๑ Ses amours : célibataire, mais les histoires de couple ont toujours été bien compliquées pour elle.
๑ Son emploi : stagiaire assistante pour un magasine de potins et autres embrouilles plutôt local.
๑ Disponibilité pour rp : 1/2, je suis ouverte, dispo, fraiche, demande quoi (a).
Sujet: (o&r.)/closing time. Dim 10 Fév - 10:23
kiss me hard before you go
oswin ej. vance & raphael h. bennett dancing in the dark in the pale moonlight, i'm feeling alive. ------------❖------------❖------------
Mieux valait ne pas mesurer l’ampleur des dégâts. Ceux qui se faisaient en ce moment même dans l’esprit de la jeune femme, du côté de ses remords, de sa conscience, du peu d’âme qu’il semblait lui rester. Pourquoi, hein ?! Pourquoi oh bon dieu, il avait fallu que ça tombe sur elle ?! Était-elle porteuse d’une poisse quelconque, avait-elle mal agi dans une vie antérieure au point d’être maudite sur X réincarnations de toutes les manières possibles ?! Rivée face à son écran, les doigts crispés sur son clavier, elle soupira, enfin. Laissant échapper un tout petit peu – beaucoup trop peu – de la pression qui la prenait à chaque fois qu’elle se retrouvait pile devant cet ordi, pile devant cette page, pile devant les trois quatre lignes qu’elle avait tapées, pile devant ce foutu titre écrit en gros ; annonciateur de petits potins juteux qu’elle n’avait aucune envie d’écrire. Bordel de merde ! Le passage de sa patronne n’échappa malgré tout pas à l’œil attentif de Oswin, qui en profita pour lever les yeux de son écran, pour pester intérieurement contre l’espèce de mégère qui lui servait de supérieure. Une fouille merde ! Ce qu’elle allait probablement devenir si elle se lançait plus avant dans sa carrière. Une carrière qui s’annoncerait forcément pleine de bonus, pleine de joies, pleine de victoires en tout genre et de reconnaissances : tout ce dont elle avait tant besoin, ces derniers temps, après avoir additionné des années de boulot ingrat, de photocopies et de cafés ! Il fallait bien qu’il y ait un revers à la médaille, forcément. Laissant retomber ses épaules, elle soupira, abandonnant, dans les dix dernières minutes légales de travail qui lui restaient, d’avancer un tant soit peu sur son article tant attendu : beaucoup d’autres rêveraient d’avoir la promotion qu’on lui avait proposée, et n’importe qui d’autre se ferait un plaisir d’écrire ce foutu article si elle ne le faisait pas. Alors quoi ?! Pourquoi est-ce qu’il fallait sans cesse que sa conscience vienne la torturer ? Elle ne pouvait pas faire une pause de temps en temps ?! Comme si les choses n’étaient déjà pas assez compliquées dans sa vie, hein ! Pendant les dix dernières minutes qui lui restèrent de travail, la jeune femme resta les yeux dans le vide, à regarder ses collègues – ou futurs collègues – s’activer pour boucler leur travail à l’heure dite, batailler avec leurs ordinateurs pour éviter tout bug inconvenant, ou encore raccrocher au nez de grosses glues dont la conversation inintéressante serait à même de mettre tout leur agenda en péril. Elle était encore loin de ce stress, abaissée encore et toujours à n’être qu’une subordonnée, bonne à faire la rubrique météo à la place d’une nana qui avait sans conteste, mieux à faire. Heureusement, seul point positif à tout ça, beaucoup connaissaient son prénom maintenant, et si la plupart de ses collègues s’amusaient d’un nom aussi original que le sien, d’autres savaient faire avec.
C’est à six heures piles que Oswin se leva avec entrain, attrapant sa petite veste d’été, saluant ceux qui la reconnaissaient, prête à prendre sa soirée pour être tranquille, se vider la tête. Oublier. Oublier toutes ses emmerdes et tout ce qui lui tombait sur la tronche, prendre probablement un bain pour bien expulser tout ça, s’enterrer au fond de son lit… pour recommencer la même journée demain, certes. Elle qui, à une certaine époque, prenait un plaisir tout particulier à être assidue au point d’être détestée pour toutes ses heures supplémentaires, à présent elle semblait plus fuir son boulot que n’importe quel autre lieu de cette planète. Si ce n’est, parfois, la présence de Raphael, ou toute intimité entre eux qui pourrait l’amener à découvrir d’une quelconque manière, quelque chose de juteux sur lui qui ferait couler beaucoup d’encre, vendre beaucoup et l’amener à un poste digne de son talent. Qu’est ce qu’il lui avait pris d’accepter un boulot de ce genre ?! Comme s’il n’y avait pas d’autre sujet sur lequel radoter, dans le Massachusetts ! Alors que sa monotone humeur recommençait à la tarauder, tout s’évanouit lorsqu’elle sortit du grand immeuble du centre ville : pour se retrouver sous la flotte d’une averse qu’elle n’avait même pas vue venir. Qui durait probablement depuis assez longtemps pour que, dix minutes plus tôt, elle ait pu se donner la peine de prévoir un parapluie. Si seulement elle n’avait pas sans cesse l’esprit ailleurs, à chercher des réponses inexistantes ou que, en tout cas, personne ne serait apte à lui donner. Heureusement pour elle, la recherche de parapluie lui prit trois bonnes minutes, pendant lesquelles elle tourna et retourna dans tous les sens le contenu de son sac, manquant de renverser sur le trottoir bien trempé toutes sortes de paperasses, son téléphone, son mp3 ou encore le gilet qu’elle avait eu la présence d’emmener. Si bien qu’elle était déjà abondamment trempée lorsqu’elle sortit son petit parapluie, le déplia et entama sa marche à travers la ville. Trop maladroite pour avoir le permis qu’elle était : quelle idée débile, encore une fois ! Si seulement elle avait eu sa voiture garée sur le parking du journal, tout aurait été bien plus rapide. Le comble de l’ironie aurait probablement été une panne de bus, ou un quelconque autre problème sur la route, mais heureusement, rien de tout ceci ne vint à arriver. Malgré l’heure de pointe, et malgré la malchance environnante : de quoi remettre assez de baume au cœur à Oswin pour qu’elle essaye de passer une soirée un tant soit peu paisible et plaisante. Envers et contre tout. Et plus particulièrement, envers et contre les remords qui la prenaient dès qu’elle posait les yeux sur son cher colocataire. Elle qui avait cru ne jamais pouvoir en avoir plus que ceux qu’elle avait déjà eus en quittant Chester, il s’avérait qu’elle avait été bien naïve à cette époque là, et que la vie était, à vrai dire, bien plus cruelle qu’elle n’aurait bien voulu l’imaginer dans sa tête de jeune adulte. La libération de cette longue journée, ne fut que lorsqu’elle franchit les portes de son appartement. Ce qui était devenu son chez elle, partagé avec le ‘chez lui’ de Raphael, acte de crécher chez quelqu’un qui rendait sa tâche emplie de trahison encore plus dure à supporter. L’oppression de ses fringues mouillées suffit cependant à la jeune femme pour oublier un tant soit peu toute cette histoire d’article.
Balançant ses affaires dans un coin de l’entrée, la première chose qu’elle fit, grognant et gémissant dans tous les sens, c’est se ruer dans la salle de bain pour aller y enlever sa jupe trempée, ainsi que son collant réduit à néant par toute la flotte qu’elle avait prise. C’est donc en chemisier et culotte qu’elle retourna dans la cuisine, comme soulagée de s’être débarrassée de ces vêtements trempés. Le bain, ce sera pour plus tard. Inspectant d’un revers du poignet l’heure indiquée par sa montre, Osw' dirigea son chemin droit sur le frigo, pour en sortir un plat cuisiné vite fait tout juste bon à être foutu en micro ondes. Cuisinière qu’elle était : mieux valait qu’elle se contente de ces petits plats très peu goûteux plutôt que de mettre la main à la pâte : eh oui, ils risquaient bien moins de s’intoxiquer avec ces machins là plutôt qu’avec quoique ce soit de ‘fait maison’ par la jeune femme. Comme quoi : loin des clichés masculins du type, Oswin n’avait rien de la femme bonne à marier prête à faire de la bonne popotte à son mari. Elle extirpait le plat chaud du micro ondes lorsqu’elle entendit la porte d’entrée se claquer à nouveau et c’est presque en sautillant qu’elle rejoignit Raphael tout juste rentré : elle l’avait à peine vu ce matin, et il fallait croire qu’elle avait fortement envie de passer du temps avec lui. Ou de vite faire revenir le naturel pour ne plus avoir à penser à ce boulot qu’elle avait, à cette opportunité que son côté ambitieux cherchait à saisir sans pour autant que la Oswin un tant soit peu intentionnée qu’elle était, n’y arrive réellement. « Hey coloc ! Je vois que t’as pas échappé à la pluie non plus. » Preuve en était, ses cheveux encore humides et son manque flagrant de fringues - heureusement qu’elle n’était pas du genre exhibitionniste, Raphael s’était bien souvent montré bien peu ouvert d’esprit par rapport aux attitudes de la jeune femme. Mais elle ignora toute réaction de sa part, ne lui laissant à vrai dire pas le temps d’en caser une avant de lui présenter le plat cuisiné qu’elle avait concocté avec amour ; rien de bien compliqué en même temps. « Macaronis au fromage. Ça reste toujours plus comestible que ce que j’aurais pu faire. Tu as faim ? Enfin, je sais pas ce que ça vaut, probablement qu’on sera tous les deux morts demain matin, j’espère que tu voulais mourir avec moi, parce que les macaronis au fromage ne te laisseront pas le choix. » Il la connaissait assez bien pour savoir faire avec ses divagations en tout genre et toute la spontanéité tout elle était capable. Se détournant du jeune homme, elle retourna à la cuisine de son pas toujours énergique comme si toute sa journée de boulot s’était évaporée en une fraction de seconde.
« Raphael H. Bennett »
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Dim 10 Fév - 10:57
“ closing time ”
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Un léger soupire s’extirpa des lèvres du jeune homme alors qui constatait que la météo n’était définitivement pas au gout du jour. La pluie s’abattait avec force contre la fenêtre de son bureau, ce bureau qui surplombait la ville de Provincetown et qui avait l’air de vouloir dire ‘j’ai réussi mes plans avec brio’. C’était un fait, il était là dans ce grand bureau, à la tête d’une entreprise fleurissante. Il était parti de rien, juste une tête pleine de projet et qui réussissait à analyser les choses bien plus vite que ne le faisait la plupart des gens. Il n’avait pas eu de chance sur tous les points à la naissance, de toute évidence, on le lui avait pas donné la carrure sexy du sportif qui attire toutes les femmes de son choix, mais il avait cependant eu la chance d’hérité d’une intelligence supérieure à la moyenne qui lui avait permit de concevoir des produits électroniques qui étaient désormais en bonne voie pour être vraiment reconnus dans le monde entier. Pour le moment, il se contentait de se faire un nom à Provincetown et dans les alentours, mais un jour, son succès continuera au delà des frontières de l’Illinois pour se répandre dans tout les Etats-Unis, ensuite, le chemin jusqu’au delà des océans ne devrait plus poser beaucoup de problèmes. Enfin, mieux fallait éviter d’être trop sûr de l’avenir. Certes, il avait des plans établis depuis bien longtemps, comme s’il avait planifier toute sa vie depuis qu’il était gamin, ce qui au fond était presque vrai. S’il ne se voyait peut-être pas si haut quand il avait douze ans, une chose était sûre, la mort de son père et l’état toujours plus léthargique dans lequel s’était plongé sa mère l’avait poussé à se construire un futur avec des buts à atteindre pour ne pas finir comme elle. Il avait réussi, il irait encore plus loin, mais il ne pouvait pas encore véritablement se permettre de crier victoire. Bizarrement, alors que la journée touchait à sa fin et que la pluie tombait de plus en plus fort, il n’avait encore moins envie de s’estimer vainqueur. Tout ce qu’il savait pour le moment, c’est qu’il allait devoir rejoindre sa voiture sous la pluie battante. Si jamais son entreprise prenait encore plus d’ampleur que ce qu’elle n’avait déjà acquis aujourd’hui, il se débrouillerait pour qu’elle bénéficie d’un parking souterrain histoire d’éviter ce genre de désagréments. Pour l’instant il devrait se contenter de traverser une partie du parking sous la pluie avant de rentrer chez lui et de retraverser une partie du parking de l’immeuble dans lequel il vivait, toujours sous la pluie. Ce genre de météo, c’était clairement la poisse. Il n’était pas sûr de préférer le soleil étouffant à la pluie mais bon. De façon générale, il avait du mal à imaginer que le climat parfait puisse réellement exister. Il y aura toujours des inconvénients à la météo. Bref. Il cessa de fixer la pluie qui dégoulinait le long de ses carreaux pour se concentrer sur le travail qu’il lui restait à accomplir. Il détourna le regard vers son ordinateur et tous les papiers qui s’étaient entassés à côtés. Il fallait qu’il termine de s’occuper de cette paperasse. Tout serait plus simple s’il n’y avait plus de papiers qui s’entassaient sur son bureau mais juste des dossiers sur son disque dur. Ce serait plus pratique et moins bordélique enfin, pris d’un élan de courage, il se plongea dedans pour en terminer rapidement. Pas qu’il ait particulièrement envie de quitter le bâtiment pour se retrouver sous la flotte, disons surtout qu’il avait envie de rentrer chez lui et de se poser tranquillement en compagnie de Oswin. Il ne pouvait pas le nier, vivre avec elle, rendait ses soirées beaucoup plus agréables, même si, tous les instants où il pensait à elle quand elle n’était pas à ses cotés, c’était pour se demander pourquoi il était si gentil avec elle. Il y avait toujours en lui cette rancœur qu’elle avait fait naitre dans son cœur en quittant Chester quelques années plus tôt. Elle était partie et n’avait jamais cherché à donné de nouvelles au jeune homme qui lui n’attendait que ça. Elle avait était sa première et sa dernière relation avec une fille, il avait était son meilleur ami pendant de nombreuses années et il l’avait sans doute toujours aimé. Elle, de toute évidence, elle n’avait pas du partager la moitié de ce qu’il avait ressenti pour elle puisqu’elle l’avait laissé tomber de la pire façon possible, avec un silence à faire froid dans le dos. Il l’avait presque détestée pour ça et pourtant quand elle s’était pointée devant lui pour répondre à sa recherche de colocataire, il avait été incapable de lui balancer tout ce qu’il avait sur le cœur. C’était coincé en lui, emprisonné au fin fond de son être et ça ne sortirait sans doute jamais. Il avait bien trop peur de la perdre une seconde fois pour se permettre de lui faire comprendre à quel point elle lui avait fait du mal en le laissant de côté pour profiter de sa nouvelle vie à Provincetown. Il était sans doute naïf de jouer les gentils avec elle en lui servant sa seconde chance sur un plateau d’argent mais il ne voyait pas quoi faire d’autre. Il était vraiment nul pour gérer convenablement ses relations. Enfin, pour le moment tout se passait bien avec Oswin et tant qu’elle ne quittait pas l’appartement comme une voleuse pour aller s’installer dans une autre ville Dieu seul savait où, la situation lui convenait parfaitement, suffisamment en tout cas pour faire taire cette rancœur il avait au fond de lui.
Dernier papier lu, classé, rangé, il ferma son ordinateur portable pour le ranger dans le sac prévu à cet effet, si lui était obligé de prendre la pluie, il préférait éviter à son précieux ordinateur de subir le même sort, après tout, lui en tant qu’être humain, il survivrait à la pluie, mais son ordinateur, en tant que bijou de technologie, il n’y survivrait pas. Ceci dit, inventer un ordinateur qui résiste à l’eau, ça pouvait être un projet intéressant. Beaucoup se jetteraient dessus, comme ça, dans la piscine sur un matelas pneumatique ou dans un bain on pourrait avoir un ordinateur sous la main. Concept définitivement intéressant. Après avoir remballé ses affaires, il se précipita dans l’ascenseur en tentant de se préparer moralement à affronter la pluie qui continuait sans aucun doute de s’abattre dehors. Finalement, il n’était pas encore prêt quand il arriva à la porte du bâtiment, pourtant, il prit son courage à deux mains et quitta les lieux pour traverser le plus rapidement possible le rideau de pluie qui s’abattait sur la ville. Il déverrouilla rapidement sa voiture pour venir trouver la sécurité dans son habitacle. Il démarra rapidement pour se rendre jusqu’à son immeuble, malheureusement pour lui, malgré les quelques bouchon par-ci, par-là, une fois garé devant son immeuble il était toujours mouillé. Il soupira encore une fois avant de quitter le véhicule, ses affaires en main, pour rejoindre le plus rapidement possible l’intérieur de l’immeuble et puis l’ascenseur et enfin, le palier le son appartement. Il entra, claqua la porte derrière lui, la verrouilla comme ça, ce serait fait et de toute évidence, Oswin était déjà rentrée puisque la lumière était allumée. Il déposa ses clefs sur le meuble de l’entrée, retira ses chaussures et sa veste trempée avant de déposer la pochette contenant son précieux ordinateur contre le mur dans ce même hall il prit le soin d’ôter l’ordinateur qui était dedans pour le déposé sur la table de la salle à manger, histoire de ne prendre aucun risque, puis il rejoignit la jeune fille dans la cuisine. Il s’aperçut rapidement qu’elle était en tenue on-ne-peu-plus décontractée, mais bizarrement, ça ne le choquait même plus, il avait sans doute l’habitude maintenant. « Salut Oswin. En effet, je n’y ai pas échappé non plus. Est-ce qu’elle aurait osé te voler ton pantalon ? » C’était de l’humour bien sûr, il se doutait bien qu’elle avait juste retirer une partie de ses vêtement mouillés, ce qu’il ferait bien de faire également d’ailleurs. Il lui adressa un sourire quand elle lui présenta le plat qu’elle venait de préparer, ou du moins de faire réchauffer, il avait plutôt du mal à concevoir l’idée qu’elle l’ait réellement fait elle-même puisqu’elle n’était de toute évidence pas plus douée que lui en cuisine. « Si la date inscrite sur l’emballage n’est pas dépassée, je pense qu’on devrait survivre. Cela dit, ce serait un réel honneur de mourir en ta compagnie. » Il lui adressa un nouveau sourire avant de s’approcher d’un placard pour en sortir deux assiettes et de verres et de les poser sur la table. Elle avait fait la cuisine, il pouvait bien s’occuper de mettre la table. Un vrai travail d’équipe cette colocation.
Dernière édition par Raphael H. Bennett le Dim 10 Fév - 22:32, édité 1 fois
« Oswin EJ. Vance »
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Dim 10 Fév - 14:47
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Si ce n’est pour jouer avec les mots sur un clavier, Oswin n’avait jamais été une experte de ses mains et ce, pour quoique ce soit. Malgré tous ses efforts, un quelconque bricolage devenait très vite chez elle un amas de catastrophes et un passage assuré par la case urgences de l’hôpital le plus proche. En témoignaient une cicatrice qu’elle avait au genou et une autre qui était discrètement cachée sur son bras. Quant à la cuisine, ô combien elle pouvait couper en de cubes parfaits les petits légumes et harmonieusement assaisonner le tout, il y avait toujours quelque chose qui basculait, transformant le bon petit plat en truc immangeable si ce n’est par quelqu’un n’ayant aucune papille gustative sur la langue. Et bien souvent, lors de ces catastrophes du genre, la jeune femme s’était demandée si de telles personnes pouvaient exister et si elle pouvait un tant soit peu avoir une chance de trouver l’homme de sa vie parmi une personne de ce genre. Car après tout, hormis ne pas savoir faire la cuisine, elle estimait avoir bien peu de défauts, et beaucoup de qualités qu’elle appréciait particulièrement chez elle, sans se soucier de ce que les autres en pensaient : sa spontanéité, ou son naturel qui revenait chaque fois au galop. Entière qu’elle était, il s’avérait que mentir était bien difficile pour elle et ô combien des gens auraient pu croire le contraire, à présent la théorie se vérifiait chaque jour un peu plus. A chaque fois que le fard lui montait aux joues dès que la discussion s’orientait sur son travail, ou qu’elle avait l’impression qu’en passant furtivement à côté d’elle, il avait jeté un coup d’œil à l’écran de son ordinateur et avait deviné le sujet sur lequel elle était censée traiter. Jusque là au moins, elle avait le bénéfice du doute, celui de n’avoir écrit que quelques phrases parcellaires sans réel intérêt, et ce, malgré le temps qui avançait, et le délai qui s’approchait à grands pas. Et si au boulot, elle était bien obligée de n’avoir que ça comme obsession, à vrai dire, appuyée chaque fois par le passage de son boss devant son bureau, il n’en était pas le cas à la maison. Ou du moins, c’était ce qu’elle s’appliquait de toutes ses forces à faire, essayer de s’occuper, faire n’importe quoi pour ne pas avoir les mains libres, les pensées à vaquer sur le travail ou tout ce qui s’en approchait un tant soit peu. Tâche parfois ardue. Ce soir, la pluie avait été une bonne distraction pour lui faire oublier – jusque là – tout ce qu’elle avait laissé derrière elle en quittant son bureau, ainsi que tout ce qu’elle retrouverait le lendemain malgré tous ses efforts. A une certaine époque, elle s’était d’ailleurs bercée de l’illusion que cette histoire d’article ne soit qu’un horrible cauchemar envoyé par ses remords et que rien n’était arrivé, et surtout, que personne ne lui demandait de faire couler quelque encre que ce soit sur son colocataire. Meilleur ami. Colocataire. A vrai dire, elle ne savait pas où en était leur relation, certainement pas à « comme autrefois », loin de là d’ailleurs et bien malheureusement ! Et tout autant qu’elle avait parfois envie de retrouver le Raphael d’antan, elle se souvenait qu’elle n’en avait pas le droit. Qu’elle ne le méritait pas et qu’elle était bien trop égoïste et stupide pour ça. Égoïste et stupide, c’étaient les mots qui lui venaient à chaque fois qu’elle posait les yeux sur le jeune homme, bien que le détachement dont elle se grimait en disait tout autrement. C’était il y a des années tout ça, et c’était elle qui avait merdé de A à Z, à toujours se reposer sur lui, à l’embrasser, à aller même encore plus loin avec lui tout en sachant que tout n’était que destiné à s’arrêter. Si seulement il pouvait un tant soit peu imaginer à quel point tous ces souvenirs la torturaient. Si seulement il pouvait, tout simplement, partager les mêmes ressentiments qu’elle.
A la première remarque du jeune homme – humoristique, certes mais remarque quand même – elle s’examina brièvement, remarquant que, dans le naturel qui était le sien, elle n’avait pas réellement pris la peine de penser à toutes les pensées qui pourraient traverser l’esprit de Raphael à la voir se trimballer en chemisier/culotte dans l’appartement qu’ils partageaient. Depuis pas si longtemps que ça, à vrai dire et en temps normal avec n’importe quel autre homme ayant pour réputation ‘juste colocataire’ elle aurait probablement agi comme une prude, à mettre un pantalon quel qu’il soit pour ne pas s’afficher de cette manière. Les vieux réflexes qui revenaient et alors qu’il s’était déjà détourné d’elle, pour lui faire comprendre que ce n’était rien en fait, elle se mordilla légèrement la lèvre, culpabilisée plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Quelle idiote. A chaque chose qu’elle faisait mal, à vrai dire, elle avait surtout l’impression de ne faire que creuser un peu plus le fossé d’incompréhension qui les séparait. Elle s’insulta donc intérieurement, tout en rassemblant tous ses efforts de sorte à sourire, répondre du mieux qu’elle le pouvait à la petite pique du jeune homme. « Sérieusement ? C’est bien un langage d’homme ça, comme si c’était tout à fait normal pour une femme de se pointer en pantalon à son travail. Les femmes qui travaillent chez toi ont des pantalons ? Je t’aurais bien vu faire les deux cents mètres qui séparent cet immeuble de l’arrêt de bus en escarpins et jupe de tailleur. N’importe qui aurait pu me la voler, ma jupe, ouais… mais… elle est juste dans la salle de bain. » Si elle avait commencé son speech avec assurance, sa voix s’était peu à peu perdue au fil de ses paroles, si bien qu’elle finissait quelque peu mal à l’aise à nouveau, passant une main dans sa nuque comme pour se détendre un peu. Combler l’instant, en tout cas. Après tout, après une journée bien crevante de travail, elle avait le droit de se promener en culotte hein ! Ou pas forcément, en tout cas elle aurait pu le faire sans souci si elle avait été seule dans un appartement et peut-être qu’à vivre quatre ans de la sorte, elle avait fini par ne penser qu’à elle. Bientôt elle chassa ces soucis là de sa tête, ramenant le si délicieux plat de macaronis sur la table, tandis que Raphael s’appliquait à mettre la table : c’était du culte, même s’ils étaient colocataires, encore une fois, elle s’imaginait bien un autre colocataire homme (celui avec qui elle aurait forcément mis un pantalon) se contenter de mettre les pieds sous la table et dévorer tout le plat avant qu’elle n’ait eu l’occasion de dire ‘ouf’. « C’est pas faux. J’ai même pas fait attention à la date de toute manière. Je crois que j’ai du acheter ça la semaine dernière ou dieu seul sait quand. » Probablement, puisque c’était son tour de faire les courses en ce moment. Elle haussa les épaules, s’engageant vers le couloir qui menait à sa chambre. « Remarque, ça me débarrasserait de pas mal de choses si je devais mourir ce soir ! » Elle allait d’ailleurs poursuivre en se plaignant de sa patronne et des journées qu’on lui donnait, mais elle se retint, mordant l’intérieur de sa joue : non, ne pas parler boulot, ne même pas y penser. Elle revint après avoir enfilé un short tout à fait confortable, court certes, mais de quoi calmer les ardeurs de n’importe qui à voir la mocheté que c’était. Revenant à la hauteur du jeune homme, elle le toisa un instant, plissant légèrement les yeux avant de venir lui faire une petite tape sur l’épaule. « Et si tu estimes que c’est un honneur de mourir avec moi. Je vois pas ce que tu pourrais trouver de mieux. » Il l’avait bien taquinée un peu plus tôt, elle avait le droit légitime de lui retourner la pareille, appuyant le tout d’un sourire mutin, avant de se détourner de lui et rejoindre la table de la salle à manger. De sa fourchette, elle remua quelque peu le contenu du plat, retenant une grimace à voir la tronche du machin ; même si elle ne savait pas faire la cuisine, le confort de ses plats faits par maman restait encore une chose de laquelle elle n’avait pas réussi à se détacher, si bien que jusque là, les plats cuisinés ne trouvaient pas encore grâce à ses yeux. M’enfin. « J’te laisse l’honneur de goûter en premier. » Quelle délicate attention, et probablement qu’il s’en rendit compte, lorsqu’elle fit glisser le plat vers lui en lui faisant comprendre qu’il pouvait se servir à loisir, qu’elle se contenterait du reste. Le gentleman devait toujours se sacrifier en premier, pour le bien de tous.
