Ezéchiel ✖ Les cimetières sont remplis de gens irremplaçables.

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« Ezechiel &' Harlow »

Ce jour est gravée en moi à jamais, je me souviens que ma tante m'avait laissée le choix quant au cimetière où reposerait mes parents mais je ne voulais pas partir sans eux alors une fois de plus, elle avait utiliser ses talents pour leurs négocier une place dans le cimetière de la ville. Ils vivaient à Orléans, mais par chance ma grand-mère avait vécut ici et elle reposait ici et même quand ils sont morts, on ne séparent pas les membres d'une même famille, c'est une question de respect et surtout l'argument de ma tante. Parce que si on connait ma famille, on sait forcément que ma mère n'était pas très proche de la sienne. Ma grand-mère avait mal vécut le fait que ma mère ai choisit de vivre dans une grande ville parce qu'au final, je ne l'avais connu cette grand-mère. Juste quelques histoires, quelques photos. Et depuis maintenant dix années, je venais ici toutes les semaines. Pas toujours les mêmes jours, ni même de manière régulière mais venir ici avait toujours eu le don de me calmer. Je m'asseyais auprès de leurs tombes, je leurs racontais ma vie actuel tout en posant un bouquet de lys blanc contre la pierre froide qui était aujourd'hui la seule marque de mes parents sur cette terre. Mes parents et moi étions les trois mousquetaires, trois doigts d'une même main et du jour au lendemain, j'étais toute seule. Aujourd'hui encore, je le vivais assez mal parfois. Mais par chance, j'avais Tim et sa petite soeur qui était devenue ma famille et que j'aimais plus que tout. Mais ce n'était pareil, sans mes parents plus rien ne pourrait être pareil de toute manière. Aujourd'hui était l'un de ses jours où je venais sans raison précise, juste pour "les voir" et retirer les mauvaises herbes qui étaient en train de s'installer auprès de leurs pierres malgré le froid. Vêtue de ma veste et de mon échappe, j'étais seule dans le cimetière, accroupie auprès de leurs tombes, tenant dans une main les herbes arrachés alors que dans l'autre je retirais les dernières me dérangeant. C'était mes parents, à moi de m'en occupé et quitte à ce que quelqu'un touche leurs pierres autant que ce soit moi. Le jardinier avait assez de travaille ailleurs, non ? Une fois tout cela retirer, je posais une dernière fois ma main sur les pierres froides avant de lever le regard au ciel essuyant la larme qui s'était installée sur ma joue. Je fis ensuite quelques pas pour aller en direction de la poubelle du jardinier que je saluais. Connaitre le jardinier d'un cimetière, franchement déprimant, non ? La pauvre m'a vue grandir, et je suis presque sur que c'était déjà lui il y a dix ans. Bref, en repartant, je vis un visage familier dans les allées, dans l'allée juste derrière celle de mes parents d'ailleurs. Ezechiel. Son amitié me manquait depuis ses dernières années tout comme ma force à lui parler de mon passé. Je m'approchais alors de lui avant de le saluer d'une voix naturellement douce. « Salut. »

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Pourqui c'est les meilleures personnes qui partent toujours les premiers ? Pourquoi la mort a-t-elle emporté mes parents ? Mais surtout pourquoi moi je suis encore en vie ?

