◮ Quel était votre rêve le plus fou lorsque vous étiez enfant?
Grandir, définitivement. J'étais une enfant dont le sommeil était lourd, je m'endormais rapidement. Je rêvais d'aventures, de nouveaux pays à visiter. Je rêvais de vivre, loin de la famille frigide et stricte qui était la mienne. Je rêvais d'être une adulte, qui n'a plus besoin de courber l'échine face aux remarques désobligeantes de sa mère et face au mépris de son père. Oui, je rêvais d'être grande, comme mon frère Ethan, pour imposer ma vision des choses, et surtout, pour que l'on m'écoute.

◮ Quel est LE truc que vous faisiez enfant et que vous ne pouvez plus faire maintenant?
Pleurer. Pleurer, c'est pour les faibles, les lâches et les indécis. Et à ma connaissance, je ne fais partie d'aucune de ces trois catégories. Quand j'étais petite, il m'arrivait de pleurer, la nuit, quand tout le monde dormait et que seul le silence répondait à ma souffrance. Cela m'apaisait, cela comblait en moi le manque d'amour et de reconnaissance, le manque de satisfaction. Ce temps est résolu désormais car j'ai compris que la vie n'accepte pas qu'on se montre faible.

◮ Ça veut dire quoi être adulte exactement pour vous?
C'est une nouvelle chance. La chance d'être ce qu'on désire, la chance de devenir quelqu'un d'autre. Voyez vous, petits, vous êtes conditionnés. Par vos parents, par les obligations diverses que vous avez envers les autres, l'école, les devoirs, les activités extra scolaires. Alors qu'adulte, vous êtes libres. Libres de finir ivre morte, un matin, sur le canapé d'un inconnu. Libre de vivre au jour le jour, libre de découvrir le monde. Certes, vous avez d'avantage de responsabilités mais vous ne devez de comptes qu'à vous même et c'est ça être adulte : c'est être libre.

◮ Une petite anecdote, peut-être? & une phrase fétiche?
Quand j'avais 14 ans, je revenais du lycée. C'était ma première semaine, dans un lycée privé uppé de New York, et au premier devoir, j'avais récolté un médiocre B. Déçue, j'attendais avec angoisse la sentence de mes parents. Privée de sortie ? d'ordinateur ? de portable ? Il n'en fut rien. A vrai dire, ils ne se préoccupaient plus de moi depuis longtemps. Alors que résignée, je me dirigeais vers ma chambre, mon frère Ethan s'est approché de moi, et a murmuré une phrase. " J'ai lu que l'important dans la vie n'est pas nécessairement d'être fort, mais de se sentir fort". Cette phrase me correspond, elle est ce que je suis.

PSEUDO: Pumpkin AGE: 17 COMMENT AS TU CONNU LE FORUM : Par Cameron ma copine QU'EN PENSES-TU ?: Bah il est cool. (a) DEDICACES:CAM JE T'AIMMOUILLE, PETITE FRIPOUILLE (c'est koul car quand je dis ça, j'ai l'impression de m'aimer moi même ^)

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<taken>jennifer lawrence</taken>[color=black] ∞[/color] melynda J. bevenson

► ACTE UN

« Ne critique pas ta sœur. Si tu savais dormir avec des boules quiès, tu t'y habituerais.  »

Déçue de ne pas obtenir gain de cause, Melynda courba l'échine et garda le silence pendant tout le temps du repas, temps qui lui aurait paru interminable si son père n'avait pas commencé à questionner Ethan, l'ainé de la famille, sur la progression de ses études. Melynda adorait écouter Ethan. Sa voix était douce, rauque et sensuelle. C'était le genre de garçon qui attirait les filles comme des mouches et il n'était pas rare de le voir avec différentes filles dans le même mois. Pourtant, il paraissait toujours tendre et respectueux, du haut de ses 16 printemps. Il avait 8 ans de plus qu'elle et était déjà au lycée. Pour lui, la fin du calvaire prendrait bientôt fin. Plus que deux ans à tirer avant de partir à l'université. Elle le savait, il était destiné à une carrière brillante, pourquoi pas en tant que politicien tellement son aura était importante. Il parvenait à déminer des situations tendues, alors que d'autres se feraient rembarrer. Oui, définitivement, il était son héros à elle, et le fils prodige de la famille. Tout son contraire à elle. Enfant du milieu, entre son brillant frère et sa petite et son angélique petite sœur, elle paraissait fade et malgré les efforts qu'elle faisait pour obtenir l'attention de ses parents, ceux-ci demeuraient vain et surtout, ils n'avaient aucune conséquence sur sa vie. Peut être était ce pour cela qu'elle s'était réfugiée dans le monde merveilleux de la musique. Ses parents lui payaient des cours avec un professeur renommé depuis déjà deux ans et elle en constatait chaque jour les progrès. A vrai dire, elle aimait ça. Cela lui donnait un moyen de se dépasser d'être quelqu'un d'autre.

" Melynda, cesse de grignoter du pain. Tu deviendras encore plus obèse que tu ne l'es déjà. "

Le ton cinglant de sa mère la ramena brutalement à la réalité. Les larmes aux yeux, elle ne put se retenir et sorti de la table, sans y avoir été autorisée. Ses parents la rabaissaient constamment, tout cela parce qu'elle était un peu ronde et portait des lunettes rondes, à cause de la fatigue de ses yeux. Si seulement ils pouvaient être plus encourageants, protecteurs.. tout simplement plus aimants. Cela changerait un jour, elle s'en faisait le serment. Profondément humiliée, Melynda ne se montra pas de la soirée et s’endormit d'ailleurs cette nuit là, rêvant d'une autre vie où ses parents l'aimerait telle qu'elle était.