« Raphael H. Bennett »
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Dim 10 Fév - 22:31
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Ce qui était bien dans une colocation, c’est qu’en principe, on pouvait toujours s’arranger avec l’autre pour échanger des tâches dans lesquels l’autre était meilleur. Ceci dit dans le cas d'Oswin et de Raphael c’était assez rarement le cas. En tous cas pour la cuisine, il était difficile d’échanger quoi que ce soit puisqu’ils étaient tous les deux aussi nuls l’un que l’autre. Ça n’avait rien de particulièrement tragique, si Oswin avait eu l’habitude qu’on lui prépare des petits plats quand elle était plus jeune, Raphael lui, avait toujours du se contenter de plats achetés tout fait en supermarché qu’il suffisait de faire réchauffer avant de manger, enfin, il avait l’impression que c’était comme ça depuis toujours, en réalité, c’était surtout depuis la mort de son père, il y avait quatorze ans. À ce moment là, c’était déjà bien quand sa mère se levait pour aller travailler alors il préférait ne pas lui demander en plus de bien vouloir faire à manger, ainsi, il n’avait pas eu d’autre choix que de se débrouiller et de s’habituer à ce genre de plats pas forcément très bons mais qui nourrissaient ce qui était déjà pas si mal. C’était typiquement le genre de truc bien gras, fourrés de trucs chimiques pas forcément très bon pour l’organisme d’après tout ceux qui ne pensaient qu’au bio, mais pour l’instant lui, il n’avait pas eu à se plaindre de se régime alimentaire assez particulier. Il était plutôt en forme et certainement pas en surpoids, il avait surtout l’air d’une grande asperge, plutôt grand et très mince. Enfin bref, il n’était pas du genre à se plaindre du manque de qualité de la nourriture, heureusement, sinon il n’aurait pas fini de se plaindre. Par conséquent les petits plats gentiment réchauffés par Oswin étaient parfaits. Peut-être plus parce que c’était elle qui s’était donné la peine de les mettre au four à micro-onde d’ailleurs. Oswin c’était Oswin, cette fille qu’il avait tant aimé avant qu’elle ne parte en réduisant en lambeau son pauvre cœur. Depuis qu’elle était revenue dans sa vie, il était constamment partagé entre l’envie de retrouver leur relation d’autant qui, il fallait bien l’avouer lui manquait vraiment, et celle de lui balancer en pleine figure toute sa rancœurs. Ces deux envies étant diamétralement opposées et assez compliquées à gérer, il avait choisi d’essayer de trouver un juste milieu entre les deux, si bien qu’ils s’étaient contentés de laisser de côté le passé, comme si tout ce qui s’était passé à Chester n’avait jamais existé. Ils n’avaient jamais été ensemble et elle n’était jamais partie en le laissant en plan. Ça avait considérablement stabilisé les choses entre eux. Si bien que plutôt que de ressasser le passé ils se contentaient de déguster ensemble de délicieux petits plats de supermarchés en parlant de leur présent et seulement de leur présent. Au fond, ils ne faisaient sans doute qu’éviter un sujet difficile à aborder et qui, d’une façon ou d’une autre finira de toute façon par être remit sur le tapis. On peut fuir longtemps, mais pas indéfiniment, c’était une chose dont il était persuadée mais à laquelle il ne préférait pas penser. De toute façon, trempé par la pluie, il s’était retrouvé vidé de toutes ses pensées qu’il avait pu avoir aujourd’hui ou hier à propos de sa relation avec Oswin. Il s’était simplement concentré sur son envie de rentrer se mettre au chaud et maintenant qu’il y était, maintenant qu’il était avec Oswin, il n’arrivait même plus à penser au passé, comme si son esprit avait fini par se conditionner pour ne penser à ça que lorsqu’il était seul.
Il aimait beaucoup trop les moments qu’il passait avec elle pour venir les gâcher comme ça. Il aimait cette façon qu’elle avait d’oublier le monde autour d’elle et de faire comme si elle était complètement seule, elle était naturelle et c’était vraiment quelque chose qu’il avait toujours aimé chez elle. Même si ça voulait dire qu’elle se baladait en culotte dans leur appartement ce qui au fond pouvait être gênant. Ça l’aurait sans doute été si ça avait été une autre femme que Oswin, avec elle il avait l’habitude et cette habitude ne la rendait pas moins désirable que qu’une autre, au contraire disons que c’était juste quelque chose qu’il avait mit de côté dans son cerveau, bien enfouie quelque part parce que c’était plus convenable ainsi. Il haussa légèrement les sourcils en entendant la réponses de la jeune femme. Un air amusé vint également se dessiner sur son visage. Ce genre de réponse c’était d'Oswin tout craché. Un discours pas du tout réfléchit, qui frôlait l’incohérence. « Oui, les femmes qui travaillent chez moi sont en pantalon, ou en jupe, mais certainement pas en culotte. Je tiens une boite d’informatique, pas de strip-tease. C’est sûr qu’il y a souvent des gens qui volent les jupes des femmes dans la rue, c’est tellement plus précieux qu’un téléphone portable ou portefeuille. Je suis rassuré qu’elle soit juste dans la salle de bain, ça aurait été galère de devoir porter plainte pour un vol de jupe. » Après tout, il ne voyait pas vraiment l’intérêt de juste voler une jupe et ça devait pas être évident en plus. Enfin, mieux valait éviter de consacrer d’intenses réflexions aux paroles parfois un peu étranges d'Oswin, ça évitait les maux de tête. Il se concentra donc sur autre chose, c’est-à-dire mettre la table. Il n’était le genre d’homme macho à penser que c’était à la femme de tout faire, déjà ils n’étaient pas en couple alors ce serait mal venu de sa part, mais même s’ils avaient été en couple il aurait trouvé ça normal de s’entre-aider. Après tout, les temps modernes voulaient que la femme ne soit plus juste là pour effectuer les tâches ménagères, c’était une avancée de l’histoire assez importante qu’il trouvait très juste alors il ne voyait pas l’intérêt de revenir dans le passé. Oui il faisait parti des sans doutes, rares hommes à être cent pour cent pour l’égalité des sexes. « Ma mère disait toujours : ‘de toute façon, tant que c’est pas ouvert, c’est encore bon’ donc ça doit être bon. Quoi que j’ai toujours douté de cette théorie. » Sa mère n’étant pas franchement très responsable depuis la mort de son père, il avait de grande raison de douter des théorie de cette dernière, enfin si Oswin avait acheter ce plat la semaine dernière, il était sans aucun doute encore bon. « Pourquoi ? » Il lui jeta un regard interrogateur, curieux des raisons qui la pousse à penser que mourir réglerait tous ses problèmes, mais elle avait déjà quitté la pièce. Il ne pensait pas que la mort était la solution à tous les problèmes. Il était bien placé pour savoir que la mort de quelqu’un ne faisait qu’ajouter des problèmes dans la vie des autres. Enfin de toute façon, si le plat n’était pas bon, tout ce qui leur arriverait, ce serait une bonne intoxication alimentaire. Douloureux, mais pas mortel. Elle revint rapidement dans la cuisine, avec un short pas forcément très long, mais ça faisait toujours plus habillée qu’une simple culotte. Ça lui faisait pensé que lui aussi il ferait peut-être mieux de se changer. parce qu’il s’était peut-être moins pris la pluie qu’elle, ça ne l’empêcher pas d’être aussi mouillé. « Mourir avec toi, tué par des macaronis au fromage, c’est tellement élégant, j’espère juste qu’on écrira pas ça sur ma tombe. » Il y avait plus élégant comme épitaphe, c’était sûr. Finalement, plutôt que l’aller se changer, il décida de juste retirer son gilet qui était de loin le plus mouillé pour le poser sur le dossier de sa chaise, ça l’aiderai sans doute à sécher ainsi. Sa chemise était un peu humide mais pas de quoi frissonner de froid, ça sécherait rapidement. Il s’installa à table et se servit puisqu’elle lui avait dit de se servir en premier, il s’était exécuté. Il fit glisser plus ou moins la moitié du contenu du petit plat dans son assiette avant de le repousser vers elle. « Avec un bon cru, ce serait parfait. » Sur ces mots il se leva pour sortir remplir le pichet d’eau et le poser sur la table. Évidemment ça n’avait rien d’un bon cru mais c’était sans doute la boisson idéale pour aller avec ce délicieux plat. Décidément, les repas qu’ils partageaient entre eux frôlaient presque la haute gastronomie !
« Oswin EJ. Vance »
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๑ Ses amours : célibataire, mais les histoires de couple ont toujours été bien compliquées pour elle.
๑ Son emploi : stagiaire assistante pour un magasine de potins et autres embrouilles plutôt local.
๑ Disponibilité pour rp : 1/2, je suis ouverte, dispo, fraiche, demande quoi (a).
Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Lun 11 Fév - 8:05
kiss me hard before you go
oswin ej. vance & raphael h. bennett dancing in the dark in the pale moonlight, i'm feeling alive. ------------❖------------❖------------
Les soirées. Rares étaient ces moments de répit auxquels elle pouvait avoir droit : des fois parce qu’elle décidait de travailler chez elle, d’autres fois parce qu’elle devait aller bosser au grill, passer des heures et des heures à servir des inconnus, dont la plupart en venaient à largement loucher sur elle. En définitive, lorsque Oswin pouvait se vanter de faire un ‘blackout’ total de sa journée en une soirée tranquille, c’était l’apocalypse alentours, comme si le monde ne tournait plus rond si tant est qu’elle prenne un jour de pause et profite un tant soit peu du peu d’esprit net qui lui restait. Et, il fallait l’avouer, la présence de Raphael lors de ces soirées tranquilles était on ne peut plus plaisante, et sans même s’en rendre compte, il exacerbait facilement le côté joyeux et optimiste de la jeune femme. Ce masque, qu’elle essayait si souvent de revêtir, histoire de faire preuve d’assez d’indifférence pour encaisser le quotidien dans lequel elle se jetait à corps perdu à chaque jour qui recommençait. A son boulot au grill, elle n’était que la ‘serveuse’ et si ses collègues l’appelaient par son prénom, les clients la rabaissaient bien trop souvent à l’état de chien, ou pire encore. Quant à son bureau, le ‘vrai’ celui dans lequel elle était censée construire sa carrière, elle était encore pire qu’un chien, un genre de larbin auquel on s’acharnait à confier les tâches les plus ingrates qui soient. Alors, à chaque fois qu’elle posait les yeux sur son colocataire, son meilleur ami (malgré les années qui avaient passé, et le silence qu’elle avait laissé planer entre eux), elle se cherchait des excuses à tous les remords qui la prenaient. Elle devait faire ce papier. Pour elle, son avenir, l’ambition qu’elle pouvait encore avoir. Pour être ‘Oswin Vance’ et non pas ‘la stagiaire blonde, là’. Il ne pouvait pas comprendre, lui qui réussissait tout en ce qui semblait être un claquement de doigts et à vrai dire, la jeune femme avait de plus en plus l’impression d’être entourée de personnes de ce genre là. Les chanceux, ou ceux qui parvenaient à avoir toujours les meilleures intuitions, là où elle pataugeait dans sa propre merde. Et pourtant, ce n’était pas faute de lutter, de travailler, de faire des centaines et des centaines de photocopies inutiles, de servir des dizaines de tasses à café bouillantes : avec sucre, sans sucre, avec crème ou lait, ou tout autre truc de ce genre. Peut-être que quelqu’un pourrait l’aider, si elle le demandait seulement, mais elle était bien trop fière pour ça, et pour appuyer ce caractère, elle ne parlait que vaguement du travail, en arrivant parfois – surtout pour ses parents à vrai dire – à inventer des expériences super intéressantes et enrichissantes. Seulement, une fois qu’elle aurait quarante ans et toujours aucun article reconnu, ses parents finiraient probablement par se rendre compte de la supercherie qu’elle leur montait constamment. Alors oui, cette soirée, aussi banale soit elle, faite de pluie, de macaronis au fromage peu ragoûtantes, avait quelque chose de libérateur pour Osw', et le don, bien entendu, de rattraper sa journée et de la mettre d’un tant soit peu de bonne humeur. D’ici en tout cas, le lendemain matin où la routine reprendrait sa place, où elle se lèverait une nouvelle fois sur une nouvelle journée, pour aller faire le même boulot, avec les mêmes gens, face au même ordinateur, devant le même bureau. Et demain soir, à y penser, elle devait, de plus, passer sa soirée au grill à batailler avec tout ce qui composait son deuxième petit boulot. Enfin, en retard comme elle arrivait si souvent là bas, il ne serait pas étonnant de la voir bientôt se faire virer du grill, pour excès de retards, abus de droits ou un truc dans ce genre. M’enfin, elle aurait toute la journée de demain pour désespérer sur sa soirée à venir, longue et peu trépidante (à moins qu’un type ne se décide à faire un hold up dans le restaurant), comme tout le reste de sa vie.
Fait de légèreté, d’une certaine simplicité, de ces vieux réflexes d’antan, ce moment était agréable. Juste parce qu’il était là, parce qu’ils étaient là tous les deux. Parce qu’elle en avait besoin, de profiter un maximum avant qu’il ne la vire de chez lui en découvrant l’affreux plan qu’elle montait dans son dos. Qu’il ne daigne même plus lui parler et la déteste tellement, que toutes les trahisons, tous les petits hics qu’ils avaient connus jusque là, seraient balayés, insignifiants face à l’article de merde qu’elle se devait de pondre. Sur elle ne savait pas quoi, encore. Tout en lui, elle était prête à l’accepter, loin d’elle l’idée d’en faire un scandale. Et c’était probablement le pire : si encore il avait un vilain secret, un truc véridique qu’elle pourrait pondre sur lui. Mais non, et d’ici peu, elle se retrouverait face à la pire option qui soit : inventer un potin, un ragot digne de ce nom sur lui. Un truc qui sortirait de son esprit tordu et briserait leur amitié à jamais. Et inlassablement, à chaque fois qu’elle le regardait, que ce soit furtivement ou avec plus d’insistance, ces pensées revenaient. En revanche, il eut le don de l’agacer légèrement dans son laïus : s’il savait bien qu’elle détestait quelque chose, c’était avoir tord, être mise en déroute et ne pas savoir quoi répondre. Or, il venait de rassembler ces trois choses rien qu’en parlait, si bien qu’elle lui jeta un regard en coin, bien significatif, pendant de longues secondes. Qui lui parurent probablement insoutenables d’intensité, comme elle savait si bien le faire. « Roh peu importe ! C’que tu peux en raconter, de ces trucs. » Mais elle ne ferait pas un article sur les pantalons portés dans l’entreprise de son ami. De un parce que ça n’aurait aucun intérêt, et de deux parce que ça ne ferait que lui prouver que son job était encore plus pourri qu’elle ne l’imaginait. Et qu’elle était bien la seule imbécile à marcher sous la flotte avec un tailleur et des escarpins. Le point positif, malgré tout, à vivre avec Raphael s’avérait dans l’action qu’il était en train d’accomplir, à savoir soigneusement mettre la table. Quelle précision, elle laissa un léger sourire tracer ses lèvres avant d’aller voir ailleurs. Habituée qu’elle était aux machos en tout genre, de son père à son dernier « petit ami » en date qui l’avait larguée sans vraiment y mettre de forme, c’était tout à fait surprenant encore aujourd’hui, pour elle de voir un homme accomplir des tâches ménagères avant tant d’ardeur. Bien heureusement, d’ailleurs, sans quoi elle aurait déjà pété un câble : et puis ils n’étaient pas en couple, et c’était son appartement, donc bon. « Ouais bah ma mère à moi disait que si c’est pas fait maison, c’est pas bon. Enfin, elle était femme au foyer, elle, fallait bien qu’elle se vende. » Bien que les petits plats de maman soient les meilleurs qui soient, encore aujourd’hui inégalés, encore moins par une barquette préchauffée. Mais visiblement Oswin n’avait pas hérité des dons de sa mère, c’était comme ça. Tout ce qu’elle avait en échange, c’était de l’ambition à revendre. Malheureusement, parfois. Et d’ailleurs l’idée lui échappa, alors qu’elle disparaissait pour rejoindre sa chambre. Et en entendant la question de Raphael au loin, la jeune femme ne put que se maudire intérieurement d’avoir lancé un tel sujet, se mordant rageusement la lèvre pour se forcer au silence. Ou au moins, à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de l’ouvrir. « Tu sais… les trucs habituels. » Ou sa réponse parfaitement préconçue, qu’elle servait à tout le monde et pour éviter tous les sujets, accompagnée d’un haussement des épaules. Ce qu’elle fit à nouveau en rejoignant la table. « Moi je voudrais qu’il soit écrit ‘Oswin Vance, elle voulait être incinérée, mais elle n’y est pas arrivée non plus’. » Et ô combien sa phrase pouvait être ironique à souhait, elle démontrait malgré tout, toute la force avec laquelle son quotidien misérable la minait. Enfin. Elle obtempéra enfin, s’asseyant tandis que Raphael était parti chercher l’eau. Mais à peine ses fesses posées sur la chaise, qu’elle se releva comme par réflexe en entendant son téléphone sonner.
Sa surprise fut teintée de déception lorsqu’elle reconnut le numéro de sa patronne, qui, à mesure que l’échéance approchait, s’acharnait à la harceler avec de plus en plus d’intensité. « Mais c’est pas vrai ! Elle mange jamais cette truie ! Va crever, morue ! » Et elle décida d’ignorer l’appel, coupant la sonnerie du téléphone, tentant de se reprendre. Depuis peu, sa patronne était gratifiée de tous les noms affectueux possibles, et c’est dans un sourire contrit à un Raphael septique qu’elle retourna s’asseoir. Le temps de reprendre contenance, et son téléphone sonna une nouvelle fois. Et comme dans un réflexe, son corps se crispant soudainement, elle attrapa son portable pour l’envoyer valser un peu plus loin. Heureusement pour elle, elle avait pris toutes les précautions afin qu’il soit assez solide pour endurer des coups dans ce genre, du moins, elle l’espérait. Et à se fier à la sonnerie qui résonnait toujours, le téléphone était toujours en état de recevoir des appels. Ce qui avait, à vrai dire, le don de la frustrer à souhait. Sa mâchoire se crispa douloureusement, tandis que sa gorge se serrait sous un mélange toxique d’émotions. Le stress palpable, devenu soudainement mordant suite à l’insistance de sa patronne (et accessoirement, au fait qu’elle se rende compte que l’étau de sa décision stupide et irréfléchie se resserrait autour d’elle), la colère, envers elle-même, envers le monde entier. Et puis une forme de nostalgie. Tout ça la prenait de toute part, et elle soupira, se passant une main dans les cheveux, seule dans son propre monde à la recherche de réponses. Encore et toujours. Se rendant subitement compte que Raphael était toujours là, elle força un sourire, qui ne fut rien de plus que quelques esquisses au coin de ses lèvres. « Désolée. » Avoua-t-elle, son assiette, ou le plat cuisiné même, prenant une allure encore plus détestable. Comme tout autour d’elle. C’est ainsi qu’elle s’écarta de la table, se relevant. « J’ai pas vraiment faim en fait… j’vais plutôt aller. Ailleurs. » Bien entendu, elle ne manqua pas de débarrasser son assiette, profitant de son passage en cuisine pour attraper une bouteille d’elle ne savait quel cocktail bizarre et de l’embarquer avec elle. Pas bien discrètement, puisqu’elle était dénuée du talent de savoir soigneusement passer inaperçue quand il le fallait. Au passage, elle ignora un peu plus son téléphone, et le message qui avait fait son apparition sur sa boîte vocale. Et c’est en traînant des pieds qu’elle rejoignit sa chambre, s’affalant sur le lit sans même faire attention à la bouteille qu’elle avait prise. Ce n’est d’ailleurs qu’après de longues secondes passées à fixer le plafond qu’elle l’inspecta. Y’avait bien de l’alcool dedans, et elle crevait tellement de faim qu’elle savait qu’elle serait vite bourrée : une bonne cuite pour affronter le lendemain, c’était toujours ça de pris.
« Raphael H. Bennett »
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๑ Ses amours : célibataire.
๑ Son emploi : directeur de son entreprise d'informatique.
Depuis qu’il connaissait Oswin, Raphael avait admiré un tas de trucs chez elle. Il l’avait d’abord trouvée parfaite, même s’il arrivait à lui trouver des défauts, à ses yeux, ça lui allait tellement bien que ça ne changeait rien à cette façon qu’il avait de la voir, sans doute à travers ses yeux d’adolescent éperdument amoureux. À cette époque rien ne semblait pouvoir envenimer cette relation alors elle était simplement cette femme, pleine de vie et de spontanéité qui n’avait aucune difficulté à dire exactement ce qu’elle pensait, haut et fort sans se soucier des conséquences. Elle était vraiment naturelle, contraire aux autres filles de son âge qui se cachaient derrière une tonne de maquillage et jouaient un jeu qu’il n’arrivait pas à comprendre. Elle était unique en son genre et ça, ça n’avait pas changé aujourd’hui. Il était passé par une période pendant laquelle il l’avait détestée de tout son être, ou du moins il l’avait prétendu, parce que ça l’aidait soit disant à faire passer la pilule de leur rupture silencieuse. Elle avait perdu de son charme à ce moment la de sa vie, toutes ses fois où il c’était acharné à jouer aux fléchettes en imaginant que sa tête était la cible, il était plutôt doué soit-dit-en-passant, à ce jeu, surtout à cette époque. Bref, sa haine étant passée, sa vie avait reprit son cours normalement, loin d'Oswin et de tout ce qu’elle avait apporté à sa vie, pourtant, un beau jour, elle était apparue sur le seuil de sa porte. S’il avait beau prétendre qu’à ce moment là, tout était revenu comme avant, une certaine rancœur s’était emparée de son âme, lui permettant d’ouvrir les yeux sur certains défauts de la jeune femme qui finalement étaient loin de faire son charme. Heureusement, il avait toujours apprit à prendre les gens avec leurs qualités et leurs défauts si bien que quoi qu’il en pense, il n’en disait rien. Elle détestait avoir tord, c’était quelque chose dont il s’était récemment aperçu, dès qu’il contrait ses fantaisies, elle ne pouvait s’empêcher de se vexer, même si c’était discret, qu’elle n’explosait pas dans une colère noire et ne partait pas dans la pièce voisine faire du boudin, ça se voyait qu’elle était légèrement vexée. Il se contenta de hausser les épaules, l’air décontracter, après tout lui, il s’en fichait de ne pas avoir le dernier mot dans une conversation qui ne concernait pas la science ou l’informatique. « Si tu le dis. » Réponse simple qui voulait clairement dire qu’au fond, il se fichait un peu de tout ça. Après tout, elle pouvait bien se balader en culotte dans l’appartement après avoir été trempée par la pluie. Elle était ici chez elle et tant qu’elle ne se baladait pas complètement à poil, il n’allait pas lui râler dessus. Cette discussion terminée, il s’attaqua à la lourde tache de mettre la table, quoi qu’ils n’étaient que deux alors c’était vite fait. Même pas besoin de faire trente-six tours entre les placards et la table. S’il pouvait conclure quelque chose de cette conversation sur la nourriture c’est qu’ils n’avaient pas du tout été élevé dans le même état d’esprit. Sa mère a lui n’était pas censée être femme au foyer, elle aurait du être une mère responsable qui allait travailler tous les jours pour payer les factures, cela dit en général, elle se contentait de rester à la maison à broyer du noir, elle n’utilisait pas ses journées pour s’occuper de son fils, mais seulement pour essayer de combattre une dépression qui n’avait sans doute jamais quittée son âme. « Au moins, elle avait quelque chose pour s’occuper … » S’occuper d’un foyer ça devait sans doute prendre du temps, suffisamment de temps pour ne pas avoir des heures entières pour s’apitoyer sur son sort. Il aimait sa mère et au fond, il la comprenait, le choc avant été difficile pour elle, comme pour lui d’ailleurs mais lui, il avait fait comme si tout allait bien. Elle avait eu le droit de se laisser abattre, cela dit, ça n’aurait du être qu’une étape, quelques mois, un an peut-être mais pas si longtemps. Il y avait pourtant des périodes plus ou moins longues ou elle semblait allait vraiment mieux, mais elle finissait toujours par faire une rechute. Il n’avait pas eu la vie de famille dont on peut rêver, c’était un fait mais il ne pouvait pas changer ça et puis, il s’en était bien plutôt bien sorti malgré cette pagaille dans laquelle il avait grandi.
Rapidement, Oswin avait disparu de la cuisine pour aller dans sa chambre chercher quelque chose à mettre pour ne plus être juste en culotte. Elle était partie en laissant planer des mystères sur les malheurs de sa vie. Trop de mystères pour ne pas piquer à vif la curiosité de Raphael. Finalement, il avait clairement obtenu la réponse qui voulait dire qu’elle n’avait pas envie d’en parler. Par compréhension ou par respect, il se contenta d’un haussement d’épaule. « D’accord. » Il avait beau être curieux, il n’était pas du genre à pousser les gens à parler d’une chose dont-ils n’avaient pas envie, surtout quand il s’agissait de ses amis, après tout, les amis sont là pour se laisser le temps de choisir le bon moment pour parler et non pas pour forcer des portes que l’autre préférait garder fermées. Cela dit, elle avait l’air de tout faire pour qu’il ait envie qu’elle s’ouvre cette fichue porte, si bien que sa réplique lui fit hausser les sourcils, légèrement surpris. « Dis pas ça voyons, on dirait le discours d’une fille qui aurait complètement foiré sa vie. Même si certains ‘trucs habituels’ ne vont pas très bien, je pense pas que tu puisse prétendre avoir complètement raté ta vie. » Peut-être que ce serait le cas si elle était au chômage, alcoolique et droguée, le tout dans la rue. De toute évidence, elle n’était rien de tout ça et il espérait vraiment pouvoir faire quelque chose pour que tout ça ne lui arrive jamais. Elle lui avait peut-être brisé le cœur à une époque, il lui en voulait sans aucun doute encore aujourd’hui, mais jamais il ne souhaiterait qu’elle finisse comme ça. Le téléphone de la jeune femme brisa le calme de la pièce alors qu’il était parti chercher de l’eau. Il se réinstalla à sa place avant d’entendre la jeune femme pester contre seule elle savait qui. Un air surpris se dessina sur son visage et ne le quitta pas alors qu’elle revenait s’installer en face de lui. Il ouvrit la bouche, s’apprêtant à la questionner sur la soit disant morue qui l’avait appelée, cela dit, il avait du mal à concevoir le fait que ce soit un poisson qui l’ait appelé, enfin bon, certaines expressions semblait le dépasser et son esprit relativement réaliste s’interrogeait parfois sur des choses un peu débiles. Finalement, il n’eut rien le temps de dire, le portable sonna a nouveau et vola à l’autre bout de la pièce. Pauvre portable. Il n’osa plus prononcé le moindre mot se contentant de se concentrer sur son assiette de macaronis au fromages. Il n’en releva la tête que lorsqu’elle s’excusa. Fourchette encore en main, il lui lança un regard avant de hausser les épaules. « C’est pas grave … » Il replongea alors dans ce plat pourtant pas franchement délicieux, mais n’eut pas le temps d’avaler une seule bouchée qu’il releva la tête vers sa colocataire qui s’était levée pour débarrasser son assiette en soulignant le fait qu’elle n’avait pas faim. Elle quitta ensuite la pièce en emportant avec elle une bouteille l’alcool. Il ne fallait pas être né de la dernière pluie pour comprendre qu’il y avait quelque chose qui n’allait vraiment pas dans la vie de Oswin. Quelque chose qu’il ignorait, pourtant, il avait l’impression d’être redevenu son meilleur ami, comme autrefois à l’époque ou elle n’hésitait pas à lui parler de ses problèmes. Il laissa alors son assiette en plan pour se diriger vers la chambre de la jeune femme, ressentant ce besoin d’essayer de lui venir en aide, malgré la rancœur qui restait en lui, il ne supportait pas de la voir aller mal, il était peut-être trop gentil. Il toqua à la porte de sa chambre, n’y ayant pas l’habitude de rentrer là dedans comme dans un moulin. « Oswin ? Je suis pas sûr que tout aille bien … Tu veux qu’on en parle ? » Si elle avait vraiment voulu en parler, elle l’aurait déjà fait, ça ne faisait aucun doute, mais il ne pouvait définitivement pas la laisser enfermée dans sa chambre à picoler jusqu’à en perdre la tête, ce n’était pas ce qu’un ami faisait. « J’aime pas te voir comme ça, alors s’il y a quelque chose que je peux faire … Dis le moi, je le ferais. » Il aurait sans doute tout fait pour elle, même si elle était celle qui l’avait laissé tomber bien des années plus tôt, même si elle aurait sans doute mérité toute sa haine et non pas sa compassion. Il était peut-être idiot de se montrer si gentil avec elle, mais il était naïvement persuadé qu’elle réagirait pareil si les rôles avaient été inversés.