The life is sad without my parent's

Cette nuit là je ne dormis pas des masses, un cauchemar m'avait empêcher de fermer l’œil. Je revoyais non revivais l'accident, je me voyais vivant et eux mort dans la voiture, je me sentais coupable de ne pas avoir pu les aider. j'ai juste réussi à sortir de là, avant que la voiture ne bascule dans le vide... Je m'en voudrais toute ma vie de ne pas avoir fait le nécessaire pour mes parents mais dans un sens qu'aurais-je pu faire... Bref, cela fait désormais 7 ans que cela m'est arrivé, aujourd'hui était leur anniversaire de mort et comme à chaque fois j'allais sur leurs tombes pour y déposer des fleurs mais aussi pour leur parler. Oui je sais à quoi ça sert de parler à des morts ils ne te répondront pas ! Moi en attendant ça me fait tout de même du bien, je sais que de là-haut ils me protègent. J'espère juste qu'ils sont heureux là ou ils sont désormais ! Je me levais alors pour aller me doucher puis tenter de me réveiller un tant soit peu, je faillis me faire peur en me regardant dans la glace. J'avais le teint livide, des cernes pas croyable enfin en clair on voyait que j'avais passé une nuit de merde. Je pris alors ma douche m'endormant à moitié dans celle-ci, la chaleur endormant le moindre de mes muscles, je mis alors soudainement de l'eau froide ce qui a eu bien le don de me réveiller. Une fois cela fait, je devais déjeuner pour aller bosser, et oui même si c'était pas mon jour j'avais quand même du boulot. Bon l'avantage c'est que je débauchais tôt aujourd'hui, à quinze heures je serai de retour chez moi pour bien déprimer en ce jour néfaste. Je mangeais alors rapidement un morceau avant d'aller au travail, le cœur lourd et surtout les paupières mi-closes tellement j'étais crevé. J'avais e la chance ma patronne connaissait mon histoire, puis elle savait que malgré cela je ferai mon boulot correctement.

La journée passa assez vite je débauchais enfin, j'avais acheté des fleurs sur le lieu de mon boulot pour ensuite partir directement au cimetière. Je ne mis pas longtemps pour y arriver, j'allais alors me poster devant les pierres tombales de mes parents, je n'aimais pas cet endroit froid et lugubre. « Bonjour maman ! Bonjour papa » dis-je machinalement tout en posant chaque bouquet sur la pierre gelée. Je sentais des larmes montées petit à petit à mes yeux, je les essayaient d'un revers de la manche. « Vous me manquez terriblement, j'aimerai tellement revenir en arrière pour changer tout ça. Sinon rien de nouveau de mon côté hormis des sentiments bizarres que je commence à éprouver pour Mykaela. Oui je vous entends d'ici "oui mais elle est comme ta soeur" en attendant je ne sais pas réellement ce que je ressens pour elle. Sinon, le boulot ça va des jours avec et des jours sans. Mais en général les gens sont supers, rare sont ceux qui bougonnent. » souriais-je doucement, ce que j'aimerai pouvoir leur dire ça en face puis qu'ils puissent me répondre. Je restais là devant leur pierre le regard vide de sentiments, depuis leur départ je me sentais vide. Il y a un creux qui jamais ne se remplira, perdre ses parents à seulement 17 ans c'est trop jeune, ils ne m'avaient pas encore tout inculqué. J'avais encore besoin des conseils de ms parents même si des fois ils étaient trop protecteurs, seulement ils ne sont plus là pour me l'apporter. J'entendis alors des pas venant à moi, puis une voix fluette et douce s'adresser à moi. En me retournant je vis mon amie Harlow, en ce moment entre nous c'était un peu tendu. Je n'avais pas accepter qu'elle me laisse limite en plan pendant 5 mois, 5 mois ou j'aurai eu besoin d'elle... « Salut... Que fais-tu dans un endroit si triste ? » demandais-je doucement. Je lui en voulais encore même s elle s'était excusée je suis sûrement trop rancunier mais pour moi quand on se dit réellement amis on est là quoiqu'il arrive. Et ça m'a fait mal de voir qu'elle, elle n'était pas là quand j'avais besoin de réconfort et de soutient.

