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| EDEN ❧ Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible. | |
| Auteur | Message |
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« Eden G. Wright » membre Ҩ finding neverland ๑ Tes messages : 66 ๑ Ses amours : erreur 404 : page introuvable. ๑ Son emploi : Journaliste qui souhaite devenir présentatrice du journal télévisé sur une grande chaîne nationale. L'espoir fait vivre, non ? ๑ Disponibilité pour rp : Libre comme l'air, demandez-moi :)
| Sujet: EDEN ❧ Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible. Jeu 14 Fév - 10:51 | |
| eden grace wrightMieux vaut-il vivre comme un monstre ou mourir en homme bien ? NOM(S): Wright. Je sais, ce n'est pas très original... Malheureusement, on ne peut pas choisir. PRÉNOM(S): Eden. Ma mère a toujours adoré ce prénom, parce qu'il fait penser au paradis - et qu'elle pensait secrètement qu'avec un prénom pareil, je serais aussi sage qu'un ange. Mon deuxième prénom est Grace, en l'honneur de Grace Kelly. ÂGE: écrire ici. LIEU ET DATE DE NAISSANCE: Je suis née à Provincetown, le 14 Juin 1985. METIER: Journaliste. Pour le moment, je reste dans l'ombre mais j'aimerais devenir présentatrice télé. ORIENTATION SEXUELLE: Hétérosexuelle. Désolée, les filles... SITUATION CIVILE: Célibataire. Les garçons, c'est comme le beau temps : on ne sait jamais combien de temps ça va durer.... QUALITÉS: dynamique - marrante - généreuse - persévérante - franche - observatrice - sociable. DÉFAUTS: un peu trop curieuse - impulsive - rancunière - impatiente - têtue - susceptible - exigeante. GROUPE: Like Wendy. COPYRIGHT: Merci tumblr. Une bonne journée est une journée qui démarre par deux grandes tasses de café bien chaud. ◮ Je soutiens activement plusieurs associations. Certaines sont en faveur de la protection de l'enfance, d'autres essaient de lutter contre les discriminations en tout genre... C'est très important pour moi de m'impliquer pour les autres. Je suis idéaliste et j'aime penser qu'un jour, nous vivrons tous en harmonie, sans que personne ne se sente opprimé ou exclu sous prétexte qu'il est différent. ◮ J'ai pris des cours de théâtre dans ma jeunesse et grâce à cela, je sais parfaitement comment masquer mes émotions. Je suis très sensible, mais je peux paraître complètement indifférente lorsque je suis blessée ou humiliée. Ce n'est pas parce que je souris que je suis forcément heureuse, voilà ce qu'il y a à retenir de cette anecdote. ◮ Outre le journalisme, ma plus grande passion est la mode. Je peux passer des heures sur internet ou dans des magasins, à chercher le vêtement tendance que je n'ai pas encore. Mon dressing est d'ailleurs au bord de l'explosion... ◮ Je chante horriblement faux. Le problème, c'est que j'adore ça... Alors je le fais quand même, n'en déplaise aux oreilles meurtries qui m'entourent ! ◮ Je ne peux pas passer une journée sans utiliser mon téléphone ou mon ordinateur. Que serait la vie sans nouvelles technologies ? ◮ J'ai une peur bleue des clowns et des poupées anciennes (vous savez, celles que l'on voit dans les films d'horreur !). Ne me demandez pas pourquoi, je n'en ai aucune idée. ◮ J'adore me déguiser. C'est quelque chose que j'ai toujours aimé faire et je ne loupe jamais une occasion d'enfiler un costume délirant ◮ Je déteste le sport... Même si je m'oblige à en faire de temps à autre, pour me maintenir en forme ◮ Il m'arrive souvent de parler toute seule, sans même m'en rendre compte. ◮ Quel était votre rêve le plus fou lorsque vous étiez enfant?Je voulais vivre à Disneyland. Vraiment, je veux dire. J'étais persuadée que les personnages de Walt Disney étaient réels et qu'ils vivaient tous là-bas, dans les petites maisons qu'on voit un peu partout dans le parc. Pour moi, ce n'était pas un parc d'attractions mais une ville à