Sujet: sea, food and sun - lullan Lun 11 Fév - 3:17
U
n pique nique en tête à tête. Juste toutes les deux. Une sortie en amoureuses, quoi. Quand Ashley, via Skype, lui avait proposé cette idée pour que la douce Lullaby puisse enfin sortir son épouse de sa torpeur et lui changer les idées il faut bien avouer qu'elle n'était pas sûre du résultat. Mais il fallait bien admettre que ça faisait longtemps qu'elles n'avaient pas pris de temps juste pour elles, sans contraintes ni prise de tête ; juste un peu de magie ... et elles. Elle n'était plus tellement sûre de réussir son coup en ce moment ... Dylan pouvait sembler si distante ... Tout ça c'était à cause de l'armée. Elle le savait : partir au combat, voir des blessés, des morts, affronter l'horreur, se faire toucher, revenir blessée elle même ça avait laissé des marques chez sa chère et tendre. Pourtant elle ne désirait rien de plus au monde que de la voir sourire de nouveau. Y arriverait-elle un jour ? Elle voulait croire que sa femme saurait passer au dessus de ça, affronter ce que le psychiatre avait appelé stress post-traumatique, et enfin être heureuse auprès d'elle et de leur fille. Il le fallait. C'est justement pour éloigner les pensées de sa femme de cette foutue guerre et pour la recentrer sur cette famille qu'elle avait la chance d'avoir, ici, qu'elle avait laissé son ami la convaincre que ce repas simple sur la plage pouvait être une bonne idée. Elle avait alors engagé une de leurs jeunes voisines comme baby-sitter pour leur petite Ciara en omettant volontairement de demander son avis à sa belle. Autant jouer la surprise jusqu'au bout : ainsi lorsqu'elle reviendrait tout serait prêt et elles n'auraient qu'à profiter de leur soirée. Du moins si Dylan y arrivait ...
Sandwichs, gaufres, salade de pâtes froides aux fruits sucrés, jus de fruits fraîchement pressés, chips de patates douces, chips au sel et au vinaigre, que du fait maison. Elle avait vraiment mis son cœur et toute la bonne humeur dont elle disposait dans ce pique nique, allant jusqu'à chanter en cuisinant comme si ça pouvait encore améliorer comme par magie le goût de ces plats qui restaient après tout assez simples. Simples mais efficaces. Seul le café venait droit du Starbucks du coin et attendait, fumant, dans les gobelets qui s'obstinaient à garder chaud le précieux liquide. La jeune Michaels avait passé des heures dans la cuisine oui mais elle se disait que si elle réussissait à faire de nouveau sourire celle qui faisait battre son cœur ... Alors ça valait bien quelques efforts.
Dernière édition par Lullaby Michaels-Harper le Mar 12 Fév - 6:48, édité 1 fois
« C.-A. Dylan Harper »
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๑ Ses amours : Mariée à Lullaby, la femme de sa vie, même si en ce moment c'est un peu compliqué.
๑ Son emploi : Sergeant de l'US Army en convalescence à cause d'une blessure à l'épaule et de stress post-traumatique
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Sujet: Re: sea, food and sun - lullan Lun 11 Fév - 17:07
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epuis son retour d'Afghanistan, Dylan n'était plus que l'ombre d'elle même. Elle semblait incapable de se reconnecter avec les personnes qui pourtant lui étaient si chères. Même sourire était presque devenu un combat pour elle. Ce n'était pourtant pas faute d'essayer. Si il y avait une chose qu'elle voulait plus que tout, c'était de pouvoir prendre sa fille dans ses bras, d'embrasser sa femme, de les rendre heureuses. Mais elle n'arrivait tout simplement plus à se connecter à cette partie d'elle, comme si ce qu'elle avait vécu là-bas avait anéantis cette partie d'elle capable d'aimer et de le montrer. Incapable de parler de ce qu'il s'est passé là-bas, elle restait hantée par des images violentes, ses cauchemars en étaient une belle preuve. Elle avait beau faire de son mieux, son mieux ce n'était pas suffisant et être incapable de retrouver cette relation qu'elle avait avec Lullaby, ça la tuait à l'intérieur. Elle avait beau tout faire pour prendre ses distances afin de protéger sa femme de son état, elle rêvait au fond d'elle même de simplement se laisser aller dans ses bras et lui dire ô combien elle l'aimait. Quand on lui répétait que le chemin de la guérison était long, elle avait envie de cogner dans les murs. Oui, d'apparence rien ne semblait plus l'atteindre, mais intérieurement elle avait l'impression de mourir un peu plus chaque jour. Alors quand elle était rentrée chez elle ce jour là et qu'elle avait constaté à quel point sa femme s'était démenée pour elle, elle aurait aimé sourire, juste sourire pour lui montrer qu'elle aimait le geste. Et elle eu un sourire, mais il n'avait absolument rien de vrai, même si elle était vraiment heureuse de voir que, malgré son comportement, Lullaby n'abandonnait pas, le sourire n'atteignit pas ses yeux. Au moins, elle fut capable de ne pas envoyer sa douce sur les roses, acceptant sans bronché cette idée d'un moment juste pour elles. Peut-être était-ce tout ce dont elle avait besoin. Elle en doutait, mais cela ne pourrait pas lui faire du mal de toutes façons.