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Certains viennent voir leurs parents chez eux, d'autres dans une maison de retraite et d'autres encore vont les voir dans un hôpital. Moi, je venais ici... très souvent trop souvent ? En réalité, toutes les semaines et je n'étais encore jamais tombée sur personne que je connaissais, il faut dire qu'en semaine il y avait souvent peu de monde et cela m'avait toujours très bien arrangé. Je pouvais leurs parler à coeur ouvert, leurs raconter mes sentiments, mes journées sans qu'aucunes oreilles indiscrète ne viennent s'en mêlée. Parce qu'ici personne ne sait rien. Quand je suis arrivée en ville, j'avais seulement douze ans alors personne n'a osé me poser de question à la petite fille aux yeux remplis de larmes que j'étais. Et soyons réaliste, j'étais totalement renfermée sur moi-même alors je n'en parlais à personne, je ne disais rien. Je passais les journées de collège dans un silence absolu, les récréations assise sur un banc et puis les jours étaient passés, suivi des mois. Petit à petit, je m'étais ouverte aux autres, j'avais rencontré mon meilleur ami et puis je n'étais plus l'actualité alors tout le monde se fichait de qui j'étais. Bien entendu, j'avais entendue des tonnes de théories dans les couloirs. Je me souviens que certains disaient que mes parents étaient en prison, d'autres disaient que je m'étais fait renvoyer de mon ancien collège et les plus fous disaient que j'étais folle et que ma tante m'avait "sauvée". Parce que oui, si les gens savaient bien une chose de moi c'est que je vivais avec ma tante, autrement dit avec un véritable courant d'air. Au final, personne ne savait rien de moi ou de ma famille si ce n'était des rumeurs qui avaient couru aussi vite que dans un marathon et auquel finalement personne ne croyait maintenant. Je m'arrêtais au côté d’Ézéchiel, mettant mes mains dans mes poches. J'avais parfaitement entendue sa question, mais il m'avait fallu plusieurs secondes avant de formuler une réponse. « La même chose que toi, je pense. » Je lui avais souffler cette phrase, une phrase tellement difficile à dire, difficile à avouer. Dans ma tête, elle sonnait presque irréelle alors qu'une fois dite, elle prenait tout son sens. Comme beaucoup de choses d'ailleurs, beaucoup de choses qui avaient beaucoup plus de sens en esprit qu'en vrai. Comme-ci le fait de le penser rendait la chose moins réel, moins possible, avec une possibilité de n'être qu'une rêve. Et pourtant, c'était vrai et en le disant je sentais mon coeur saigné. Mon regard se perdit en direction des tombes de mes parents qui était dans l'allée juste devant. Deux tombes, deux noms différents posés côte à côte et personne pour deviner qu'un lien pourrait exister entre ses deux personnes, ce lien j'en étais la preuve. « Je viens voir mes parents. » Je baissais ensuite le regard naturellement, l'aveu. Je le sais, cette histoire j'aurais surement pu le lui dire il y a très longtemps, sept ans pour être exacte mais je n'en avais jamais eu la force et aujourd'hui encore, je doutais de cette force malgré le contexte. On avaient beau être là, au milieu d'un cimetière qui glace le sang, les larmes au bord des yeux et les fleurs pour la plupart gelés par le froid, c'était toujours aussi difficile à avouer. Cela faisait toujours aussi mal.

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The life is sad without my parent's

J'étais devant la tombe de mes parents, j'étais mal ça faisais 7 ans qu'ils étaient décédés pourtant j'avais l'impression que c'était hier. Je n'avais pas complètement réussi à faire le deuil de ceux-ci, je n'avais pas réellement fait de dépression car j'ai un esprit combatif puis mes amis(es) avaient été présent pour m'aider à surmonter cette épreuve. Mais, justement peut-être aurais-je du tomber dans la dépression pour réussir à accepter totalement le fait que mes parents n'étaient plus de ce monde. Je m'attendais encore des fois à voir ma mère passer le pas de la porte me demandant alors comment c'était passé ma journée de boulot, seulement ce ne sera jamais possible. C'est alors que j'entendis une voix familière m'adresser la parole. Me retournant je vis mon amie, enfin amie avec qui c'était plutôt tendu depuis pas mal de temps maintenant. Je lui en voulais de ne pas avoir été là pour moi au moment ou j'en aurai eu le plus besoin, celle qui me faisais rire puis qui me remontais le moral m'avait énormément manqué à cette époque là. Je la questionnais alors pour savoir ce qu'elle pouvait faire dans un endroit si lugubre qu'on préférerait le fuir comme la peste. Je me sentis mal vis à vis de sa réponse, elle ne m'avait jamais énoncé cette partie de sa vie douloureuse. « Mes sincères condoléances... Je... Je ne savais pas ! C'est aussi pour tes parents ? » demandais-je d'une petite voix, je n'osais pas vraiment aborder le sujet je savais combien il était difficile d'admettre l'inadmissible. J'eu ma réponse alors quelques secondes après, en effet elle venait pour voir ses parents leurs tombes se trouvaient devant celle des miens. Je me sentais mal pour elle, soudainement la colère que j'éprouvais à son égard s'en allait au fur et à mesure, je pensais comprendre désormais pourquoi elle m'avait fuit comme la peste. Du moins, j'en serai sûr une fois que j'aurais sa réponse « Et sans indiscrétion ils sont morts comment ? » Tant qu'on y était autant s'avouer toutes ses choses dans ce lieu, j'avais besoin de comprendre et je pense que mon amitié était nécessaire. Je ne suis pas non plus un monstre, même si je lui en veut un peu je serai toujours là pour elle puis elle le sait.