Dernière édition par Raphael H. Bennett le Mar 12 Fév - 9:11, édité 1 fois
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Mar 12 Fév - 7:39
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Une fille qui avait raté sa vie. C’est bien ce qu’elle n’avait jamais voulu devenir, ce qu’elle n’aurait jamais du devenir dans l’idéal de son existence planifiée de A à Z. D’ailleurs, dans ses ambitions, elle s’était déjà vue à d’autres rangs que celui de stagiaire dans son avenir, pour ses vingt-quatre ans. Plus petite, elle s’était imaginée danseuse étoile à cette époque là, et puis vétérinaire et puis grande et riche propriétaire d’une réserve naturelle en Afrique. Pour finir, journaliste. Et elle avait peut-être été folle de croire que les choses auraient été faciles, ou du moins, plus faciles qu’elles ne le sont actuellement. Bête de croire qu’on lui donnerait une chance, au lieu de la cantonner aux photocopies et aux cafés. Quel cliché, qu’elle avait cru être un cliché, mais qui, en définitive, n’en était pas un. Qui sait, si elle s’appliquait à être l’employée modèle du moins au grill, elle pourrait bien un jour prétendre à devenir directrice de ce minable restaurant. C’était tout ce qu’elle avait cherché à éviter, se retourner sur sa vie pour se rendre compte qu’elle n’était qu’une ratée, qu’il n’y avait pas grand-chose à retenir d’elle, si ce n’est la façon ô combien exceptionnelle et débile qu’elle aurait de mourir si elle devait crever ce soir, intoxiquée par ses macaronis au fromage. Tout autant qu’elle savait que c’était scientifique, biologiquement ou quoique ce soit d’autre en –ment, impossible, sa poisse était telle que son cerveau ne pouvait s’empêcher de faire des hypothèses aussi foireuses, rien qu’en prévision. La réaction de Raphael lui arracha un sourire malgré tout, nostalgique, reconnaissant. Elle ne savait pas pourquoi il agissait encore comme ça avec elle. Elle se serait crachée à la figure, insultée si elle avait été à sa place. Il devrait la détester, la maudire, la fuir, et l’enfoncer encore plus, rien que pour se venger de tout ce qu’elle lui avait fait. De comment elle avait agi avec lui, de la facilité avec laquelle elle avait coupé les ponts avec lui dans l’espoir de se construire une nouvelle vie. Elle n’avait été qu’une égoïste, elle l’avait toujours été et ça lui sautait encore plus aux yeux, torturant encore et encore son esprit de mille maux. Toujours les mêmes, à vrai dire. Ceux qui furent subitement réveillés par la sonnerie de son téléphone portable, enflammant son esprit et sa soirée plus qu’elle ne l’aurait voulu. Elle perdait littéralement les pédales, se retrouvant devant cette page blanche de son article, face à Raphael à essayer de le sonder, de le poignarder dans le dos d’une quelconque manière. Encore. Et encore pour sa carrière. Pour quelque chose qui n’en valait peut-être pas la peine. Et ô combien cette pensée venait la prendre, la faire réfléchir dans tous les sens, son côté ambitieux ne mourait jamais, connerie de facette de son caractère qui continuait de s’accrocher, comme un mollusque à un rocher. Ou comme sa patronne, à l’idée de lui faire décrocher son portable et régler quelques comptes. Certes, avant de s’enfuir du bureau ce soir, elle aurait du – en théorie – lui présenter quelques ébauches de son papelard, brouillons qu’elle n’avait bien entendu pas reçus, et qu’elle devait pourtant âprement réclamer à l’autre bout du fil. Mais elle ne pouvait pas. Ou elle ne voulait pas. Ou elle le pouvait mais ne l’acceptait pas, pas encore. Incapable de soutenir plus longtemps cette place, à côté de Raphael, à manger, à parler avec lui comme si de rien n’était, elle coupa court à cette mascarade, jetant son dévolu sur la fuite. Toujours la fuite, en ce moment, c’était comme une de ses disciplines favorites, celle dans laquelle elle commençait à exceller parfaitement. Quelle ironie, venant d’une fille qui avait toujours été d’une franchise à couper au couteau, prête à rentrer dans le lard de n’importe qui avec un aplomb digne de ce nom. Digne d’elle. Oswin Vance, la fille au sale caractère qui la rendait bien différente des autres. Quelle bêtise. Au moment de quitter la table, elle posa un dernier regard sur son ami, forçant un sourire désolé au coin de ses lèvres. Il ne méritait pas qu’elle lui fasse ça, que ce soit écrire un article calomnieux sur lui, ou quitter cette table sans daigner lui donner la moindre explication. Mais il fallait croire qu’elle était bien plus détestable qu’il ne voulait l’admettre.
Accompagnée de la meilleure compagnie qui soit, elle referma la porte de sa chambre, retenant un sanglot pénible coincé au creux de sa gorge. Elle ne devait pas commencer à pleurer, sans quoi, ça en plus de l’alcool, elle n’aurait plus qu’à se porter malade le lendemain matin. Un bon moyen d’échapper à toute cette pression qui la prenait soudainement, et comme un réflexe, dans sa solitude, elle avala d’une traite une gorgée d’alcool, soupirant légèrement. Elle sentait le nœud dans son estomac se défaire légèrement, avant de se serrer avec plus d’ardeur encore. Cette bouteille ne serait qu’un maigre réconfort, et les conséquences n’en seraient que plus lourdes. Alors que ces pensées la piquaient au vif, lui faisant pincer les lèvres avec force, un bruit la fit légèrement sursauter. Pour quelques secondes, elle avait presque occulté Raphael, espérant qu’il ne vienne pas. Ce serait bien mieux, c’était après tout plus lui que le repas en lui-même qu’elle fuyait. Lui et tout ça. Eux, tout ce qui les liait, tout ce qu’il était, envers et contre tout pour elle. Tout ce qu’elle devait sacrifier d’eux pour avancer. Se donner toutes les chances de le faire en tout cas. Mais c’était si prévisible pourtant, de le voir débarquer. C’était il y a si longtemps, toutes ces fois où il accourait pour l’aider, d’une quelconque manière que ce soit. Cette nostalgie soudaine la poussa à sourire légèrement au jeune homme, encore une fois. Comme elle le faisait à cette époque, quand elle était attachée à lui, si attachée à lui. Quand elle s’en sentait le droit en tout cas, quand elle n’avait pas constamment le sentiment de le trahir à chaque regard posé sur lui. A la première question de celui-ci, elle tenta d’ailleurs de formuler une réponse, cherchant des mots assez crédibles pour qu’il passe à autre chose. Ne se mine pas pour quelque chose qui devait légitimement la torturer autant. Même plus encore ! Elle soupira, passant une main sur son front puis dans ses cheveux, dans un haussement des épaules. Mais à peine le temps d’ouvrir la bouche pour dire quelque chose qu’il poursuivit, la coupant à nouveau. La laissant encore une fois interdite, à le regarder. Comment est-ce qu’il pouvait être comme ça ? Si… comme avant. Et, son naturel revenant au galop, la première chose qu’elle trouva à faire, c’est se jeter dans son bras, comme la gamine qu’elle avait été l’avait si souvent fait. Enserrer avec force sa taille, comme pour le retenir de toute fuite, se blottir contre lui comme elle n’en avait pas le droit. Il allait la détester pour ça, elle remuait gratuitement le couteau dans la plaie rien que parce qu’elle allait trop mal pour affronter les conséquences de ses actes. Quelle idiote. Mais elle n’y pensa pas à l’instant où elle le fit, et ce n’est qu’après quelques secondes, que ses pensées la rattrapèrent, lui arrachant un gémissement, à mi-chemin entre la tristesse de l’instant et la culpabilité. « Je suis la pire personne qui soit. » Fut sa première conclusion, dans un ton plutôt dépourvu de tout espoir, avant qu’elle ne s’écarte de lui, le regardant un instant. « Et tu es juste… impossible pour être humain. » Elle n’avait pas assez bu – encore – pour que ce soit de la franchise de femme bourrée. Il le méritait, tout simplement. « Et ça me rend… encore plus horrible. » Elle se détourna rapidement de lui, trouvant secours dans une longue – très longue – gorgée d’alcool, buvant cul sec comme l’aurait fait un cow boy du far west. A la seule différence qu’elle n’était pas un cow boy du far west, et que rapidement, le tout lui monta à la tête, lui arrachant un grognement. « Je suis nulle ! Et je fous tout en l’air. Regarde cette soirée ! » Ce n’était pas entièrement faux, et elle avait beau parler à Raphael, elle continuait inlassablement de lui faire dos, comme si ça allégeait en quoique ce soit sa conscience. Qui en vint d’ailleurs à rapidement déborder, les larmes lui montant aux yeux tout autant que l’alcool avait rapidement atteint son cerveau, lui piquant les pupilles avec force. Elle était vraiment nulle aussi pour ce qui était de tenir l’alcool, et cette fois-ci, le sanglot lui échappa. « Et je sais même pas choisir de l’alcool ! Sérieusement, c’est quoi ? Du vinaigre ?! » Dépitée, elle se laissa tomber sur son lit, assise, avant de s’allonger, fixer le plafond. De longues, interminables secondes durant, dans son échelle du temps. Mais avant que Raphael n’ait esquissé le moindre mouvement, la moindre parole, elle vint lui attraper la main. Dédaignant sa bouteille d’alcool, elle entreprit de la prendre dans ses deux mains, la caressant légèrement. « Je suis désolée. Je fiche toujours tout en l’air… » Elle avait grommelé, les yeux baissés, comme honteux, sur leurs mains liées, avant de le regarder lui. Parler du passé, c’était bien la dernière chose dont elle avait envie. Mais elle restait délibérément vague, à lui de voir pour quoi elle parlait. Le passé, le présent, cette soirée, leur amitié… leur histoire. Un sourire en coin vint éclairer son visage, marquer le coup, légèrement en tout cas. Rattraper cet instant tout à fait catastrophique.
« Raphael H. Bennett »
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Mar 12 Fév - 9:10
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Sa gentillesse était peut-être son plus gros problème. Cette façon qu’il avait de ravaler sa propre fierté pour venir au secours d’une fille qui ne le méritait pas. Il avait sans doute tort de se comporter ainsi, après tout, il avait passé pas mal de temps à se plaindre d’elle, a dire haut et fort qu’il la détestait et qu’il en voulait plus jamais entendre parler d’elle, pourtant il avait accepté de vivre en collocation avec elle, sans même prendre le temps de réfléchir, comme si l’espace d’un instant tout ce qu’elle lui avait fait subir c’était tout simplement envolé. Bien sûr, c’était revenu à lui comme une grosse baffe dans sa tronche quand elle était arrivée avec toutes ses valises et qu’ils avaient commencés à vivre ensemble. Maintenant, c’était là dans un coin de son esprit, tout ce qu’il lui avait reproché a un moment tout ce qu’il avait eu un million de fois envie de lui dire, ça restait la au fond de lui, intact mas silencieux. Il était comme ça, juste incapable de lui balancer la moindre goutte de haine à la figure, sans doute parce qu’il tenait trop à elle. Encore ce soir, il prouvait à quel point il pouvait se foutre de sa propre rancune pour lui venir en aide. Même si elle n’était pas apte à lui parler, même si elle l’envoyait baladé, il s’en fichait, il avait prit le risque d’aller frapper à sa porte et d’entrer dans sa chambre. Il ne voulait juste pas qu’elle soit toute seule si ça n’allait pas, il voulait juste essayer de faire tout ce qui était en son pouvoir pour qu’elle soit de nouveau la Oswin pleine de vie qu’il connaissait si bien. Cette même Oswin qui l’avait laissé tomber quelques temps plus tôt pour partir réaliser ses rêves à Provincetown et qui pour ça avait de toute évidence pour ça elle avait jugé bon de le rayer totalement de sa vie. Malgré ça lui, il continuait à lui courir bêtement après comme le dernier des abrutis alors que rien ne l’empêchait de lui refaire un coup pareil. Ils étaient sans doute totalement opposés, le jour et la nuit et pourtant, il était là, dans sa chambre a espérer qu’elle lui dise ce qui n’allait pas dans sa vie puisque pour lui rendre le sourire il serait prêt à retourner ciel et terre. À une époque, il avait même lancé les offensives avec deux gars quinze fois plus baraqués que lui, ce qui n’était pas vraiment difficile vu comment il était taillé lui, il s’était prit une belle raclée ce soir là, mais il s’en fichait, puisque c’était pour elle, il n’avait pas regretté une seule seconde les coups qu’ils s’étaient pris dans la tronche. Il était sans doute carrément naïf comme garçon, aussi bien à cette époque qu’aujourd’hui, mais tant pis. Il était planté là à l’entrée de sa chambre, n’osant pas franchement faire un pas de plus, il n’avait pas l’habitude de rentrer dans sa chambre comme ça, après tout, ils n’étaient aujourd’hui que des colocataires et sa chambre s’était un peu son antre privée enfin, bref, il resta planté là quelques instant avant qu’elle ne se lève de son lit pour venir se jeter dans ses bras. Il fut bien sûr surprit de cette réaction, pourtant il n’hésita pas une seule seconde avant de venir refermer son étreinte sur ses épaules. C’était presque instinctif, pourtant avec n’importe quelle autre fille il serait devenu tout rouge et aurait longuement hésité avant de la serrer contre lui. Mais Oswin, ce n’était pas n’importe quelle fille, elle avait été sa meilleure amie pendant de nombreuses années, puis sa petite amie quelques temps avant de n’être que la fille qu’il détestait le plus au monde et de redevenir sa meilleure amie, une histoire bien compliquée qui expliquait pourquoi il avait plus de facilité avec elle qu’avec les autres filles. Il haussa les sourcils suite à sa réplique. Il l’avait pensé aussi à un moment ça. Il l’avait répété encore et encore à qui voulait bien l’écoutait que Oswin était la pire personne qui soit. Pourtant il ne le pensait plus aujourd’hui, ou du moins, il faisait taire cette partie de lui-même qui le pensait. « C’est pas vrai Oswin … Tu es une fille bien … Même si tu fais des erreurs … Mais tout le monde en fait et certains en font des forcément pire que les tiennes … » Après tout, il y avait bien des psychopathes, des violeurs, de pédophiles un peu partout dans le monde, alors elle ne pouvait pas prétendre être la pire personne qui soit face à ce genre de personnes, et même sans allé dans l’extrêmes des gens complètement abjectes, il était persuadé qu’il y avait quand même des gens bien pire que Oswin. Elle s’écarta de lui, il garda des mains sur ses épaules, sans vraiment sans rendre compte, encore un reflexe qu’il avait gardé depuis de nombreuses années. Il haussa les épaules et lui adressa un léger sourire. « Quand j’étais plus jeune, j’ai souvent imaginé que j’étais un seigneur du temps, mais un jour j’ai réalisé que ce n’était que de la science fiction et j’ai fini par admettre que j’étais bel et bien un être humain » Il pinça les lèvres comme pour appuyer cette pseudo déception qu’il avait pu avoir un jour en se rendant compte qu’il était humain et non une créature sortie tout droit d’une émission de science fiction. Cela dit, il ne l’avait jamais pensé, disons qu’il en avait juste rêvé, après tout pouvoir voyager dans le temps et l’espace à le bord d’un tardis, n’importe qui en rêverait ! « Mais non voyons … » Quoi qu’il puisse dire, ça ne l’empêcha pas de s’enfiler plusieurs gorgée de la boisson alcoolisée qu’elle avait ramenée dans sa chambre. Il haussa encore une fois les épaules. « Tu n’as rien gâché du tout, cette soirée n’est pas pire que les autres, au contraire, regarde, on évite l’intoxication aux macaronis au fromage, si ça se trouve tu nous as sauvé la vie. » Il n’était pas convaincu de ses propres paroles mais c’était plus dit sur le ton de l’humour qu’autre chose, même s’il pensait vraiment qu’elle n’ait pas gâché leur soirée après tout, ils n’avaient rien prévus de particulier ce soir et puis, la soirée n’était pas encore terminée.
Le sanglot qu’elle laissa échappé sembla brisé le cœur du jeune homme, il ne savait plus si c’était ses problèmes ou juste l’alcool qui lui était monté trop vite à la tête, mais il n’aimait pas ça, encore cette gentillesse maladive qui de toute évidence, d’après Oswin, n’était pas très humaine. « En principe, tous les alcools sont un peu dégueulasse donc, je ne pense pas que ton choix soit pire que celui d’un autre … » C’était son propre point de vu ça, il avait beaucoup de mal à comprendre ce que les gens pouvaient apprécier dans l’alcool, c’était fort, irritant, quasiment imbuvable. Certes, il s’était déjà prit une cuite, ça arrivait à tout le monde ça, ça prouvait qu’il était bel et bien humain, mais ça ne l’empêchait pas de trouver l’alcool dégueulasse au contraire, ça ne faisait qu’appuyer son point de vu. Il posa son regard sur la jeune femme, à présent allongée sur son lit. Un peu gêné par la situation, hésitant à aller s’assoir à côté d’elle sur son propre lit comme si de rien était ou tout simplement rester debout comme un con. Il fut une nouvelle fois envahit d’une sensation de surprise quand elle s’empara de sa main, une caresse qui lui semblait si chaude et agréable que cette fois, il se sentait gêné comme avec n’importe qu’elle autre fille. Finalement, après quelques courtes secondes d’hésitation, il s’installa à ses côtés sur son lit, emmerdant les barrière de l’intimité qu’il franchissait. Ouais pour lui être avec elle sur un lit, ça semblait légèrement intime, vieux souvenir d’une époque qui semblait bien lointaine aujourd’hui. « Toujours ? Pourquoi toujours ? Je n’ai comptabilisé qu’une seule fois pour le moment et … C’est du passé aujourd’hui. » C’était une chose dont il essayait de se persuader depuis un moment déjà même si cette histoire était toujours dans un coin de son esprit, même si une partie de lui continuait de lui en vouloir, il faisait de son mieux pour passer outre cette époque, prendre un nouveau départ, partir sur de nouvelles bases pour qu’un jour peut-être tout redevienne comme avant. « Je suppose que si je t’en voulais vraiment pour ce qui s’est passé à ce moment, je ne serais pas ici et toi non plus d’ailleurs, alors, c’est pas la peine de continuer à remuer ça … » La conclusion qu’il avait tiré de ce qu’elle disait, c’était qu’elle parlait de cette époque parce qu’après tout, à l’heure actuelle il ne voyait pas de quoi d’autre elle pouvait lui parler, pourquoi est-ce qu’elle pouvait s’excuser. Tout allait bien entre eux deux aujourd’hui, du moins, c’est l’impression qu’il avait, mais il avait peut-être tort.
« Oswin EJ. Vance »
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Mar 12 Fév - 11:55
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Garder un jardin secret, aussi loin qu’elle s’en souvienne, avait été humainement impossible pour Oswin. Tout simplement parce qu’elle était bien trop maladroite, ou trop rattrapée par le besoin irrépressible d’en parler, de laisser tous ses moindres secrets sortir, aussi dérangeants puissent-ils être. Heureusement pour elle, elle avait toujours été, dans son enfance, et sa jeunesse, éduquée dans une famille on ne peut plus normale. Une famille sans problème, sans indélicat secret à cacher à tout prix aux oreilles de tous, une famille qui aurait presque eu une allure modèle aux yeux de tous les habitants de Chester. Et dans ces circonstances, elle se rendait compte, aujourd’hui plus que jamais, que la seule oreille attentive qu’elle avait toujours trouver pour répondre à ses attentes, était celle de Raphael. Alors qu’à présent, c’était tous les fondements de leur relation qui étaient constitués de secrets, de non-dits, de trucs inavouables qu’elle ne parvenait pas à lui dire. Ô combien elle pourrait en avoir envie à chaque fois qu’elle le regardait, à chaque fois que son cerveau lui envoyait les informations ‘trahison’ et ‘mensonge’ dans tout son corps, dans chaque parcelle de sa conscience. Ou à chaque fois qu’il se montrait comme étant le plus fidèle ami qu’elle ait pu avoir jusqu’ici. Ou le seul, bien probablement. Tous ces crétins auxquels elle avait essayé de ressembler à l’époque du lycée, s’étaient finalement aisément détournés d’elle, sans même se soucier de ce qu’elle pouvait devenir. Il n’y avait toujours eu que lui, et voilà qu’elle allait le perdre. Elle le savait, elle le sentait tout au fond d’elle, à chaque fois qu’elle se retrouvait devant la page blanche de son article, à chaque fois qu’elle le regardait, qu’elle hésitait à lui avouer les tréfonds des ses pensées tortueuses. Ou à chaque fois que son téléphone sonnait, affichant le numéro de la patronne de la jeune femme, friande, probablement de la moindre nouveauté croustillante qu’elle aurait pu trouver. Alors oui, pour tout ça, il était implacablement logique aux yeux de la jeune femme qu’elle soit torturée par son esprit, par la pseudo loyauté qui pouvait lui rester envers lui, si bien qu’elle en était réduite à boire de l’alcool comme une ivrogne, en plein milieu de sa chambre au lieu de passer une soirée normale. Ça devait sembler fou comme ça, de voir comment un simple coup de fil avait suffi à la mettre à bout, à réveiller toutes ces désagréables réminiscences. Et lui qui continuait d’essayer de la convaincre qu’elle était quelqu’un de bien, il ne savait probablement pas à quoi s’attendre. A croire qu’il ne la connaissait pas aussi bien qu’il ne l’imaginait, malgré toutes ces années. Il devait avoir un genre de merde devant les yeux, ou un truc qui lui grillait les synapses de ce côté-là, parce qu’elle était tout sauf une fille bien. Et ce qu’il devrait faire, au lieu de la consoler, c’est l’enfoncer encore plus, avec toute la force et l’ardeur de la haine qu’il devait ressentir pour elle, lui faire comprendre toute la véhémence que son attitude stupide envers lui avait suffi à éveiller chez lui. Elle le savait, bien plus réaliste que lui qu’elle pouvait être parfois, il devait forcément la haïr, la détester tout autant qu’elle se détestait, quelque part, dans un coin de son cerveau. Un coin qu’il s’entêtait à ignorer, envers et contre tout. Elle sourit, vaguement, en proie à de nouveaux remords, alors qu’elle posait ses mains sur ses épaules, laissant une de celle-ci descendre vers son torse, au niveau de son cœur, du moins, elle l’espérait, ses idées étant quelque peu obscurcies par les gorgées d’alcool qu’elle avait déjà avalées, et tout ce qui lui tournait déjà en tête. Et la faim, aussi.
