◮ Quel était votre rêve le plus fou lorsque vous étiez enfant?
un jour, je serai le meilleur dresseur, je me battrai sans répit. Cette phrase résonnait jour et nuit dans ma tête. Moi aussi, je voulais avoir mon Pikachu. Moi aussi, je voulais voyager au fin fond de contrée lointaines. Moi aussi, je voulais voir mes Pokémons évoluer. Je voulais être le meilleur dresseur.

◮ Quel est LE truc que vous faisiez enfant et que vous ne pouvez plus faire maintenant?
je mettais des caleçons avec des petits nounours dessus. C'était mon caleçon fétiche, personne pouvait le toucher, à part maman pour le laver bien évidemment. Si je le pouvais, je l'aurais mis tous les jours. C'était un peu comme mon porte-bonheur. Maintenant, je me suis rendu compte que les nounours s'est dépassé. Et ça attire pas les filles. Pas évident. Mais au cas vous vous poseriez la question... Oui, je l'ai toujours mon caleçon. Il est caché au fond de mon tiroir.

◮ Ça veut dire quoi être adulte exactement pour vous?
Adulte... C'est obligatoire, on y passe tous. Malheureusement. C'est vrai que si je l'avais pu, je serais resté un enfant. C'est tellement plus simple. Adulte, c'est être responsable. Ce que je ne suis pas. Adulte, c'est porter des costards. Ce qui ne me va pas. C'est pas évident d'être adulte. Mais je fais un effort.

◮ Une petite anecdote, peut-être? & une phrase fétiche?
Lou et Lucky contre les imbéciles. Phrase fétiche de ma soeur et moi. On était tout le temps ensemble. On ne se lâchait pas. C'était vital, un peu. Les autres? On les emmerdait.

PSEUDO: magnetic. AGE: dix-sept ans. COMMENT AS TU CONNU LE FORUM : bazzart sisi. QU'EN PENSES-TU ?: en fait j'aime pas . DEDICACES: j'aime beaucoup.

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<taken>francisco lachowski</taken>[color=black] ∞[/color] roman "lucky" lannister

L'amour, ça se choisit pas. Ca arrive comme ça, sans rien dire. Comme un voleur, il s'attaque d'abord à ton ventre. L'hypocrite, il joue tellement bien son jeu que tu penses que t'es heureux. Oh oui, ce papillonnement dans le bas de ton ventre, c'est tellement agréable. Tu souris, béat. Tu fermes presque les yeux pour profiter de cette sensation délicieuse. L'amour reprend alors son ascension. Il s'introduit dans ton coeur et sème la pagaille. Tout est confus, embrouillé. T'en as même la nausée, c'est affreux. Lentement alors, il remonte jusqu'à ton cerveau. Et là, il s'empare de ce que tu as de plus précieux : ta raison. Ce voleur repart ainsi, son butin entre les mains, un sourire découvrant ses dents pointues qui n'attendent qu'une seule chose. Se planter dans ton coeur et te l'arracher sans scrupule.

