« Leïa-Rain M. D.-Pond » Admin ∞ crochet est pourri. ๑ Tes messages : 174 ๑ Ses amours : célibataire, elle foire toujours tout et particulièrement niveau coeur. ๑ Son emploi : serveuse dans un bar miteux. A croire que son oncle avait raison en la traitant de bonne à rien. ๑ Disponibilité pour rp : 2/2 rp de libres
| Sujet: CONTEXTE ∞ il était une fois... Jeu 31 Jan - 19:23 | |
| the peter pan complexquand je serai grand, je serai pilote de chasse La vie est un éternel paradoxe. Quand on est enfant, on aimerait tellement grandir plus vite. Chaque année gagnée est une victoire qu'il faut fêter dignement par un anniversaire. Un accomplissement à part entière. L'enfance, c'est le temps de l'impatience et de l'arrogance de l'innocence. Rien n'est jamais suffisant, tout reste à explorer et nos capacités ne sont pas encore assez développées que pour nous laisser voler de nos propres ailes. Cela nous frustre, et nous rend impatient. Quand pourrons-nous être enfin nos propre maîtres, faire ce qui nous plaît et ne répondre de nos actes devant personne ? Ce moment tant attendu semble si loin, comme s'il aimait particulièrement se faire attendre- désirer. Et puis un beau jour, sans crier gare, vient le moment de l'adolescence. Cette époque ingrate où on essaie d'avoir l'air fort et « adulte », alors qu'au fond on est paralysé. La période des « qu'en dira-t-on » et de la superficialité par excellence. Celle où on est tiraillé de toute part, entre notre envie instinctive de retourner dans les jupes de notre mère et celle impétueuse d'achever le processus- de grandir enfin totalement. Cela nous rend irascible et souvent illogique dans nos réactions, mais tellement passionnés. Animés par cette hargne typique de l'être humain. Ensuite vient l'âge adulte. Presque doucement, par la petite porte. Et avant d'avoir eu le temps de nous en rendre compte, nous voici indépendant. Plein de responsabilités. Notre propre capitaine. L'accomplissement de ce dont on avait toujours eu envie. Et alors qu'on pense avoir enfin réalisé notre rêve d'enfant, une nostalgie prend part de tout notre être. Une amère mélancolie qui nous glace jusqu'à l'os. Le souvenir des jours heureux et bénis de notre enfance, évanoui à présent. On finit enfin par comprendre que la liberté- cette liberté tant recherchée lors de nos jeunes années, en réalité on l'a laissée filer. Que plus rien ne sera jamais aussi simple que lors de cette époque révolue ; période où même le pire des chagrins trouvait toujours une solution. Moment insouciant, où rien d'autre ne comptait que le jour présent. Alors qu'une fois adulte, on commence à planifier. A planifier et à se faire du soucis pour tout et trois fois rien à la fois. Pour n'importe quoi. Et, une fois qu'on à conscience de cela, de cette vérité qui nous souffle qu'on a couru tout ce temps après du vent, une chimère tout au plus, on veut faire marche arrière. Inverser la tendance, redevenir petit et retrouver le réconfort que nos parents nous procurait. Une autre quête vers le Saint Graal, en somme. Une autre cause perdue, un rêve irréalisable au final. Voilà pourquoi peter pan finit par tant nous faire rêver. Ce petit garçon qui ne voulait pas grandir reflète alors parfaitement notre sensation et notre peur de continuer. Parce qu'il faut l'avouer : avoir des responsabilités, it sucks ! © .YESTERDAY |
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