NOM: wardle. prononce le comme tu veux, au fond ça m'est bien égal buaha. PRÉNOMS: plum lux-ailis fynn crystal. une tonne de prénoms assez bizarres, je vous l'accorde. y'a des parents ils croient bien faire pour leurs enfants mais parfois c'est tout l'inverse. ô cruel monde. ÂGE: dix-neuf ans. toute jeune, toute fraiche. LIEU ET DATE DE NAISSANCE: treize janvier de l'année quatre-vingt-treize, à provincetown ici-même. METIER: étudiante en langues étrangères + baby-sitter et prof à domicile le week-end ainsi que serveuse dans un bar le week-end. dur dur mais c'est pour la bonne cause, soit dit l'argent. malheureusement, l'arbre à billets des sims n'existe pas ORIENTATION SEXUELLE: totalement hétéro. les beaux môsieurs, j'adore. SITUATION CIVILE: célibataire. QUALITÉS: divertissante, parfois généreuse, attentionnée, observatrice, attachante. DÉFAUTS: pessimiste, cache ses sentiments, hyperactive, jalouse et possessive en même temps. GROUPE: like matt. COPYRIGHT: tumblr mon keupain d'amuuuur.

PSEUDO: feeling free. AGE: peut-être que je suis ta grand-mère, qui sait ? COMMENT AS TU CONNU LE FORUM : j'ai suivis le projet par odp, sinon bazzart as usual. QU'EN PENSES-TU ?: QUE DE LA BOMBE DEDICACES: père noël, jotem

Code:

<taken>emilie nereng</taken>[color=black] ∞[/color] p. lux-ailis wardle

+ living.

Je regardais par la fenêtre. C’était un dimanche pluvieux, un de plus. De ma chambre, j’entendais mon père crier mon nom. A plusieurs reprises, et pourtant je ne réagissais pas. Je ne voulais pas le voir, il me dégoutait. « T’es sourde ou quoi ?! Je t’ai dit de venir, tu obéis. De suite ! » Il se tenait sur le pas de ma porte, portant son était piteux sur le visage. Je le regardais et pourtant je ne disais rien. « Tu ne veux pas bouger ?! Eh bien je vais te faire bouger moi ! » Il s’approchait de moi et sans que je ne puisse rien faire, il m’attrapait le bras d’un geste violent pour me tirer jusqu’en bas. Depuis la mort de maman, c’était la même chose. Il était devenu violent, je subissais tous les jours ses colères. Depuis que j’avais neuf ans. Dix ans que je supportais cette situation des plus déplaisantes qui me bousillait clairement la vie. Pourtant je n’agissais pas. Que pouvais-je bien faire après tout ? J’étais seule contre lui, quoi que je dise je finissais toujours par me prendre une claque et ainsi me retrouver avec un sacré bleu sur le visage. Bien loin était le temps où maman était encore là à cuisiner des tonnes de gâteaux, où Pay et moi jouions dans le jardin pendant toute l’après-midi. J’entendais encore la voix de ma mère nous appeler pour prendre notre quatre-heures, que l’on dévorait d’ailleurs sans broncher. Mon père, où est-ce qu’il était à ce moment-là ? Jamais avec nous, toujours chez ses amis à jouer au poker jusqu’à pas d’heure, il rentrait dans des états minables. Je m’étais toujours demandé si, au fond, il avait réellement souhaité fonder une famille. Si il nous avait réellement voulu, Pay et moi. Ma mère, elle était une femme forte pour aimer un minable comme lui. Elle aurait mérité bien mieux, un homme aimant, attentionné et qui était enfin prêt à endosser son rôle de père. Grandir sans père aurait peut-être été une faiblesse pour moi, mais étrangement c'était comme si j'avais eu une famille "normale".Vous savez, les familles unies, les familles soudées qui s'entendent à merveille. Pay, heureusement que je l'avais, il avait su m'offrir un peu d'amour dans ce monde de brute.

+ (one year before) travelling.