Tu sais que c'est mal. Tu sais que c'est malsain. Tu sais que si les autres l'apprenaient, ils te regarderaient avec dégoût. Tu les comprends. Toi-même, tu te répugnes. Comment peux-tu te laisser au gré de cette perversion sans borne ? Comment peux-tu éprouver ce sentiment interdit ? Peut-être parce que t'es un homme. Et que t'es faible. Horriblement faible. Personne ne pourrait résister. La tentation est ultime. Comme un mirage des plus belles merveilles du monde, elle t'a séduit. Un sourire enjôleur t'a fait frémir. Un regard aguicheur t'a fait défaillir. Votre complicité t'a trompé. Elle t'a entraîné au fin fond de ta propre perte. Tu te hais. Tu la hais. Tu vous hais. T'aimerais tellement pouvoir lui tourner le dos, lui dire non et l'empêcher de t'asséner le coup fatal. T'aimerais tellement... Mais tu ne peux pas. Tu es bien trop accroché à elle que pour l'oublier. La rayer de ta mémoire ? Comment renier ton propre sang ? C'est tout bonnement impossible. « Tu m'aimes ? » Tu ne sais plus quoi répondre. Tu cherches les mots. Ca s'embrouille. Ca défile. Ca s'entre-choque. Et toi t'es complètement largué dans cette mare de sentiments qui s'accrochent désespérément à toi. Tu t'es foutu dans de beaux draps. C'est la merde. Complètement la merde. C'est l'amour. « Biensûr que je t'aime ! Quelle question ! » lâches-tu en te rapprochant lentement de Mads, un sourire malicieux peint sur le visage. Est-ce que tu l'aimes réellement ? Couchée sur le lit, tu l'observes. Ses yeux pétillent de malice et d'excitation. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres. Elle ressemble encore tellement à une enfant. Au fond, c'est ce que vous êtes, deux enfants qui apprennent à s'aimer dans un monde de grands. Mads, c'est le contraire de toi. Le contraire de tout. Et c'est ce qui t'attire irrésistiblement. Sa présence, sa grâce, son calme, sa réserve. Elle t'apaise. Et c'est ce que tu préfères. Pouvoir te blottir contre elle et sentir la chaleur de son corps envahir la froideur de ton coeur. Et tu fermes presque les yeux pour profiter de cette sensation délicieuse. Tu peux te mettre enfin sur pause et un instant, oublier le calvaire qu'est ton quotidien. Mads, c'est la seule personne à avoir réussi là où tout le monde a échoué. Elle est arrivée à te décrocher de l'emprise de ta soeur. Tu t'es éloigné. Lentement. Sans même t'en rendre compte. Mads te suffisait. Tout changeait. Tout différait. Et au fond, tu appréciais. « Je sais pas. Peut-être que j'aime bien te l'entendre dire. » De ses mains, elle t'attire lentement contre son corps si frêle. Au contact de sa peau, tu frissonnes légèrement. Ton visage vient se nicher dans son cou. Et doucement, comme une comptine d'enfant, tu te mets à lui répéter ces trois mots lourd de sens. Tu la sens. Elle sourit de plaisir.

Mads est endormie. Ses traits sont détendus. On dirait même qu'elle sourit. Tu pousses un soupir. Tu ne peux t'empêcher de penser à elle. Tout te fait penser à elle. Tout te fait penser à cette soirée où tout est parti en vrille. Tu le savais que t'éprouvais des sentiments. Tu le savais que ça allait bien plus loin qu'une simple relation fraternelle. Tellement fusionnelle. Au sens propre comme au sens figuré. Votre entourage commençait à trouver ça malsain. Vous aviez dix-huit ans et vous n'arriviez pas à vous passer l'un de l'autre. Lou et Lucky contre les imbéciles. Même contre les petits copains et petites copines. Ca commençait à devenir dérisoire, complètement insensé. Parce que oui, ça n'avait aucun sens. Ca n'avait pas lieu d'être. On ne peut pas éprouver de tel sentiment envers sa soeur jumelle. C'est impossible. Tu as commis une erreur, c'est ce que tu t'obstines à penser. Mais tu ne peux t'empêcher de penser à elle. Tout te fait penser à elle. Tout te fait penser à ce qui pourrait se reproduire. Lou est de retour. Dans ta vie. Dans ton coeur. Dans ta tête. Bien qu'elle n'y soit jamais vraiment partie. Et t'as peur. Oui, t'as peur de l'avenir. Lou est prête à tout. Et toi t'es faible. Horriblement faible. Tu aimes ta soeur. Oui, tu l'aimes bien plus que tu ne le voudrais. T'aimerais pouvoir discuter avec elle de ta relation avec Mads. T'aimerais pouvoir regarder ses petits copains sans aucune once de jalousie dans le regard. T'aimerais que vous soyez enfin normaux. Mais tu t'es rendu à l'évidence depuis longtemps, la normalité ne fait pas partie de vos vies. C'est ce qui vous démarque. C'est ce qui vous enchaîne l'un à l'autre.

L'amour, cet être perfide, est fier de lui. Tapi dans l'ombre, il te regarde, narquois. Il a réussi son oeuvre. Il a réussi à faire balancer ton coeur entre deux femmes. Il a réussi à t'écoeurer toi-même. Il a réussi à foutre la merde dans ta vie. Dans ton coeur. Dans ta tête.