► ACTE DEUX

« On ne demande pas ton avis. Tu appliques et puis c'est tout. »

Le ton était sec, définitif. Jugeant peu nécessaire de commencer un débat qui , définitivement, serait stérile, Melynda ravala ses remarques acerbes et détourna le regard, pour ne pas montrer la colère qui l'envahissait. Que lui avait dit son frère, quelques jours auparavant ? Laisse aller tes émotions. Contrôle les. Rassemblent les en un point précis de ton corps, et imagine ensuite qu'elles s'évaporent à travers les pores de ta peau. Ne pense plus à rien, vide ton esprit. Exécutant silencieusement ce rite de relaxation, elle tenta de retrouver un visage serein et neutre, à défaut du masque de frustration qu'elle avait alors. Son père parut satisfait et tourna les talons pour se rendre à son bureau, situé au premier étage du triplex de la famille.
La famille Bevenson était une riche famille d'entrepreneurs dans la bourse. Ils se revendiquaient plus américains que n'importe qui, se vantant même de faire partis des Pilgrim Father, les pères fondateurs de l'Amérique telle que vous la connaissez aussi. A ce jour, la famille pourrait ne vivre que des rentes de l’argent mis en bourse, mais l'argent attire l'argent et comme tous les puissants de ce monde, ils n'en font pas exception.
C'est peut être cette luxure et cette suffisance que ses parents lui imposaient depuis sa naissance qui exaspérait le plus la jeune adolescente, conditionnée depuis sa naissance à une vie monotone. Son désir de continuer les études après l'obtention de son diplôme lycéen n'était déjà pas bien perçu par la famille, il fallait en plus qu'elle se coltine les lettres d'admission aux grandes universités de l'Ivy League, pour étudier diverses matières qui ne l'intéressaient même pas. Bien sur, ses nombreuses activités péri-scolaires, ses résultats excellents et son intérêt pour les langues étrangères faisait d'elle une candidate sérieuse, si on ométait simplement son nom. Pourtant, Melynda était différente. Elle ne choisirait pas la voie de son frère, où celle qu'on lui dicterait. Elle ferait ce qu'elle voudrait. Ce serait un pied de nez à tout ce qui doutaient d'elle.
Avec un soupir, elle jeta à la poubelle les dépliants universitaires des différentes écoles qui lui plaisaient. Toutes, sauf une. Une fac de psycho paumée, dans le Massachusetts. Un endroit idéal pour recommencer une nouvelle vie. Attrapant une cigarette, elle se pencha sur l'accoudoir de sa fenêtre et observa la ville de New York, énergique et superbe. En tirant une taffe salvatrice, Mel ne put s'empêcher qu'il ne restait plus que quelques mois avants sa libération. 3 mois. 12 semaines. 84 jours. 2016 heures. 120960 minutes. 7 257 600 secondes. 7 257 599 secondes.



« Je dois avouer que tu t'en sors plutôt pas mal. C'est petit, certes, mais tu t'en sors bien. J'aime beaucoup le thème de peinture murale, ça te correspond bien malgré la simplicité. Ma petite sœur adorée va s'en sortir » dit Ethan, en pinçant l'arête du nez de la jeune blonde en face de lui, qui avait bien grandi depuis les quatre longues années qu'ils avaient passés sans se voir.
Elle était devenue une vraie femme avec une silhouette assez féminine, bien qu'il soupçonna qu'elle avait recours à la boulimie pour égaliser son poids. Ses anciennes fossettes avaient disparus et son visage, autrefois un peu rond était devenu plus ovale. La transformation lui avait fait du bien, il ne pouvait que le reconnaître.
Il fallait un sacré cran pour s'opposer ainsi à sa famille comme elle l'avait fait. Tout plaquer, tout renier, tout recommencer. Bien sur, elle n'aurait pas pu s'en sortir seule. Il l'avait aidé, en lui fournissant de l'argent pour qu'elle puisse se trouver une situation stable et avait tenu une correspondance acharnée avec elle, la soutenant. Leur relation s'était ternie au fil des années, du à l'éloignement physique. Pourtant, il était là, et tous les deux en était heureux. Quelque chose avait cependant changé en elle. Elle paraissait.. différente. Comme si elle ne s'épanouissait pas vraiment. Ethan ne comprenait pas pourquoi, après tout, elle avait rêvé d'être adulte et d'être autonome ? Regrettait elle son innocence, sa rébellion et la galère dans laquelle elle vivait ? Tel était son devoir de frère que de le découvrir.
«  Plus que deux ans, et ensuite, j'aurais fini mes études . Tu n'auras plus à m'avancer quoique ce soit » répliqua-t-elle, tout sourire. Leurs joutes orales lui avait manqué, elle s'était tellement senti seule sans lui, comme incomplète. Elle s'était endurcie au fur et à mesure des années, devenant plus froide, plus mature mais aussi plus réservée. « Combien de temps comptes tu rester ici ?  »
«  Quelques semaines, histoire de profiter de ma sœur préférée ». répondit il après avoir fait mine de réfléchir.
Cette présence leur ferait du bien à tout les deux, et peut être permettrait elle à Melynda de sortir de sa réserve et d'accorder une plus grande importance à sa vie, qu'elle avait délaissée depuis qu'elle avait pu l'obtenir.