« On se revoit dans un an Luxxie, ça va vite passer ! » me lançait Pay avec son sourire, me prenant dans ses bras de sa réconfortante étreinte fraternelle. « Mouais, tu vas me manquer. » Si j’étais pessimiste ? Oui, tout le temps. « Mais non, dis pas n’importe quoi. Fais-moi un câlin au lieu de dire des conneries. » C’était le jour-J. Le jour où Pay et moi prenions un chemin différent. Ce qui était le plus étrange, c’est qu’en réalité, nous prenions l’avion tous les deux, seulement ce n’était pas le même. Lui partait pour Dublin, tandis que j’avais opté pour l’Espagne. C’était dur, dur de le quitter, dur de me dire que c’était la dernière fois que je le serrais contre moi pour les douze prochains mois à venir. Heureusement qu’avec les moyens modernes de communications que l’on possédait désormais, il serait facile de se voir, de se parler … Skype, facebook, je n’avais aucun doute. Seulement c’était différent ; il ne serait pas là lorsque j’aurai des coups de blues, il n’y aura personne le matin pour me faire des gros câlins, ou ni même personne pour m’embêter lorsque je suis d’humeur grincheuse… Mon Pay, il allait me manquer. Séparer deux jumeaux, c'était la pire chose à faire. Pourtant nous ne pouvions pas nous résoudre à rester ensemble pour l'éternité. Chacun de nous s'aimait, au delà même, mais un jour ou l'autre Pay s'en irait pour de bon. Je me disais cette fois-ci que ce n'était qu'un au revoir, que dans quelques mois on se retrouverait ici, à se serrer l'un contre l'autre. Pourtant avec Pay, rien n'avait très bien commencé. Jusqu'à nos neuf ans, nous nous détestions au plus haut des points. Je n'arrivais pas à le supporter, et lui ne me supportait pas non plus. Nous étions quittes au moins. Puis lorsque maman est décédée de sa maladie, il y a eu ce déclic. Comme celui que l'on peut avoir pour un garçon, eh bien moi je l'avais eu pour mon frère jumeau. A cet instant de ma vie, je me rendais compte qu'il était ce rayon de soleil dont tout le monde a besoin. Mon petit bonheur à moi.

Madrid, Londres, Paris, Los Angeles, Pékin, Canberra … En un an, j’avais fait le tour du monde. C’était la belle vie ; rencontrer des gens différents, découvrir un autre monde, d’autres villes que Princetown … Voyager, c’était mon rêve le plus fou. J’étais loin de mon père, loin de tous ces problèmes. Chaque matin je me réveillais sans me demander ce que j’avais fait pour être ici, je ne me posais jamais de question. Seul mon frère me manquait, son sourire, son rire … Sa présence tout simplement. Mais lui aussi était heureux, c’était tout ce qui comptait après tout ? Il étudiait ce qu’il aimait, loin de la maison familiale pendant un an aussi. C’était l’avantage des bourses ; nous avions tous les deux pu partir faire ce que l’on voulait. Moi, c’était les langues. Et voyager, qui avait-il de plus beau ? J’aidais les enfants défavorisés dans des œuvres humanitaires, je donnais tout mon possible pour les faire sourire. Je leur donnais des cours de langues, autant bien en anglais, qu’en français ou encore en espagnol. Du bon temps, c’est tout ce que je passais durant cette dernière année qui restera mémorable pour le restant de mes jours. Si c’était à refaire, je le referais sans aucun doute. J’avais appris tant de choses que j’étais revenue à Princetown avec beaucoup plus d’ambition que de caractère. Mon appareil photo était bourré de mémoires, mon ordinateur débordait de récits que j'avais pris plaisir à écrire au fur et à mesure de me découvertes. C'était fabuleux, c'était magique. Je m'étais jamais autant sentie aussi libre que durant cette année ; personne ne me disait quoi faire, je pouvais enfin offrir du bonheur aux autres. J'étais moi-même, je faisais ce que j'aimais et pour tout dire, je m'étais souvent surprise à sourire.

