◮ Quel était votre rêve le plus fou lorsque vous étiez enfant?
Créer sa propre maison en sucreries, ça compte ? Plus sérieusement, je rêvais de devenir militaire. L’idée de sauver et d’honorer fièrement ma patrie au combat, de devenir un héros national, m’avait toujours séduit. Les refus incessants de ma mère m’obligèrent toutefois à changer mes plans, aucun des mes fils n’ira risquer sa peau à l’armée disait-elle. Finalement, je suis devenu le héros des alcoolos du quartier.

◮ Quel est LE truc que vous faisiez enfant et que vous ne pouvez plus faire maintenant?
Le truc que je faisais étant enfant et que je ne peux désormais plus faire… Il y en a tellement. Faire semblant d’être malade le matin pour ne pas aller à l’école, manger mon bol de céréales devant mes dessins animés préférés, me réfugier dans les bras de ma mère lorsque mes frères m’embêter et que je savais qu’elle allait les punir, me vanter d’être le petit dernier et donc chouchou de mes parents, tant de choses que je ne peux plus faire maintenant.

◮ Ça veut dire quoi être adulte exactement pour vous?
Avoir des responsabilités, peut être trop de responsabilités. Si j’apprécie l’adulte que je suis devenu, il m’est toujours nostalgique de repenser à ma vie passée. Tous ces moments d’insouciance, mon innocence a jamais perdu, ma réalité sur ce monde parfois si injuste. Etre adulte c’est ça en faite, ça craint et en même temps c’est jouir d’une vie et d’une liberté que les enfants nous envie.

◮ Une petite anecdote, peut-être? & une phrase fétiche?
Plus jeune j’avais toujours voulu avoir un chien mais mes parents se sont toujours obstinément opposés à cette idée. Peut être ne me trouvaient-ils pas assez mature pour une telle responsabilité. Il m’aura fallut quatre années pour finalement les en convaincre. J’eu donc mon premier poisson rouge à 12 et je connus la première perte de mon animal au même âge… Repose en paix Nemo.

PSEUDO: @louette mais appelez moi Mel'. AGE: 21 ans bientôt... snif... COMMENT AS TU CONNU LE FORUM : par bazzart. QU'EN PENSES-TU ?: comme déjà dit, c'est de l'excellent travail ! un torrent d'applaudissements pour les admins . DEDICACES: écrire ici.

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<taken>alex pettyfer</taken>[color=black] ∞[/color]h. jake hellington

La foule s’était peu à peu dissoute, nous laissant tous les cinq dans le cimetière. Le cercueil blanc de ma mère reposait face à nous sur le gazon vert et attendait d’être mis en terre. Avant de partir, de vieilles connaissances nous avait félicité pour la cérémonie, je ne savais de quoi ils parlaient tant mon esprit était ailleurs. Ce moment là, je m’y étais préparé, tout jeune déjà je savais que ma mère allait mourir prématurément. Elle ne se tiendrait pas à mes côtés le jour de mon mariage, pas plus qu’elle ne prendrait dans ses bras son petit fils. Quand bien même préparé, je n’arrivais pas ne pas l’imaginer me serrer une nouvelle fois dans ses bras, m’appeler son bébé quand bien même je venais de fêter mes 23 ans.
Nous ne parlions pas, chacun perdu dans les derniers souvenirs que nous avions d’elle. A ma droite, mes frères restaient silencieux. Aucun de nous trois ne broncha. Cette fierté si masculine et grande composante de notre famille ne nous trahit pas, nous demeurions tous les trois impassibles. Face à moi, de l’autre côté du cercueil, mon père couvrit son visage d’une main tremblante, cachant des larmes, pourtant si rares, ruisselantes sur ses joues. En le regardant je pensais au couple que mes parents formèrent. Plus de trente années d’amour entrecoupées de haut et bas, de joie et de déception. J’observais mes frères, nous étions certainement les plus belles réussites de nos parents, ceux pour qui ils auraient été prêts à tous les sacrifices, à toutes les souffrances. Ma mère était de ces femmes pour qui la maternité passait avant tout. Elle avait eu mes frères, puis elle m’avait eu. A sa dernière grossesse, les médecins lui diagnostiquèrent une cardiomyopathie non opérable, et petit, je grandis avec l’idée de pouvoir un jour la perdre, chaque effort, chaque émotion pouvant lui être fatal.


Un petit garçon courrait à toute allure, poursuivi par deux autres garçons, à peine plus âgés que lui. Au détour d’un couloir de la maison familiale, le garçon entra dans une chambre et se jeta sans hésitation dans les bras d’une jeune femme. A sa vue, les deux autres garçons firent demi-tour.
« Maman, maman ! »
La jeune mère se mit à genoux et d’une main attendrie vint essuyer les larmes présentes sur les joues de son fils.
« Ils arrêtent pas de m’embêter, maman. »
« Tu sais comment sont tes frères Harlow, ils s’amusent. »
« Mais c’est pas drôle ! »
Olivia sourit et prit son fils cadets dans ses bras.
« Ca te dit une après-midi juste entre toi et moi ? »
« Et je pourrais avoir une glace ? Demanda Jake, encore un peu boudeur.
« Si tu es sage, oui. »
« Avec beaucoup de chocolat ? »
« Avec beaucoup de chocolat ! » Rit la jeune mère.


