaient que les opposés s’attiraient, Daemon et Shae restaient de parfaits exemples pour décrédibiliser cette théorie fumante, ce petit dicton à deux balles : tout chez la jeune femme l’énervait, que ce soit sa propension à faire de longues phrases pour ne rien dire, ou même la façon qu’elle avait de le contredire sans cesse – peut-être que ça, c’était parce qu’il était un peu macho, mais peu importe, de toute manière elle l’énervait, il n’y avait pas besoin d’aller chercher d’histoire plus loin. Ou peut-être était-ce parce qu’ils étaient incapables d’être sur la même longueur d’ondes, et qu’irrémédiablement, la conversation fusait dans le ton des reproches incessants et des remarques acerbes – il n’avait pas vraiment fait d’effort depuis qu’il était arrivé et ce, malgré les tentatives de la jeune femme pour se montrer plus sympathique qu’elle ne pouvait l’être. Ce qui était légitime, puisque après tout, il avait fait le déplacement à travers la moitié de la ville rien que pour répondre à ses messages plein de sympathie. Ils finiraient par faire une crise d’apoplexie, s’ils continuaient à se côtoyer aussi souvent, mais Daemon décida (pour une fois) de lâcher l’affaire et de laisser le dernier mot à Shae, esquissant un geste de la main pour effectivement, chasser cette histoire de bague de la conversation : si ça lui plaisait de porter une babiole au doigt juste pour se faire mousser, qu’il en soit ainsi. Ça devait forcément être très glorieux à raconter, l’histoire de son mariage, à tous ceux qui remarquaient la bague et lui posaient alors l’ultime question – à moins qu’elle se plaise à ce point à râler sur la personne que pouvait être Daemon : après tout, si elle le détestait autant elle n’avait qu’à avoir lutté contre tous les verres d’alcool et ne pas s’être mariée avec lui, ce n’était pas plus compliqué que ça. Définitivement, c’était bien facile de se blâmer l’un l’autre et ils étaient sans doute tous les deux d’une mauvaise foi exemplaire – du genre à classer dans les annales – mais c’était un véritable travail qu’il devait faire sur lui, que d’écouter la jeune femme et à la fois, devoir supporter cette tension palpable qui flottait entre eux. Ça se sentait, elle préférait sauter de son balcon plutôt que d’avoir une conversation avec lui, et lui, il préférait largement se faire écraser par un bus que de poursuivre cette histoire bien plus longtemps – c’est dire, en somme. « Okay, tu sais quoi ?! Si tu tiens tellement à ce que je t’écoute, commence par remarquer ma présence. Tu sais, le fait que je sois venu parce que tu m’as appelé, sans pour autant être capable de dire ce que je fous ici, à part me prendre la tête avec toi parce que t’es même pas capable de faire trois phrases d’affilée en regardant une personne droit dans les yeux. » Oui, oui, peut-être qu’il poussait ses exigences un peu loin, et qu’il ressortait l’argument du j’ai traversé la moitié de la ville un peu trop souvent, mais si elle attendait tant que ça son arrivée, mieux valait qu’elle fasse un effort – et qu’il en fasse un aussi, probablement, pour rendre cet instant moins pénible qu’il ne l’était à présent. Mais c’était définitivement impossible, alors qu’elle tournait, tournait inlassablement autour du pot, qu’elle parlait – parlait définitivement trop – sans rien raconter d’intéressant, si ce n’est ce qu’il savait déjà et ce qu’elle s’était acharnée à nier jusque-là.