Malgré tout, elle était restée bien silencieuse. Parce que qu'aurait-elle bien pu dire ? Parler de Ciara ? Non, ça lui était totalement impossible. Il lui était déjà bien difficile de s'admettre que cet enfant qui la réveillait en pleine nuit était sa fille, elle n'était certainement pas prête à parler de la petite. Pourtant, cela aurait été sans aucun doute un excellent moyen de montrer à Lulla qu'elle essayait de faire des efforts. Parler de sa journée ? A part se rendre chez le psychologue qu'on lui forçait à voir, elle n'avait pas grand chose à raconter. Par bien des aspects, elle avait l'impression d'avoir remonté le temps, d'être redevenue cette ado paumée qu'elle était. Elle s'était même rendu récemment sur la tombe de son père, chose qu'elle n'avait plus fait depuis qu'elle avait rejoint l'armée. Son incapacité à être une mère pour Ciara avait réveillé chez elle des terreurs qu'elle n'avait jamais pensé avoir. Être une mauvaise mère comme son père avait été un mauvais père la terrifiait et elle était incapable de changer ça. Elle n'avait rien de joyeux à raconter à Lullaby, alors elle avait choisit de garder le silence. Mais en voyant plus concrètement tout ce que sa femme avait préparé, juste pour qu'elles passent une bonne soirée, son cœur se serra légèrement. « Tu n'aurais pas dû te donner tout ce mal Lulla. ». Elle n'osa pas rajouter qu'elle n'en valait pas la peine, que si elle savait ce qu'elle avait fait là-bas, plus jamais elle ne pourrait la regarder dans les yeux. Elle savait que sa femme contesterait, qu'elle essaierait de lui démontrer qu'elle se trompait et qu'elles finiraient simplement par se disputer. Elle tenait vraiment à faire des efforts, même si ils pouvaient sembler minimes, alors elle garda sa réflexion pour elle. Elle se passa une main dans les cheveux en regardant le large. Et dire qu'à une époque, elle était du genre à préparer le petit-déjeuner au lit à sa femme. Où était-elle passée cette époque ?
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Sujet: Re: sea, food and sun - lullan Mar 12 Fév - 7:16
D
epuis son retour d'Afghanistan, Dylan n'était plus que l'ombre d'elle même. Et même si ça lui faisait profondément mal la pauvre Lullaby était bien obligée de l'admettre : cette guerre dont personne ne comprenait véritablement le sens avait complètement changé sa femme - et pas dans le bon sens du terme. Elle n'arrivait plus à la reconnaître, ne savait plus comment interpréter ses réactions, ou tout simplement comment lui faire plaisir. Elle avait vu de telles horreurs là bas ... Lulla le voyait bien, à commencer par le regard autrefois pétillant et plein de rires de sa chère et tendre qui semblait terni comme une étoile cesse de briller ... Les cauchemars abominables qu'elle faisait la nuit au point de la prendre pour allez savoir qui et chercher à l'étrangler alors que la jeune Michaels cherchait seulement à la réveiller ... Elle aimerait tant avoir le pouvoir de la prendre dans ses bras et effacer toutes ses peurs, lui faire oublier son traumatisme, mais malheureusement elle était humaine et même avec tout l'amour du monde sa femme aurait besoin de temps et de beaucoup de soutien pour se remettre de ce qu'elle avait eu à subir. Et elle le comprenait. Jamais l'idée d'abandonner Dylan n'aurait pu lui venir en tête, peu importe le traumatisme et l'impact que ça avait sur elles. Dans la joie comme dans les peines : elle l'avait promis et tiendrait cette promesse. Quoiqu'il arrive.