part entière. La ville des princesses et des personnages qui s'animaient sous mes yeux lorsque je regardais la télévision. Comme beaucoup de gosses, je ne savais pas faire la différence entre réalité et fiction. Les princesses que je voyais à Disneyland étaient "les vraies", celles des dessins animés, et je voulais absolument vivre avec elles dans cet endroit magique où tout le monde semblait très heureux. Seulement, je pensais que pour avoir le droit d'habiter là-bas, il fallait obligatoirement être l'héroïne d'un dessin animé ou d'un film. Alors j'ai écrit une lettre à Belle, de La Belle Et La Bête, que je lui ai donné en main propre après avoir fait la queue des heures pour avoir une photo avec elle. Bizarrement, je me souviens mot pour mot de ce que j'avais écrit. "Chère Belle, tu es ma princesse préférée. Je te trouve très jolie et je voudrais bien être comme toi plus tard. J'aimerais vivre avec vous à Disneyland mais comme je suis pas dans un dessin animé, je crois pas que c'est possible... Est-ce que tu pourrais parler de moi au chef de la ville ? Papa m'a dit que c'est Prof, des sept nains. Peut-être qu'il pourra dire aux messieurs qui font les font les cassettes vidéos de faire un dessin animé (même un tout petit !) sur moi, comme ça j'aurais le droit de venir habiter avec vous dans les petites maisons colorées. Je voudrais bien celle qui est près du monde des poupées. Elle est rose, tu sais ? Mais si elle est déjà prise, c'est pas grave, j'en choisirais une autre. J'espère que tu pourras parler de moi à Prof. Ce serait très gentil. Je t'aime très fort, Eden." Quand j'y repense, je me dis que la fille (probablement une étudiante qui parvenait difficilement à boucler ses fins de mois) qui "jouait" Belle a dû jeter la lettre à la poubelle une fois sa fatigante journée de travail terminée. Et si ce n'est pas le cas, elle a dû avoir le fou rire de sa vie en la lisant. Il n'y a qu'une gamine de six ans pour croire à des trucs pareils... ◮ Quel est LE truc que vous faisiez enfant et que vous ne pouvez plus faire maintenant?Vivre ma vie de la manière la plus simple possible, sans penser à rien. Mon insouciance me manque. Et la façon dont je voyais les choses quand j'étais gosse aussi. Lorsque vous êtes enfant, il n’y a pas de demi-mesure. Pas de « oui, mais… », pas de « peut-être »… Vous ne vous empoisonnez pas l’existence en vous posant un milliard de questions qui, au final, ne font que vous embrouiller davantage. Vous ne voyez pas le mal partout, vous agissez sans réfléchir et surtout, vous faites ce que vous avez envie de faire sans vous dire une seule seconde que les gens pourraient vous juger. Je voudrais savoir profiter de l’instant présent comme j’avais l’habitude de le faire, me dire que je suis heureuse sans avoir à me demander si je le serais encore le lendemain ou la semaine d’après. Je voudrais retrouver cette liberté qu’ont tous les enfants. Parce que c’est probablement la plus belle chose qui soit. ◮ Ça veut dire quoi être adulte exactement pour vous?Pour moi, être adulte signifie prendre ses responsabilités, grandir, trouver un boulot, payer un loyer, des factures, des impôts, devoir gérer toutes sortes de problèmes et entrer dans une routine barbante... Bref, rien de très drôle. Malheureusement, c'est un passage inévitable et on ne peut pas y échapper. Il y a un moment où il faut accepter de laisser son âme d'enfant au placard pour prendre ses responsabilités et entrer dans le moule que la société a confectionné spécialement pour nous. Cela dit, même si je l'ai mise au placard, je n'ai pas totalement oublié mon âme d'enfant - et je crois que je n'oublierai jamais. Je sais parfaitement être sérieuse et responsable quand il le faut, mais je sais aussi prendre du temps pour m'amuser et redevenir la gamine que j'étais autrefois. Ce