« Faust ? » Tu relèves la tête et croise le regard de Maxine. Debout dans le salon, où tu as profité d'un moment de solitude pour prendre ton violon, elle te regarde de haut en bas. Ton coeur loupe un battement, en détaillant son visage de chat. Ses yeux marron, sa peau mate, ses cheveux bruns, tout en elle te plaît, indubitablement. Ou du moins, t'as plus, fut un temps. Cinq ans que vous êtes ensemble, que vous partagez tout, vos vies, vos nuits, vos espoirs et vos déceptions. Depuis cette soirée où elle t'as prise par la main pour t'emmener dans sa chambre, il n'y a plus eu que Maxine dans ton esprit. Tu n'imaginais pas que des années après cela, vous seriez toujours ensemble. « Faust, tu fais quoi, là ? » Sa voix te fait sursauter. Apparemment, il y a un moment que tu as cessé de jouer, car ton bras pend le long de ton corps, ton archet encore à peine tenu entre tes doigts. Dans ton autre main, ton violon a l'air désespérément seul, te suppliant de le faire chanter. « Je... Je sais plus, je sais pas, Max. » Menteuse. Ton esprit avait commencé à vagabonder autour de Scarlett, et pour t'en débarrasser, tu avais pris ton instrument. Mais la blonde s'était trop imprégnée et peu à peu, sans t'en rendre compte, tu avais baissés les bras, littéralement. Tu l'entends soupirer, puis la vois se diriger vers toi, saisir violon et archet pour les reposer dans l'étui noir. Elle referme doucement la valisette et se retourne vers toi, avant de prendre tes mains, délicatement. Il te faut quelques instants avant d'oser la regarder dans les yeux. Et encore une fois, tu te perds dans son regard, qui te dévores véritablement, à chaque fois qu'elle pose les yeux sur toi. L'amour qu'elle éprouve pour toi suinte de tous les pores de sa peau, de son sourire, de ses mains douces. Tu sais que pour elle, tu es l'amour de sa vie, la femme qu'elle épousera un jour ou l'autre et avec qui elle aura des enfants. Tu n'as pas réellement le même plan de vie que Maxine, malgré tous les sentiments que tu as pu avoir pour elle, et que tu as encore, quelque part. Car même si, en arrière-plan se dessine avec de plus en plus de netteté le visage de Scarlett, tu sens qu'il y a encore quelque chose entre ta petite amie et toi. Tu vois les efforts qu'elle fait pour sauver les meubles, redresser votre couple qui va de plus en plus mal. « Fausteen ? » A sa voix, tu entends que sa gorge s'est serrée. Elle t'appelles rarement par ton prénom, car depuis toutes ces années, elle a eu le temps d'apprendre que tu n'aimais pas ton prénom. Tu la vois lever la main, la porter à ta main. Tu sens alors les larmes qui, inconsciemment, se sont mises à couler le long de tes joues. Silencieuse, Maxine s'approche un peu plus et t'attires contre elle, te serrant dans ses bras. Elle pose son menton sur ton épaule et soupire doucement. Là, entre ses mains, tu te laisses aller et rapidement, tes larmes ont inondé le t-shirt de Max. Tu es misérable, Fausteen. Tu es misérable, car tu pleures sur l'épaule compatissante de ta petite-amie, en pensant à une autre femme. Plus tard dans la nuit, quand tu te réveilleras, tu te retourneras et verras Maxine profondément endormie, sereine. Et tu pourras alors imaginer le goût des lèvres de Scarlett, tapie au creux de l'obscurité, protégée du regard de ta petite amie par son sommeil de plomb.
extrait de ma fiche, partie qui concerne max et faust.

Citation :

anecdote (extrait de ma fiche).
à l'âge de quinze ans, tu as été invitée à ta première soirée, chez maxine. elle était belle, elle était brune, et ses grands yeux bruns te dévoraient littéralement. vous étiez ensemble depuis le jardin d'enfants, mais c'était la première fois qu'elle t'adressais la parole pour te dire autre chose que des méchancetés. lorsque tu étais arrivée chez elle, elle avais pris ton manteau en silence et, te prenant par la main, t'avais emmenée jusqu'à sa chambre, où elle avait entreposé les parkas de tous les autres invités. là, elle avait négligemment jeté ton vêtement sur le canapé d'appoint au bout de son lit et s'était approchée de toi, timide. tu n'avais pas pu deviner ses intentions, jusqu'à ce qu'elle se dresse sur la pointe des pieds et vienne embrasser tes lèvres, délicatement. d'abord surprise, tu t'étais laissée faire, puis l'avait ramenée à toi lorsqu'elle avait fait mine de se reculer un peu. vous n'avez pas fini au lit, cette fois-là, malgré la proximité du matelas et la tentation qu'il représentait. mais tu étais revenue chez elle plus tard, à de nombreuses reprises, et à chaque fois, tu repartais un peu plus convaincue d'une chose. il n'y aurait que maxine dans ta vie.