Alors l'idée du pique nique l'avait conquise, et elle avait mis tout son cœur dans le repas qu'elle leur préparait. Puis vu la plage et le magnifique coucher de soleil auquel elles auraient droit elles ne pourrait que passer un très beau moment ; sans compter que ça faisait un moment qu'elles n'avaient pas eu une soirée juste à elles alors ça ne pourrait que leur faire du bien. « Tu n'aurais pas dû te donner tout ce mal Lulla. » Le cœur de Lullaby se serra alors douloureusement, et elle eut l'impression d'avoir fait tout ça pour rien. Comme si ça ne servait à rien et qu'au final son épouse resterait à jamais terrée dans ce traumatisme dans lequel cette guerre atroce l'avait enfermée. « Je sais » soupira-t-elle en passant sa main dans ses larges boucles blondes. « Mais j'avais envie qu'on prenne un peu de temps toutes les deux. Ça fait longtemps ... » Atrocement longtemps même. Tellement qu'elle ne se rappelait même plus la dernière fois où elles avaient pu passer un moment en tête à tête. De toute façon même si ça n'avait pas été le cas elle aurait quand même organisé ce pique nique, juste pour qu'elles profitent du temps magnifique qu'il faisait et de la beauté du coucher du soleil. Elle regarda son jean tâché et déchiré qui lui avait servi de tablier pendant qu'elle préparait leur repas et essaya un léger sourire. « Je vais juste me changer en vitesse et on peut y aller »
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Sujet: Re: sea, food and sun - lullan Mer 13 Fév - 5:36
P
arfois, lorsqu'elle fermait les yeux, elle arrivait à s'imaginer la vie de famille qu'elle était sensée avoir. Elle revoyait le sourire sur ses lèvres, mais surtout sur ceux de sa femme. Elle voyait Ciara, endormie dans ses bras, l'air paisible et heureuse. Dans ces moments là, elle se disait toujours qu'il était préférable que son épaule ne guérisse jamais, qu'elle ne soit plus jamais hâte d'être un membre actif de l'armée. Et puis, elle finissait toujours par rouvrir les yeux et à ce moment, la réalité la frappait de plein fouet. Que ferait-elle si elle n'était plus soldat ? Elle n'avait connu que ça dans sa vie et elle n'était certainement pas qualifié pour faire autre chose. Alors même si c'était à cause de l'armée qu'elle ne pouvait pas avoir la vie de famille de ses rêves, elle savait aussi que jamais elle ne pourrait la quitter. A ces pensées, la douleur dans son épaule se réveilla légèrement, mais elle ne laissa rien paraître. Ce n'était pas une petite douleur qui l'empêcherait de faire un effort pour sa femme. Non, elle n'avait pas plus que ça envie de sortir de chez elle, mais il aurait été absolument cruel de sa part de refuser après tout le mal que Lullaby s'était donnée. Elle prendrait sur elle, prévoyait même de faire semblant de rire. Pour elle. Celle qui l'avait gardée en vie dans les moments les plus difficiles de son dernier tour en Afghanistan. Dylan n'en parlait jamais, à personne, mais lorsqu'elle avait été blessée à l'épaule et qu'elle avait dû attendre des heures avant que des secours n'arrivent, seule l'image de Lullaby lui avait permit de ne pas baisser les bras, de continuer à se battre. Et si seulement elle arrivait à l'avouer à l'intéressée, peut-être que celle-ci souffrirait moins de cette situation dans laquelle elles étaient aujourd'hui engluée. Mais non, chaque fois que quelqu'un essayait de mettre le sujet sur le tapis, elle se refermait encore plus vite qu'une huître.
Alors, plutôt que d'avoir des paroles agréable, elle s'était contentée de signaler que Lulla n'aurait pas dû se donner autant de mal. Son but n'était pas de blesser sa femme, seulement elle estimait ne pas mériter autant d'efforts de la part de celle-ci. L'idée que sa femme ait pu mal interpréter ses propos lui fit serrer le point de colère. « Je sais. ». Dylan baissa légèrement la tête, desserrant le poing pour jouer nerveusement avec son alliance. « Mais j'avais envie qu'on prenne un peu de temps toutes les deux. Ça fait longtemps ... ». Elle n'avait pas tort, la dernière fois devait remonter à avant son départ. Et quand bien même, avait-elles vraiment besoin d'une excuses quelconque pour s'offrir un peu de temps juste pour elles ? Non. Dylan se sentait déchirée, torturée par cette partie d'elle qui désirait prendre Lulla dans ses bras et celle qui lui criait de ne surtout pas le faire, que les choses s'empireraient. Garder ses distances pour ne pas souffrir et ne pas faire souffrir, c'était devenu ça son credo aujourd'hui. C'était ça qui l'empêchait de se connecter avec cette autre partie d'elle même qui était bien plus aimante et souriante. « Je vais juste me changer en vitesse et on peut y aller. ». Sans vraiment savoir pourquoi, Dylan attrapa doucement le poignet de sa femme, comme si elle voulait lui dire quelque chose. Mais aucun mots ne sortirent de sa bouche, comme si quelque chose l'en empêchait. Lorsque le souvenir de cette nuit où elle s'était réveillée, étranglant Lulla, lui revint en mémoire, elle lâcha précipitamment le poignet de celle-ci, la culpabilité se lisant clairement sur son visage. Elle se détestait pour ça, pour ce geste qu'elle avait eu. Lullaby était la dernière personne au monde qu'elle voulait blesser et pourtant elle l'avait fait. « Tu devrais mettre quelque chose de plus chaud, les températures chutent rapidement en ce moment. ». Pour avoir toujours grandit à Provincetown, elle savait qu'il fallait toujours se méfier du beau temps apparent, un orage pouvait arriver soudainement. Et même si le choc des températures n'était jamais aussi grand que dans le désert, à la nuit tombée, il faisait toujours moins chaud. Elle se passa une main dans les cheveux. « Je vais mettre tout ça dans la voiture en t'attendant. ». C'était après tout le moins qu'elle pouvait faire. S'emparant alors des plats préparer par sa douce, elle sortit rapidement de la maison pour se rendre jusqu'à la voiture. L'air frais lui fit lui plus grand bien. Cette soirée s'annonçait difficile, elle le savait.