n’est pas parce qu’on prend de l’âge que l’on doit arrêter de s’amuser ou d’être immature de temps en temps. ◮ Une petite anecdote, peut-être? & une phrase fétiche?Ce n'est pas vraiment une anecdote, mais je suis une véritable "googleuse". J'utilise ce moteur de recherches pour tout, tout le temps. Dès qu'on me parle d'une personne ou d'un film que je ne connais pas, je fonce sur internet et je fais des recherches pour en savoir plus. Google, c'est un peu la culture accessible à tous, n'importe où. Je ne peux pas m'en passer ! Et en ce qui concerne ma phrase fétiche, ce n'est pas une phrase à proprement parler mais une réplique du film Love Actually. Le passage est assez long, mais la dernière phrase résume bien l'idée générale : « Si vous cherchez bien, j’ai la désagréable impression que vous constaterez qu’en définitive, nous sommes cernés par l’amour. » Ce film est mon meilleur ami. À chaque fois que je déprime, que je me sens seule ou abandonnée, je le regarde et je retrouve le sourire. Parce que c'est vrai : quand on regarde bien, l'amour est partout autour de nous. Il est plus fort que la haine, plus fort que la violence et que toutes les ondes négatives. Il suffit juste d'ouvrir les yeux et de se concentrer pour le percevoir. Je pense que si on se focalisait sur les événements positifs au lieu de rester centrer sur tous les drames qui se passent tous les jours dans le monde, nos vies seraient bien meilleures.
Dernière édition par Eden G. Wright le Ven 15 Fév - 8:08, édité 8 fois |
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« Eden G. Wright » membre Ҩ finding neverland ๑ Tes messages : 66 ๑ Ses amours : erreur 404 : page introuvable. ๑ Son emploi : Journaliste qui souhaite devenir présentatrice du journal télévisé sur une grande chaîne nationale. L'espoir fait vivre, non ? ๑ Disponibilité pour rp : Libre comme l'air, demandez-moi :)
| Sujet: Re: EDEN ❧ Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible. Jeu 14 Fév - 10:51 | |
| LOS ANGELES - UN MOIS PLUS TÔT. « Wright, dans mon bureau. Maintenant ! » La voix rocailleuse et incroyablement autoritaire de mon patron avait résonné à travers tout le couloir si bien qu’à présent, tous les regards étaient tournés vers moi. Moi, Eden Wright, la journaliste rebelle qui n’en faisait qu’à sa tête. Mes collègues pensaient que j’avais un problème avec l’autorité mais ce n’était pas le cas. Mon problème, en réalité, était ce cinquantenaire bedonnant qui me confiait des articles de bas étages alors que mes ambitions étaient bien plus grandes. Faisant mon possible pour rester calme, je me levais gracieusement pour regagner le bureau de cet incapable. « Vous m’avez appelée ? », demandais-je poliment, non sans une pointe de sarcasme. Il désigna le fauteuil libre en face de lui d’un léger signe de tête et je pris place sans me faire prier. Ses yeux, d'un bleu perçant et froid, étaient plantés dans les miens et aucun de nous ne semblait vouloir arrêter ce combat visuel. Si je baissais les yeux, j'admettais qu'il était supérieur à moi. C'était loin d'être le cas ; il ne m’impressionnait pas le moins du monde et je tenais à le lui montrer. « Graysmith vient de me dire qu’il vous a vu traîner près de Marple Road hier soir », beugla-t-il finalement. Note pour moi-même : penser à envoyer des chocolats empoisonnés à ce vendu de Graysmith, histoire de lui rappeler de se mêler de ses affaires. Qu'espérait-il, une promotion ? Les gens prêts à tout pour gravir les échellons me répugnaient autant qu'ils m'effrayaient. Même si j'étais ambitieuse, je refusais d'aller à l'encontre de mes principes pour obtenir le poste de mes rêves. « Qu’est-ce que vous foutiez là-bas ? » Je levais malgré moi les yeux au ciel. Je sentais que cette conversation allait prendre une tournure qui ne me plairait pas et j’avais envie de