J'attendis sa réponse qui devait certainement être coincée dans sa gorge, je savais combien c'était dur de parler d'un évènement douloureux même à un bon ami. On a envie de sortir de ce cauchemar, on se dit que tant qu'on le dit pas ça n'est pas réel, seulement si jamais on ne pourra changer les choses. Des fois j'aimerai pouvoir avoir la possibilité de revenir en arrière pour changer les choses. Je pris alors sa main dans la mienne la serrant fort tout en regardant la tombe de mes parents reposant en paix « Je suis là si tu as besoin tu sais. » on dit que les pires moments d'une vie rapproche les gens, c'est vrai. Après tout nous avions vécus la même chose tous les deux alors ça ne pouvait que nous rapprocher. Je caressais la paume de sa main avec mon pouce pour la calmer, je ne voulais pas qu'elle pleure. Je n'aimais pas voir mes amis tristes.

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Il est vrai qu'au fond, je n'en savais rien, il pouvait être ici pour des milliers de raisons. Voir la tombe d'un ami, celui d'un grand-parent mais instinctivement j'avais pensé à ses parents, parce qu'au fond, je savais surement que même si il était venu pour quelqu'un d'autre, il finirait par passer par leurs tombes parce que cela serait plus fort que lui, c'était plus fort que moi. Plus fort que n'importe qui, la nature humaine nous ramène toujours vers la sécurité et le seul endroit où un enfant se sent en sécurité, c'est avec ses parents, et je vais vous faire rire mais cela même-ci vos parents sont six pieds sous terre. Zech faisait semblant avec moi, je le savais. Je le savais depuis sept années maintenant, depuis qu'il avait perdu ses parents dans des conditions horribles, pire que les miennes encore puisqu'ils étaient dans la voiture. Combien de fois, je me suis demander ce qui se serait passé si l'accident de mes parents étaient parvenus au retour à la maison et pas à leur départ ? Est-ce que je serais en vie si j'aurais été dans la voiture avec eux ? Est-ce que j'aurais survécus ou serions-nous morts tout les trois ? Des questions sans réponses avec lesquelles j'ai appris à vivre avec les années même si elles sont toujours là. Lui avait été dans la voiture, ils étaient avec eux, si cela se trouve il les avaient vus mourir. Peut-être qu'il avait simplement vu leurs yeux, des détails qu'ils auraient pu me confier sans que je puisse l'aider et même sans lui dire tout cela, je ne pouvais pas l'aider. Je le savais, je connaissais les discours, les discours que les gens racontaient. Tout le monde avait surement voulus lui remonter le moral en lui disant que tout allait bien se passer, que le temps allait tout guérir. Moi, j'étais incapable de lui dire cela, je savais que c'était faux. Je savais que le temps ne ferait rien du tout, lui dire était déprimant, lui mentir n'était pas mon genre alors additionné tout cela dans ma tête et c'est la panique qui avait gagné. « C'était il y a longtemps maintenant .. » Je ne dis rien de plus sur le moment, il me fallait du temps. C'est marrant mais malgré le vent extérieur, j'ai chaud, je ne suis pas dans mon assiette. Je fini par lui dire ce qu'il avait compris, mes parents. Comment .. Je baissais le regard et pris une profonde inspiration avant de le regarder doucement prête à lui raconter mon histoire, enfin une petite de celle-ci. « Ils... ils...» Je n'y arrivais pas, les mots se mélangeaient dans ma tête tel un tourbillon. J'ignorais comment dire ce genre de chose, comment le faire comprendre sans que cela ne fasse mal. Puis une larme coulait le long de ma joue que j'essuya d'un revers de la main rapide. Je pris alors une longue, très longue inspiration pour me calmer et reprendre mon souffle. « Un chauffard a percuté leur voiture et .. » Et je suis incapable d'en dire plus, la suite est logique, non ? J'espère. Je sentis sa main prendre la mienne et mon regard se dirigea alors vers nos mains. Je relevais le regard vers lui. « Pourquoi ? Je n'étais pas là moi quand tu en as eu besoin. »