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Sujet: Re: sea, food and sun - lullan Mer 13 Fév - 8:25
P
arfois, lorsque Lullaby fermait les yeux, elle arrivait à s'imaginer la vie de famille qu'elle était sensée avoir. Celle qu'elle aurait si sa femme n'appartenait pas à l'armée et n'était jamais partie au combat. C'est vrai quoi il existait tant de métiers non dangereux dans la vie : institutrice, bibliothécaire, serveuse ou encore journaliste ... Mais non. Dylan n'avait connu dans sa vie que l'armée et celle-ci, ingrate, n'avait fait que la traumatiser et lui offrir de revenir chez elle avec une épaule en vrac. Super reconnaissant comme métier n'est ce pas ? Alors évidemment elle ne pouvait que regretter et rêver à une vie plus facile. Où sa femme pourrait sourire en prenant leur fille dans ses bras, où elles riraient à des jeux idiots, raconteraient des histoires à Ciara avant de la coucher et se prendre un peu de temps pour elles en discutant de tout et de rien devant un bon verre de vin. Comme avant. Mais elle était partie là bas et tout s'était retrouvé bouleversé : Dylan avait affronté l'horreur, avait vu la mort, s'était mise en danger et était rentrée blessée chez elle alors que Lulla s'était faite agresser par celui qu'elle pensait être un de leurs amis, avait mis au monde sa fille et par dessus le marché cette petite chérie était née à six mois et trois semaines de sa grossesse. Autant dire que l'année avait été riche en émotions !
Et comme pour conjurer ce mauvais sort la belle Michaels avait décidé d'organiser ce pique nique, dans un tendre espoir de raviver la complicité qui avait fait la force de leur couple autrefois et qui n'était maintenant qu'un souvenir, à son grand regret. C'est vrai à la fin on dit bien que quelques bonheurs simples suffisent pour chasser les idées noires, non ? Alors autant commencer quelque part. Et de toute façon elle refusait de rester sans rien faire à regarder son couple s'éteindre : elle aimait bien trop sa femme pour ça. Une fois les plats terminés, assaisonnés, bref prêts à être savourés et soigneusement enfermés dans les boîtes en plastique elle signala à sa belle Dylan qu'elle allait par contre se changer histoire de ne pas geler une fois à la plage. Et quelle ne fut pas sa surprise quand celle qu'elle aimait tant prit son poignet ! Elle en frémit bien sûr, se demandant depuis quand elles n'avaient pas eu de contact aussi infime soit-il. Puis ... « Tu devrais mettre quelque chose de plus chaud, les températures chutent rapidement en ce moment. » La surprise laissa place à la tendresse sur son visage sur lequel un sourire trouva sa place : elle s'inquiétait pour elle. Bon d'accord aux yeux de bien d'autres ça aurait semblé ringard comme phrase mais Lullaby savait qu'elle faisait des efforts et cette phrase, même anodine, montrait que même malgré son état sa femme se souciait autant qu'elle de sauver leur couple ; et ça pour elle ça valait peut être même plus encore qu'une déclaration d'amour. Elle comprit qu'elle ne se battait pas pour rien et hocha la tête en souriant de plus belle. « J'ai un très beau poncho en mailles que ma femme m'a offert : il devrait être idéal » répondit-elle alors en faisant de réfléchir, sur un ton complice qu'elle n'avait plus eu l'occasion d'employer depuis longtemps. Elle repoussa alors en douceur une mèche de cheveux cachant le visage de sa belle avant de monter en se dépêchant quand même : le soleil ne les attendrait pas ! « Je vais mettre tout ça dans la voiture en t'attendant. » entendit-elle alors qu'elle ouvrait les portes de sa chambre. Le temps de changer de jean et elle retourna alors en haut des marches en boutonnant son levis. « J'ai oublié de mettre les pains de glace dans la glacière, tu t'en occupes ? » demanda-t-elle sans attendre de réponse alors qu'elle partait se changer. Tshirt à manches longues, se recoiffer, un discret coup de mascara et de blush pour se redonner un effet bonne mine, poncho, et en moins de cinq minutes la douce Lulla rejoignait sa femme avec un sourire éblouissant aux lèvres. Passer la soirée avec son épouse : ça c'était un beau programme.