la terminer au plus vite. « Eh bien… Je ne crois pas que cela vous regarde. C’était en dehors de mes heures de travail. Ce qui veut dire que je suis libre de faire ce que je veux – et donc d’aller où je veux, sans rendre de compte à personne. Vous voulez peut-être que je vous rappelle les concepts de vie privée et de libertés individuelles ? » Le sarcasme était mon meilleur allié mais je savais aussi qu’il pouvait se retourner contre moi. En règle générale, les gens n’osaient pas me tenir tête. Mais l’individu qui se tenait devant moi était loin d’être semblable au commun des mortels. Il n’avait aucun scrupule, aucune morale, aucune valeur humaine. Il avait viré des gens pour moins que cela et je me demandais souvent pourquoi il s’obstinait à me garder. La satisfaction de me pourrir la vie ? La joie de voir mon visage se décomposer à chaque fois qu’il me proposait un article minable ? Ou était-ce le fait d’avoir trouvé un adversaire à sa hauteur, quelqu’un qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui préférerait perdre son job plutôt que de se plier à ses règles idiotes ? « Ne me prenez pas pour un con, Wright ! », s’emporta-t-il. J'imaginais sans mal la tête de mes collaborateurs qui ne devaient perdre aucune miette de notre discussion. Beaucoup d'entre eux auraient vendu leur âme au Diable pour me voir renvoyée. « Vous étiez là-bas pour enquêter sur cette foutue affaire d'adultère, je le sais ! » Je soupirais doucement. Le simple fait de poser mon regard sur son visage potelé et écarlate me donnait la nausée. « Si vous le savez, pourquoi posez-vous la question ? », rétorquais-je en m’efforçant de garder mon calme. « Je vous ai interdit de traiter cette affaire. Interdit ! Vous voulez peut-être que je vous rappelle le concept de l’interdiction ? », ironisa-t-il. Aouch. Un point pour lui. Je secouais négligemment la tête avant de reprendre la parole : « Cette affaire pourrait faire beaucoup de bruit, c’est une opportunité en or, vous ne pouvez pas passer à côté ! Si on a l'exclusivité, le journal pourrait doubler, voire même tripler ses ventes ! Vous savez comme moi que les gens adorent les histoires de coucheries, surtout quand elles concernent des personnalités ! Un élu local qui prône des valeurs familiales pour récolter leurs voix et qui trompe sa femme dès qu’elle a le dos tourné, ça intéresserait beaucoup de monde. » Il me scruta pendant quelques secondes. Une lueur de mépris dansait dans ses yeux, me laissant présager qu’il refuserait une fois de plus de me laisser ma chance. « Tu choisiras tes propres sujets quand tu seras rédactrice en chef », persifla-t-il. Et voilà qu’il me tutoyait… Ce n’était pas vraiment bon signe. « Pourquoi vous ne voulez pas que je fasse mes preuves ? Vous me donnez toujours des sujets débiles qui n’intéressent personne alors que d’autres sont là depuis moins longtemps que moi et couvrent des faits divers ou des événements importants ! C’est quoi, votre problème ? Ma tête ne vous revient pas ? » Les mots de ma mère me revinrent en mémoire : "Fais attention à toi, Eden. L’impulsivité peut faire des dégâts et parfois, il vaut mieux réfléchir avant de parler". C'était plus fort que moi. Quand j'étais énervée, j'étais incapable de contrôler les mots qui sortaient de ma bouche et je réalisais toujours trop tard que j'avais dépassé les bornes. Le regard perçant de mon supérieur se posa une fois de plus sur moi. Un silence s’était installé, alourdissant davantage l’ambiance déjà présente. « Tu es une emmerdeuse de première. » Venant de lui, je le prenais comme un compliment. « Peut-être, mais je suis votre meilleur élément », répondis-je sans me dégonfler. J'espérais qu’il capitulerait. C’était aussi probable qu’une pluie de grenouilles multicolores mais se voiler la face faisait du bien, parfois. « J’ai un deal