« C’est gentil d’essayer de trouver quelque chose pour me consoler… ça devrait pas être à toi de faire ça. Pas comme ça en tout cas. » Dire qu’elle était une fille bien pour alléger sa conscience alors qu’elle lui avait fait les pires crasses du monde. Elle haussa légèrement les épaules, levant les yeux au ciel sous le coup de l’émotion, à croire qu’elle se laissait à présent aller plus facilement, galvanisée par l’alcool qui pompait dans ses veines. « Et j’espère bien que commettre un meurtre ou même juste un braquage c’est logiquement estimé pire que ce que j’ai pu faire – ou ce que je pourrai encore faire. Mais, je suis pas une fille bien, Raphael. » En proie à ses songes les plus secrets, elle finit par le regarder à nouveau, retenant difficilement un ricanement à ce qu’il venait de dire. « Et j’ai vraiment rien compris à ton histoire de Seigneur du Temps, je suis sure que t’es encore mieux que ça, de toute manière. » Là où Raphael avait toujours été un geek avéré qui s’assumait, elle avait essayé d’être plus, si bien qu’il y avait de ces moments où ils n’étaient pas réellement sur la même longueur d’ondes. Ces moments tout à fait exceptionnels, drôles, quelques fois désolants, tout dépendait des sujets. Mais il avait envers et contre tout, malgré l’ignorance flagrante de la jeune femme, l’envie de s’entêter encore à la consoler, ou du moins, à calmer le flot de pensées injurieuses qui naissaient à son égard au fin fond de son esprit. Tout simplement parce qu’il ne connaissait que l’existence de la partie immergée de l’iceberg, ce qu’elle voulait bien lui dire. Ce qu’elle osait lui dire, de peur – bien tardive – que le reste ne lui coûte bien plus qu’un sacré fard et une honte sur plusieurs jours. Ce serait la goutte d’eau qui ferait déborder le vase, elle le savait, elle le sentait, au fond de ses tripes, et ça lui faisait peur comme rien d’autre auparavant. Elle ne répondit donc pas à ses dernières tentatives de lui remonter le moral, rejoignant son lit en avalant quelques nouvelles gorgées d’alcool. Elle n’était pas non plus, contrairement aux apparences, le genre de fille à aimer picoler ce genre de mixtures fortes, mais ce soir était un cas de force majeure, envers et contre tout. Un bon prétexte pour qu’elle agisse comme une gamine désespérée et débile. Comme elle l’avait si souvent fait, autrefois, se reposant toujours sur Raphael. Et le cercle vicieux semblait vouloir se répéter ce soir, alors qu’elle était tout juste bonne à picoler, et qu’elle se rendait compte que si les rôles devaient être inversés, elle n’aurait probablement pas trouvé la moindre parole affectueuse ou réconfortante. Nulle qu’elle était. Nulle qu’elle avait toujours été. C’est probablement poussée par cet élan, ou la crainte de le voir partir alors qu’elle s’allongeait sans gêne sur son lit, qu’elle vint lui attraper la main, caressant celle-ci avec douceur. Une quelconque nostalgie, là où dans ses souvenirs, la main qu’elle avait eu l’habitude de serrer entre les siennes avait été plus jeune. Moins usagée par la vie. Probablement qu’il ne se rendit pas compte que sa réplique ensuite vint le trahir légèrement, attirant l’attention de la jeune femme, alors qu’elle stoppait ses caresses, posait le regard sur lui. Elle le savait, que cette histoire n’était pas finie, que les non-dits continuaient de planer inlassablement. C’était tout à fait logique et légitime. Honteuse, elle baissa les yeux, fuyant toute envie potentielle de parler de ça, de régler ces comptes là ou d’autres, en réalité. Et comme pour échapper à tout ça, elle se laissa tomber, tête contre son épaule dans un grognement, presque distraite, mimant l’inattention face à ce qu’il venait de dire. « Berk, c’était vraiment de l’alcool fort ça. » Ou pas, mais à jeun et incapable de tenir l’alcool comme elle, ça devait faire un sacré cocktail, qui précipitait le tout. Dans le silence de la pièce, elle reprit ses caresses, lentes, du bout des doigts, comme si ça l’aidait en quoique ce soit à se consoler. Et peut-être bien que ça marchait. Peut-être bien que c’était juste la présence de Raphael qui marchait. « Tu as le droit de m’en vouloir, tu sais. » Et c’était avec toute la conscience du monde qu’elle avait presque chuchoté cette phrase, relâchant sa main, dans un haussement des épaules qui se voulait explicatif où son regard fuyait dans un coin de la pièce. « Je peux pas m’empêcher de m’en vouloir alors… » C’est avec nonchalance que cette phrase-ci fut soufflée, avant même qu’elle ne s’en rende compte. Et lorsqu’elle percuta, elle se détourna rapidement, sentant le rouge lui monter aux joues. Débile, débile, débile. « Argh, oublie ça. J’ai mal à la tête, je divague. » Ou pas. Elle sourit, se levant, mimant parfaitement bien la fille à la conscience subitement allégée. Attrapant sa bouteille, elle alluma la radio à côté de son lit dans un mouvement, commençant à se trémousser sur la musique, définitivement, c’était de l’alcool fort là dedans. « Tu as raison, la soirée n’est pas finie ! Et on peut faire bieeen mieux que se faire intoxiquer par des macaronis au fromage. » Elle tendit les bras devant elle, pour l’inviter à se lever et à danser avec elle, et, quand bien même il résistait – il le ferait forcément – elle vint le chercher, le tirant avec elle tout en lui mettant la bouteille dans les mains. Qui ne tente rien n’a rien, hein.
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Mar 12 Fév - 20:11
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Raphael avait longtemps cru pouvoir faire abstraction de son passé, ces instants qu’il avait vécus avec Oswin, toutes les fois où elles s’était confiée à lui, toute celle où il l’avait regardée en se disant qu’elle était de loin la fille la plus parfaite au monde et puis cette fois, où, un large sourire aux lèvres, elle lui avait annoncé qu’elle partait à Provincetown, se départ qui les avait séparés puisqu’elle n’avait jamais donné signe de vie, comme si Provincetown l’avait littéralement happée dans un autre monde ou Chester n’existait plus. Il avait cru qu’il pourrait oublier tout ça, le jour où elle s’était pointé chez lui pour devenir sa colocataire. Un nouveau départ, loin des sentiments qu’ils avaient eus l’un pour l’autre, loin de cette haine qu’il avait ressenti envers elle. C’était simple à dire, tout oublier et repartir à zéro. Pourtant, c’était extrêmement difficile à faire, la preuve étant qu’il n’y arrivait définitivement pas. Il n’avait pas oublié les bons moments passés à ses côtés, ce petit bout de vie qu’ils avaient fait, main dans la main et qu’elle avait laisser s’effondrer comme un château de cartes au vent. C’était là en lui, et il pouvait bien faire semblant de tout avoir oublié, ce n’était qu’un mensonge qu’il se disait à lui-même et à Oswin par la même occasion. Bizarrement, les sentiments positifs qu’il avait gardé de leur ancienne histoire prenait le pas sur les négatifs, si bien qu’il avait accouru pour lui venir en aide. Il avait tout laissé de côté, le plat de macaronis au fromage, son assiette, tout ce qu’il avait pu prévoir de faire en cette pluvieuse soirée, pour venir lui tendre la main alors qu’elle semblait être en train de chuter pour une raison qu’il ignorait. Il s’était pointé jusqu’à sa chambre, sans réfléchir, sans même se dire, qu’elle, à un moment donné, elle s’était juste barrée en le laissant dans sa merde. Tant pis pour ça. Il voulait juste lui venir en aide comme il l’aurait fait avant, parce que c’était son devoir, parce que cet bonté envers elle était en lui depuis qu’il avait croisé son regard et que rien ne semblait vouloir la faire partir, qu’elle la mérite ou non, il s’en fichait, il était là, à lui dire qu’il était prêt à tout pour elle, comme une promesse stupide qui révélait une envie de rattraper un passé révolu depuis longtemps déjà. Il l’aurait fait avant pour lui montrer qu’il était là pour la soutenir et l’épauler dans les moments difficiles, il le faisait aujourd’hui pour les mêmes raisons, même si d’après elle, ça n’était absolument pas justifié. Elle l’avait trahie, elle l’avait fait souffrir, c’était un fait et s’il ne le disait pas tout fort, il ne pouvait pas nier, en son fort intérieur qu’il avait passé beaucoup de temps à la détester. Il haussa les épaules de façon décontractée, comme pour souligner l’évidence. « Nan c’est normal, en tant qu’ami d’essayer de te consoler … Je ne vois pas qui d’autre pourrait le faire puisqu’on est que tous les deux ici, ça semble bel et bien être à moi de le faire. » S’il n’y avait personne caché sous son lit ou dans n’importe quel autre coin de l’appartement, il ne voyait pas à qui d’autre reviendrait la tâche de la consoler et puis, il avait la certitude qu’il était le mieux placé pour le faire, parce qu’il l’avait déjà fait de nombreuses fois dans le passé, parce qu’il avait l’impression de la connaitre mieux que personne ne la connaitrait jamais, parce qu’elle lui avait tout raconté de sa vie étant plus jeune. Le silence dont elle faisait part aujourd’hui était inquiétant, peut-être que le temps qui les avait séparés l’avait faite changer, peut-être qu’elle n’avait juste pas envie d’en parler avec lui, peut-être qu’elle ne voulait juste pas lui dire à lui ce qui lui pesait sur le cœur. Il ne savait pas quoi en penser et au fond, elle faisait bien ce qu’elle voulait, il espérait juste qu’elle puisse rapidement retrouvé ce sourire qu’il aimait voir éclairer son visage et qui pouvait facilement déteindre sur le visage de n’importe qui, même du plus déprimé des types. Il posa son regard vers elle, avec cet air toujours décontracté comme si ses propres mots étaient évidents. « Tant que je n’aurais pas la preuve du contraire, je continuerais à penser que tu n’es pas une mauvaise fille Oswin. » Techniquement, il l’avait eue la preuve du contraire. Elle était partie en le laissant de côté, il l’avait suffisamment détestée pour la considérer comme une mauvaise fille et pourtant, elle était là en face de lui, rongée par une sorte de culpabilité qui, pour lui, ne semblait plus vraiment être au gout du jour, alors il ne pouvait tout simplement pas l’enfoncer d’avantage, ce n’était définitivement pas son genre. Il ne put retenir un léger rire quand elle lui annonça qu’elle n’avait rien compris à son histoire de seigneur du temps, c’était légitime, il regardait définitivement trop de séries de science fiction pour être comprit de tous. « Hm, peut-être, ouais … Mais au moins eux, ils peuvent voyager dans le temps et l’espace … » Il lui adressa un sourire aussi réconfortant que possible. S’il avait eu les moyens de voyager dans le temps et l’espace, il aurait sans doute emmener Oswin avec lui, pour lui montrer des merveilles et lui permettre d’oublier ce qui la tracassait. Malheureusement, ils étaient coincés dans cette chambre, sur terre en 2012, alors il allait devoir faire avec.
La situation avait quelque chose d’un peu gênant et pourtant, il n’avait pas juste envie de prendre ses jambes à son cou et de s’enfuir de cette chambre. Non il était, là assis sur son lit a essayer de comprendre une situation qu’elle ne semblait pas à même de couloir lui expliquer. Il avait de la rassuré avec une phrase banale, sans doute peu réfléchie mais qu’il aurait peut-être mieux fait de garder pour lui-même. Elle ne répondit pas, baissant le regard alors qu’il ne lui jetait que quelques rapides coups d’œil gênés. Finalement, parler alcool semblait beaucoup plus simple. Il tourna la tête vers elle en lui adressant un sourire. « fait voir ça … » Sur ces mots, il attrapa la bouteille qu’elle avait en main et la porta à la bouche pour avaler une gorgée de cette horrible boisson. Il reposa rapidement la bouteille sur les genoux de sa camarde, bien trop dégouté de ce qu’il venait d’avaler, il enchaina quelques grimaces comme si ça allait l’aider à se débarrasser du gout qui continuait d’agresser ses papilles gustatives. « Nom de dieu, c’est vraiment infecte ce truc ! Tellement dégueulasse que je me demande pourquoi on a un truc pareil ici ! » Il n’était clairement pas du genre à acheter de l’alcool mais en plus un truc pareil, c’était pas la peine, jamais il n’aurait acheté ça. C’était peut-être un cadeau que l’un d’eux avait reçu - parce que c’était une nouvelle mode ça, offrir de l’alcool - et l’avait laissé dans un coin, le laissant fermenter un peu plus jour après jour pour le rendre complètement infecte. Le gout de l’alcool plus ou moins passé, il se reconnectera sur ce que lui disait la jeune femme, sans rien répondre, puisque les silences qu’elle laissait entre les parties de sa phrase étaient trop court pour qu’il dise quoi que ce soit. Finalement, elle lui dit qu’il fallait mieux qu’il laisse tomber, chose qu’il n’avait pas l’intention de faire. Ceci dit son esprit fut légèrement embrumé, sans doute pas par le peu d’alcool qu’il avait ingurgité - quoi que - mais par la réaction de Oswin. Elle s’était levée pour allumer la musique et danser. Réaction surprenante qui lui fit perdre ses mots alors qu’il la fixait, les sourcils haussés sous l’effet de la surprise. Voilà qu’elle lui proposait une danse maintenant, l’alcool lui était vite monté au cerveau, c’était sûr. « Non, vraiment vaut mieux pas, je danse comme un pied. » Excuse non acceptée de toute évidence puisqu’elle lui confia la bouteille pour pouvoir le tirer de force. Contraint de se lever il s’exécuta. « Crois-moi, tu ne veux pas voir ça Oswin. Je vais perdre toute crédibilité, c’est sûr. » Au moins, s’il devait passer pour un idiot fini, il avait toujours cette bouteille dans les mains, ce qui lui permettrait d’avoir l’air un peu moins stupide. Bonne raison pour porter la bouteille à sa bouche une nouvelle fois, en avaler une nouvelle gorgée et grimacer encore une fois, toujours cette même conclusion, c’était dégueulasse et pourtant, la magie de l’alcool faisait que la deuxième gorgée passait toujours mieux que la première.
« Oswin EJ. Vance »
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Mer 13 Fév - 7:52
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D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, c’était toujours Raphael qui avait été à même d’avoir l’esprit assez tordu et patient pour écouter les complaintes de Oswin jusqu’au bout. Des plaintes d’enfant, qui lui semblaient bien ridicules à présent, alors que sa vie n’était qu’un amas de mauvaises décisions et de stagnations en tout genre. Tout ce qu’elle avait toujours détester, se remettre en question mais ne jamais parvenir à trouver la voie qu’il lui fallait. Peut-être qu’elle aurait du rester à Chester, se faire embaucher dans un petit bistro pourri et y faire serveuse toute sa vie. Au fond, dans un grill dégueulasse à Chicago, elle ne faisait pas grand-chose de mieux, et pour ce qui était de son travail au journal… eh bien, peut-être qu’elle n’était pas de taille. Elle ne se berçait pas d’illusions, pas même de celle de croire que si elle renonçait, ce serait pour protéger Raphael de ce qui pouvait couler comme encre sur lui. Non, c’était surtout pour se protéger elle-même, lâche qu’elle était, des conséquences de ses actes, ou de toute confrontation houleuse avec lui. Aussi fort qu’elle désirait avancer dans la vie, progresser, devenir quelqu’un, elle ne voulait pas le perdre, qu’il soit là dans chaque étape de sa vie, pour la soutenir, ou profiter des petites joies qu’elle pourrait un jour finir par avoir. Sa mère n’avait été que celle qui ne l’écoutait jamais, se contentant de ‘hmm hmm’ pour seules réponses, tandis que son père avait été bien trop pris par son boulot pour se pencher en quoique ce soit sur sa fille, autrement que dans un domaine purement matériel et financier. Non, ce n’était pas d’eux qu’elle avait besoin pour avancer dans sa vie, à des kilomètres et des kilomètres du Vermont, mais bien de lui, cet ami qu’elle avait eu la folie d’abandonner, et dont elle se rendait compte de la lourde et pénible absence à présent. Personne, pas même dans la masse des gens à Chicago, n’avait réussi à avoir sa confiance comme il avait réussi à le faire, il était resté unique et singulier en son esprit. Elle ne put s’empêcher de retrouver un peu de son sourire, lorsqu’il souligna qu’il était là pour ça, en tant qu’ami. Et en un seul mot il parvenait à lui redonner un peu de baume au cœur, bien qu’une part d’elle, trop terre à terre, s’acharnait encore à voir là dedans une quelconque candeur. Il se voilait la face, ou alors il mentait très bien. Elle l’aurait détesté, maudit pour toute sa vie, jeté sans vergogne s’il avait osé lui faire ce qu’elle avait fait ; l’abandonner sans se retourner, parce qu’il y avait plus important. Alors il la détestait forcément, tout simplement parce que c’était humainement impossible d’accepter l’abandon, d’avancer avec ça, de faire comme si de rien n’était et de rattraper le temps perdu. Mais, malgré ce léger sourire venu étirer ses lèvres, la nostalgie revint de plus belle aux nouvelles paroles qu’il laissa échapper. Une preuve, irrémédiablement il finirait par en avoir une. Tout simplement parce que si elle venait à écrire ce papier sur lui, il pourrait découvrir une nouvelle fois à quel point elle pouvait se montrer sans foi ni loi quand il s’agissait de sa misérable carrière. Et que si elle ne le faisait pas, qu’un de ses collègues venait à le faire, il la détesterait probablement parce qu’elle ne lui en avait pas parlé. Parce qu’elle avait trahi sa confiance, de quelque manière que ce soit. Encore. Elle détourna le regard, haussant les épaules au premier prétexte pour oublier cette phrase insidieusement assassine, et changer de sujet, oublier. Ou du moins, faire comme si. Et la discussion virait vers des chemins pour le moins complexes et sinueux, qu’il devait être le seul à comprendre, puisqu’elle parlait sans réellement connaître le sujet. Les Seigneurs du Temps ce n’était franchement pas sa tasse de thé, probablement un truc auquel elle avait encore échappé en essayant d’être la fille la plus normale qui soit, fondue dans le moule de tous les autres. « Ouais, eh bah si ça existe, j’en trouverais un… et je retournerai tout droit dans le passé me voir moi-même et me dire... » Elle soupira, songeuse. « Ne vas pas à Chicago, c’est l’arnaque. » C’était la meilleure conclusion qu’elle pouvait tirer, inconsciente qu’elle trahissait les méandres de sa culpabilité, se contentant de lever les yeux au ciel pour avaler une nouvelle gorgée d’alcool dégueulasse.
Après un lourd silence, d’un commun accord silencieux, ils en profitèrent pour changer de sujet, lui, attrapant la bouteille d’alcool sous le regard sceptique et suspicieux de la jeune femme : dans ses souvenirs les plus lointains, elle l’avait rarement vu picoler, encore moins de l’alcool aussi fort, alors le voir porter la bouteille à ses lèvres pour en avaler quelques gorgées, ne put que lui arracher un ricanement, qui devint un rire nerveux en voyant sa tête. « Qui sait, ça date peut-être de l’ancien colocataire, ce qui serait vraiment pire que les macaronis au fromage, soit dit en passant. » Pour appuyer ses paroles, elle hocha la tête, avant de le regarder, affichant un air innocent. « Je ne l’ai pas achetée, en tout cas. » Ou peut-être que si, à vrai dire, entre eux deux, elle était la plus disposée à acheter ce genre de machins, il suffisait simplement d’une mauvaise nouvelle pour la pousser à bout et l’amener à faire des folies en tout genre. Comme ce soir d’ailleurs. M’enfin, elle ne s’en souvenait pas pour le coup, donc ce n’était pas vraiment un mensonge qu’elle venait de formuler là. Ragaillardie par l’instant présent, Lys' en profita pour chasser toutes ses mauvaises pensées, allumant la musique pour venir se trémousser au gré de ses envies. Le sport, même ce genre de sport improvisé et bien peu poussé, aidait envers et contre tout à se vider la tête, et, comme pour ne pas paraître ridicule, elle vint attraper Raphael pour l’entraîner avec elle. Le voir tenter d’y échapper ne fut pas une grande surprise pour la jeune femme, qui ricana devant cette réaction, sans pour autant faiblir dans son insistance. « Je sais. » Répondit-elle dans un ricanement à sa première phrase, continuant de danser dans tous les sens, de sautiller sans se préoccuper des voisins en dessous. Dommage pour eux, ils n’avaient qu’à pas avoir eu un bébé en une si mauvaise période. « Comme si tu avais un tant soit peu de crédibilité dans ce domaine là. Ne t’en fais pas, on va faire en sorte d’oublier tout çaaaa ! » Peut-être que l’alcool fermenté et oublié montait encore plus vite à la tête, elle lui attrapa la main pour venir tourner, après tout, elle ne lui demandait pas de danser une valse ! Nerveuse, elle rit encore une fois en le voyant avaler encore une bonne gorgée d’alcool : au moins, s’ils devaient être bourrés, ils le seraient l’un tout autant que l’autre. « Bois pas tout ! Et puis, pas trop vite, tu dois pas avoir l’habitude. » Moquerie passagère, alors qu’elle arquait un sourcil pour lui reprendre la bouteille : pour sûr, dans toute sa vie, elle ne l’avait probablement vu bourré qu’une seule fois, et avec l’allure qu’il avait, il ne devait pas faire la tournée des bars très souvent, pensée appuyée par le fait qu’il était avec elle bien souvent en soirée, dans cet appartement, pour quelques moments banals à souhait et dénués de tout alcool. Les instants qui se succédèrent semblèrent s’écouler en quelques secondes, alors que pourtant, le contenu de la bouteille diminuait à vue d’œil, atteignant la moitié bien rapidement. Motivée, réveillée par tout ce feu qui la traversait, elle ne reprenait même pas son souffle et pourtant, la radio en décida autrement, la musique changeant radicalement de ton. Et sans la moindre gêne, échaudée par l’alcool, elle vint à nouveau se coller contre Raphael, la tête contre son torse, passant ses mains autour de sa taille. Ça la ramenait des années en arrière, le soir désastreux de son bal de promo, le slow pourri qu’elle avait connu à cette époque là. « Arf, ça rappelle des souvenirs. » Les souvenirs désastreux de son entêtement à être comme les autres, à avoir pour petits copains des mecs tous plus cons les uns que les autres, à même de foutre en l’air son bal de promo. A cette pensée, elle resserra son étreinte autour de Raphael, se blottissant contre lui, comme elle l’avait fait ce fameux soir. Finalement, tout n’avait pas toujours été désastreux dans sa vie.
« Raphael H. Bennett »
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Mer 13 Fév - 9:20
“ closing time ”
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Certains disent que l’ont apprend de ses erreurs, ce n’était sans doute pas le cas de Raphael. Il avait longtemps pensé avoir fait confiance en Oswin à tort à cette époque où elle l’avait laissé tombé, seul à Chester pendant qu’elle se reconstruisait une vie à Provincetown. Il aurait du se méfier d’elle comme de la peste aujourd’hui, mais il était trop, naïf pour ça. Elle était revenue et il lui faisait de nouveau confiance comme si c’était inné chez lui de lui faire confiance à elle tout particulièrement, quoi qu’il faisait aussi confiance à n’importe qui, mais avec Oswin c’était différent. C’était très compliqué avec Oswin et pourtant, ça paraissait très simple. Ils étaient là à partager le même appartement dans la joie et la bonne humeur comme s’ils avaient fait table rase du passé alors qu’en réalité, ils n’avaient table rase de rien du tout puisqu’ils n’avaient pas cherché à parler de cette histoire. C’était mieux ainsi, ça évitait les tensions, les reproches, les disputes, l’ambiance n’en était que plus agréable, même si elle était sans aucun doute bourrée de faux-semblants. Lui qui faisait comme s’il s’en fichait complètement, elle qui faisait comme si elle n’était jamais parti, pourtant, ils n’avaient pas pu juste effacer cette histoire qui les avaient autrefois séparés. Il n’aurait sans doute pas du juste faire semblant que tout allait bien pour s’occuper d’une Oswin mal en point, parce que de toute évidence, elle, elle n’avait pas été là pendant la période de sa vie où il avait été le plus mal en point, non, elle n’était pas là parce qu’elle l’avait elle-même enfoncé en décidant de partir en le laissant de côté. Elle ne méritait pas sa compassion ni même sa clémence mais qu’est-ce qu’il pouvait faire d’autre de toute façon ? Si ce n’est continuer à faire comme il le faisait si bien depuis qu’elle était revenue dans sa vie c’est-à-dire, comme s’il ne lui en voulait absolument pas. C’est bien pour cette raison qu’il était allé jusqu’à dans sa chambre, délaissant son dîner ô combien appétissant pour venir lui jurer qu’il ferait n’importe quoi pour elle. Le plus étrange c’est qu’il ne mentait même pas, il avait comme cette volonté d’oublier définitivement qu’il lui en voulait, qu’ils redeviennent ce qu’ils avaient été bien des années plus tôt, à cette époque où il avait volontiers chercher la bagarre pour elle en sachant très bien qu’il ne faisait pas le poids. Il était déjà prés à tout pour elle et même si ça n’avait pas été réciproque, il ne le regrettait pas. Recommencer aujourd’hui semblait la meilleure chose à faire, pour qu’un jour, cette rancune silencieuse qui pesait en lui finisse par disparaitre complètement. Elle laissa planer un silence plein de mystères qu’il ne chercha même pas à interpréter. C’était toujours comme ça entre eux, une façon d’éviter les sujets qu’ils n’avaient pas envie d’aborder alors qu’avant, quand ils étaient tous les deux à Chester, ils se disaient tout. Cette période de leur vie semblait bien loin maintenant. Il adressa un sourire à la jeune femme avant de hausser les épaules d’un air naturel comme si ce qu’il s’apprêtait à répondre était d’une évidence à couper le souffle, ce qui était en vérité loin d’être le cas. « Paradoxe. Tu n’as pas le droit de croiser ta propre ligne du temps et puis, Provincetown c’est pas si mal que ça au fond … » Lui, il avait plutôt bien réussit sa vie depuis qu’il était à Provincetown, apparemment, ce n’était pas le cas de Oswin, ce n’est pourtant pas l’impression qu’il avait au quotidien mais en cet instant, elle prenait sans arrêt le soin de souligner à quel point sa vie était un échec. Sans doute un problème au boulot ou un problème sentimental. Elle ne lui avait pas parlé d’aucun mec alors il pensait que c’était plutôt au boulot, ou alors il préférait que ce soit au boulot, comme si un autre homme dans l’équation risquait de fausser le résultat qui pour le moment se résumait à une inconnue qu’il n’était pas sûr de parvenir à calculer un jour.
L’alcool n’était définitivement pas son fort, il l’avait toujours su, mais après avoir avalé une gorgée de cette liqueur infâme, il en était désormais sûr et certain. Il suffisait de voir les diverses grimaces qu’il avait enchainée pour le comprendre. « Ha je sais pas mais en tout cas soit c’est là depuis très longtemps soit c’est juste vraiment dégueulasse … » Il ne savait pas si c’était un oubli de la part de l’ancien locataire ou dieu seul savait quoi, mais c’était quasiment imbuvable et décapant. Mieux valait ne pas avaler ça en ayant une coupure dans la bouche parce que ça risquait de piquer. C’était pas bon et en plus ça circulait rapidement dans les veines lui donnant une soudaine sensation de chaleur, il aurait bien voulu aller sur le balcon profiter de la pluie qui continuait de tomber sur la ville. Mais Oswin avait d’autres idées qu’allait prendre une bonne douche dehors à en juger la façon dont elle avait commencé à danser au beau milieu de la pièce. Il fallait bien sûr qu’elle ne se contente pas de se donner en spectacle, mais elle le traine sur ce qui était soudainement devenu une piste de danse. Il n’en avait pas la moindre envie, ça pouvait se comprendre, quand il s’agissait de danser, il avait deux pieds gauches. Alors il aurait largement préféré rester assis tranquillement. « Si tu savais vraiment, tu n’insisterai pas … » Il fallait vraiment être fou pour vouloir danser avec un mec comme lui, mais il le savait depuis de nombreuses années, Oswin était folle. Il resta face à elle, sans se trémousser comme elle le faisait, déjà parce que les voisins n’allaient pas tarder à venir leur demander de cesser leur bouquant mais en plus parce que ce serait vraiment pas beau à voir. « Justement, je n’en ai pas, alors j’ai pas envie de m’enfoncer plus bas. » Oublier semblait être une bonne idée pour accepter de danser ou du moins de faire semblant de faire quelque chose ressemblant un tant soit peu à une danse. Contraint de suivre le mouvement, il faisait de son mieux, quelque peu aidé par la fameuse bouteille d’alcool dégueulasse qui représentait son seul moyen de ne plus se soucier de la situation ridicule dans laquelle Oswin était en train de le pousser. « Nan je bois pas tout t’inquiètes pas et qui te dit que je ne me suis pas entrainé ? Après tout, tous les patron d’entreprise sirotent du whisky dans leur bureau … » Tous, sauf lui. Il n’avait pas la moindre bouteille dans son bureau, il n’en avait pas besoin, il y avait une machine à café à deux pas de son bureau qui offrait un café plus ou moins buvable, c’était parfait pour lui. Il n’avait pas l’habitude de boire c’était un fait, il s’était pris très peu de cuites dans sa vie et ça lui convenait parfaitement. Comme si les programmateurs de la radio étaient en train de les regarder et qu’ils avaient également décidés de programmer leurs vie, la musique changea radicalement, un truc doux et apaisant, romantique et lent. Parfait pour le slow. Elle était là, collé à lui dans cette position qui avait tout pour être gênante et il n’avait pas d’autre choix que de resserrer son étreinte sur elle pour partager cette danse avec elle. Le regard perdu dans le vide, comme s’il fixé leur passé commun, ravivé par cette danse. « Hm, moi aussi … » Son bal de promo à lui ou le sien à elle, il ne savait pas trop. Sans doute celui de Oswin puisqu’il n’était pas allé au sien qui avait eu lieu quelques années avant celui de la jeune femme. Il se souvenait bien de ce soir là, cette baston, la raclée qu’il s’était prise et cette façon dont-ils s’était rapprochés, sans doute la plus belle soirée de sa vie et même si tout s’était envolé en fumée peu de temps après, elle était là aujourd’hui, dans ses bras, un peu comme s’ils ne s’étaient jamais quittés.