« C.-A. Dylan Harper »
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Sujet: Re: sea, food and sun - lullan Ven 15 Fév - 1:34
I
l lui arrivait de se dire qu'elle aurait mieux fait de mourir là-bas. Parce que les cauchemars et les souvenirs la tourmentaient. Parce qu'elle n'était plus capable de rendre sa femme vraiment heureuse et que cela ne faisait qu'augmenter la colère et la culpabilité chez elle. Lullaby et Ciara auraient certainement été mieux si elle n'était pas rentrée, si elle était morte là-bas. Oh, cela aurait été difficile, mais elles l'auraient surmonter. Elle n'était pas certaine de pouvoir surmonter ce qu'elle traversait. Le plus horrible pour elle finalement, c'était d'être consciente de l'état dans lequel elle se trouvait. Elle aurait aimé être simplement folle et se complaire dans cette folie. Sauf qu'elle était consciente de son état, consciente de son incapacité à aimer sa famille comme elle le devrait. Et chaque fois qu'elle voyait un sourire s'effacer sur le visage de Lulla, cela ne faisait que le lui rappeler. Parce que malgré ses efforts, elle restait engluée dans cet état dépressif, incapable de parler, impuissante. La guerre avait fait bien plus de victimes que le nombre de mort que les médias annonçaient. Parce qu'on parle des morts, on se souvient d'eux, mais pense-t-on aux soldats qui sont rentrés, détruis et qui à leur tour détruise à petit feu leur famille ? Rarement. L'armée avait beau être tout ce qu'elle connaissait, elle était aussi ce qui lui avait tout prit et malgré tout, Dylan n'attendait qu'une chose, retourner en service actif. Chose qu'elle n'avait même pas osé aborder avec sa femme, craignant sa réaction. Pourtant cela arriverait, son épaule guérirait, son stress post-traumatique s'estomperait suffisamment pour qu'elle retourne au service et elle irait. Parce que c'était le seul moyen qu'elle avait de subvenir aux besoins de sa famille et que malgré son état actuel, sa famille restait la chose la plus importante, elle était juste incapable de le montrer. Sauf dans de rares moments, comme celui qui venait de se produire. Elle prenant le poignet de Lulla et lui conseillant de bien se couvrir. C'était presque rien, c'était à peine un signe d'affection pour la plupart des gens, mais pour Dylan c'était tout de même un gros effort. Accepter de montrer qu'elle tenait toujours à sa femme, malgré tout. C'était presque comme crier je t'aime.
Et elle n'aurait pas pu avoir de meilleur récompense que le sourire qui se dessina sur le visage de Lulla. Ce magnifique sourire qui l'avait tenu en vie, qui lui réchauffait toujours un peu le cœur, quelque soit la situation. Cette fois-là n'échappa pas à l’exception, le cœur de Dylan fit un léger bond dans sa poitrine, même si elle se garda de le montrer. Un jour, elle guérirait et ce jour là, elle devrait remercier Lullaby pour son courage et sa patience. Elle savait finalement pourquoi elle était rentrée vivante. Pour revoir ce sourire sur les lèvres de sa femme. « J'ai un très beau poncho en mailles que ma femme m'a offert : il devrait être idéal ». Si Dylan ne fut pas capable de répondre au ton complice utilisé par sa bien aimée, elle frissonna légèrement lorsque celle-ci remit en place une de ses mèches de cheveux. Un geste anodin, mais un geste de tendresse, le genre de geste que Dylan n'avait pas connu pendant de long mois. Et cela lui avait manqué. Elle hésita presque un instant à retenir sa femme, à l'embrasser et à oublier ce pique-nique. A tout oublier, l'espace de quelques heures. Et cela aurait été un sacré pas en avant, un sacré effort de sa part. Sauf qu'elle préféra écouter la petite voix dans sa tête qui lui disait qu'elle ne devait absolument pas le faire, qu'elle devait garder ses distances, pour moins souffrir le jour où elle perdrait Lulla. Parce que ce jour arriverait, elle le savait. Tout comme elle avait perdu bon nombre de camarades, elle perdrait la femme qu'elle aimait. Alors elle ne fit rien et laissa sa femme monter pour se changer, s'occupant alors de mettre les plats dans la glacière et signala à Lulla qu'elle emmenait le tout dans la voiture, avec l'intention de l'attendre là-bas. « J'ai oublié de mettre les pains de glace dans la glacière, tu t'en occupes ? ». Elle ne prit pas vraiment la peine de répondre à Lulla, se contentant de mettre les pains de glace dans la glacière, de la fermer, d'attraper deux couvertures -une pour poser sur le sable et une pour se couvrir si jamais il faisait trop froid- et d'emmener le tout dans la voiture. L'air frais lui faisait toujours du bien, cela lui permettait de vider ses pensées, quelles qu'elles soient. Dylan se tenait debout contre la voiture lorsque Lulla arriva enfin. Et elle ne pouvait nier qu'elle avait de la chance d'avoir une femme comme la sienne qui, même habillée de la plus simple des manières, restait magnifique. A cette pensée, ce qui ressemblerait à un sourire se dessina légèrement sur les lèvres de Dylan. Ce n'était pas grand chose, mais c'était déjà ça. « On devrait y aller si on ne veut pas louper le couché de soleil. ». C'était plus facile de parler du coucher de soleil que de faire un compliment à sa femme. C'était cruel, mais c'était devenu le quotidien de Dylan. Elle se passa une main dans les cheveux avant d'ouvrir la porte passager pour Lulla. Elle gardait malgré tout un brin de savoir vivre. « Je dois m'arrêter acheter des cigarettes au passage. ». Elle ne survivrait pas à cette soirée sans sa dose de nicotine, elle en était persuadée. Elle avait arrêté à un moment pourtant, mais elle avait repris, là-bas.