+ back at home.

Ma valise roulait sur le trottoir de la rue, un sourire planait sur mes lèvres. J’étais heureuse, j’étais de retour dans ma ville natale. La petite lumière du salon reflétait sur la pelouse du jardinet : il y avait quelqu’un à la maison. « Je suis rentrée ! » m’exclamais-je en laissant tomber toutes mes affaires dans l’entrée, m’avançant jusqu’à la pièce à vivre. Je m’attendais à retrouver ce garçon aux yeux bleus, à la chevelure blonde, mais .. personne. Pas de Pay en vue. « Ah, Lux. » Mon père ne se levait même pas, comme si je rentrais simplement d’une journée de cours. « C’est tout ce que ça te fait de revoir ta fille ? » Les retrouvailles étaient plutôt sympas. Comme je les avais imaginées, bien entendu. « Non mais c’est bon, j’ai compris. Je ferai mieux de repartir, tu vivais sans doute mieux sans Pay et moi. » « Tu ne vas pas commencer à me parler comme ça Lux-Ailis. » Je le regardais, d’un air insistant. « Ne m’appelle pas comme ça. Tu n’es même pas capable d’offrir du bonheur à tes enfants, tu n’es même pas capable de t’assumer toi-même ! Tu crois que c’est comme ça que maman aurait voulu que tu t’occupes de nous ?! Tu n’es qu’un égoïste, tu ne penses qu’à toi et ton alcool. Tu te bousilles la vie, très bien mais je vais te dire : plus vite tu partiras, mieux ce sera. » Et alors que je m’apprêtais à aller chercher mes affaires, il me rattrapait, m’offrant une forte claque sur ma joue droite. Ma main se posant sur cette dernière, je sentais mes yeux se remplir de larmes. « Tu n’as pas à me parler ainsi. Tu es sous MON toit, tu n’es que ma fille. » « Tu me dégoûtes. »

« Pay ? Tu me manques.. Tu rentres quand ? … Non, je pleure pas, je suis juste pas bien … Arrêtes, tu sais que je te mentirais pas … Un mois ?! C’est long … Ah, tu dois y aller … Oui, je t’aime aussi. » Je raccrochais, laissant tomber mon téléphone portable sur mon lit. Mon frère rentrait dans un mois. Un long mois durant lequel j’allais encore devoir supporter les sauts d’humeur de mon père. Contrairement à avant, j’avais du répondant. Ce qui me valait toujours une sale claque au final, mais je me sentais plus forte. Comme si je le faisais pour maman, parce que je sais qu’elle aurait voulu que je garde la tête haute. Puis pour Pay. Je lui avais toujours caché que notre père levait parfois la main sur moi. Il ne touchait jamais Pay, peut-être parce qu’il en avait trop peur. Mon frère était ce genre de gars qu’il ne valait mieux pas mettre en colère, totalement incontrôlable. Il était des plus protecteurs envers moi depuis la mort de maman ; déjà qu'il haïssait notre père de tout son être, je ne voulais pas aggraver la situation. Evidemment, s'il apprenait ce que notre dit paternel m'affligeait, il était évident qu'il le tuerait sur place. Réellement, je ne savais pas mais j'étais certaine qu'il ne laisserait pas passer une telle nouvelle.

Citation :

Aujourd’hui, je jongle entre plusieurs petits jobs en plus de mes études en langues étrangères. Serveuse le week-end, puis baby-sitter et prof à domicile le week-end. Je ne vois aucun autre moyen de gagner de l’argent, de pouvoir réussir à me construire. Ce n’est surement pas mon père qui peut m’aider, puisqu’il a décidé en rien de reprendre sa vie en main. Il continue de faire de ma vie un calvaire. Rentrée depuis un mois maintenant, Pay devrait être bientôt de retour. J’y crois, me levant chaque matin avec l’espoir de voir mon petit blond préféré dans la journée. C’est actuellement peut-être la seule motivation qui me fait me lever.