Visiblement, l’énervement que Daemon en tira ne sembla pas convenir comme réaction pour la jeune femme, mais il n’en avait franchement rien à foutre au fond : elle l’avait traité comme une merde depuis qu’ils s’étaient soit disant marié, disant à qui le voulait qu’elle avait une bague aux doigts parce qu’elle avait passé la soirée en compagnie d’un gros con, ou de la pire personne sur cette planète – peut-être qu’elle aurait dû envisager leur responsabilité à tous les deux avant d’avoir besoin de son aide. « Oh t’en fais pas, j’ai écouté ! J’ai écouté que t’as un problème, alors tu me demandes de venir et maintenant, MAINTENANT ENFIN, tu te rends compte que t’étais là aussi ce soir-là, et que peut-être bien je t’ai pas forcée à te marier, ou même à picoler ! » Il lâcha un rire ironique, comme pour faire pause à sa réplique, avant de reprendre de plus belle. « Alors, ouais, ouais t’en fais pas, j’ai entendu tout ce que tu as dit ; mais peut-être que ça, il aurait fallu que tu t’en rendes compte des semaines plus tôt, au lieu de tout me foutre sur le dos et de faire comme si de rien n’était maintenant. » C’était tout à fait légitime, comme emportement, mais peut-être qu’il devait surtout s’appliquer à calmer le ton. Il souffla donc, mains sur les hanches, avant de laisser retomber ses bras le long de son corps. S’il s’essaya à calmer le ton, son amertume cependant, eut plus de mal à quitter l’esprit de Daemon, et sans doute que la suite des festivités ne fut que plus démonstrative encore de la capacité que le jeune homme pouvait avoir à remuer le couteau dans la plaie. C’était un véritable art, dans lequel il excellait - dans sa vision amère des choses, une facette de lui que Shae avait sans doute eu tout le loisir de connaître, puisqu’elle avait la capacité d’en être la principale victime : elle l’énervait, il n’y avait pas besoin de voir les choses plus loin, et pour sûr, aujourd’hui elle battait de sacrés records : à chaque fois qu’il pensait qu’elle avait atteint ses limites, de toute manière, elle lui démontrait le contraire, avec son habituel et fort agréable caractère. La seule fois où il semblait avoir vécu un bon moment avec elle, il avait fini marier à celle-ci, donc autant peut-être bien se limiter à la tension et à la colère circulant entre l’un et l’autre. Ils ne semblaient guère bons pour autre chose, et la main de Shae claquant sur sa joue mit un définitif terme à toutes ses bonnes volontés ; dans une légère grimace de douleur, Daemon passa vaguement une main sur sa joue – plus sous le coup de la surprise, avec sa mini-taille et ses poignets tout fins, elle ne frappait pas bien fort, restait que c’était un coup bas qu’il ne pouvait certainement pas lui retourner (quand même, ça, ce n’était pas son genre). Pourquoi il devait être surpris, de toute manière, ses paroles avaient dû choquer les pensées de mademoiselle, et voilà qu’il avait droit au ‘juste retour des choses’ (dans la vision coincée et étriquée de Shae-Ruth Oswald, c’est sûr). Qu’importe, il soupira, l’ignorant alors qu’elle avait disparu, elle n’était en tout cas, pas très douée pour amener les gens à l’écouter avec attention et sympathie. Il n’y avait plus de doute à avoir à présent, il avait mieux à foutre que stagner par ici. Il avait d’ailleurs déjà repassé sa veste – décidé à la laisser moisir dans sa mouise et à ne plus répondre aux messages (incendiaires ou faussement sympathiques) qu’elle pourrait lui envoyer. Ça, c’était sans compter le projectile qu’il se prit, sans même s’en rendre compte et ça, dans de grands éclats de voix (comme d’habitude) ; mademoiselle poussait une gueulante, et il mit plusieurs secondes (sourcils froncés, regard plissé) à comprendre ce qu’elle voulait dire. « Quoi ?! Mais qu’est c’que tu racontes ?! » Alors que son regard venait de s’éclairer de tout le désarroi du monde, Daemon se sentit légèrement flancher, instinctivement, ses yeux cherchèrent le truc qu’il s’était pris dans la tronche (et qui aurait dû appuyer les dires de la jeune femme, en principe), avant d’abandonner l’idée, non, non, non, c’était impossible : aucune chimie biologique ne pouvait fonctionner entre eux, ils étaient juste incompatibles et ce, même jusque-là, de ses spermatozoïdes à lui, à ses ovules à elle : non, noooon c’était totalement contre nature. « Tu sais quoi ?! C’est pas parce que tu as un besoin désespéré d’avoir une vie que ça doit arriver, c’est forcément une erreur et puis… » Et puis non, il ne pouvait pas dire qu’ils n’avaient rien fait, ou qu’ils s’étaient protégés (puisque non) mais techniquement parlant, deux personnes bourrées ne pouvaient rien faire de très… constructif. Mais de toute manière, son esprit était incapable de faire preuve de raison mathématique et logique, tout son cerveau était en ébullition sur d’autres pensées qui ne menaient à rien, sur IMPOSSIBLE affiché en lettres capitales sans doute même sur sa tronche. Il s’assit, sur le bord du canapé, soupirant, avant de passer ses mains sur son visage, dans ses cheveux – il réfléchissait très très intensément dans l’espoir de prouver que non, c’était forcément une erreur (même si pour ça, il devait prouver l’inutilité de tous les tests de grossesse du monde entier). « Non, non, c’est pas possible... On, enfin. Y’a forcément une erreur, de toute manière » Finit-il par balbutier, peut-être juste pour lui ; pour les indéniables preuves que le Bon Dieu dressait devant sa tête : Daemon et bébé ça ne faisait forcément pas bon ménage, et ça ne le ferait jamais, au grand jamais.
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Shae-Ruth T. Oswald