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Sujet: Re: sea, food and sun - lullan Ven 15 Fév - 8:41
S
i Lullaby avait su que sa femme pensait parfois que mourir au front, elle serait horriblement malheureuse. Dylan était tout simplement la meilleure des choses qui puisse lui être arrivée dans cette succession d'horreurs qu'avait été sa vie. Depuis leur rencontre pas un seul jour passé à ses côtés n'avait fait naitre un regret quel qu'il soit dans son cœur. Si elle avait su ce que sa femme ressentait alors elle lui aurait dit à quel point elle la rendait heureuse malgré ce qu'elle semblait penser. Combien l'avoir à ses côtés et avoir une famille avec elle suffisait à son bonheur, et lui donnait la plus belle des raisons de se lever le matin. Alors même si le stress post-traumatique de sa douce compliquait les choses en ce moment jamais elle ne pourrait concevoir de vivre sans elle : pour elle elle ferait tous les efforts qui seraient nécessaires et bien sûr elle serait prête à attendre tout le temps qu'il faudrait pour voir enfin voir Dylan sourire à nouveau. Parce qu'elle l'aimait plus que tout au monde. C'était aussi simple que ça à comprendre. Elle n'en avait rien à faire que sa femme ne se ressemble plus et soit distante à cause de ce traumatisme que l'US Army lui avait imposé, faisant d'elle une quasi étrangère qui ne cessait de se méfier et garder ses distances. Sauf dans de rares moments, comme celui qui venait de se produire. Elle était consciente que des contacts directs étaient ce qui demandait le plus d'efforts à la belle Harper et ses doigts sur son poignet la firent frissonner. C'était exactement cette douceur qui, apparaissant par moments, ravivaient l'espoir qu'avait Lulla de retrouver un jour celle qui faisait battre son cœur. Ce n'était qu'une question de temps.
Ce contact lui fit d'ailleurs tant de bien qu'elle y répondit par un large sourire, tout simplement heureuse que sa chère et tendre prenne sur elle pour faire un tel effort sans écouter cette petite voix dans sa tête qui lui soufflait sans cesse de se méfier d'elle. D'ailleurs si elle avait su que son sourire faisait tant de bien à Dylan alors elle sourirait plus souvent encore. Juste pour elle. Un jour, elle guérirait et ce jour là alors elles et Ciara formeraient la plus belle et la plus heureuse des familles. Dylan n'aurait plus peur de retrouver cette tendresse et cette complicité entre elles, elle n'aurait plus peur d'être la maman de leur petite princesse. Rien que pour ça, la jeune Michaels était prête à attendre autant de temps qu'il le faudrait. Mais pour l'instant ce pique nique sur la plage était un pas en avant qu'elles pouvaient tenter. Lulla laissa alors sa femme s'occuper des pains de glace qu'elle avait oubliés alors qu'elle se changeait, histoire d'être un peu plus présentable - et elle l'espérait, plus jolie aux yeux de sa belle - pour cette soirée qui représentait leur première soirée en tête à tête depuis bien longtemps ; avant le départ de Dylan pour l’Afghanistan en tout cas. Une tenue adaptée et une retouche de maquillage plus tard elle rejoignit alors son épouse près de la voiture en lui adressant son plus beau sourire. Ce pique nique allait leur faire le plus grand bien. « On devrait y aller si on ne veut pas louper le couché de soleil. » Lullaby acquiesça alors d'un signe de tête. Certes le fait qu'elle ne la complimente pas alors que la jeune maman avait fait un effort pour être jolie - car avouons le elle ne prenait plus vraiment le temps de se maquiller depuis la naissance de Ciara - pourrait être mal vu mais elle ne s'en formalisa même pas, se répétant que ça lui viendrait tôt ou tard. Il fallait simplement lui laisser du temps. En voyant la belle Harper lui ouvrir la porte elle eut alors un sourire attendri, et monta dans le véhicule en la remerciant. Ça commençait par de petits gestes oui mais elle savait que petit à petit tout redeviendrait presque comme avant. « Je dois m'arrêter acheter des cigarettes au passage. » Oui enfin ... Sauf la cigarette. Même si ça ne lui plaisait pas la jeune Harper s'était remise à fumer là bas, et même rentrée chez elle elle ne se séparait plus de cette sale manie qui consistait à payer pour se détruire la santé. « On en profitera pour racheter quelques poches de bonbons en même temps, histoire d'avoir de quoi grignoter sur le sable » Chacune son addiction : Dylan s'était remise à fumer et Lullaby, elle, à grignoter. Mais bientôt leur amour redeviendrait leur dépendance première ; ça elle en était persuadée.