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Quelle histoire bizarre, nous étions en train de discuter dans un lieu assez morbide, mais bon visiblement nous étions prêt aux confidences. Puis, elle était venue me rejoindre, je n'avais pas eu besoin de lui courir après. Alors peut-être qu'il fallait que je fasse aussi un effort et que je mette mon orgueil de côté pour une fois. Seulement, par moment mettre sa fierté de côté n'était pas simple, puis je pense que c'est encore plus dur pour un homme. Je finis alors par lui demander ce qui s'était passé avec ses parents, j'avais conscience que c'était dure d'évoquer des sujets douloureux comme celui-ci. Elle m'avoua alors que cela s'était passé il y a longtemps désormais « Moi aussi cela fait déjà 7 ans, pourtant j'ai l'impression que c'était hier. La douleur est toujours aussi fulgurante. Donc si tu ne souhaites pas en parler je comprendrais fortement ma belle... Je ne te forces à rien ! » je ne voulais pas qu'elle se sente obligée de m'en parler. Je veux qu'elle le fasse car elle en ressens le besoin et non la pression de s'expliquer sur le pourquoi du comment elle a été absente pour moi tout ce temps. Je fixais la tombe de mes parents, moi-même j'avais encore du mal à me dire que cela était arrivé, j'avais du mal à me pardonner... Me pardonner de n'avais rien fait pour eux. Cependant qu'aurais-je pu faire alors que la voiture était en équilibre sur le bord du fossé béant. J'ignore s'ils étaient morts après tous les tonneaux qu'on avait fait ou quand ils sont tombés au fond du ravin violemment. J'espérais juste qu'il n'est pas souffert. Je sortis alors de mes pensées quand la demoiselle commença à parler mais les mots étaient coincés dans sa gorge refusant d'avouer l'inavouable. « Je comprend mieux désormais pourquoi tu m'as fuis comme la peste. » en effet, ses parents étaient morts dans un accident de voiture à cause d'un connard de chauffard, je suis sûr que lui s'en ai sortit indemne. C'était toujours comme ça ce qui avait le don de me rendre hors de moi ! « Tu te sentais pas capable d'affronter un autre événement tragique de ce genre vis à vis de moi. » répondis-je mal pour elle. Je pris alors sa main dans la mienne la serrantfort, soudainement la rancune que j'avais à son égard s'évapora, c'est fou comme avoir des réponses à ses questions peut apaiser l'âme de l'être humain.