Si ma mère était le cœur de la famille, mon père en était devenu l’intrus. Après trente années de mariage, la vérité avait finalement éclaté. Mon père avait trompé ma mère, un an à peine après la naissance de mon premier frère. De cette union brève naquit ma demi-sœur Sadie. Aussi blonde que mes frères et moi, elle débarqua dans notre famille sans crier garde. Si mon père avait gardé depuis si longtemps cette union secrète et qu’il n’en connaissait en réalité pas les conséquences, l’arrivée imprévue de Sadie fit éclater le couple que mes parents formaient. Peiné du divorce de mes parents, je m’attachais tout de même à cette nouvelle grande sœur. Je me surpris à l’apprécier, à ne pas voir en elle la responsable du divorce de mes parents, elle devint ma sœur, au même compte que mes frères, ni plus ni moins.
Notre relation se renforça lorsque Sadie eu vent de ma maladie. A mon tour, j’étais atteins de la maladie de la mère. Malgré ses craintes un de ses fils fut touché. Ma sœur fut la première et seule à savoir cette horrible vérité.


Lorsque Sadie entra dans la chambre de son frère, celui-ci était allongé sur son lit, les bras repliés sous sa tête et le regard fixé sur le plafond. L’ainée s’assit sur le lit de son jeune frère, sans que celui-ci ne daigne la regarder.
« Jake ? » Tenta l’aînée « Jake, parle moi.. »
« C’est pour ça que je voulais rien te dire. »
« Pour quoi ? »
« Ton regard, le ton de ta voix, j’vais mourir Sadie mais je veux pas de ta pitié. »
« Je n’ai pas pitié Jake, mais tu es mon petit frère. »
Jake resta silencieux, le regard toujours fixé sur le plafond.
« Il faut que tu leur en parles. » Reprit Sadie.
« Je sais. » Répondit simplement le cadet.
« Tu vas le faire ? »
« Non, et toi non plus. » Jake se redressa, plongeant son regard dans celui de sœur « Je ne veux pas leur infliger ça Sadie, ni à ma mère, ni à mon père, ni à mes frères. Alors ne leur dis rien, s’il te plait. »


Je la rencontrais lors d’une soirée organisée par des amis en commun. Jusqu’à ce jour, je n’avais jamais réellement cru au coup de foudre, ni même à l’âme sœur, pourtant son regard m’électrisa, ses sourires me conquirent et sa folie m’acheva. Je la voulais.
Malgré nos trois années de différence, nous passions notre temps ensemble. Au départ, nos regards se croisaient puis se recroisaient à chacune de nos soirées, puis nous nous rapprochâmes l’un de l’autre, nous fîmes connaissance et finalement nous sortîmes ensemble. Je découvris ce qu’était l’amour, bien que je ne le reconnaissais que très difficilement devant elle. Seule petite ombre au tableau, son frère jumeau, que malgré moi je jalousais. Je ne comprenais pas cette relation si viscérale entre les deux mais peut être n’avais-je tout simplement pas envie de la partager.
Notre histoire dura le temps de quelques mois, une passion d’adolescent dirons certain mais mon premier amour pour moi. Au cours d’une soirée dont nous étions tous les deux adeptes, une bien mauvaise chute m’amena à l’hôpital. Une semaine plus tôt ma mère entrait dans le même hôpital, sa maladie ayant rechuté et l’obligeant à être hospitalisée d’urgence. Affaiblie et mourante ma mère nous demanda, à mes frères et à moi, de passer des tests et nous nous exécutâmes. Les résultats de mes frères furent négatifs, le mien positif. C’est ainsi que j’allais mourir, aussi malade et avide de vivre que ma mère. Je demandais aux médecins de garder la nouvelle secrète, personne ne devait être au courant.
Après l’accident, Lou me rendait souvent visite, nous restions des heures à discuter, elle assise sur le lit, à mes côtés, nos doigts s’entrelaçant. Ma jambe encore dans le plâtre, j’espérais ne jamais sortir de cette chambre d’hôpital, mais ce jour arriva… Je rompis avec ma petite amie et la seule que j’ai jamais aimé. Je ne m’expliqua pas sur mes raisons, il le fallait juste, je quittais la ville et nos chemins ne se recroiseraient certainement jamais. C’est ainsi que notre relation s’acheva, aussi brutalement que tristement.


Jake était allongé sur son lit d’hôpital. La télécommande dans une main, le jeune homme ne cessait de zapper, trouvant les programmes aussi ennuyants que barbants. Son sourire habituel lui revint quand entra dans la pièce sa petite amie, Lou.
« Bonjour le cascadeur ! » Chantonna t-elle.
« Un cascadeur qui finit avec une jambe dans le plâtre, ouai. »
« Ca t’apprendra à vouloir faire le guignol sur les toits ! »
« Hé, me lance pas la pierre ! Tu trouvais ça drôle toi aussi ! »
« C’était avant que tu tombes. »
« Mouai, l’atterrissage était pas terrible. » Répondit Jake d’un air boudeur.
« Qu’est ce que je ferais sans toi, hein ? »
« Qu’est ce que JE ferais sans toi tu veux dire ? »
« Probablement rien. »
Le couple se regarda en souriant, Jake attrapa la main de sa petite amie et l’attira vers lui, l’obligeant à poser ses lèvres sur les siennes.


Nous quittâmes Provincetown, ma mère, ma sœur et moi, trois années passèrent sans que je n’ai de nouvelles de Lou et sans que je n’en donne. Nos chemins s’étaient tout simplement séparés.
Puis ma mère mourut. En guise de faveur, elle nous demanda d’être enterrée à Provincetown, ville de son enfance. C’est ainsi que nous nous retrouvâmes tous les cinq autour du cercueil de ma mère. Peu à peu mes frères et mon père quittèrent le cimetière. Je sentis la main de ma sœur se poser sur mon bras, son autre main tenait un parapluie. La pluie avait commencé à tomber sans que je ne m’en sois aperçu.

« Sadie. » Commençais-je, le regard toujours fixé sur le cercueil de ma mère.
« Oui ? » Me répondit faiblement ma sœur.
« Je suis censé faire quoi maintenant ? »