« C.-A. Dylan Harper »
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Sujet: Re: sea, food and sun - lullan Lun 18 Fév - 9:12
E
lle avait besoin de nicotine, besoin de quelque chose qui calmerait le mal de crâne qu'elle sentait venir de loin. Ce pique-nique, ce moment à deux, c'était une bonne idée, dans d'autres circonstances. A l'heure actuelle, même si Dylan faisait des efforts pour ne pas être désagréable, elle n'était pas certaine qu'elle saurait le faire encore longtemps. Pourtant, elle avait envie que son couple retrouve sa gloire d'antan, mais elle en était tout simplement incapable. Et cette impuissance l’énervait autant que tout le reste. Elle mourrait d'envie de prendre sa femme dans ses bras, de la serrer contre elle et de l'embrasser, sans être tourmentée chaque fois par des images terribles. Parce que comment Lulla pouvait encore l'aimer après ce qu'elle avait fait là-bas ? Comment pouvait-elle encore prendre le risque d'aimer alors qu'elle savait maintenant ô combien la vie est fragile. De quel droit avait-elle le droit de se réjouir d'avoir une fille alors qu'elle avait tué des fils ? Cette guerre et plus particulièrement son dernier passage sur le terrain, l'avait changé plus qu'elle ne l'avait imaginé. Elle qui pensait déjà en avoir assez bavé, qui pensait déjà en voir vu des horreurs. Elle s'était trompée et voilà à quoi elle en était réduite, à ne plus être qu'une coquille vide. Incapable même, de ne faire d'une simple compliment à sa femme, pourtant magnifique. Malgré tout, elle avait réussis à garder sa galanterie, ouvrant la porte de la voiture à sa femme. C'était le moins qu'elle pouvait faire, un strict minimum, pas douloureux et essentiel à préserver le peu d'équilibre qui régnait encore dans son couple. Elle se sentait horriblement chanceuse d'avoir une personne comme Lulla auprès d'elle. Combien l'aurait déjà laissée tomber, jugeant que cela ne valait pas la peine de lutter ? Beaucoup, elle en était certaine, mais Lulla était différente et ça, elle l'avait su depuis le début. Tout comme elle s'était battu pour sa femme sur le terrain, sa femme se battait pour elle maintenant qu'elle était de retour. Un retour des choses simples, mais qui n'aurait pas semblé aussi évident à n'importe qui.
Mais elle n'oubliait pas son besoin de nicotine et son manque de cigarettes. Elle devrait donc s'arrêter en route. Elle espérait qu'elles seraient tout de même à temps pour voir le coucher de soleil. Un petit plaisir simple, mais qu'elle voulait pouvoir offrir à sa femme. Sa femme, qui détestait la voir fumer d'ailleurs. Dylan s'en voulait un peu d'avoir repris, mais sur le terrain, on a parfois besoin d'un petit réconfort, qu'importe la forme qu'il prend. Loin de sa bien aimée, Dylan s'était retourner vers la cigarette. De toutes façons, elle risquait sa vie quotidiennement là bas, alors à quoi bon se soucier des dégâts que la cigarette provoquerait. « On en profitera pour racheter quelques poches de bonbons en même temps, histoire d'avoir de quoi grignoter sur le sable. ». A chacun son addiction comme on dit hein. Pour être honnête, elle trouvait ça adorable de voir sa femme grignoter des bonbons comme un enfant le ferait. Parce qu'elle avait réussit à garder ce petit côté innocent qu'il manquait parfois à Dylan. Dylan qui ne pu s'empêcher toutefois de lever les yeux au ciel. Pourtant elle savait bien qu'elle lui en volerait un ou deux au passages, en souvenir du bon vieux temps. Ce temps où elle ne le faisait que pour embêter sa femme ou attirer son attention. « D'accord. ». Intérieurement, cela avait provoqué un brin de joie et nostalgie chez le soldat, mais extérieurement, elle restait aussi froide que d'habitude. Terrible contraste dont elle était la première à souffrir. Elle referma avec douceur la porte de la voiture avant d'aller s'installer du côté conducteur. Elle alluma le contact et resta quelques instants le regard posé dans le vide, silencieuse. Sa mâchoire se serra un peu malgré elle. Elle était en colère, contre elle même. Elle se passa une main dans les cheveux avant de regarder sa femme. « Comment tu fais ? Pour rester auprès de moi et garder le sourire, comment tu fais Lulla? ». C'était un grand pas, une étape qu'elles n'avaient pas encore passé. Dylan qui s'ouvrait un peu, Dylan qui osait poser une question difficile et intime. Dylan, qui ne se contentait plus de simplement répondre d'un signe de tête. Parce qu'elle savait combien Lullaby s'était donnée du mal et qu'elle avait dans le fond, besoin de l'entendre dire les raisons qui la poussaient à continuer.