« Oswin EJ. Vance »
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Mer 13 Fév - 11:00
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L'âpre saveur de l'alcool avait le don d'être rapidement chassée par la simple proximité réconfortante de Raphael. Il avait, de toute manière, toujours eu des dons pour le moins divers et variés dans l'esprit de la jeune femme, ceux de l'apaiser, de l'adoucir, de l'amener à positiver, ou du moins, à trouver n'importe quelle évasion possible à toutes les mauvaises pensées qu'elle pouvait avoir. Cette proximité d'antan qu'ils avaient toujours eue étant plus jeunes, lui avait manquée à Provincetown, là où elle n'avait pu la trouver avec personne d'autre. Sans pour autant que ça compense le vide de l'absence de Raphael, et toutes les tortures que sa honte imposait à son esprit. Elle l'avait abandonné, sans se retourner et sans daigner décrocher son téléphone ne serait-ce que pour un appel. Elle en avait eu conscience chaque jour passant, elle était une piètre amie, la pire qui soit probablement, la seule qui ne méritait pas d'être autant cajolée qu'elle l'était à l'instant précis. Et elle l'avait toujours été, à parler, parler, sans réellement se soucier de ce que le réceptacle à toutes ses peines pouvait penser ou avoir sur le cœur aussi. Elle n'était qu'une idiote, qui ne parvenait même pas à régler ses problèmes toute seule, et qui avait sans cesse besoin de l'approbation de quelqu'un pour faire quelque chose. Et ô combien elle en avait conscience, quand elle regardait Raphael, quand elle se regardait elle-même dans une glace ou quand elle se retrouvait devant son article, elle ne parvenait pas à changer. Peut-être qu'elle n'en avait pas envie, peut-être que c'était même physiquement impossible, ou probablement surtout qu'elle se cherchait des excuses, mais qu'elle n'y mettait pas du sien. Il acceptait de toute manière tout d'elle, sans qu'elle ne puisse se l'expliquer, sans qu'elle n'ose demander, fendre l'indicible entre eux pour rentrer dans le vif du sujet, dans ce qui pourrait faire mal, ce qu'elle fuyait par dessus tout, comme si, fuir réduisait à néant l'existence de leur lien, cette connexion sempiternelle qui les avait ramenés l'un à l'autre. Drôle de hasard, quand même, qu'une amie de la jeune femme connaisse justement Raphael, et qu'il cherche un colocataire au moment où elle allait se retrouver à la rue, qu'ils se retrouvent comme ça, qu'il accepte qu'elle revienne, que tout semble s'effacer si facilement. Et qu'elle soit là, à présent, blottie dans ses bras comme elle l'avait si souvent été. Aimée, elle avait l'impression d'être aimée, d'une quelconque manière que ce soit, alors qu'elle n'avait que trop souvent l'impression d'être l'ombre invisible au milieu d'un paysage qui tournait à toute allure. Trop vite pour elle, alors qu'elle était la pauvre gamine débarquée de sa campagne, persuadée de tout savoir sur la vie pour se prendre une grande baffe dans la tronche, voir ses espoirs et ses ambitions réduits à néant. Il ne restait plus rien de la Oswin souriante, fraîche et optimiste qui était venue à Chicago l'esprit plein de projets, maintenant, malgré cet air espiègle qui ne la quittait que rarement, c'étaient souvent des pensées négatives et pessimistes qui rythmaient ses journées, lui arrachant des longs soupirs et des levers d'yeux au ciel au moindre événement. Difficile de croire que sa vie allait devenir aussi morne et monotone, elle avait au moins espéré pouvoir être capable de mieux, pouvoir prouver qu'elle était capable de mieux. En se blottissant un peu plus encore contre Raphael, dans un soupir désespéré et douloureux à la fois, elle laissa ses mains remonter dans son dos, dans une caresse le long du tissu de sa chemise, poursuivant leur danse insidieuse, entraînée par le rythme de la musique sans plus vraiment s'en rendre compte. Son dernier slow, elle en gardait bien des souvenirs déplaisants, si bien que celui-ci, là, improvisé, avec une quantité assez importante d'alcool dans le sang et sur une musique totalement pourrie, était définitivement le meilleur qu'elle ait pu connaître jusque là. Ses instants avec Raphael avaient, de toute manière, toujours été les meilleurs qu'elle avait pu connaître. Tout ce sur quoi elle crachait à présent, en dispersant d'odieuses rumeurs dans un article, à l'insu de son meilleur ami. Quelle basse trahison, qui hantait l'esprit de la jeune femme, revenant au grand galop alors qu'elle s'était sentie si sereine quelques instants plus tôt. C'était sans fin, et les choses allaient probablement empirer d'ici peu, sans qu'elle ne puisse plus y faire quoique ce soit. Perdre son job, perdre les dernières petites volontés qui lui restaient, devenir juste une serveuse dans un grill, ou perdre Raphael ? Le dilemme la hantait trop souvent et là, blottie contre lui, invisible à son regard, elle retint une nouvelle plainte, esquissant une grimace avant de tenter de se reprendre, soupirant légèrement. Et depuis ses dix-huit ans, pourtant, elle s'était jurée de détester tous les slows qu'elle ferait à l'avenir, rien qu'en souvenir de son bal de promo misérable, et du pauvre toquard qui lui avait servi de cavalier, qui avait fini sa soirée en train d'en peloter une autre - certes, mieux fournie que Lys - sans avoir la moindre pitié pour la pauvre gamine qui était censée être sa cavalière. Peut-être que son intuition, d'inviter Raphael plutôt qu'un autre, retenue par le stress de l'instant, aurait été la bonne, mais les choses avaient du se passer différemment.
« Des mauvais, mauvaiiis souvenirs. » Ponctua-t-elle à la réponse du jeune homme, dans un gémissement plaintif qui ne faisait qu'accentuer toute la pitié qui émanait d'elle. Pas que des mauvais souvenirs, elle le savait, mais probablement qu'il faisait déjà des tas de plans sur la comète à penser que ces fameux souvenirs les concernaient eux. Leur nuit ensemble, sa première à elle, le début d'un eux tout à fait différent, auquel elle avait ressenti le besoin d'échapper, sans comprendre pourquoi. Une stupide fuite en avant, comme si elle avait cru que partir lui ferait moins perdre Raphael qu'une histoire d'amour désastreuse. Songeuse, elle fixa un coin de sa chambre, silencieuse pour quelques instants, avant de relever les yeux, ragaillardie, vers Raphael. Sans gêne, elle passa une main sur sa joue, ricanant légèrement. « Je me souviens encore de ta tronche. Tu t'en étais pris une belle là. Et là. Pour ta défense, ils étaient plusieurs et costauds, des gars de l'équipe de foot. » Avec douceur, elle laissa glisser un doigt sur son arcade, celle qu'elle avait soigneusement soigné quelques années plus tôt, plaie dont il ne restait plus aucune cicatrice à présent, peut-être qu'elle aurait du s'improviser chirurgienne ou, au moins, infirmière. « J'étais stupide. » La phrase sonna comme une révélation, faite d'un ton grave alors qu'elle laissait retomber sa main, soupirant une nouvelle fois. Ramenée dans le monde du sérieux, bien que l'alcool batte encore avec force dans ses veines. « Et probablement que je le suis encore, pour beaucouuup de choses. » Elle ricana d'elle-même, soudainement mal à l'aise par leur proximité : encore un truc stupide, qu'elle avait fait sans réfléchir. Ne pensant qu'à elle, sans penser à lui, les dernières petites attentions qu'elle pourrait avoir avant qu'il ne la chasse complètement de sa vie. « Je crois que je ne t'ai même jamais remercié pour ça. » A part, avec un baiser empli de douceur, qui avait amené des trahisons bien pires quelques temps après. Est-ce que ça sonnait alors comme des remerciements quelconques plus que comme d'infinies douleurs qu'elle lui avait potentiellement causées ? Tout ça pour ça. Elle lui prit la main, laissant retomber ses épaules, la lassitude ayant repris sa place après l'instant fougueux, la folie des premières gorgées d'alcool, la frénésie du moment qui s'évanouissait subitement. Mais dans sa lancée, elle se stoppa, incapable de trouver les mots, comme si elle ne l'avait jamais fait, remercier quelqu'un. Pour quoi devrait-elle le remercier, de toute manière ? Tout ? Ça faisait un peu trop général, et pourtant, c'était grâce à lui si elle en était là, là du moins, du côté positif, à maintenir la tête hors de l'eau plutôt qu'à sombrer plus profondément encore qu'elle ne l'était déjà. Pour leur passé, leur avenir, si tant est qu'il y en ait un. Mais cet instant présent, cette soirée. Trop de choses pour sa minuscule mémoire, ou pour sa fierté déplacée. Ou parce que c'était trop tard, que ça n'excusait en rien ses fautes, ou sa bêtise passée. Sa bêtise à venir. Nerveusement, elle ricana, triturant la main de Raphael, haussant les épaules pour se donner un peu de contenance, essayer en tout cas. « Une chose est sure, faudrait que je te rende la pareille autrement qu'en te laissant le privilège de mourir avec moi. » Ses derniers remerciements pour lui avaient été maladroits, foireux, en ses lèvres rencontrant les siennes dans un léger baiser, épisode qui fut suivi d'autres encore, de cette nuit dont ils gardaient l'insidieux souvenir à chaque moment passé ensemble depuis. Mais... mais encore une fois, ç'avait été agir stupidement, comme elle l'était, à cette époque. Comme elle ne devait plus l'être, en tant qu'adulte responsable, ou du moins, une jeune adulte qui essayait d'être responsable. Mais elle n'était pas faite pour l'être visiblement, puisque depuis l'évocation de cette époque et malgré ses efforts, ses pensées se retrouvaient irrémédiablement dirigées vers ce premier baiser, le seul rayon de lumière de cette soirée affreuse, et son regard ne pouvait s'empêcher de fureter au niveau de ses lèvres devenues tentatrices. Idiote, idiote, idiote. Qu'est ce qui avait bien pu lui prendre de repenser à tout ça ! Elle soupira, le lâchant brusquement en s'écartant, nerveuse et agitée. « Et cet alcool là. T'as pas chaud ?! J'ai super chaud, vraiment chaud, et en plus j'ai la tête qui tourne et je raconte vraiment n'importe quoi avec mes histoires de bal de promo, mais de toute manière tu me connais assez bien pour savoir que j'deviens vraiment conne quand je bois, et je suis en train de faire un monologue. » A toute vitesse, pour remplir son esprit de pensées diverses et variées, mais rien n'y fit, si bien qu'après une trop courte hésitation, un retour à la réalité trop faible, elle s'empara de ses lèvres, dans un baiser fougueux, mais court de quelques secondes à peine, avant que son esprit ne la rappelle à l'ordre. Elle n'avait pas le droit, pas le droit de lui faire ça, maintenant, et elle ne le voulait pas... ça ne ferait qu'empirer les choses. « Désolée... » Ajouta-t-elle, maladroite, plissant les lèvres, avant de se reprendre. « Enfin, non, pas désolée. Je sais pas ce qu'il faut dire parce que je le regrette pas et je sais pas si tu le regrettes mais en tout cas y'a pas de quoi être désolée, ou désolée dans le sens je t'ai pris de court, je fais vraiment des choses débiles et voilà, rien de plus. Oublie. » Et au milieu de ses phrases précipitées, il n'eut pas le temps de dire le moindre mot avant qu'elle ne s'évade à toute allure par la porte de la chambre, pour rejoindre le salon, s'asseoir sur le canapé, crispée par la honte.
« Raphael H. Bennett »
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Mer 13 Fév - 20:01
“ closing time ”
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C’était une soirée plutôt bizarre, elle avait commencée avec des macaronis au fromage et maintenant ils étaient là, dans la chambre d'Oswin en train de danser un slow, comme si c’était naturel, sans doute trop noyés dans l’alcool pour se rendre compte que cette proximité entre eux n’était pas la meilleure chose qui puisse leur arriver, il restait trop de doutes, trop de secrets entre eux pour qu’une telle proximité puisse régler tous leurs problèmes. Pourtant ils étaient là, comme deux adolescents qu’ils n’étaient plus depuis longtemps déjà. C’était agréable, presque normal, ou du moins, l’alcool qui coulait dans les veines de Raphael lui faisait analyser la situation comme une situation normale. Il n’était plus à même de réfléchir, si bien que la gène qu’il aurait ressenti en étant complètement sobre n’était pas là. Pourtant, c’était tout à fait son genre d’être gêné par une situation pareille, parce qu’il était du genre à avoir du mal avec les femmes, n’en déplaise à Saul qui lui semblait croire que même un type comme lui avait toutes les compétences du dragueur à l’aise qu’un effleurement de mains ne ferait pas fuir en courant. Le fait était qu’il était complètement nul, sans doute parce que son père n’avait pas été là pour lui expliquer comment faire et parce que sa mère l’avait délaissé pendant de nombreuses années, en plus, il n’avait aimé qu'Oswin pendant une longue partie de son existence, il l’avait aimée bien avant cette fameuse nuit qui avait suivie son bal de promo et il n’avait sans doute jamais été capable de tracer un trait sur cet amour, même quand cette dernière était partie, le laissant seul pendant qu’elle vivait ses rêves au Cap cod. Tant de raisons pour lesquels aujourd’hui Raphael était un handicapé de l’amour, un imbécile qui restait trop attaché à une vieille histoire, refusant de tenter quoi que ce soit d’autre, avec comme seul argument, celui qu’il n’était pas bon dragueur et que de toute façon, il n’était pas le genre d’homme qui attirait les femmes d’aujourd’hui, tout ça pour ne pas dire qu’il n’y avait toujours que Oswin. Ce soir, il était si prêt d’elle, comme si tout ce qui s‘était passé depuis son départ n’avait jamais eu lieu, c’était comme un rêve qui semblait réelle pour lui qui avait longtemps cru que le départ de Oswin n’était qu’un cauchemar dont il finirait par se réveiller. En cet instant, tout ça n’avait plus d’importance, l’alcool avait sans doute effacé les dernières traces de rancœur qui s’étaient installées au fond de lui depuis quelque temps déjà, tout comme il avait bloqué son cerveau d’habitude si réactif, l’empêchant de réfléchir, et même de se concentrer sur quelque chose de précis. Il voulait profiter de cet instant, de cette impression d’avoir été renvoyé dans un passé bien plus agréable avant que tout ne se termine et que la vie reprenne son cours, bien loin de cette soirée.
Un sourire traversa le visage du jeune homme, en effet, c’était avec de mauvais souvenir que cette soirée de bal de promo, quelques années plus tôt avait commencé. Il se souvenait bien de ce pseudo courage qui l’avait poussé à tenter de défendre Oswin alors qu’il savait qu’il ne faisait pas le poids. C’était comme s’il avait quelque chose à lui prouver, comme s’il voulait qu’elle voit qu’il tenait bien plus à elle que n’importe quel autre type avec qui elle avait pu avoir envie de sortir. Il avait voulu prouver quelque chose en se comportant ainsi et ça avait été une mauvaise idée. Il réfléchissait beaucoup trop en temps normaux et pourtant, ce soir là, l’idée de provoquer deux types taillés comme des armoires à glaces pour défendre Oswin lui avait sauté aux yeux comme une évidence alors qu’il fallait le dire, c’était l’idée la plus débile qu’il avait eue de toute sa vie, Oswin n’avait de toute évidence pas besoin de lui pour se défendre. Il aurait peut-être du y réfléchir à deux fois sur le coup. Pourtant il ne regrettait pas d’avoir jouer les suicidaire ce soir là. Il ne regrettait rien de cette soirée qui restait graver dans son esprit comme la plus parfaite des soirées de toute sa vie, au moins ce soir là, il n’avait pas été influencé par l’alcool coulant dans ses veines. « Ouais … Pourtant je crois que ça restera à jamais la plus belle soirée de ma vie … » Révélation stupide, sortie avec mélancolie, encore quelque chose qu’il aurait gardé pour lui si jamais il n’avait pas été suffisamment imbibé d’alcool pour ne plus laisser à son cerveau la possibilité de réfléchir convenablement avant de laisser sortir quoi que ce soit de sa bouche. Un léger frisson parcouru son corps alors que la main d'Oswin s’était posée sur son visage comme une douce et agréable caresse. Il ne pu retenir un léger rire suite à la réponse de la jeune femme. Oui, il s’était prit une belle raclée ce soir là. « Ça m’aura au moins apprit à ne pas jouer les malins avec ce genre de types … Mais, ça valait le coup de se battre … » Il ne s’était pas prit une raclée pour n’importe quoi, il l’avait fait pour elle et même s’il n’avait pas servit à grand-chose, si c’était à refaire, il recommencerait sans hésiter. Il haussa les épaules comme réponses aux constatations d'Oswin sur sa propre stupidité. « On est tous stupides … Je crois que la stupidité est un truc propre à la condition d’être humain … » Il laissa échapper un léger soupire. Lui aussi il était stupide. Stupide de tenir encore à elle après ce qu’elle lui avait fait, stupide de garder sa rancœur en lui jour après jour alors que la libérer lui permettrait sans doute de se débarrasser d’un poids. Stupide d’avoir cru un jour pouvoir affronter deux types de l’équipe de foot pour les beaux yeux d'Oswin, pensant alors à ce moment que jamais rien ne les sépareraient. Il haussa les épaules, il n’avait pas besoin de remerciement pour ça, après tout il avait pensé aider Oswin et au final c’était elle qui l’avait aidé ce soir là, sans elle il aurait sans doute fini à l’hôpital ou pire encore. « Je n’ai pas fait grand-chose ce soir là, à part me ridiculiser … T’as pas besoin de me remercier … » Ni aujourd’hui, ni à ce moment là, il n’avait pas eu besoin de remerciements, elle l’avait embrassé ce soir là, c’était déjà bien plus qu’il n’avait espéré à ce moment là, alors elle ne lui devait aucun remerciement. Même aujourd’hui, il n’attendait rien de plus d’elle que cette proximité entre eux, sa main dans la sienne, ce semblant de soirée parfaite qu’ils passaient tous les deux grâce à cette bouteille d’alcool dégueulasse qu’ils s’étaient partagée. « C’est déjà pas si mal que ça ce privilège. » Il lui adressa un sourire. Il préférait ne pas penser à la possibilité de mourir avec elle, ils étaient encore jeunes et ils avaient la vie devant eux, même si les macaronis au fromages suspect semblaient pouvoir mettre un terme à leurs vies. Il fronça les sourcils surprit de cette façon dont elle s’était écartée de lui. Elle partie ensuite dans un court monologue auquel il répondit par un sourire. « C’est vrai qu’il fait chaud … » Réponse inutile. Son cerveau était encore incapable de faire mieux ou juste trop concentrer sur Oswin, le forçant à la regarder avec instance, sans cligner des yeux comme fasciné par cette dernière. Nouvelle surprise de la soirée, elle l’embrassa. Un court instant qui ramenait encore une fois une vague de souvenirs, à la fois agréable et douloureux. Il resta bouche bée alors qu’elle s’excusait, ne trouvant plus ses mots, ne trouvant même plus la force de réfléchir pour analyser ce qui venait de se passer, c’était trop bizarre, trop inattendu. Il la laissa parler sans vraiment comprendre ce qu’elle disait. Reprenant doucement conscience du monde autour de lui alors qu’elle s’éloignait. Instinctivement, il tendit le bras vers elle dans une vaine tentative de la rattraper. Pas assez rapide, elle avait quitté la chambre. Il se retrouva seul avec toujours cette même incompréhension et un retour à la réalité assez compliqué. Il ne savait plus quoi faire maintenant qu’il se mettait à réfléchir de nouveau. Il était partagé entre l’idée de rester là comme un con et celle de la rejoindre. L’idée d’appeler Saul pour lui demander conseil lui avait même traverser l’esprit, drôle d’idée puisqu’en temps normaux il aurait tout fait pour éviter de passer ne serait-ce que quelques secondes au téléphone avec Monsieur roi de la drague. Finalement, l’idée disparue assez rapidement alors qu’il réalisait que de toute façon, son téléphone était resté dans la cuisine avec son assiette de macaronis au fromage. Il soupira, il fallait qu’il arrête de réfléchir dans ce genre de situation, ça n’apportait jamais rien de bon. Il jeta un regard autour de lui avant d’apercevoir la bouteille dans laquelle il restait encore un peu d’alcool. Il l’attrapa pour en avaler une gorgée comme pour se donner du courage avant de quitter la chambre de la jeune femme déposant avec force la bouteille sur le bureau et de la rejoindre dans le salon et de se poser devant elle avec un air presque assuré. « Non, tu avais pas besoin de t’excuser, je ne regrette pas non plus. Je t’aimais Oswin et t’es partie du jour au lendemain en m’oubliant complètement alors je t’ai détesté, j’ai passé des jours et des jours à chercher en moi la force de te détester de tout mon être parce que je t’en voulais et que ça semblait légitime alors j’ai fait de mon mieux pour essayer de te haïr mais j’ai jamais réussi … Je t’ai toujours aimée et je t’en veux d’être partie, je t’en veux vraiment beaucoup … Mais je t’aime …. » Il l’avait fixée pendant tout son monologue plein de révélations, mais il baissa finalement le yeux vers les seuls, prit d’une gène que cette fois l’alcool n’arrivait pas à effacer. « Et maintenant jvais aller m’étouffer dans un oreiller ou me noyer sous la douche parce que je me sens définitivement vraiment con … » Il était stupide d’avoir eu le courage de dire tout ce qu’il avait sur le cœur depuis longtemps déjà. Il regrettait déjà d’avoir délaissé la réflexion pour une stupide action, pourtant, il hésitait à quitter vraiment la pièce comme espérant une réponse qui pourrait le retenir.
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Jeu 14 Fév - 2:47
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Être stupide, c’était un art dans lequel elle excellait avec talent. Un talent inégalé d’ailleurs, à y réfléchir : toute sa vie n’était qu’un amas de conneries sans réflexion, de décisions prises à la légère, de paroles incontrôlées. Peut-être qu’elle était trop narcissique, trop à se plaindre pour se rendre compte que si son existence était misérable, c’était bien à cause d’elle. Elle et ses choix tous aussi mauvais les uns que les autres, qui avaient fini par la précipiter dans ce gouffre d’inexistence ou elle et sa capacité à ressasser des événements que d’autres préféraient sans doute largement oublier. Franchement ?! Parler de son bal de fin d’année comme si de rien n’était, comme si rien n’était arrivé, ou comme si, dans le fait qu’elle ait couché avec d’autres hommes depuis, connu d’autres relations depuis, était une excuse valable pour croire qu’elle était capable d’en parler, de revenir sur ces événements de sa vie sans perdre les pédales. Ou sans pousser les autres à le faire. Ça faisait partie des pires moments de sa vie, bien probablement, tout ce qu’elle avait vécu cette soirée-là, ô combien elle avait été ridiculisée par toute sa promo. Mais c’était aussi une soirée qui rassemblait tout ce qu’il y avait eu de vrai, de bon dans sa vie. Raphael, son unicité, sa présence constante à ses côtés. Trop loyal, et alors qu’elle parlait, elle se rendait compte que sa mascarade de vie n’avait été que trop centrée sur elle, l’esseulant malgré tout ce qu’il avait pu faire pour elle. Tout ce qu’il continuait de faire, à la consoler alors qu’elle s’apprêtait à le poignarder dans le dos pour grimper les échelons, ajouter un zéro à sa feuille de paye et se sentir un tant soit peu plus importante dans le grand système du monde. N’importe quoi. Mais tout autant qu’elle était accablée de remord, Oswin l’ambitieuse, celle qui avait quitté leur Chester natal sans oser affronter le regard du jeune homme, ne cessait d’être présente, à lui hurler que c’était la meilleure chose à faire, que toute sa vie durant, elle n’avait compté que sur elle-même et qu’il fallait qu’il en soit ainsi pour le reste de ses jours. Oui… mais non, elle n’avait jamais compté sur elle-même, si ce n’est pour faire de sa vie un gouffre sans fin : celui qui l’en avait toujours sortie, c’était lui, Raphael, cet homme qu’elle ne méritait pas, cet ami duquel elle ne pourrait pas se passer. Parce qu’il était un pigeon idéal duquel elle pompait l’énergie sans se soucier de ce qu’il pouvait penser ? Peut-être… elle ne savait plus. Elle ne comprenait plus ce qui la liait à lui, cet attachement, sans conteste, cette hantise qu’elle avait sans cesse ressentie lorsqu’il avait été loin de sa vie, cette honte poignante qu’elle avait eue en arrivant à Chicago, après des kilomètres de route en se rendant compte qu’elle l’avait laissé derrière elle. Des sentiments ardents, tout autant que désagréables… et agréables à la fois. Elle se sentait importante avec lui, vivre, exister et non pas simplement survivre en n’étant qu’un misérable rouage dans un gigantesque système qui pourrait très bien fonctionner sans elle. Mais il fallait qu’avec lui, elle soit stupide à souhait, maladroite au point de se trahir constamment, d’osciller dangereusement entre conscience et actes irréfléchis. Il la connaissait assez bien, il l’avait sondée encore ce soir, à se rendre compte malgré son acharnement que les choses partaient à volo dans sa vie. Peut-être qu’elle avait essayé de fuir son influence, le fuir lui, le sortir de sa vie pour se prouver et prouver aux autres qu’elle était capable de quelque chose par elle-même. Mais tout ce qu’elle avait su faire, c’était retourner vers lui au grand galop, et alors que ce soir, de nouveaux affres de solitude s’ouvraient sous ses pieds, c’était encore vers lui qu’elle revenait. Se blottissant dans ses bras en faisant fi de tous les ressentiments qu’il devait avoir, parlant des paroles qui n’avaient aucun sens aux oreilles du jeune homme, se lamentant sur sa pathétique vie sans se donner la peine de retourner la vapeur… ne retrouvant aucun meilleur refuge que celui de ses lèvres, en un baiser tendre. Si chaud, si réconfortant, comme autrefois, à même de panser toutes ses plaies si elle se laissait porter. En se détachant si vite de lui, c’était peut-être bien la première fois qu’elle n’agissait pas comme une égoïste, loin d’elle l’envie de l’utiliser encore une fois, loin d’elle l’envie de le mettre au pied d’un mur inexistant, de ce qui ne pourrait jamais être, tout simplement parce qu’elle s’apprêtait à signer un pacte avec le diable, renoncer à leur amitié pour pouvoir écrire des articles poubelles dans un journal de merde. C’est ainsi qu’elle fuit, ne trouvant pourtant aucun meilleur refuge que le salon, le confortable du canapé, dans lequel elle se blottit. Peut-être que si elle se crispait assez fort, elle finirait par devenir invisible, par un quelconque miracle, qu’il ne la trouverait pas ici et que cette soirée se finirait sans plus de bêtises affichées.