« Shae-Ruth T. Oswald »
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๑ Ses amours : mariée, malheureusement.

๑ Son emploi : secrétaire médicale.

๑ Disponibilité pour rp : on verra.


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MessageSujet: Re: (daemon&shae-ruth) ∞ things change, my dear. (daemon&shae-ruth) ∞ things change, my dear. EmptyLun 18 Fév - 21:33


“ things change, my dear ”
i see you making changes but i don't know why you think your heart needs fixing or the reasons you would try to fight against the grace that was never meant to bend
Daemon and Shae-Ruth
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Il n'y avait tout bonnement rien à faire pour que le courant passe entre ces deux là. Elle essayait de faire des efforts et il semblait s'en foutre complètement, elle avait l'impression qu'il ne faisait pas le moindre effort. Certes, elle s'emmêlait les pinceaux, elle dérivait, elle parlait pour ne rien dire et finalement, il était clair que son discours ne devait pas servir à grand chose, il devait être lassant inutile, si bien qu'elle aurait pu comprendre que Daemon s'en fiche comme de sa première chemise. Si ça avait été le contraire, elle l'aurait ignorer de la même façon, si jamais il l'avait faire venir pour lui raconter des choses inutiles et qu'en plus il l'envoyait à moitié chier, elle en aurait eu rapidement marre. Cependant, elle ne pouvait pas se mettre à sa place. Elle en était incapable, parce qu'il était Daemon et qu'elle était Shae-Ruth et qu'entre eux, rien n'était compatible. Si elle croyait en ce truc bidon de compatibilité des prénoms, elle était sûre qu'avec les leurs, le score serait négatif. Pourtant, il avait fait l'effort de venir jusqu'à chez elle quand elle avait fait appel à lui et ce pas de la façon la plus aimable au monde. Il aurait très bien pu l'envoyer chier, sans doute qu'elle aurait agit de la sorte si les rôles avaient été inversés. Elle en avait conscience mais ça ne l'aidait en rien à améliorer son comportement. Elle était stressée, angoissée et en plein production de plein d'hormones diverses et variées qui n'arrangeaient en rien son état. Elle n'arrivait pas à s'exprimer avec clarté, préférant de loin faire de long détour pour ne pas en arriver à la terrible vérité, cette supposition que elle, Shae-Ruth Oswald soit enceinte. Un comble pour la fille de vingt-six ans se comportant encore et toujours comme une adolescente ne comprenant rien à la vie. Elle était presque incapable de se gérer elle même, sans l'aide de Jane elle serait à la rue et sans emploi, c'était la preuve de son manque total de responsabilité. Il fallait qu'elle, elle soit enceinte dès le première erreur de parcours. Il y avait combien de femmes qui essayaient de tomber enceinte encore et toujours, mois après mois sans y arriver ? Un certain nombre et forcément, il fallait que ce soit des filles comme elle, qui n'ont pas la moindre envie d'avoir de bébés, qui s'envoient en l'air avec le premier type venu, qui tombent enceinte. Injustice de la vie. Elle aurait bien refilé son utérus à une autre qui en aurait eu plus besoin qu'elle tiens. Malheureusement c'était impossible, il fallait qu'elle se coltine son utérus et ses ovaires – fertiles de toute évidence – ainsi que les conséquences qu'ils pouvaient représenter. Celles là même que Daemon connaissaient mais été bien loin d'imaginer qu'elle soient présentes dans la pièce. Elle laissa échapper un léger soupire, avant de relever les yeux vers lui puisque c'était apparemment ce qu'il attendait. «  Je suis désolée. C'est pas évident, alors je parle pour ne rien dire, mais sincèrement, même si je ne le montre pas, je te remercie vraiment d'être venu si vite. » C'était sincère, elle lui en était vraiment reconnaissante d'être venue ici si rapidement, même si c'était difficile à admettre. C'était Daemon après tout, il était fort difficile pour Shae de lui en être reconnaissante. Pourtant en cet instant c'était le cas, même si elle n'arrivait pas à le démontrer aisément.