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Sujet: Re: sea, food and sun - lullan Sam 23 Fév - 7:55
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lle avait besoin de nicotine, besoin de quelque chose qui calmerait le mal de crâne qu'elle sentait venir de loin. Ce pique-nique, ce moment à deux, c'était une bonne idée, dans d'autres circonstances. Tout ça la douce Lullaby en avait conscience. Elle voyait bien que Dylan n'était pas bien, qu'elle avait du mal à se sentir dans son élément, et malgré tout elle avait organisé cette petite sortie en tête à tête pour lui changer les idées. Parce que Dylan était sa femme et qu'il lui était inconcevable de rester sans rien faire alors que leur couple s'effritait lentement, inévitablement, alors que chaque effort - qu'il vienne de l'une ou de l'autre - ne faisait que relever d'autres craintes, d'autres interrogations, alors que ce travail que la belle Harper aimait faisait d'elles des étrangères. C'était si injuste ... Lulla n'aspirait qu'à l'embrasser, comme avant. La serrer dans ses bras et réinventer l'amour sous toutes ses formes juste pour elle mais ce foutu choc rendait sa chère et tendre si imprévisible qu'elle n'osait même plus se projeter dans leur avenir. On parle souvent des soldats morts au combat, mais combien pensent aux vies brisées par la violence et l'horreur de ce qu'ils subissent au front ? Dylan faisait partie de ceux à qui le président ne rendrait jamais honneur, et pourtant elle ne serait jamais plus la même. Elle avait une femme, une fille, qu'elle aimait de tout son cœur et de qui elle était aimée et pourtant elle restait traumatisée au point de ne plus réussir à revenir vers elles. Puis se battre au nom de quoi ? Tout ça les dépassait complètement : on les appelait pour aller se battre, détruire des vies, et pourtant aucun américain ne savait même plus au nom de quoi ils partaient par milliers laisser leurs vies sur une terre étrangère. La guerre durait déjà depuis si longtemps que Lullaby doutait sincèrement la voir finir un jour. Seuls les morts ont vu la fin de la guerre. L'humain a besoin d'ennemis pour se sentir exister. Malheureusement. Et rien ne pouvait rendre la blonde plus malheureuse qu'en comprenant que son épouse ne serait plus celle qu'elle avait connue avant.
Mais elle se battait. Jour après jour, soir après soir, elle prouvait à sa femme qu'elle n'était pas seule et se battait à ses côtés pour la voir revenir enfin à elle. Lui rendre le sourire. La rassurer enfin, loin de ces combats insensés, et apaiser son cœur jusqu'à ce qu'il ose enfin battre de nouveau pour Ciara et elle. Ciara. Leur fille. Enfant tant désiré, si longtemps, que Dylan ne reconnaissait même plus aujourd'hui. La jeune Michaels avait profondément aimé ce petit être à partir du moment où elle l'avait ressenti en elle mais sa femme était ancrée dans un désespoir si profond qu'elle se demandait si garder la petite avait été une bonne idée. Après tout elles étaient mariées, ce qui voulait dire qu'elles avaient la vie devant elles pour former une famille ; elles auraient du prendre leur temps. Lulla aurait du avorter. Ainsi sa femme aurait pu retrouver ses repères plus facilement, et une fois qu'elle aurait été remise alors elles auraient abordé le sujet. Au lieu de ça elle avait gardé ce bébé et Dylan se retrouvait injustement prise entre une fille qu'elle n'osait pas aimer, et une femme qui malgré de grands efforts de tendresse et de mots complices avait peur d'elle depuis cette foutue nuit où elle aurait pu la tuer. Elle a bien cru qu'elle allait mourir. Et même si au fond elle savait que la belle Harper n'était pas dans son état normal une part d'elle restait craintive, et un peu méfiante malgré tout. « Comment tu fais ? Pour rester auprès de moi et garder le sourire, comment tu fais Lulla? » Un sourire triste passa alors sur ses lèvres. Comment ? Bien plus d'une fois elle se l'était posée cette question là. Par quel miracle trouvait-elle encore la force d'affronter tout ça, alors que son corps entier avait déjà renoncé depuis longtemps, l'abandonnant dans ce deuil infernal qui n'avait pas lieu d'être et pourtant la consumait déjà toute entière. « Parce que je t'aime » s'entendit-elle alors répondre, pour la première fois depuis longtemps. Des semaines ? Des mois ? Dieu seul sait encore depuis quand elle n'avait pas prononcé ces mots. « J'ai pas envie de te perdre. Même si ne jamais te voir rentrer, ou rentrer traumatisée, sont des éventualités auxquelles on nous prépare on est jamais prêts à y faire face. Pourtant j'ai voulu plus que tout croire en nous. Lorsqu'on s'est mariées je savais qu'il y aurait dans notre vie autant d'épreuves que de joies et je me suis promise que je saurais être à la hauteur, à tes côtés quoiqu'il arrive. Alors c'est vrai je déteste ton métier parce que chaque fois que tu rentres c'est avec le cœur brisé mais ... Je sais ce qu'il représente pour toi, alors je n'ai pas le droit de te demander d'y renoncer ... C'est dur parfois de me dire que la femme de ma vie pourrait ne jamais revenir à la maison, et qu'il faut non pas se dire au revoir mais adieu dès qu'on t'appelle au front mais ... Mais c'est toi. Je ne te demanderai jamais de changer pour moi. Je veux juste pouvoir te voir sourire de nouveau ... Être heureuse ... Et j'me fous de ceux qui diront que c'est impossible, j'en ai rien à faire du temps qui passe, ça prendra le temps que ça prendra ... Mais je te laisserai pas comme ça. On s'en sortira » Elle sourit un peu, essuyant une larme qui s'était accrochée à ses cils savamment étirés de mascara. « Dans les joies comme dans les peines. Je l'ai juré. Et je tiendrai ma promesse, quoiqu'il arrive »
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Sujet: Re: sea, food and sun - lullan
sea, food and sun - lullan
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