à te proposer, Eden. » Il m’appelait rarement par mon prénom, ce qui ne faisait qu’agrandir mon inquiétude. Plongée dans un mutisme qui ne me rassemblait pas, je me contentais de le regarder, accrochée à ses lèvres. « Je te laisse faire ce papier sur ton histoire d’adultère une fois que tu auras bouclé le sujet que j’allais te proposer. » Ce compromis semblait trop beau pour être honnête. Surtout lorsqu’on connaissait le bonhomme perfide qui se tenait face à moi. M’offrir une telle opportunité ne lui ressemblait pas. Mais je ne pouvais pas refuser une telle opportunité ; cet article pourrait faire décoller ma carrière et j’avais réellement envie de le faire. « Où est l’arnaque ? » Un sourire narquois étira ses lèvres fines et me glaça le sang. « Il n’y en a aucune. C’est donnant, donnant. Tu couvres l’article que je veux que tu fasses et je te laisse t’occuper de cet adultère que tu convoites tant. Je trouve cela plutôt honnête. » Je m’accordais une seconde de réflexion. Je ne voulais pas vendre mon âme au Diable sur un coup de tête, sans prendre la peine de penser le problème dans tous les sens. Faire un deal avec lui, c'était comme signer un contrat : il valait mieux lire toutes les petites lignes ou on se faisait avoir à coup sûr. « D’accord. » Après tout, il avait raison : c’était un marché honnête. Et une véritable chance pour ma carrière. Pourquoi refuser ? * * * « Je démissionne ! », m’écriais-je en sortant du bureau de cet abruti fini, prenant soin de claquer la porte derrière moi. Tous les regards de mes collègues étaient posés sur moi mais aucun n’osa ouvrir la bouche. Je me précipitais vers mon bureau, ouvrant les tiroirs à la volée pour en sortir mes affaires. « Qu’est-ce qu’il se passe ? Il te voulait quoi ? » Je m’arrêtais brusquement, levant les yeux vers Michael, mon seul allié au sein de la rédaction. Je ne l’avais pas entendu arriver, bien trop occupée à ruminer ma colère. Me laissant tomber dans mon fauteuil, je soupirais fortement. « Ce connard veut que je fasse un reportage sur Provincetown ! Provincetown ! Il y a des centaines de petites villes partout dans le monde mais non, comme par hasard, il veut que j’aille à Provincetown ! » Michael me regardait, sourire aux lèvres et bras croisés. Il semblait attendre que je termine ma longue tirade pleine de rage pour répliquer mais je pouvais lire sur son visage qu'il n'y comprenait pas grand chose. « Et c’est quoi le souci avec ce… Provincetown ? » Anéantie. J’étais anéantie. « C’est ma ville natale. » Il haussa un sourcil. « Et… ? » Un soupir m’échappa. Je détestais parler de cette histoire et même si j’avais confiance en Michael, je ne pouvais m’empêcher de craindre qu’il s’éloigne de moi une fois qu’il saurait la vérité. « Je… C’est… » Mon air désespéré n’était même pas exagéré : j’étais réellement sous le choc. S’il y a bien une chose qui ne faisait pas partie de mes projets, que ce soit à court ou à long terme, c’était retourner à Provincetown. Cette ville ne représentait plus rien pour moi et elle n’était rattachée qu’à de douloureux souvenirs que je m’efforçais d’enfouir aussi profondément que possible dans ma mémoire. « Disons que j’ai de très mauvais souvenirs de cette ville et que je ne projetais pas d’y remettre les pieds avant un bon bout de temps… Voire même jamais », parvins-je à bafouiller maladroitement. « Tu crois qu’il a fait exprès de t’envoyer là-bas ? » Pour toute réponse, je me contentais d’un hochement de tête. Oui, j’étais persuadée qu’il l’avait fait exprès. Il savait à quel point je détestais cet endroit, à quel point l’idée d’y retourner m’effrayait. Cet article n’était qu’un prétexte minable pour me pousser à quitter le journal de moi-même. L’humiliation suprême qui clôturerait des années de coups tordus et de mascarades. Certains prétendaient que le monde