Manque de chance pour elle, son espoir fut bien de courte durée, alors qu’il apparaissait face à elle, devant ses yeux, amenant le rouge à ses joues sans qu’elle ne puisse le maîtriser. Foutu corps, foutues trahisons lancées au regard du jeune homme, en ses yeux emplis de honte et le feu à ses pommettes. Elle avait bu, mais si blâmer l’alcool pour ce qu’elle venait de faire semblait être une bonne échappatoire, ce n’était pas la vérité pour autant. Elle en avait eu envie, tout comme elle en avait eu envie le soir de leur premier baiser, et bêtement, égoïstement, elle avait cédé à cet appel lancinant. Il devait la détester, et c’est avec cette pensée embrumant son esprit qu’elle sentit sa gorge se crisper, alors que ses lèvres se retroussaient, il prit la parole et elle n’en fut en rien surprise. Il avait toujours eu la sagesse dont elle était incapable, et encore une fois, elle se doutait qu’il ferait fi de tout ça pour trouver de quoi la réconforter, l’assurer que ce baiser n’avait aucune importance, que c’était le fruit de leur imprudence et que ça ne se reproduirait pas, parce que leur histoire était du passé. Elle devait être du passé, parce qu’elle ne voulait pas, elle ne voulait pas perdre autant en se détournant de lui, pas une deuxième fois. Mais il avait dû laisser sa sagesse au placard, et, comme par réflexe, elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose, interrompre le flot de paroles qui commençait à s’extirper de l’esprit du jeune homme. Rien n’y fit, elle ne pipa mot alors qu’il livrait tout ce qui lui pesait sur la conscience depuis si longtemps. Interdite, muette, elle sentit une vague de culpabilité, de remords revenir l’envahir avec violence. C’était tout ce qu’elle avait ressenti lorsqu’elle s’était retrouvée clouée à la réalité : il y avait eu ces instants délicieux, où elle avait été saisie par l’imprudence, où elle avait presque oublié Raphael, bercée par l’illusion de pouvoir devenir quelqu’un. Mais c’était très vite que la dureté de la vie l’avait rattrapée, la honte de l’avoir abandonné sans remord, sans même se soucier de lui, juste poussée par un élan ambitieux. Toute gênée qu’elle était, elle eut malgré tout assez de réflexe pour le rattraper avant qu’il ne s’éloigne ; non, elle ne voulait pas laisser passer sa chance. Mais elle était incapable de le regarder, ses prunelles stagnant au niveau de leurs mains liées, la deuxième des siennes venant rejoindre les autres. « J’suis désolée… Tellement désolée. » De ces excuses qui lui brûlaient les lèvres depuis des lustres, ce qui lui semblait être une éternité, depuis qu’elle l’avait retrouvé, qu’ils vivaient ensemble comme si de rien n’était. Un sanglot lui échappa, qu’elle essuya d’un revers de main tout en levant les yeux vers le jeune homme. « Et je suis la personne la plus stupide qui soit. » Avant qu’il n’ait eu le temps de rétorquer avec ses habituelles litanies, elle se leva, plaquant un doigt sur ses lèvres. « Ne réponds pas à ça. » Courte interlude, avant qu’elle ne baisse à nouveau les yeux, reprenant ses mains dans les siennes. « Je n’ai jamais voulu partir comme ça… ou t’oublier. Je l’ai jamais fait, d’ailleurs. J’avais juste… pas réfléchi. » Comme si sauter sur les occasions sans réfléchir l’avaient aidée jusque-là. Elle soupira, se reprenant pour retrouver le regard de Raphael. « Et je t’aime bien... Non en fait, je t’aime vraiment beaucoup… j’ai fait des erreurs. Et j’ai été bête de croire que j’étais la seule à… en souffrir encore. Je crois que j’ai jamais vraiment réalisé… tout c’que j’avais perdu. » Perdu ou tout ce à quoi elle avait renoncé, les mots semblaient lourds de sens à présent, mais tout autant qu’elle sentait un poids s’ôter de ses épaules, il en restait un, qui embrumait complètement son esprit à présent. Soudainement anxieuse à nouveau, elle tritura légèrement le col de sa chemise, avant d’oser enfin le regarder franchement une nouvelle fois. « Y’a quelque chose que j’ai envie de te dire... » Est-ce que ça en valait la peine ? Cette question atrocement égoïste pointa à son esprit, la poussant au silence de longues secondes ; c’est ainsi qu’elle se perdit dans son regard, cherchant ses mots. Le perdre maintenant, après tout ça ? « Tu m’as manqué. » Ponctuant sa phrase d’un sourire, elle revint se brûler les ailes, déposant à nouveau ses lèvres contre celles du jeune homme ; dans un baiser cette fois-ci dénué de honte, dont elle profita des saveurs pour laisser ses bras passer autour du cou de Raphael, se blottissant contre lui sans réfléchir, rattrapée par la fougue, l’imprudence de trop grandes libertés.
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Jeu 14 Fév - 5:09
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CLa vie de Raphaël n’avait toujours été basée que sur d’interminables réflexion. Il avait toujours était prévoyant, cherchant à ne jamais laisser aucun détail au hasard, c’est comme ça qu’il avait apprit à gérer sa vie à un âge où ça aurait encore du être à sa mère de s’en charger. Il n’aimait pas se laisser surprendre par la vie, c’était trop déstabilisant et même si en principe, il avait une capacité à rebondir assez rapide, il préférait être sûr, ou quasi-sûr que tout se déroule comme il l’avait sagement prévu. Seulement, ça arrivait que ce ne soit pas le cas. Il arrivait parfois que, prit d’une folie passagère qu’il ne pouvait expliquer, qu’il agisse sans prendre le temps de réfléchir, comme s’il s’agissait d’un élan stupide de courage qui menait rarement à une parfaite réussite. Il l’avait fait, ce fameux soir au bal de promo, il avait voulu défendre Oswin, la protéger et c’était vraiment débile parce qu’il avait juste fini par se faire casser la gueule par deux type beaucoup plus costauds que lui, ce qui en soit n’était pas une chose bien difficile. Certes, la suite de la soirée avait été une réussite, ce baiser, cette nuit passée avec elle, ça avait été parfait mais s’il avait réfléchit un peu plus avant de se jeter dans la gueule du loup, il aurait peut-être pu éviter quelques bleus. Il réfléchissait toujours beaucoup à ce qu’il devait faire, pour limiter les dégâts, assurer ses arrières et sans cette dose de réflexion, il n’aurait sans doute jamais mené à bien ses projets professionnels et pourtant, cette réflexion semblait clairement bloquer sa vie sentimentale. Il réfléchissait constamment à ce qu’il devait dire ou ne pas dire à Oswin, il passait son temps à réfléchir pour limiter les dégâts de leur relation, ainsi, il avait prit la décision murement réfléchie de ne pas revenir sur ce qui les avait parfois séparés, ça semblait logique pour ne pas la perdre à nouveau, c’était sans doute la meilleur chose à faire, même si ça voulait dire qu’au quotidien il devait faire comme si de rien n’était, comme s’il ne lui en voulait pas, comme si tout ça n’avait pas eu lieu. Il avait longtemps réussit, jusqu’à ce soir. Il s’était retrouvé seul dans cette chambre avec ses réflexions qui ne menaient à rien, ses tentatives de trouver la bonne idée qui l’aiderait à savoir quoi faire avec Oswin, et finalement, il s’était rendu compte que la meilleur chose à faire c’était justement de ne plus perdre son temps à réfléchir. C’était le moment où il ne pouvait plus se baser sur rien pour prévoir la suite des évènements, il ne pouvait pas chercher à interpréter ce qui pourrait se passer et aucun calcul, aucune statistique ne pouvait lui dire quoi faire, alors il s’était contenté d’une gorgée d’alcool, meilleure solution pour arrêter toute réflexion, puis il avait décidé d’agir, ignorant les conséquences qu’auraient ses paroles impulsives. Il ne savait pas à quoi s’attendre alors qu’il lui balançait tout ce qu’il avait sur le cœur au beau milieu de leur salon. Plusieurs fois depuis qu’il l’avait retrouvée, il avait préparé un texte bien plus complet et structuré pour lui dire ce qu’il avait sur le cœur, il se souvenait de chacun de ses textes à la perfection et pourtant son esprit brouillé par le doute et par l’alcool n’avait pas été en mesure de ressortir ces mots si bien préparées. Il s’était contenté de parler, de lui dire qu’il lui en voulait sans chercher à atténué la chose en noyant le poisson comme il l’aurait fait dans un beau discours, non, il avait parlé en toute franchise, sans se soucier du poids de ses mots. Il lui en voulait d’être partie comme une voleuse à Pronvincetown en l’effaçant de sa vie, c’était un fait qu’il ne pouvait plus cachait d’avantage, tout comme il ne pouvait pas lui cacher qu’il était toujours amoureux d’elle, comme un gamin stupide, ce qu’il était sans aucun doute. Il s’apprêtait à partir bien loin du salon, s’enfermer dans sa chambre pour se répéter en boucle qu’il n’était qu’un imbécile fini et qu’il aurait sans doute mieux fait de ne pas lui dire tout ça, comme s’il était persuadé que ça n’avait plus aucune importance pour Oswin vu la facilité avec laquelle elle semblait l’avoir effacé de sa vie quand elle avait quitté Chester. Ça avait souvent sonné comme une évidence pour lui, il n’avait pas compté dans sa vie autant qu’elle avait compté et qu’elle continuer de compter dans la sienne. Pourtant, il sentit sa main serrer son poignet pour le retenir dans sa fuite. Il n’eut pas d’autre choix que se s’arrêter, se tournant lentement vers elle avec un manque d’assurance si flagrant que même un non voyant s’en serait rendu compte. De toute évidence, à en juger le regard fuyant d'Oswin, il n’était pas le seul à se sentir mal à l’aise. Des excuses tardives dont il n’avait sans doute plus besoin aujourd’hui, pas qu’il soit trop tard, pas qu’il ait décidé de lui en vouloir jusqu’à la fin de sa vie, juste, qu’il avait beau lui en vouloir, ça n’avait pas d’importance, il l’aimait sans doute plus qu’il ne lui en voulait alors il n’avait pas vraiment besoin d’excuses, il avait juste besoin qu’elle soit près de lui, même en tant que simple amie, raison pour laquelle il s’était acharné à garder en lui toute sa rancœur depuis le jour où elle s’était repointée dans sa vie comme si de rien n’était. Il ouvrit la bouche pour répondre à ses paroles, lui dire encore une fois qu’elle n’était pas stupide comme elle cessait de le répéter, mais elle l’intercepta, plaçant son doigts sur sa bouche en lui indiquant de se taire, ce qu’il fit, refermant la bouche pour la laisser continuer. Elle l’avait écouté alors il lui devait bien de faire la même chose. Silencieux il écouta chacune de ses paroles avec attention. Décidé à ne rien ajouté avant qu’elle ne finisse de parler, il se contenta d’un froncement de sourcils, curieux d’entendre ce qu’elle avait envie de lui dire de plus que ce qu’elle avait déjà dit. Révélation qui lui arracha un tendre sourire alors qu’au fil du temps il avait ressenti la même chose, un manque sans doute idiot alors qu’il n’avait eu de cesse d’essayer de l’oublier. « Tu m’as manquée aussi … » Elle lui avait vraiment manquée et il n’avait pas imaginé une seule seconde que ça ait pu être réciproque ou même qu’un jour il aurait l’occasion de lui dire, tout comme il n’avait simplement pas imaginé qu’elle puisse un jour réapparaitre dans sa vie comme elle l’avait fait quelques temps plus tôt. La vie était pleine de surprise et finalement, celle qu’il avait trouvé incroyablement douloureuse dans un premier temps, semblait aujourd’hui incroyablement agréable.
Leurs lèvres finirent par se rencontrer à nouveau comme ignorant les années qui les séparait, comme si tout ce temps n’avait plus la moindre importance. Un simple baiser, agréable comme autrefois réchauffant le cœur d’une jeune homme, lui faisant presque oublier toute la gène qu’il pouvait ressentir dans ce genre de situations. Situations qui d’ailleurs étaient très rares et pouvait se compter sur les doigts d’une main puisque ce n’était que la deuxième fois de sa vie qu’il ressentait ça, la première étant ce fameux soir, encore avec Oswin. Il n’était pas un grand habitué des situations pareil, il n’était pas du genre à draguer les filles dans les bars, il n’était de toute façon, pas du genre à aller dans les bars. Il avait toujours su que c’était un lieu qu’il devait éviter, il en était encore plus sûr depuis qu’il avait rencontré Andy dans un bar, ce type qui pendait en revanche que s’il s’en donnait la peine il pouvait se retrouver à embrasser n’importe quelle femme sexy du bar. Il avait toujours pensé qu’il avait tord, de toute évidence, ses propres statistiques prouvaient qu’il faisait fuir les filles plutôt qu’autre chose. La vérité était peut-être qu’au fond, il n’y avait aucune autre fille qu'Oswin qu’il avait envie d’embrasser et ce même si elle lui avait brisé le cœur quelques années plus tôt, chose qui rendrait sans doute fou Andy s’il le lui disait. Enfin bref, il avait essayé d’écouter les conseils du jeune homme, quelques fois, et ça n’avait jamais rien donné parce qu’aucune fille à qui il avait adressé la parole n’était Oswin, cette fille unique avec qui il aurait aimé passé le restant de sa vie, même en tant qu’ami s’il n’avait le droit qu’à ça. De toute évidence, ce soir le stade amis avait été dépassé, sinon, il ne serait pas en train de l’embrasser, il n’aurait sans doute pas eu le courage de poser ses mains sur ses hanches dans une volonté de la garder près de lui comme s’il avait peur qu’elle s’en aille à nouveau. Il n’aurait pas non plus prit cette liberté folle et carrément irréfléchie - de toute évidence, son cerveau était dorénavant sur off - de passer ses mains en dessous de son haut et de lâcher ses lèvres quelques courtes secondes le temps de le lui enlever pour l’envoyer plus loin comme si de rien n’était, avant de recommencer à l’embrasser. Ils n’étaient plus que des amis, ils étaient bien plus que ça, comme des années plus tôt, avant qu’elle ne parte, ils avaient franchit une nouvelle fois une étape qu’il ne pensait pas franchir, peut-être que cette fois, elle ne finirait pas par le laisser en plan pour s’enfuir plus loin, peut-être que cette fois, il aurait la chance de la voir rester à ses côtés pour le restant de sa vie.
« Oswin EJ. Vance »
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Jeu 14 Fév - 12:31
kiss me hard before you go
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Irrémédiablement, la soirée était passée de la plus grande simplicité à la complexité la plus totale. Il était loin, le moment banal où ils avaient échangé une conversation fort intéressante sur les macaronis au fromage en plat tout prêt à réchauffer au micro-ondes que la jeune femme avait daigné préparer. Pour sûr, c’était probablement leur maladresse maladive ou tous les non-dits entre eux depuis si longtemps qui avaient fait déraper la situation jusqu’à l’inextricable. Jusqu’à ce que la culpabilité en vienne à intégralement brûler la gorge de Oswin, les aveux de ses fautes ne franchissant pourtant pas ses lèvres… si ce n’est pour des fautes bien peu significatives en comparaison de celles qu’elle commettait en ce moment Ou jusqu’à ce que Raphael libère enfin tout ce qu’il avait dans l’esprit, en quatre vérités balancées à toute vitesse, si bien que pour de fugaces secondes, la jeune femme douta même de toutes les avoir comprises : mais le ridicule ne tuait pas, la preuve pour eux deux ce soir, tant et si bien qu’elle profita de l’occasion pour ne pas le laisser filer. Ne plus le laisser filer là où elle ne l’avait que trop souvent fait, se maudissant à chaque fois sans pour autant éviter de sans cesse répéter la même erreur : stupide un jour, stupide toujours. Et malgré tout ce qu’elle disait, malgré l’envie brûlante de lui avouer tout ce qui la perturbait en ces jours proches, elle restait encore incroyablement stupide, à griller les étapes, ou à s’enfoncer encore plus dans le mensonge à chaque mot qu’elle disait. Ou pas forcément, car ses paroles ne faisaient que résonner de vérités qu’elle n’avait jamais osées dire, tout autant que lui n’avait pas réussi à mettre des mots sur tout ce qu’il avait ressassé depuis le retour de la jeune femme dans sa vie. Oui il lui avait manqué, oui elle lui devait certainement plus de fières chandelles qu’elle ne s’en devait à elle-même, oui, il y avait de quoi estimer être important à sa vie, voire plus encore. Dans le bordel que pouvaient être ses sentiments, il y avait également la culpabilité qui ne l’aidait en rien à voir correctement où aller, vers quelles voies sinueuses s’engager. Quoi essayer. Comme si ce baiser qu’elle daigna enfin déposer sur ses lèvres pouvait avoir comme effet magique d’effacer ses récentes décisions, elle se laisser bercer par celui-ci, redécouvrant la douceur de ses lèvres, la délicatesse de ses touchers. Il n’y avait que Raphael pour la faire frissonner de la sorte, tout le long de sa colonne vertébrale alors qu’ils bravaient l’un comme l’autre les indicibles limites qui n’avaient que trop longtemps plané entre eux depuis le début de leur collocation. Il n’y avait pas eu besoin d’être un expert psychiatrique ou un analyste comportemental pour se rendre compte que bien souvent, la gêne de ce passé commun avait pris le dessus sur tout le reste entre eux, poussant Lys à la maladresse, murant Raphael dans de lourds silences qui, contrairement à ce qu’il pouvait penser – en disaient long sur tout ce qui dormait dans son cerveau. Et elle n’avait jamais pu l’en blâmer : si les rôles avaient été inversés, elle l’aurait probablement assez détesté – ou aurait en tout cas réussi à faire assez semblant – pour le virer du pas de sa porte lorsqu’il se serait pointé pour lui réclamer de l’aide avant de se retrouver à la rue. Intransigeante qu’elle était, c’était sûrement une chance que Raphael ne soit pas aussi entier qu’elle ; ou qu’il sache bien plus facilement faire la part des choses : peut-être que d’ici quelques années, elle en serait capable également. Peut-être qu’elle n’estimerait pas avoir perdu entièrement son temps, toutes ces années à Chicago, ou peut-être même qu’elle se détesterait encore plus pour l’article qu’elle était censée préparer, celui qui ferait la une d’ici quelques semaines ; celui qui briserait tout, tout ce qu’ils avaient mis tant de temps à construire, tout ce qui se libérait enfin entre eux, ces décharges de plaisir, ces premiers instants uniques, qui ne trouveraient leur égal nulle part ailleurs. C’était la meilleure punition qu’elle pouvait s’imposer, que celle de goûter une nouvelle fois à tout ce à quoi elle avait renoncé ; tout ce qu’elle perdrait d’ici peu de temps.
Les mots de Raphael avaient eu le don de lui arracher un léger sourire, réconfortée qu’elle était dans la décision qu’elle avait eu de le retenir, de se livrer elle aussi, mise à nue ou presque à tout ce qui hantait encore son esprit, tous ces mots qu’elle n’avait jamais daigné lui dire, trop égoïste, peut-être trop narcissique pour le faire. A présent, c’était bien pour lui qu’elle parlait, bravant les interdits qu’elle avait dû se poser : lui avouer tout ça pour le trahir une seconde fois, ça semblait presque être de la manipulation avisée, et pourtant, elle ne réfléchissait même plus à ce fichu article, ou même au lendemain désastreux qu’elle allait connaître une fois le soleil levé. Non seulement à cause de l’alcool, mais également parce que le quotidien la rattraperait inexorablement, avec des tonnes de questions, et plus encore de remords. Mais ce baiser dans lequel elle se perdait contre les lèvres de Raphael, eut rapidement le don d’effacer tout avenir, suspendant l’instant hors du temps, la laissant simplement profiter de ces douces caresses subtiles, des quelques frissons la prenant en sentant les mains du jeune homme venir l’enserrer avec douceur. Aussi peu musculeux soit-il, ce contact était rassurant et réconfortant à souhait, si bien que galvanisée par un doux frisson, elle se blottit contre lui, resserrant doucement l’espace entre leurs corps. Si l’air n’avait pas eu d’incidence sur eux, ce baiser aurait pu s’étendre encore, longtemps, infiniment pour obéir aux envies de la jeune femme mais c’est le doute qui la prit lorsqu’il s’écarta. Pour un temps fugace, l’occasion de faire tomber le haut de la jeune femme, et c’est un sourire mi- gêné, mi- amusé qui la prit : elle pouvait au moins se targuer d’avoir connu plus d’histoire que Raphael, bête qu’elle était, elle avait souvent cru à l’amour avec un grand A dans les bras de n’importe qui, mais pourtant, avec lui, c’était différent, gênant et plaisant à la fois, à même de la faire frissonner au moindre toucher. Heureusement pour elle, il reprit vite ses lèvres, rompant à nouveau l’espace entre eux, et si elle aurait pu se sentir vulnérable, dévêtue de la sorte, il n’en fut rien pour entamer en quoique ce soit les circonstances naissant entre eux. C’est ainsi qu’avec une certaine douceur, elle passa une main dans sa nuque, l’entraînant avec elle sur le canapé qu’elle avait quitté un temps plus tôt. Elles étaient bien loin désormais, les préoccupations sur les macaronis au fromage comestibles ou non, ou encore sur les coups de téléphone répétés qui mettaient souvent la patience de la jeune femme à rude épreuve. Ne lâchant ses lèvres que pour un souffle, c’est contre lui qu’elle se resserra, passant une main suave contre son torse, vers son flanc, puis insidieusement dans son dos, obéissant à la course folle de ses instincts, d’une gravité délicieuse les rapprochant indéniablement. Mais elle ne lui laissa guère l’occasion de s’octroyer d’autres décisions à même de la surprendre, l’entraînant à s’allonger sous elle, son esprit vrillé et enivré par la force de leur baiser. Elle lâcha ses lèvres malgré tout, qu’une fois seulement qu’elle eut défait toute sa chemise, s’en débarrassant comme il s’était un peu plus tôt débarrassé de son vêtement à elle ; voilà qu’ils jouaient à armes égales, l’un contre l’autre, dévorés par cette fièvre palpitant avec force dans leurs veines ; cette passion la prenant peu à peu, bourdonnait avec douceur contre ses tempes, en une délectable sensation. C’est ainsi qu’elle laissa une de ses mains glisser sur le torse du jeune homme, en redécouvrir la douceur, la sculpture soignée, la chaleur de sa peau. Une caresse qui lui lécha encore l’échine dans un doux frisson, lui arrachant un infime soupir alors qu’elle lâchait les lèvres de Raphael, dans l’espoir de pouvoir s’en défaire et ne pas finir dépendante de ce si délicat échange.
« Raphael H. Bennett »
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Dim 17 Fév - 1:46
“ closing time ”
and there's no stopping us right now, i feel so close to you right now
De longues années étaient passées depuis la dernière fois qu’il s’était retrouvé dans une situation pareille avec une fille. À dire vrai, la dernière fois, c’était déjà avec Oswin, comme si aucune autre fille n’avait jamais trouvé grâce aux yeux de Raphael depuis qu’il avait connu cette courte histoire avec Oswin. Pourtant, il en avait connu des filles, du moins Saul avait tâché de lui en présenter plein. Trop sans doute, mais comme aucune d’entre elle n’était Oswin, elles n’en valaient pas la peine et puis Raphael n’était pas fan de toutes ses filles rencontrées dans les bars que Saul ne cessait de lui conseiller. Il était bizarre ce type, à croire qu’il n’avait aucune attache et qu’il se contentait de draguer fille après fille en se fichant bien de se souvenir de leur prénoms le lendemain. Où alors c’était lui qui était bizarre, parce que lui, il se souvenait des prénoms des filles que lui avait présenté Saul, il s’en souvenait mais il s’en fichait, autant qu’il se fichait de savoir qu’elles étaient sexy où qu’elle embrassaient comme des déesses. Oui, c’était lui qui était bizarre parmi toutes ses filles, très jolie il fallait l’avouer, Saul ne choisissait pas n’importe qui, lui, il continuait de ne voir qu'Oswin, ou de ne rien voir du tout, se voilant continuellement la face sur ses sentiments pour la jeune femme, tout comme il niait la rancœur qu’il éprouvait à son égard. À croire qu’il avait voulu jouer la carte du gars totalement neutre en l’acceptant comme colocataire. Il ne lui en voulait pas, il ne l’aimait pas non plus, elle était simplement redevenue sa meilleure amie, comme si c’était vraiment possible après tout ce qu’ils avaient traversé. Il n’y avait sans doute qu’eux deux pour ne pas se rendre compte que c’était vraiment impossible de juste faire comme s’il ne s’était vraiment rien passé, pas cette soirée après le bal de promo ni même ce moment où elle était partie en le laissant de côté. Il n’y avait qu’eux qui avaient pu croire que ça n’avait pas d’importance. Peut-être qu’il n’y avait que lui au fond. Parce que ça l’arrangeait bien, parce qu’il n’était pas du genre à faire des reproches, parce qu’il ne voulait pas la perdre à nouveau en partageant avec elle sa rancœur et parce que lui dire qu’il l’aimait toujours -encore aurait-il fallu qu’il s’en rende compte - semblait presque aussi risqué que de lui déverser toute cette haine qu’il s’était efforcé de construire jour après jour, depuis son départ. Construction fragile qui s’était vite écroulée. Pourtant, il s’était bien passé quelque chose entre eux, ce soir de promo et cette fois où elle était partie. Il s’était passée des choses qui avaient valu à la jeune femme de se noyer dans ses excuses, celles qui n’avaient plus leur places aujourd’hui puisque ça n’avait plus d’importance. En cet instant précis il se fichait bien qu’elle soit partie à Provincetown en le zappant complètement, parce que finalement, le, destin semblait les avoir réuni, plus qu’il n’aurait pas pu l’espérer lui qui n’imaginait pas sa vie avec une autre qu'Oswin, lui qui n’imaginait même pas passer une nuit avec une autre qu'Oswin, pour le plus grand désespoir de ce cher Saul. Mais avec Oswin, tout était naturel, comme si c’était dans l’ordre des choses que leurs lèvres viennent à se rencontrer en un doux et agréable baiser, avec une autre, il aurait été embarrassé, il serait sans doute parti en courant, dissimuler cette soudaine gène bien loin de la pièce et pourtant avec Oswin non, il était resté avec elle, il l’avait embrassé, il s’était même débarrassé de son haut, sans chercher à réfléchir, comme contrôlé par quelque chose en lui qu’il ne comprenait pas vraiment, comme il ne l’avait pas comprise la première fois qu’il s’était retrouvé dans ce genre de situation avec elle. De toute façon, ça ne servait à rien de chercher à analyser cette sensation qui parcourait tout son corps, c’était sans aucun doute la seule science au monde qu’il était incapable de comprendre, bien que d’une façon ou d’une autre, il devrait être capable d’expliquer ça biologiquement en citant des hormones au nom presque imprononçable.