Il abusait vraiment et contenir ses nerfs en cet instant, ça semblait vraiment difficile aux yeux de la jeune femme. Elle se sentait bouillir intérieurement. Sur le point d'exploser, comme si cette histoire de potentiel bébé n'était pas suffisamment dérangeante, il fallait qu'il en rajoute une coucher. Il inventait des choses. Jamais elle ne l'avait accusé personnellement de ce qu'ils avaient fait. Elle avait toujours été consciente de sa responsabilité dans cette immense connerie qu'ils avaient commise. Elle n'avait pas été sympa, elle l'avait sans doute insulté un peu, mais c'était normal ça et il le lui avait bien rendu. C'était toujours comme ça entre eux, mais elle avait toujours su qu'ils étaient aussi coupables l'un que l'autre. Il inventait des choses en avançant de tels propos. Où alors qu'il avait rêvé d'elle en train de lui faire mille et un reproches sur ce qui s'était passé à Las Vegas, mais ça n'avait été qu'un rêve, de toute évidence, elle l'avait plus fuit qu'autre chose ces derniers jours. « J'ai jamais dit que c'était de ta faute ! Je t'ai insulté, j'ai été désagréable, mais je suis suffisamment raisonnable pour savoir que je suis autant responsable que toi ! » Elle avait envie de lui sauter à la gorge pour l'étrangler tellement il l'agaçait et tellement elle n'était pas d'humeur à le supporter. Elle aurait aimé ne pas avoir à le faire venir, elle aurait aimé enterrer cette histoire de mariage et passer à autre chose sans jamais avoir à recroiser Daemon, ça aurait été tellement plus simple. Malheureusement pour elle, la simplicité ne semblait pas faire partie de sa vie, ainsi chaque petite parcelle de son existence devait irrémédiablement se compliquer pour craindre au possible. Elle en avait marre, vraiment marre. Elle était bien contente de n'avoir pas préparé un discours pour lui annoncer cette tragique nouvelle car elle n'aurait pas pu s'y tenir face à son comportement. Elle s'était juré de rester calme et posée, mais le fait était qu'elle était déjà suffisamment énervée pour lui coller une claque dans la figure avant de s'enfuir jusqu'à la salle de bain, pour ramener le test de grossesse, positif, et le lui balancer dessus. Elle leva les yeux au ciel suite à ses réflexions, cette façon qu'il avait de nier en bloc ce qui pourtant était prouvé par ce fichu test, certes, des fois les tests se trompaient. Mais elle était bien placée pour savoir qu'il y avait un problème avec le bon fonctionnement de son cycle menstruel. Elle laissa échapper un soupire alors qu'il s'était laissé tomber sur le canapé. « Crois moi, je voudrais aussi que ce soit une erreur. J'aurais presque aimé que ma semaine de retard soit le signe d'une ménopause particulièrement précoce, mais le test est bel et bien positif et c'est forcément toi le père. » Elle en était persuadée, à moins qu'elle ait couché avec quelqu'un d'autre que Daemon durant cette soirée à Las Vegas, il était forcément le père du bébé qui était en train de grandir en elle. Elle n'avait pas de relation stable, alors on pouvait facilement se demander si elle n'avait pas couché avec n'importe quel type rencontré dans un bar, elle s'était posé la question et elle était arrivé à la conclusion que ça faisait quand même un petit bout de temps qu'elle n'avait pas agit de la sorte. Jane lui avait obtenu un poste à l'hôpital qui la faisait bosser de jour comme de nuit, elle n'avait plus franchement le temps de fréquenter les bars, d'autant plus qu'elle ne voulait pas finir bourrer au point d'oublier de se réveiller pour aller bosser, soudaine prise de conscience qui la forçait à faire bien des efforts pour ne pas perdre ce boulot. Le fait était que Las Vegas était sa seule erreur de conduite depuis bien des semaines, ainsi à moins qu'elle soit soudainement devenue la vierge marie – bien qu'elle ne soit plus vierge depuis un moment déjà – ce bébé, elle l'avait bien conçu avec quelqu'un et ce quelqu'un ne pouvait être que Daemon, même si l'idée ne lui plaisait pas plus qu'elle ne lui plaisait à lui.
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