du show-business était une véritable jungle, je pouvais assurer que celui du journalisme était encore plus impitoyable. « Et tu comptes lui donner raison et démissionner ? Je t'ai connue plus persévérante... » Un simple regard m'avait suffi pour comprendre le message. Il voulait que j'y aille. Que j'accepte de retourner à Provincetown pour boucler cet article et prouver à notre cher patron que j'en étais capable. Seulement, c'était au-dessus de mes forces. « Je ne peux pas, Michael. Le simple fait de repenser à cette ville me donne la chair de poule. » Il sourit un peu, posant une main réconfortante sur mon épaule. « Je peux savoir ce qu'il s'est passé de si terrible, pour que tu détestes cet endroit à ce point ? » Silence. Je ne savais pas si je pouvais lui révéler la vérité. Je parlais rarement de mon passé, préférant l'enterrer pour me concentrer sur l'avenir. « Quand j'étais plus jeune, j'étais... beaucoup plus grosse que maintenant. » Pour ne pas dire carrément obèse, pensais-je sans oser le dire à voix haute. « Et tu sais comment sont les gosses ? J'ai passé toute mon enfance et mon adolescence à me faire insulter de bouboule, baleine et autres trucs dans le genre... Ils disaient que je n'étais bonne à rien, que je ne ferais jamais rien de ma vie avec un physique pareil... C'était plutôt dur à vivre. Tellement dur que quand j'ai eu seize ans, j'ai voulu en finir. Je crois que je ne voulais pas vraiment mourir, je voulais juste tirer la sonnette d'alarme, montrer à mes parents que je n'en pouvais plus et qu'il fallait que ça cesse... Alors on a quitté Provincetown et tous ces gens qui me menaient la vie dure sans regarder en arrière. On est venu s'installer en Californie et je ne suis jamais retournée là-bas. Cette ville fait partie d'un passé que j'aimerais oublier. » Comme à son habitude, Michael avait écouté avec la plus grande attention. Il soupira un peu avant d'esquisser un sourire amical. « Raison de plus pour y aller », rétorqua-t-il. « Montre-leur. Montre-leur que tu es devenue une jeune femme magnifique qui a parfaitement bien réussi. Prouve-leur qu'ils avaient tort de te traiter comme ça, fais ton article et reviens ici la tête haute. Non seulement tu seras fière d'avoir tenu tête au patron - et après ça, il te mangera dans la main, crois-moi ! - mais en plus tu seras satisfaite d'être retournée là-bas et d'avoir montré à tous ces gens qui te tiraient vers le bas qu'ils n'ont pas eu raison de toi. » PROVINCETOWN - AUJOURD'HUI Michael avait fini par me convaincre d'accepter la proposition de mon chef. Retourner dans ma ville natale, boucler cet article le plus rapidement possible et rentrer sur L.A. pour continuer ma vie comme si rien ne s'était passé. Je m'empresserai d'oublier ce petit "voyage" dès qu'il serait terminé. Je n'avais pas envie d'être ici. Je n'avais pas envie de croiser mes anciens camarades de classe ni de jouer les hypocrites en prétendant être ravie de les revoir. Parce que je ne l'étais pas. Être ici était probablement la dernière chose que je voulais faire, mais comme l'avait si bien dit mon collègue, je devais affronter mes vieux démons et leur montrer, à tous, que j'étais bien plus forte qu'ils le pensaient. Finie la petite Eden potelée et timide. À présent, j'étais une jeune femme épanouie qui apprenait à avoir confiance en elle - et en les autres. Quand on y réfléchissait bien, toutes ces épreuves m'avaient aidée à m'endurcir, à aller de l'avant, à me montrer persévérante. J'avais accompli bien des choses en onze ans. Je n'étais plus la même. Michael avait raison : une partie de moi mourrait d'envie de montrer ce que j'étais devenue à tous ces gens qui m'avaient rabaissée et qui ne croyaient pas en moi. J'avais pris une revanche sur la vie, le tour était venu de prendre ma revanche sur mes anciens tortionnaires.