Je serrais alors sa main contre la mienne la caressant de mon pouce pour essayer de calmer un minimum la demoiselle, elle était dans tous ses états... Moi j'étais mal mais intérieurement je ne laissais rien transparaître... Sûrement pour qu'on ne me prenne pas en pitié, pour qu'on se dise pas "han le pauvre petit chou, ça n'a pas du être facile pour lui" je donne peut-être l'impression d'être froid du coup mais je n'aimais pas de toute manière montrer mes faiblesses. Ha les hommes me direz-vous ! La demoiselle remonta son visage vers moi pour me regarder, elle semblait se sentir si fautive pour ce qu'elle avait fait. « Pourquoi ? Tout simplement parce que tu es mon amie et que je ne peux pas te laisser seule alors que tu e si mal c'est aussi simple que ça. Ne t'inquiètes pas maintenant je pense savoir pourquoi tu as agis comme je te l'ai dis plus tôt mais avoir ton avis m'aiderai à savoir si j'ai vu juste. » répondis-je tendrement essuyant les larmes qui essayaient de se frayer un chemin sur ses joues rosies. Je n'aimais pas voir mes amies dans un tel état et perdre des être chers irremplaçables je savais ce que ça faisais, je n'avais pas le droit de lui tourner le dos.

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Dans cette ville, Timéo avait été le seul personne à qui j'avais été capable de raconter cette histoire, il m'avait fallu pas mal de temps pour le faire et pas mal de larmes mais j'étais contente qu'il le sache. Tout comme j'étais contente d'avoir enfin eu le courage de le dire à Zech. Je le sais, j'aurais dû le faire quand ses parents sont partis mais c'était trop difficile, trop compliqué de rassurer quelqu'un quand on sait ce qu'il ressent, quand on sait que les mots ne changent rien même si l'on s'y accroche pour s'en persuadé le contraire. Je trouvais touchant, la manière dont il me laissait le choix malgré la curiosité parce que soyons réaliste, n'importe qui serait curieux de savoir, lui aussi surement mais pourtant, il comprendrait mon silence. « C'est gentil, mais j'aurais surement dû te parler de tout cela, il y a bien longtemps. 7 ans justement. » Je lui fis un petit sourire en coin avant de me décider à lui raconter. Je ne me voyais pas lâcher le fameux "accident de voiture" comme cela, comme une bombe qu'on lâcherait au milieu d'une flaque d'eau. Alors je décidais d'étoffer un peu en parlant du chauffard, dans ma tête c'était plus simple de l'évoquer mais en parole, les mots ne sortaient pas pour la plupart, les autres sortaient saccadés et surement peu compréhensible pour beaucoup de monde, mais Zech semblait suivre la cadence. Je me concentrais alors sur mes mots, lui racontant mon histoire tout en essayant de reprendre de l'air entre chaque mot pour ne pas suffoquée. Je n'avais définitivement pas l'habitude de mes parents et aujourd'hui, je me souvenais parfaitement pourquoi je me taisais. Fuis comme la peste, je dois avouer que l'expression était extrêmement bien choisit et adapté à mon comportement. Je l'avais fuit durant des mois entiers où les remords me dévoraient de l'intérieur mais c'était le mieux à faire. Mieux que de lui mentir en lui disant que ça allait aller parce que je le savais, ça m'allait pas et même si tout ira un peu mieux, jamais ce ne sera comme avant. "Avant" était morts avec eux et ce sentiment de sécurité que l'on a avec nos parents étaient morts en même temps qu'eux. Mais lui dire n'aurait surement aider qu'à le conduire vers une dépression sans fin, alors j'avais choisit le silence. Je lui répondis alors par un haussement d'épaules simple mais clair pour exprimer le "peut-être bien" qui était dans ma tête. Sa main tenait ensuite la mienne, la serrant et me rassurant par la même occasion, je m'en voulais. Je m'en voulais de mon silence, de l'avoir abandonné tout en sachant que c'était le moment où il avait le plus besoin d'une amie, de ne pas avoir été là. Mais je ne savais pas comment faire, j'étais encore une adolescente à l'époque alors plutôt que d'écouter la raison qui me disait d'être là pour mon ami, j'avais écouter mon égoïsme qui me disait que l'ignorer valait mieux que lui faire du mal avec une vérité qu'il n'avait pas envie d'entendre. Une chose est sure, ce que je prenais pour de l'amitié avait été de l'égoïsme et cela, c'était le temps qui me l'avait fait comprendre et je m'en voulait terriblement pour cela. Voilà, pourquoi je ne comprenais pas pourquoi il voulait être là pour moi alors que moi j'étais si loin quand il en avait besoin. « Je ne voulais pas ce rôle. » Je le regardais alors lui souriant légèrement. « Je ne pouvais pas être l'amie qui te disait que le temps allait t'aider alors qu'en réalité, je savais que c'était faux. Quand tu as perdu tes parents, je n'avais plus les miens depuis déjà 3 ans et je savais. Je savais que le temps n'avait rien changé, j'ai appris à vivre sans mes parents mais la douleur est là, toujours là. Elle est là quand je réussi quelques choses et que je me demande si ils seraient fière de moi, elle est là quand je fais une erreur et que je les entends m'engueuler comme ils le faisaient quand j'étais enfant. Je ne pouvais pas te mentir en te disant que ça allait aller. Et en même temps, je ne pouvais pas te dire la vérité, tu étais surement pas prêt à l'entendre, c'était .. déprimant. »