À se retrouvé sur ce canapé avec elle, c’était définitivement comme si le temps ne s’était pas écoulé depuis ce fameux soir, comme si elle n’était jamais partie. Comme s’il avait eu raison de tout nier en bloc. Parce que grâce à ça, elle était encore avec lui aujourd’hui et toute la proximité entre eux avait disparue. De courts instants leurs lèvres se séparaient le temps de quelques respirations avant de se coller à nouveau comme inexorablement attirées. Tout autant que ses mains ne semblaient plus vouloir quitter la douceur de la peau de la jeune femme, si ce n’est pour venir, d’un geste délicat, passer quelques doigts entre ses douces mèches blondes. Bien site, il se retrouva sous la jeune femme, l’embrassant toujours avec autant de passion, savourant le doux frisson de sa peau nue sous ses mains et de ses doigts à elle qui déboutait avec soin chaque bouton de sa chemise, encore une fois, leurs lèves se détachèrent le temps que sa chemise aille rejoindre son haut qu’il lui avait ôté précédemment. Il pouvait désormais sentir ses mains contre son torse, frissonnante douceur qui eu l’effet d’embraser tout l’intérieur de son corps qui de toute évidence était contrôlé par une envie bouillante plus que par un cerveau totalement sain. L’une de ses mains était toujours glissée entre ses mèches blondes tandis que l’autre s’attardait sur le dos de la jeune femme, l’enlaçant avec force comme pour la garder près d’elle, comme si tout ça n’avait l’air que d’être un beau rêve qui pourrait s’évanouir rapidement, comme si dans peu de temps, il se réveillerait après une longue et mouvementé nuit de sommeil et qu’il y aura eu ni pluie battante, ni macaroni au fromage suspect, ni même alcool dégueulasse et chaleureuses éteintes. Tant pis, ça pouvait bien être un rêve, en cet instant il s’en fichait et il gardait la volonté de la garder tout contre lui, même si ce n’était que pour faire vivre un beau rêve, fantasme de son cerveau sans doute quelque peu frustré. Pourtant, tout avait l’air bien réel, la chaleur de sa peau contre la sienne, la douceur de ses caresses, le miel de ces baisers et cette envie qui faisait bouillonnait son sang dans chaque parcelle de son corps, on pouvait difficilement faire plus réaliste. Elle lâcha finalement ses lèves, instant dont il profita pour laisser glisses ses mèches de cheveux entre ses doigts et venir poser sa main contre sa joue avant de plonger son regard dans le sien un court instant, il aurait pu passer sa vie entière à simplement la regarder droit dans les yeux et pourtant il détourna rapidement le regard pour venir enfouir sa tête dans le creux de son cou et y déposer quelques longs baisers.
Dernière édition par Raphael H. Bennett le Lun 18 Fév - 20:31, édité 1 fois
« Oswin EJ. Vance »
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Peut-être bien que c’était la chose la plus stupide qu’elle faisait, l’envie incontrôlable la plus nulle qui soit qui l’avait prise alors qu’elle était venue déposer ses lèvres contre celles de Raphael, transformant encore plus une soirée tout à fait banale en un vrai casse-tête. Et pourtant, bête qu’elle était, incapable d’apprendre de ses erreurs passées, elle ne pensait même pas au lendemain, aux réflexions qu’elle pourrait se faire une fois l’ardeur de l’instant envolée : il n’était pourtant pas compliqué de savoir qu’elle serait à nouveau que torturée avec plus de force, tiraillée entre les engagements professionnels qu’elle avait pris, et cet attachement révélé au jeune homme. Pour quelqu’un qui la connaissait, c’en était probablement désolant, mais peu surprenant également, de la voir plonger chaque fois à corps perdu dans les mêmes difficultés, les interminables obstacles qu’elle n’arrivait jamais à esquiver. Peut-être qu’elle n’en avait pas envie, faire preuve de la moindre prudence ? A quoi bon après tout, elle se sentait d’ores et déjà bien perdue en comparaison à la vie merveilleuse qu’elle s’était imaginée en quittant son Chester natal à la recherche des palpitations de la véritable existence dans une grande ville. Chicago n’avait fait que briser ses rêves, et peut-être bien que celui-ci, accroché aux lèvres de Raphael, elle ne voulait pas se le faire prendre : car contrairement à ce qu’il pouvait bien penser, un jour ou l’autre, il finirait par trouver une fille qui le méritait vraiment, celle qui pourrait le rendre heureux plus que Oswin n’en serait jamais capable, dans cette maladresse qui ne la quittait jamais, cet égocentrisme qu’on lui avait si souvent reconnu. C’était légitime, qu’un jour il décide de reprendre le cours de sa vie loin d’elle, qu’il choisisse un tournant loin d’eux deux, comme elle l’avait fait quelques années plus tôt : le juste revers de fortune qu’elle n’avait que trop longtemps appréhendé, sans pour autant qu’il n’arrive jusque-là. Alors peut-être qu’elle sautait sur l’occasion ce soir, se livrant en quelques délicieux frissons le long de son dos, collée contre lui, brûlant d’un désir insidieusement né au creux de son ventre. Souvent, elle s’était laissée aller à imaginer ce qu’avait été la vie de Raphael sans elle, ce qu’il avait pu vivre avec d’autres femmes, d’autres histoires d’amour qui avaient pu effacer la leur, sans pour autant oser entrer dans le vif du sujet en compagnie de son nouveau colocataire ; et qui sait, peut-être bien que de telles pensées trahissaient une certaine jalousie, tout autant que les profonds remords qui ne la rattrapaient que trop souvent quand elle évitait soigneusement de parler de leur passé. Le bilan de sa vie, elle l’avait déjà fait, en un résumé simple qui pourrait bien tenir sur une seule ligne manuscrite tant elle avait l’impression d’avoir stagné dans une existence misérable ; à cause de ses erreurs, des choix qu’elle avait pu faire, des interminables bêtises dont elle se retrouvait souvent à être la victime. Victime d’elle-même, quel paradoxe tout sauf amusant, dénotant tout simplement de l’incapacité qu’elle avait donc à se défaire de l’inéluctable : la chute, dure et glaciale, sur les trottoirs de Chicago, seule, vouée à l’échec encore et encore. Elle n’y pensait que trop de jours dans la semaine, et c’était d’ailleurs ces cauchemars-là, gravés dans son esprit, dans le voile de ses paupières, qui l’avaient poussée à honteusement signer un pacte avec le diable, prête à discrètement poignarder dans le dos la seule personne qui avait daigné la gratifier du moindre crédit. A de nombreuses reprises, des questions brûlantes la trahissaient, se présentant à l’orée de ses lèvres, tant et si bien qu’elle avait de plus en plus de difficulté à les retenir, loin d’elle l’envie de le mettre au pied du mur, ou de se mettre elle-même juste devant la vérité : pourquoi est-ce qu’il avait accepté de l’avoir comme colocataire ? Pourquoi est-ce que toutes ces années de silence qu’elle lui avait imposées semblaient s’être évanouies en un claquement de doigts, sitôt que leurs regards s’étaient rencontrés à nouveau ? Et pourquoi elle se sentait malgré tout, toujours prise d’un malaise discret quand elle pensait à lui, à tout le temps qu’ils avaient perdu.
Les mots de Raphael avaient eu le don de semer le trouble dans l’esprit de la jeune femme, en une vague la submergeant littéralement ; une vague violente et hargneuse. Ou passionnée ? Ces mots avaient pourtant suffi à lui faire oublier toutes les certitudes qu’elle avait pu s’appliquer à avoir, toute la décence qu’elle s’était forcée à garder pour Raphael. Dans sa tête à elle, les synapses ne parvenaient plus à faire passer la moindre information, l’empêchant de formuler la moindre réponse tangible, la moindre phrase digne de répondre à celles qu’il lui avait lancées, ces vérités implacables, ces mots délicieux qu’elle n’aurait jamais cru entendre un jour, que ce soit, sortis de la bouche du jeune homme lui-même, ou d’un autre homme tout simplement. Et pourtant sous les mains de son meilleur ami, elle se sentait revivre, comme débarrassée d’un lourd fardeau pesant sur ses épaules : pour quelques temps en tout cas, préparant sans doute celui-ci à se faire plus pressant contre sa silhouette frêle d’ici peu. C’était si bon, malgré tout, de se sentir libre de toute préoccupation, que ce soit la plus futile comme ces foutues macaronis au fromage qu’ils ne mangeraient visiblement pas ce soir, ou peut-être même jamais ou celles plus dérangeantes, secrètes, lourdes de sens. Elle se retrouvait à profiter de chaque contact de ses mains contre son corps, cherchant également à retrouver cette chaleur, cette douceur dont il avait toujours su faire preuve avec elle : à laquelle elle n’avait trouvé aucun égal, Raphael étant définitivement l’homme le plus soigneux avec elle, toujours attentif à ne pas la blesser, sous quelque forme de sévisse que ce soit, quitte à trop souvent s’oublier. Peut-être bien que c’était à cause de leur enfance passée ensemble qu’il se comportait ainsi, ou à cause des sentiments dont il lui avait fait part : car il y avait une certitude ce soir en tout cas, s’il s’était donné la peine de balbutier quelques paroles sentimentales, ce n’était certainement pas dans l’objectif de lui mentir. Au moins, elle pouvait encore se targuer de le connaître assez pour savoir ça. Les secondes défilaient, futiles et longues à la fois, emplies de frissons délicieux, de baisers ardents, de quelques touchers de plus en plus indiscrets. Il avait lové ses mains au creux de ses reins, elle avait laissé les siennes l’entraîner contre elle plus encore, passant ses doigts fins sur son torse, leurs habits devenaient peu à peu des obstacles dont ils se débarrassaient avec fougue. Sur le canapé, contre lui, elle se laissa vibrer d’une douce expectative alors qu’elle n’avait que l’étrange sentiment de retrouver une place qui était sienne, qui lui était due, ou qu’elle avait attendue depuis si longtemps, cherché, à travers la ville, à travers des aventures sans lendemain pour finalement ne la trouver que là. Mais un doute pervers la prit lorsqu’il l’écarta, posant ses prunelles dans les siennes, laissant une vague plus glaciale la prendre : elle devina le doute, le dégoût, un brin de colère, de véhémence, de désir dans ses yeux, incapable à vrai dire de le sonder, rattrapée par des hypothèses en tout genre qui fusaient dans sa tête. Qu’est-ce qu’il faisait ? Leur œillade sembla durer une vie entière, la mettant discrètement au supplice, son visage la trahissant avec subtilité. Et tout s’envola à nouveau lorsqu’elle sentit ses lèvres venir s’échouer contre sa gorge, dans son cou, en des caresses chaudes et délicieuses qui la détachèrent à nouveau de la gravitation du sol, de la froideur de la réalité, du temps qui continuait de filer malgré les délices qu’elle pouvait connaître. En un soupir la trahissant, elle laissa une de ses mains laiteuses glisser contre le torse du jeune homme, le redécouvrir, encore et encore, avec chaque fois plus de tendresse, ces palpitations faisant rugir son sang dans ses veines, jusqu’au bout de ses doigts. C’est prise de cette suave chaleur qu’elle vint ancrer ses lèvres contre la peau de son torse, en quelques baisers papillons, parsemés le long de son épiderme en des touchers fugaces, uniquement brisés par la force de son souffle saccadé. Alors qu’elle laissait encore le doute planer quant à la destination où elle allait jeter son dévolu, elle se blottit un peu plus contre lui, pressant sa chaleur à se mélanger à la sienne alors qu’elle remontait dans son cou, passant subtilement une de ses mains dans les cheveux du jeune homme, les triturant avec une ardeur significative, à même de trahir le feu ardent qui l’agitait à présent.
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Impulsivité du moment, alcool bouillonnant dans son sang, il ne savait pas ce qu’il l’avait poussé à se retrouver dans une telle situation avec Oswin. C’était compliqué et il y avait beaucoup de facteurs qui étaient entrés en jeu durant la soirée si bien que tout avait changé à une vitesse qu’il n’avait pas su calculer. Le lendemain laisserait sans aucun doute place à de nombreuses interrogations, des doutes et des moments d’anxiété parce qu’il ne savait pas où cette soirée allait les mener, parce que dès le lendemain, il se sentirait mal à l’aise en posant les yeux sur elle. Il n’était clairement pas le genre d’homme qui s’envoyait en l’air à droite, à gauche sans ce soucier des conséquences. Au contraire sa vie sexuelle était plutôt calme, clairement pas palpitante mais au moins, il ne prenait pas le risque de se choper une MST. Au fond, Oswin avait sans aucun doute une expérience bien plus grande que la sienne, bien qu’une petite partie de lui n’ait eu de cesse de se demander si tout comme lui elle n’arrivait pas à passer à autre chose. Il fallait bien admettre qu’il n’y avait que lui pour rester bloquer à une vieille histoire. Il aurait eu des millions de bonnes raisons de passer à autre chose, ne serait-ce que pour oublier Oswin et le mal qu’elle lui avait fait en le rayant de sa vie, mais il ne l’avait pas fait. Il prétendait ne pas vouloir prendre à nouveau le risque d’une telle trahison mais au final, il n’avait même pas imaginé essayer quoi que ce soit avec quelqu’un d’autre qu'Oswin. Elle hantait ses pensées depuis de nombreuses années. Elle était son premier amour, celui d’un pauvre gars qui en dehors du jargon scientifique et informatique, ne connaissait pas grand-chose à la vie. Son père était sans doute parti trop tôt pour lui expliquer et sa mère était bien trop déprimée pour s’occuper de son fils et des potentielles grandes questions existentielles de sa vie. Bref, il n’avait eu qu'Oswin dans sa vie, depuis qu’ils étaient jeune, elle était la seule personne de laquelle il recevait de l’intention alors peut-être qu’il s’était définitivement trop attaché à elle au point de ne voir plus qu’elle à travers la foule de personnes qu’il croisait au quotidien et ce même quand elle était partie. C’était difficile à expliquer, difficile à comprendre, un tas de sentiments qui malheureusement pour lui ne pouvaient pas être résolus grâce à une équation. Il avait continuer de vivre avec ses sentiments enfouis en lui, se concentrant sur autre chose pour tenter d’oublier la jeune femme. Effort inutile puisqu’elle était toujours là dans ses pensées les plus lointaines alors qu’il construisait la seule chose qu’il avait réussi dans sa vie c’est-à-dire sa vie professionnelle. Ça avait plus simple et sans doute plus sain pour lui que de délaissé ses problèmes de sentiments, ignorant cet aspect de sa vie au profit de sa carrière. Ça lui avait bien réussit, s’il était célibataire de longue date, il avait au moins réussi à fonder une entreprise florissante. C’était un mal pour un bien. Peut-être juste du bien puisqu’au moins il n’avait pas passé le temps loin d'Oswin à se torturer l’esprit pour donner un sens à tout ça. Il avait trouvé une occupation bien plus intéressante que celle de ressasser un passé qui semblait révolu. Révolu jusqu’au jour où elle était venue jusqu’à lui, pour répondre à sa recherche de colocataire. Il aurait très bien pu refuser, ne serait-ce que parce qu’elle l’avait laissé tomber quelques temps plus tôt et que n’importe qui aurait saisi cette occasion pour se venger. Mais il n’était pas comme ça, lui il avait saisi l’occasion de se replonger dans un doux passé qu’il avait enfoui sous des tonnes de boulot mais qu’il n’avait jamais oublié. Un passé lointain mais auquel il était trop attaché et de fil en aiguille il était redevenu tel quel. Ce soir, ils repartaient de là où ils s’étaient arrêtés, reprenant une relation qui n’avait jamais vraiment aboutie, balançant des vieux sentiments sur le plancher pour finir par se rapprocher à l’extrême sur le canapé de leur appartement.
Il avait beau ne pas avoir beaucoup d’expérience dans le domaine, l’instinct semblait plus efficace que n’importe quel entrainement. Tout ça paraissait simple presque normal. Le contact entre leurs peaux qui le faisait frissonner, ses mains vagabondant sur elle dans de délicates caresses, ses lèvres effleurant les siennes, tout ça semblait être dans l’ordre des choses, bien plus qu’une longue discussion sur les macaronis au fromages qui, soit dit en passant étaient toujours sur la table de la cuisine, mais dont évidement, tout le monde se fichait. Ils échangèrent un regard le temps de quelques secondes pendant lesquels il n’essaya même pas d’analyser cette expression sur son visage, préférant s’enfouir dans le creux de son cou pour y déposer quelques baisers. Il sentait les doigts de la jeune femme passer le long de son torse, le faisant paradoxalement frissonner alors que sa chaleur corporelle ne cessait d’augmenter tout comme les battements affolés de son cœur. Puis ce fut au tour de ses lèvres de venir se poser sur son torse. Elle y déposa des baisers, tendre contact entre ses lèvres et sa peau qui semblait pousser chacun des muscles de son corps à se crisper, réponse hormonale au doux plaisir de ces baisers qui lui arrachèrent également un léger soupire. Il laissa à nouveau ses mains glisser le long du dos de la jeune femme, descendant vers ce fameux short qu’elle avait enfilé quelques instant plus tôt et qui finalement ce révélait bien plus inutile qu’ils n’auraient pu le penser tous les deux. Il laissa ses doigts glisser sous le morceau de tissu, de part et autre de ses hanches pour le faire glisser le long de ses cuisses pour finalement le lui retirer et le laisser tomber par terre, quelque part avec le reste de leurs vêtements précédemment retirés. L’intimité n’avait aucun place alors que leurs deux corps étaient subitement plus proche que Raphael n’aurait pu l’envisager le jour où il avait accepté qu’elle devienne sa colocataire. Il n’aurait pu se permettre de n’imaginer ce genre de situation que dans ses plus grands fantasme, seulement, il était trop lui-même sans doute pour se laisser aller à ce genre de pensées. Puis finalement, tout son corps était d’accord en cet instant précis pour dire que la réalité était bien plus agréable, plus savoureuse qu’un quelconque fantasme. Il s’empara à nouveau des lèvres de la jeunes femme y déposant un fougueux baiser alors qu’il l’enlaçait contre lui , humant la douce odeur de son parfum, se délectant de ses frissons qui ne cessaient de parcourir son corps à chaque fois que leurs peaux se touchaient, profitant du gout de ses lèvres comme il l’avait fait cette nuit là, bien des années plus tôt.
« Oswin EJ. Vance »
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๑ Ses amours : célibataire, mais les histoires de couple ont toujours été bien compliquées pour elle.
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Mar 19 Fév - 0:12
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C’était pure folie que de ne pas réfléchir, ne pas prendre le temps de peser ce qu’elle faisait. La route pentue vers laquelle elle s’engageait dangereusement, prête à perdre le contrôle à tout moment : ça lui ressemblait bien, quand même, d’être folle à ce point. Ou stupide. Ou pire encore, privée de toute raison, de tout discernement digne de ce nom, prise par ces vagues d’envies intuitives qui guidaient ses gestes. Peut-être bien que le premier prétexte qui poindrait le lendemain, ce serait l’ivresse provoquée par l’alcool, la petite déprime qu’elle avait eue juste sous le nez du jeune homme, ou encore le potentiel malaise qui était né entre eux, les amenant irrémédiablement à faire n’importe quelle connerie, quelle qu’elle soit, tout simplement dans le but de se retrouver un tant soit peu. Ne plus être séparés par un profond fossé d’incompréhension, de secrets, de rancœurs. Tout ceci n’avait plus la moindre importance, alors que les lèvres de Raphael étaient venues embraser son cou, que ses mains lui léchaient la peau avec avidité et douceur à la fois, la faisant violemment frissonner, de délice, d’une envie grandissante. Avec lui, tout avait toujours été différent. Plus plaisant, plus bizarre des fois, plus intime, facile. Plus douloureux, tout dépendait des époques à vrai dire. Chaque instant d’amitié pure et dure qu’elle avait pu connaître avec lui n’avaient jamais su trouver d’égale ou que ce soit, dans leur ville de naissance, ou même ici, dans le grand Chicago où elle s’était pourtant si souvent perdue à faire des rencontres hasardeuses. Nulle part dans le pays, et elle était prête à le parier, dans le monde, Raphael n’avait son égal, il était unique, tout simplement le seul à l’amener à faire baisser ses barrières avec autant d’aisance, le seul à trouver les mots pour la faire sourire au milieu de tous ses remords la rattrapant. Le seul, peut-être bien, assez stupide pour sans cesse lui pardonner ses fautes, accepter les mille défauts qu’elle avait, tout ce qui faisait d’elle une fille détestable à souhait. Que beaucoup de gens détestaient probablement, et qui, en plus, se détestait elle-même d’une manière incommensurable. Sa vie n’avait rien de bien glorieux, ni même les choix qu’elle avait été donnée à faire au cours de sa misérable carrière, qu’elle avait pourtant imaginé belle et glorieuse, ou du moins, florissante un tant soit peu dans une si grande ville que celle de Chicago. Rien de tout ça n’avait d’important, dans cet instant suspendu dans le temps, perdu dans les bras de Raphael, en quelques esquisses de caresse contre sa peau, des baisers passionnés, ardents et doux à la fois, souvent copiés par d’autres hommes, jamais égalés dans cet équilibre parfait à même de la faire vibrer en un simple contact de leurs lèvres. Elle était pourtant bien trop peu douée pour parler des sentiments et ainsi pouvoir mettre un nom sur ces effluves de sensation qui la prenaient dans tous les sens, ce qui exacerbait ses réflexes, rendant sa peau bien plus sensible à chaque passage de ses doigts, à chaque contact de son épiderme chaud contre son dos. Peu à peu, ça la rendait fiévreuse, désireuse, et quand bien même elle aurait pu, à un quelconque moment avoir assez de bonne volonté pour ne pas aller trop loin avec Raphael, à présent chaque toucher aventureux du jeune homme la perdait un peu plus dans les méandres du désir : il pourrait la détester dans l’avenir, en découvrant les intentions qu’elle avait pu si longtemps lui cacher, c’était peut-être bien égoïste, mais là, à partager ces embrassades fiévreuses avec lui, elle s’en fichait éperdument. Pourvu que l’instant dure toujours, c’était un vœu immature et inutile à la fois, un de ceux qui avaient tout pour lui ressembler, correspondre aux idéaux qu’elle pouvait avoir quelque part encore dans son esprit, un brin d’adolescence qui subsistait malgré tout. Qu’il éveillait si facilement, dans ces souvenirs qu’ils partageaient, malgré les silences qui les séparaient encore.
Prisonnière de ses lèvres, du désir qu’il éveillait à chaque baiser glissé sur sa peau, elle se laissait aller à donner liberté à quelques soupirs d’expectative, marque d’un plaisir grandissant au creux de son ventre, douce mélopée du charme qui grandissait en elle, les liant pour le restant de la nuit, en une entente qui les rendrait probablement bien honteux d’ici quelques temps. Trop peu de temps. Son cerveau restait pourtant irrémédiablement grisé par toutes ces sensations, il n’y avait plus que son corps qui décidait, guidant ses mains à effleurer son torse, quelques parcelles de ses doigts à retrouver ceux du jeune homme, quelques-unes des mèches de ses cheveux, dans lesquels elle n’avait pas passé ses mains depuis trop longtemps : tous ces contacts qu’elle avait si facilement eus avec lui dans leur jeunesse, ils n’étaient à présent que plus difficiles, emprunts d’une certaine gêne, une tension sourde qui, demeurait certainement des rancœurs que le jeune homme avait pu garder – à raison – contre elle. Peut-être était-ce le fait qu’il ait osé parler, se livrer, ou du moins, donner une partie des tréfonds de ses ressentiments, qui rendait les choses à nouveau faciles, chaque contact de leurs corps dénués de tout malaise, de toute gêne. C’était doux, chaud, et elle en redemandait. A mesure qu’ils s’effeuillaient l’un l’autre, c’était la tension qui grandissait, rugissant gracieusement au fond de son ventre, en quelques papillonnements qui la faisaient frissonner de plus belle. Les papillons dans le ventre, c’était une sensation qu’elle avait eu le sentiment de laisser derrière elle à Chester, si ce n’est dans l’excitation d’un entretien d’embauche, d’une occasion lui permettant de repousser sans cesse ses limites. Mais dans les draps qu’elle avait écumés dans l’espoir de donner un sens à sa vie, ces délicieux bourdonnements en son bas ventre avaient déserté son corps, ne lui laissant que de vagues plaisirs charnels, qui n’avaient que trop peu la capacité de compenser le manque grandissant dans tout son corps. Malicieuse en sentant son short – vraiment inutile pour la peine, elle aurait pu rester en culotte finalement – tomber vers le sol, elle esquissa un sourire, incapable pourtant de lâcher les lèvres du jeune homme, ô combien une envie de rire, impossible à maîtriser, commençait à pointer dans sa gorge. C’était probablement nerveux, à mesure qu’elle sentait les mains de Raphael devenir aventureuses, gourmandes de ces contacts qu’ils n’avaient eus que rarement. Trop rarement, peut-être bien. Si fortement collés l’un contre l’autre, elle aurait pu jurer entendre le cœur de son partenaire battre à toute vitesse, si tant est que son palpitant à elle ne soit pas parti à toute allure, comme pour briser sa poitrine. Qu’importe, elle était bien trop secouée d’émois en tout genre pour pouvoir sentir ceux qu’elle éveillait chez Raphael, incontestables malgré tout, alors qu’elle avait senti sa peau réactive sous ses doigts, ses muscles se tendre à ses touchers. Difficile de se rendre compte qu’elle retrouvait un terrain qu’elle avait déjà connu, c’était comme nouveau, doux et plaisant. Inattendu. Et c’est finalement tout naturellement qu’elle vint à inverser les rôles, se laissant glisser contre le tissu chaleureux du canapé pour prendre la place qu’il avait eue jusque-là, se retrouvant délicieusement prisonnière du corps de Raphael posé contre elle. Instinctivement, une de ses jambes vint esquisser une douce rencontre avec le flanc du jeune homme, en une caresse sinueuse, discrète, alors que c’était leur baiser passionné, dont elle était incapable de se défaire, qui la faisait frissonner aussi intensément. L’espace d’un instant, elle se perdit à passer ses mains dans les cheveux de Raphael, exacerbant la passion de leurs lèvres, laissant finalement ses doigts fins descendre le long de son dos, suivre le tracé de sa colonne vertébrale, les sculptures de son échine jusqu’au tissu de son pantalon. Sur lequel elle laissa errer des mains aventureuses, quelques empreintes de contact de ses doigts, parfois au niveau de ses fesses, d’autres fois en des trajets plus grivois. Un soupir presque impatient la trahit, alors qu’elle lâchait les lèvres du jeune homme, venant mordiller son oreille avec douceur, comme pour le distraire de son pantalon qui l’abandonnait dangereusement également, envoyé bientôt par-dessus le canapé pour atterrir plus loin, probablement tout près de la table abandonnée, à en croire la trajectoire qu’il prit. Rien pour la détourner de ses intentions, alors que la fièvre faisait palpiter tout le sang dans ses veines, alors qu’elle rendait chaque contact de son corps contre celui de Raphael plus douloureusement plaisant. Sa respiration se perdait en quelques souffles précipités, contre les lèvres de son amant, qu’elle reprit avec gourmandise, envie, une faim la dévorant de l’intérieur, rendant ses gestes plus saccadés, nerveux. Tout autant que les secondes étaient déjà passées trop vite, l’attente était trop longue, la mettant doucement au supplice, de ces doux appels à même de rendre sa passion à fleur de peau.