Dernière édition par Eden G. Wright le Lun 18 Fév - 10:36, édité 5 fois |
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« E-Saul P. Carstairs » membre Ҩ finding neverland ๑ Tes messages : 145 ๑ Ses amours : en couple, mais c'est vachement compliqué toutes ces histoires, d'autant qu'il n'est pas le plus chanceux à ce niveau-là. ๑ Son emploi : architecte nautique, l'appel du large se fait aussi prenant que libérateur pour lui. ๑ Disponibilité pour rp : ouvert aux demandes, 2/2 alors dépêche toi.
| Sujet: Re: EDEN ❧ Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible. Jeu 14 Fév - 11:00 | |
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« Scarlett R. Donaldson » Admin ∞ crochet est pourri. ๑ Tes messages : 96 ๑ Ses amours : Officiellement célibatarde, officieusement amoureuse de sa meilleure amie et développe des sentiments pour une autre demoiselle. C'est la merde quoi! ๑ Son emploi : étudiante en art au community college de Barnstable ๑ Disponibilité pour rp : Disponible, viens donc me voir petit padawan.
| Sujet: Re: EDEN ❧ Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible. Jeu 14 Fév - 11:10 | |
| Bienvenue parmi nous Bon courage pour ta fiche . Si tu as des questions, n'hésite pas. |
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« Eleonore "Lou" Lannister » Admin ∞ crochet est pourri. ๑ Tes messages : 118 ๑ Ses amours : trop de monde que pour tous les citer ici. ๑ Son emploi : étudiante en science-po. ๑ Disponibilité pour rp : 2/2 rp de libres
| Sujet: Re: EDEN ❧ Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible. Jeu 14 Fév - 23:40 | |
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« N. Timéo Fitzgerald » membre Ҩ finding neverland ๑ Tes messages : 55 ๑ Ses amours : célibataire, enfin... c'est un peu compliqué, mais célibataire quand même. ๑ Son emploi : serveur dans un café ๑ Disponibilité pour rp : 100% libre pour toi baby
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« Luna-Jynn K. J. Harper » membre Ҩ finding neverland ๑ Tes messages : 122 ๑ Ses amours : c'est compliqué ๑ Son emploi : dresseuse animalière ๑ Disponibilité pour rp : oui.
| Sujet: Re: EDEN ❧ Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible. Jeu 14 Fév - 23:56 | |
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« Eden G. Wright » membre Ҩ finding neverland ๑ Tes messages : 66 ๑ Ses amours : erreur 404 : page introuvable. ๑ Son emploi : Journaliste qui souhaite devenir présentatrice du journal télévisé sur une grande chaîne nationale. L'espoir fait vivre, non ? ๑ Disponibilité pour rp : Libre comme l'air, demandez-moi :)
| Sujet: Re: EDEN ❧ Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible. Ven 15 Fév - 22:50 | |
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« Jane-Bryséïs E. Oswald » Admin ∞ crochet est pourri. ๑ Tes messages : 119 ๑ Ses amours : mariée à son travail ๑ Son emploi : résidente en chirurgie pédiatrique ๑ Disponibilité pour rp : 2/2 rp de libres
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« E-Saul P. Carstairs » membre Ҩ finding neverland ๑ Tes messages : 145 ๑ Ses amours : en couple, mais c'est vachement compliqué toutes ces histoires, d'autant qu'il n'est pas le plus chanceux à ce niveau-là. ๑ Son emploi : architecte nautique, l'appel du large se fait aussi prenant que libérateur pour lui. ๑ Disponibilité pour rp : ouvert aux demandes, 2/2 alors dépêche toi.
| Sujet: Re: EDEN ❧ Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible. Lun 18 Fév - 12:14 | |
| J'aime ton histoire bref, Congrats, te voilà Saulidée, tu peux désormais te lancer dans le grand univers de PPC faire ta fiche de liens, créer tes scénari et même flooder avec les autres membres bon jeu parmi nous |
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« Eden G. Wright » membre Ҩ finding neverland ๑ Tes messages : 66 ๑ Ses amours : erreur 404 : page introuvable. ๑ Son emploi : Journaliste qui souhaite devenir présentatrice du journal télévisé sur une grande chaîne nationale. L'espoir fait vivre, non ? ๑ Disponibilité pour rp : Libre comme l'air, demandez-moi :)
| Sujet: Re: EDEN ❧ Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible. Lun 18 Fév - 21:51 | |
| C'est un honneur d'être Saulidée Merciiiii |
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| Sujet: Re: EDEN ❧ Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible. | |
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| | | | EDEN ❧ Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible. | |
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