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Le temps des révélations étaient arrivés je pense qu'elle comme moi nous devions discuter du pourquoi du comment. Pour ma part, je voulais comprendre pourquoi je n'avais pas eu plus de nouvelles que cela de la demoiselle, j'avais besoin de saisir la signification de son geste pour avancer. Je ne voulais en aucun cas la brusquer, je voulais qu'elle le fasse si elle s'en sentait capable mais surtout si elle voulait me livrer ses sentiments les plus profond. J'avais sa main dans la mienne, je la serrais fort pour lui donner un minimum de courage, elle savait que je serai là je ne fuirais pas ! Je ne la laisserai pas seule face à cette douloureuse épreuve que la vie nous infligeait. « Tu sais maintenant que je sais, je comprend. Il n'est jamais facile de dire "tu sais moi aussi j'ai perdu mes parents dans un accident de la route" je comprend et je ne t'en veux pas. Ce qui me perturbais c'était de ne pas savoir pourquoi tout simplement ! » J'essayais du mieux que je pouvais de la rassurer mais il est vrai que dans un moment pareil même les mots e réconfortent pas forcément. Ce qu'on veut le plus au monde on ne peut plus l'avoir, le vide immense dans notre poitrine nous le fait réaliser à chaque instants. Alors on se terre dans un silence immuable, on reste dans notre chambre à déprimer, la vie continue comme on dit mais pour nous qui avons vécu un drame, elle s'est limite arrêté. Alors je comprenais parfaitement, que la jeune femme n'est ps souhaité me voir pour me dire que cela irait mieux quand j'aurais fais mon deuil. Mais la vérité c'est qu'on ne le fait jamais complètement, la douleur est toujours là amoindrie certes mais toujours présente dans notre cœur. Les souvenirs nous font mal, on voudrait limite ne même plus avoir de souvenirs, nous aimerions tout oublier pour repartir de l'avant. C'est sûrement égoïste de dire ça, car c'est comme souhaiter que ses parents n'aient jamais existé.

Je continuais de serrer sa main tendrement, signe que je suis là et que je e resterai, la jeune femme m'avoua ne pas avoir voulu de ce rôle. Sûrement, celui de la lâcheuse, qui abandonne son ami dans les moments critiques. « Je t'en ai voulu au début pour avoir choisi ça mais au final avec des explications je comprends. Je ne suis pas con pour dire "ouais mais c'est pas une raison merde j'allais mal". » Elle me regarda alors souriant légèrement tout en me dévoilant ce qu'elle pensait au plus profond d'elle, je ne savais pas vraiment quoi dire en cet instant précis, le seul truc que j'ai réussi à faire c'est la prendre dans mes bras en la berçant légèrement. Je ne voulais plus la voir aussi triste « Je suis là et je serai toujours là désormais, je suis désolé de n'avoir pas vu non plus ton mal-être. » répondis-je doucement. En même temps, je savais pertinemment que si on ne voulait pas que les gens voient notre mal il n'était pas si dur que cela de le dissimuler derrière de faux sourires qui se transforment vite en larmes e soir venu quand on est seul.

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