« Raphael H. Bennett »
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Mar 19 Fév - 4:02
“ closing time ”
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Tout ça n’avait plus d’explications, plus de sens logique. Ce n’était plus que le résultat de leurs sentiments qui les avaient conduits là, sur ce canapé à dépassé bien des limites. Des limites que Raphael n’avait pas passé depuis très longtemps. Sans doute différent des autres hommes, il n’avait pas ce besoin de ça pour exister. Depuis Oswin, il s’était contenté de vivre sa vie en restant le plus loin possible des autres femmes et ça ne lui avait pas manqué. La seule qui lui manquait, c’était Oswin. Pendant toutes ses années qu’elle avait passé loin de lui, elle lui avait effroyablement manquée. Sans qu’il n’arrive vraiment à l’admettre, il avait un minimum de fierté qui le lui avait en avait empêché, mais c’était pourtant un fait, elle lui avait manqué. Et pendant tout ce temps qu’ils avaient passé ensemble depuis qu’elle était revenue dans sa vie. Pendant toutes ses soirées qu’ils avaient passés à discuter de tout et de rien en mangeant des plats suspects ou en regardant une émission bidon à la télévision, jamais il n’avait évoqué le fait qu’elle lui avait manquée ou même, qu’il ressentait encore quelque chose pour elle. Jamais il n’avait non plus évoqué sa rancune à son égard. Laissant planer bien des trucs dans l’atmosphère, laissant une certaine distance prendre sa place entre eux deux, sans jamais oser faire le premier pas vers elle. Il avait fallu que cette soirée arrive pour qu’ils brisent les barrières entre eux. Une soirée qui aurait pu être comme les autres, simple mais agréable, avec des macaronis au fromage et sûrement un film après. Pourtant tout avait changé, une situation étrange, un peu d’alcool, qui aurait pu être le seul coupable de cette situation, qui le serait sans doute le lendemain, quand les explications seront de nouveau au gout du jour. Peu à peu, ils s’étaient laissés allés en vieux souvenirs et en déclarations puis ils avaient cédé peu à peu à une trop forte tentation, un désir charnel contre lequel ils ne pouvaient désormais plus lutter. C’était trop tard pour faire marche arrière, ils avaient franchis bien trop de barrières pour revenir en arrière et de toute évidence, ni l’un ni l’autre n’en avait envie. Aussi loin qu’il se souvienne, et il avait une plutôt bonne mémoire, Raphael avait toujours été amoureux de Oswin, c’était une fille unique à qui il pouvait reprocher tout un tas de choses mais elle restait parfaite à ses yeux. Il avait pendant quelque temps essayer de tenir sa propre vision d’elle. Se donnant un mal fou pour se contenter de la détester parce qu’elle était partie, elle l’avait littéralement piétiné, se fichant éperdument de ce qu’il pouvait ressentir. Pourtant, au moment où elle était réapparue dans sa vie ça n’avait plus eu la moindre importance, au delà de cette sensation de rancune qui le rongeait de l’intérieur, il ne pouvait plus tâcher de la détester. Il l’aimait trop pour ça. Il n’était qu’un pauvre garçon bien stupide sans doute. Tant pis. Maintenant et sans doute encore demain et puis les jours d’après, il n’y aurait plus la moindre trace de rancune en lui parce que tout ça appartenait désormais à un passé lointain qu’il était plus sage d’oublier complètement. À quoi bon rester accroché à un évènement passé et qui finalement semble n’être qu’un élément mit entre parenthèse au cours de leurs vies. Ils s’étaient aimés, ils s’étaient séparés et ça recommençait exactement là où la séparation avait tout stoppait. Il l’aimait. Il aimait la simple odeur de son parfum qui embaumait l’appartement depuis qu’elle y vivait. Il l’aimait encore plus en cet instant alors qu’il pouvait le sentir directement sur sa peaux à chaque fois que leurs corps se touchaient dans d’agréables frissons. Il avait toujours aimé ses lèvres et le sourire qui les étiraient en éblouissant son visage. Sans doute qu’il les aimait encore plus maintenant qu’elles frôlaient les siennes avec tant de douceur en de longs baisers qu’il ne voulait plus jamais voir se terminés. Il l’avait tant aimée de loin, il avait tant su apprécier chaque partie d’elle-même quand il y avait de la distance entre eux, que maintenant que cette distance était réduit au néant, tout semblait amplifié. Cette démesure de ses sentiments faisaient naitre en lui un désir incommensurable qui lui donnait cette envie folle de franchir bien des étapes dans cette dangereuse liaison qui était en train de se tisser entre eux.
Les douces caresses qui ne cessaient de vagabonder contre son corps, sous les doigts fins de la jeune femme faisait naitre en plus une explosion de plaisir évoquée par des soupires, de plus en plus réguliers traduisant sans conteste l’envie grandissante en lui, d’aller encore plus loin que ses agréables contacts entre leurs peaux, plus loin que les doux baisers qu’ils ne cessaient d’échanger. Envie impatiente qui dirigeai chacun de ses gestes sur le corps de la jeune femme. Très vite, la situation fut inversé, renversée par cette même envie, enivrante qui grandissait sans doute en Oswin également. À présent penché sur elle, il continuait de savourer leur si agréable baiser, sentant sa jambe effleurer son flanc, laissant sa main se poser sur cette jambe pour remonter jusqu’à sa cuisse dans une caresse passionnée. Les mains fermement posées sur ses cuisses il continuait de savourer leur baiser et d’apprécier les caresses de sa partenaires, toujours plus chaudes, toujours plus tentatrices alors qu’elle venaient se glisser sur des parties de plus en plus privée de son corps. La passion ardente qui s’était créée entre eux deux ne cessait de grandir à chacun de leurs gestes. Il laissa échappé un soupire de plaisir alors qu’elle jetait son dévolu sur son oreille tandis que ses mains prenaient d’assaut son pantalon, qui rapidement termina quelque part sur le sol de l’appartement. Sans doute que le plus dur après, au delà dut fait d’affronter les choses en face, sera de retrouver leurs vêtement éparpillés au quatre coin de la pièce. Heureusement elle n’était pas suffisamment grande pour qu’ils soient complètement perdus et ils étaient bien peu concentré sur la façon dont ils s’en débarrassaient pour les envoyer très loin du canapé sur lequel ils étaient. De nouveau leurs lèvres se rencontrèrent, dans cette sensation toujours plus agréable et forte qui semblait le faire bouillonner de l’intérieur avec une pression grandissante. Sensation qui guida ses doigts dans son dos passant en dessous de l’attache de son soutien-gorge pour le détacher rapidement. Il n’avait peut-être pas des doigts experts sachant dégrafer n’importe quel soutien-gorge avec une dextérité hors du commun, mais de toute évidence, il ne fallait pas un Casanova expérimenté pour dégrafer un soutien-gorge, la preuve, Raphael il était parfaitement bien arrivé. Il décolla légèrement son corps du sien, lâchant ses lèvres quelques secondes, juste le temps d’ôter complètement le sous-vêtement et de le laisser à son tour rejoindre le sol de l’appartement. Il retourna ensuite vers ses lèvres laissant ses mains redescendre vers son bassin, restant là quelques instants, luttant silencieusement contre l’envie de se débarrasser du dernier vêtement superflu qui restait sur elle, envie qui traduisait que trop bien celle de franchir une nouvelle étape dans ce moment magique qu’ils étaient en train de partager.
« Oswin EJ. Vance »
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Mar 19 Fév - 4:38
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Bientôt, pour sûr, les choses allaient être indéniablement différentes. Compliquées, peut-être bien. Cela faisait de bien nombreuses dizaines de minutes que Lys ne contrôlait plus quoique ce soit dans les événements qui se bousculaient ce soir, que ce soit les coups de téléphone répétitifs de sa patronne, l’alcool palpitant dans ses veines ou encore ces baisers enflammés desquels elle ne pouvait décemment plus se passer à présent. Le temps lui échappait, chaque acte qu’elle accomplissait étant la résultante de pulsions trop longtemps refoulées, désirs insatiables qui lui arrachaient quelques papillonnements au creux du ventre, de longs frissons le long de son échine. Le lendemain, ou tout simplement l’instant d’après, elle ne voulait pas y penser, tout autant qu’elle en était fondamentalement incapable, accrochée aux lèvres du jeune homme, là, dans ses bras, perdue tout autant qu’elle avait le profond sentiment d’avoir réussi à se trouver. Se retrouver, dans la fuite infinie où elle s’était jetée à corps perdus il y a trop longtemps de cela. Au combien elle l’avait fui, oublié en quittant sa ville natale, happée par des rêves désormais déchus, pensant pouvoir passer à autre chose, avancer, faire quelque chose de son existence, autre qu’être simple spectatrice de cette destinée qui lui avait semblé bien trop précisément tracer là-bas, à Chester. L’implacable vérité la rattrapait ; était-ce ça son avenir ? Avec lui, pour lui, à se sentir dangereusement faillir sous chacune des caresses qu’il laissait hasarder sur sa peau ? C’était passionnel, chaleureux et doux à la fois, comme dans ses souvenirs, ceux-là même qui n’étaient que trop souvent revenus à son esprit depuis qu’elle partageait cet appartement avec lui. C’était se voiler la face, que de croire qu’ils pouvaient à présent être autre chose, de simples amis ? Trop souvent, pour s’octroyer une fuite sans fin et se dénuer de toute culpabilité, elle s’était persuadée que l’amitié entre eux était le meilleur stade qui soit, le bon entendeur dans les non-dits, les vieilles rancunes que l’un cachait toujours de l’autre. Peut-être bien qu’elle avait eu tort, encore une fois, ce qui ne serait pas spécialement pour la surprendre : elle n’avait que trop rarement porté attention aux pensées ou aux ressentis du jeune homme, tant et si bien qu’elle s’était déjà interrogée quant à savoir si elle le connaissait un tant soit peu. Au-delà, en tout cas, des quelques bonnes attentions qu’il avait pu avoir pour elle, ces interminables efforts qu’il avait pu faire pour elle sans qu’elle ne se donne la peine de lui rendre la pareille. Et ce n’était certainement pas ce qu’elle faisait ce soir à nouveau, bien que l’instant soit simple à souhait, fait de baisers endiablés, de caresses sinueuses, découvertes et redécouvertes en tout genre, de l’un, de l’autre, de tout ce qui les avait liés des années auparavant. De ce qu’ils pourraient retrouver, ou tenter de retrouver de leur histoire originelle, celle à laquelle elle avait bêtement renoncé. Les problèmes, dans un coin de sa tête elle le savait, finiraient forcément par affluer, plus tard : ce soir ou demain, ou d’autres jours encore après. Ils seraient tôt ou tard rattrapés par la réalité, le quotidien, la vie tout simplement, qui semblait, dans un sadisme certain, avoir suspendu son cours pour les laisser profiter. Pour mieux les faire s’effondrer plus tard. Le revers de la fortune, c’était bien de ces mauvaises passes que la jeune femme avait l’habitude d’affronter, avec plus ou moins de victoires, ses certitudes se retrouvant pourtant sans cesse balayées à peine étaient-elles nées dans un coin de son esprit.
Ce soir, dans les bras de Raphael, pour ces fugaces instants, elle se sentait intouchable, retombée des années auparavant, là où il n’y avait que lui, qu’elle, qu’eux. Comme s’ils n’avaient rien perdu, que ce soit de leur lien ou des années de vie dont ils auraient le loisir de bénéficier. Elle avait dix-neuf ans, lui un peu plus, elle était insouciante, stupide et pourtant, il était là pour rattraper ses bourdes et donner un sens à sa vie au lieu de la laisser se perdre au large de la réalité. Ou peut-être qu’ils étaient tous les deux aussi jeunes l’un que l’autre, stupides à outrance, persuadés de pouvoir conquérir le monde, là où ils n’étaient en réalité que des poupées de chiffon si faciles à briser. Et les épreuves, les brisures, quelles qu’elles soient, Oswin comptait bien les laisser pour plus tard, seules les dernières paroles de Raphael continuant de tourner dans son esprit, à mesure que ses mains arpentant sa peau embrasaient chaque parcelle de son être. Il réduisait à néant toute sa raison, lui qui avait si longtemps paru inoffensif à souhait, tout juste là pour la rassurer, pour être celui qui la ramènerait à la logique implacable de l’existence. Voilà qu’il l’élevait plus haut encore qu’elle n’était jamais allée, exaltée par l’alcool coulant dans ses veines, emportée dans quelques embardées de son cœur palpitant à toute allure contre sa poitrine. Les secondes passant les approchaient irrémédiablement de l’inexorable, vers une nouvelle erreur ou vers une épiphanie qu’ils n’avaient que trop longtemps attendue : pour sûr, après ce soir, les choses seraient différentes. En pire, ou en mieux. Mais croire que leurs révélations respectives et leurs baisers, leurs caresses invisibles n’auraient pas la moindre influence sur l’avenir se profilant à l’horizon, c’était être fou. Ou stupide. C’était bien ce qu’elle avait pensé dans son jeune âge, que rien n’avait d’importance si ce n’était la route qu’elle s’était tracée, les objectifs qu’elle avait toujours voulu remplir avec précision, quitte à laisser quelques personnes sur le bord de celle-ci. Quitte à y laisser Raphael. Cruelle erreur dont elle s’était rendue compte des conséquences bien assez vite, honteuse et blessée qu’elle avait été, abandonnée et esseulée au milieu d’un univers qui lui était étranger. C’était seulement ce soir qu’elle le retrouvait pleinement, pas seulement par leurs corps s’échauffant l’un contre l’autre, mais également dans les paroles pleines de vérité qui avaient fini par percer le silence. Les révélations tombant, les non-dits perdant de leur pesanteur. L’instinctif la grisait encore, la poussant à défaire de chacun de ses vêtements le jeune homme, sans réfléchir à mesure que chacun de ses gestes l’effeuillait. Sa chemise, son pantalon, ce n’étaient plus que leurs épidermes nus qui se rencontraient avec chaleur, sans la moindre retenue, sans la moindre entrave à même de les retenir plus longtemps encore : ce soir, les masques tombaient, et c’était tant mieux. Elle ne se laissait que peu de répit entre chaque baiser, reprenant tout juste son souffle à mesure que sa respiration était partie dans des embardées désireuses, courte, saccadée à souhait, dénotant parfaitement de la chaude passion qui la brûlait toute entière. C’était comme dans ses souvenirs, soigneux et précis, pesant et lent. Et non pas tout simplement un acte vulgairement charnel pour la consommation, pour le bon plaisir de profiter de quelques secondes d’extase.
Dans ses bras, sous ses baisers, sous sa main glissant le long de son dos, c’étaient d’interminables et à la fois trop courtes secondes qui la faisaient frissonner toute entière. En un geste qui aurait presque pu le rendre expert des déshabillages de femme, il envoya promener le soutien-gorge de la jeune femme, qui émit un léger ricanement, réflexe, presque nerveux alors que plus aucun apparat ne les séparait. Le naturel revenait au galop, et c’était tout aussi bon qu’effrayant. Il fut ravageur, le frisson qui la parcourut de tout son long alors qu’elle sentait les mains de Raphael descendre sur sa taille, arpenter une chute vertigineuse vers le creux de son ventre. La peur, tout autant qu’elle pouvait être là, instable et insidieuse, était vite balayée par la confiance aveugle qu’elle plaçait en chacun des touchers qu’il pouvait déposer sur sa peau ou même en lui, en ce qu’il était, ce qu’il avait toujours été. C’est ainsi qu’elle vint passer ses bras autour du cou de son partenaire, l’attirant contre elle avec plus d’insistance encore, jusqu’à ce que leurs chaleurs respectives ne fassent qu’une, doucereuse et enivrante. Sa cuisse, toujours abattue contre le flanc de Raphael, poursuivit ses quelques caresses réflexes, le temps d’un long baiser à l’orée de ses lèvres, jusqu’à ce que le besoin d’air ne la fasse à nouveau lâchée prise. Libre, c’est de son regard clair qu’elle vrilla les prunelles du jeune homme, sentant quelques rougeurs envahir le blanc de ses joues alors qu’elle esquissait quelques mouvements pour trouver le tissu fin de son sous-vêtement à elle, s’octroyant quelques mouvements pour s’en défaire avec agilité. Et c’est sans le lâcher des yeux qu’elle envoya promener son dernier habit, se débarrassant de tous les obstacles à cet instant, à eux, à tout et n’importe quoi, allant jusqu’à, en quelques gestes discrets, le débarrasser du sien également. S’il avait été bien timide à une certaine époque avec elle, hésitant à lui avouer tout ce qui le tourmentait depuis leurs retrouvailles, elle savait pertinemment que ce n’était guère ces sentiments-là qui avaient retenu ses gestes jusque-là, mais c’était peut-être bien à elle de sauter le pas ce soir. Dépasser le prétexte de l’inconscience de l’alcool pour assumer toutes ses responsabilités. Là, maintenant. Plus tard, qui sait.
« Raphael H. Bennett »
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Sujet: Re: (o&r.)/closing time. Mar 19 Fév - 5:15
“ closing time ”
and there's no stopping us right now, i feel so close to you right now
Cette soirée avait connu plus d’un retournement de situation. Ils s’étaient sans doute tous les deux dit qu’elle allait être bien nulle suite à l’agacement causée par la pluie qui leur était tombée dessus. Il l’avait pensé. Il avait râlé à cause de cette pluie. Maudite pluie qui lui donnait presque envie de faire ses valises pour migrer jusqu’en Californie, se faire une place dans la Silicon valley. Quoi que, là bas, il y avait trop de gars dans son genre qui essayaient de percer dans le domaine informatique et technologique. Ce n’était pas pour rien qu’il avait décidé de s’installer à Provincetown. Bref, cette pluie ô combien agaçante, ce ciel menaçant, l’ambiance grisâtre et sombre qui régnait sur la ville avait annoncé une soirée bien pénible. Pourtant, au moment où il avait mit les pieds dans l’appartement tout avait changé. Il avait suffit qu’il croise le regard d'Oswin pour déjà trouver la journée moins pénible. Elle avait toujours cet effet sur lui. Éclairer sa journée sans même avoir à prononcer le moindre mot. À Chester, c’était déjà le cas. Il avait sans doute longtemps eu ce regard admiratif à chaque fois qu’il l’a voyait. Elle était cette fille remarquable qui pouvait lui remonter le moral en un sourire. Elle était cette fille dont il était amoureux déjà à l’époque. Aujourd’hui encore elle avait cette force sur lui. Un regard, un sourire, un plat de macaronis au fromage et tout les mauvais détails de sa journées s’étaient envolés avec une simplicité à couper le souffle. Il y avait eu les nombreux coups de téléphones et la réaction étrange d'Oswin qui avaient suivis. Des questions qui étaient venus naitre dans le cerveau du jeune homme sans qu’il n’ait pu obtenir la moindre réponse. Plongés dans l’alcool et leur vieux souvenirs, ils étaient passés à autre chose. Révélations qu’ils auraient du se faire bien plus tôt. Il avait dit ce qu’il avait sur le cœur depuis bien trop longtemps. Depuis qu’elle était revenue dans sa vie sans qu’il ne s’y attende alors qu’il avait longtemps prétendu avoir tracé un trait sur leur histoire. Pourtant, ce qu’il lui avait ce soir semblait être la preuve du contraire. Il n’avait jamais enterré leur relation, il ne l’avait jamais oubliée et il lui en avait toujours voulu d’être partie comme ça, l’oubliant, le laissant de côté pour se donner une chance d’avoir une vie meilleure. Comme s’il était celui qui allait interférer avec sa réussite. Cependant, il l’aimait sans doute plus qu’il ne lui en voulait. Amour peut-être idiot et naïf qui l’avait poussé à ravaler sa rancœur jour après jour pour vivre aux côtés d'Oswin en ignorant leur passé et surtout leur difficile rupture qui, au final, n’avait jamais été prononcée clairement. Il l’aimait suffisamment, trop sans doute, pour faire fit de ce qu’elle lui avait fait. Lui dire ce qu’il ressentait, sur un coup de tête et puis l’embrasser comme si plus rien autour d’eux n’avait la moindre importance. C’était le cas. Au fur et à mesure que leurs baisers devenaient plus enflammés, que leurs caresses devenaient plus passionnées, que la température ambiante ne cessait de monter en flèche, le reste du monde ne comptait plus. Il n’y avait plus qu’eux deux enfermés dans une fragile bulle qui finirait malheureusement par se percer tôt ou tard, les plongeant dans une réalité qu’ils chercheraient sans doute à fuir. Le lendemain, ça ne faisait presque qu’aucun doute, ils partiraient tous les deux de leur côté, la tête pleine de questions et de pensées qu’ils n’oseraient pas partager avec l’autre. Sans doute que l’une des première chose qu’il ferait une fois loin d'Oswin, enfermé dans son bureau où il aurait tout le loisir de tourner la situation en boule dans sa tête, ce serait d’appeler Adrian, sauveur des âmes désespérées parce qu’il n’y avait que lui pour lui dire quoi faire maintenant. Ou pas d’ailleurs, ses conseils n’étaient pas toujours les meilleurs, quoi qu’il en soit lui parler à lui serait la chose la plus évidente qui viendrait à son esprit. Comme si Saul était élevé directement au rang de professionnel des relations sexuelles impulsive, dans l’esprit de Raphael. Le lendemain serait sans aucun doute un nouveau jour, bien plus difficile à affronter. Pourtant d’une manière ou d’une autre, ils seront bien obligés de l’affronter.
Pour l’heure, Raphael avait préféré envoyer valser ses questionnements habituels, ses grandes réflexions et ses analyses de chaque situation. Se laissant emporter par une envie, un instinct contre lequel il ne pouvait plus lutter. Il ne voulait pas non plus lutter. Chacun de ses neurones était d’accord pour continuer comme ça sans chercher à comprendre. Il savourait les caresses de la jeune femme avec envie, il appréciait chaque contact entre leurs peaux à présent nues. Il aurait voulu que leurs baisers durent toujours, figer cet instant dans le temps pour ne pas avoir à passer à autre chose. C’était impossible. Les secondes qui passaient durant lesquels ils étaient si proches l’un de l’autre faisaient grimper de plus en plus l’envie d’aller plus loin dans le schéma qu’ils étaient en train de suivre, comme ils l’avaient fait bien des années plus tôt. C’était l’impatience qui guidait chacun de ses gestes, lui qui n’avait pas l’habitude de se retrouver dans ce genre de position, il avait presque l’air de maitriser ce qu’il faisait, comme si le Raphael coincé qu’il avait toujours été avait subitement disparu pour laisser la place à un autre homme, bien plus doué et expérimenté que lui. Elle avait passé ses bras autour de son cou, le forçant à se coller d’avantage à elle, proximité brûlante qui le poussait à saisir ses lèvres avec toujours plus d’envie de de fougue. Ce fut sans doute par besoin d’air plus que par volonté que leur lèvres se lâchèrent enfin, laissant leurs regards se croiser. Vision gênante de cette réalité qu’ils étaient en train de vivre, mais ne les freinant pas pour autant. Au contraire. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire elle avait envoyé le peu de vêtements qu’il restait sur eux, voler à travers la pièce, les laissant rejoindre le reste de ce qu’ils avaient pu avoir sur eux avant cet instant. Il laissa son regard croiser encore celui de la jeune femme, il glissa ses doigts dans ses cheveux, laissant son pouce caresser sa joue, sans la lâcher du regard avant de revenir déposer ses lèvres contre les siennes, l’embrassant passionnément pendant que ses doigts continuaient d’arpenter fougueusement la peau brûlante de la jeune femme.
Il y avait en lui une envie puissante et incontrôlable à laquelle il pouvait désormais ce soumettre maintenant qu’il n’y avait plus le moindre obstacle entre leurs deux corps. C’était cette envie d’unir leurs corps dans la plus intime des passions qui les avaient poussé à se retrouver là sur se canapé, s’étreignant, s’embrasser, laissant aller leurs doigts contre la peau de leur partenaire. Des caresses, des baisers qui faisaient monter la pression en eux. Il avait l’impression que tout son corps était soumit à une trop forte chaleur qui faisait bouillir son sang, qui ordonné à chaque cellule de son corps de n’obéir plus qu’à l’envie qui enivrait son corps tout entier. Loin des réflexions et des crainte qu’il aurait pu aller à un autre instant, il laissa son corps prendre le contrôle sur tout le reste. Liant leur deux corps de façon étroite et intime. Se laissant aller au simple plaisir charnel, tout comme ils l’avait fait, ce soir là après le bal de promo, plutôt raté, d'Oswin. Il n’y avait plus rien pour les séparés, plus de distance entre leurs deux corps, plus de questions d’intimité. Ils avaient franchi bien des barrière ce soir, cédant au plaisir, joignant leurs corps de la sorte alors qu’ils n’avaient eu de cesse de maintenir des distances entre eux depuis qu’elle était revenue, laissant planer des choses entre eux sans chercher à les dissiper. Finalement ce soir, ils l’avaient fait. Ils avaient fait disparaitre toutes les choses qui avaient pu les retenir jusqu’à présent. C’était comme s’il n’y avait plus rien, plus rien pour les séparer. C’était comme autrefois quand leur relation avait prit un tout autre tournant, ça recommençait encore aujourd’hui et nul ne sait ce qu’il en serait demain et ça n’avait plus d’importance. Il ne leur restait plus qu’à profiter pleinement de cette union, serrés l’un contre l’autre, savourant le plaisir de cette union intime dans une envie qu’elle dure toujours et pourtant, inéluctablement cet instant magique finirait par s’achever.